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ECHOS ET LES ARTICLES L'espionnage US saboterait des programmes nucléaires en Iran
Pour le nucléaire, un Grenelle du mépris Communiqué des Verts, du 21 mai 2007 Les Verts s’inquiètent du mépris avec lequel M. Juppé traite les citoyens et les associations de protection l’environnement quand l’alerte concernant le développement de l’industrie nucléaire est donné depuis des années, que 60% de l’opinion publique* se dit défavorable à toute nouvelle installation nucléaire et que les associations spécialisées n’ont de cesse de montrer la nécessité d’un moratoire en la matière. M. Juppé prétend en effet écouter la société civile avant de mener sa politique environnementale, mais, dans le même temps et avant toute chose, explicite sa politique de développement de centrales nucléaires de troisième et de quatrième génération, assénant à tous et à toutes la soi-disant incapacité de la France à subsister sans énergie atomique. Ce préalable est dommageable à plusieurs titres : d’abord parce que la toxicité à court et à long terme de la production de cette énergie est avérée, particulièrement en terme de gestion du risque, de transports et d’enfouissement des déchets radioactifs. Ensuite, parce que le secret défense, voire le mensonge permanent qui accompagne le nucléaire sont une perpétuelle insulte à la démocratie. Enfin, parce que l’économie même que génère cette production énergétique est catastrophique : les études montrent en effet que le prix faramineux qu’un seul réacteur nucléaire représente (3 milliards d’euros pour le dernier) permettrait en effet la création de 10 fois plus d’emplois durables et d’au moins autant d’énergie propre s’il était investi dans le développement d’énergie renouvelable. Les Etats-Unis et la Chine se lancent ainsi dans ce domaine avec vigueur dès aujourd’hui. Ainsi, si dès aujourd’hui la France ne change pas de politique et ne s’applique pas une logique de "rupture" si bien clamée par le président de la république, non seulement nous continuerons à être la poubelle de l’Europe, mais notre industrie nucléaire et les emplois qui lui sont liés, faute de reconversion, provoqueront des ravages sociaux à la mesure des fermetures des mines de charbon il y a quelques années, sinistrant à terme des régions comme celle de la Hague ou de Flamanville. Anne Souyris, Porte Parole nationale des Verts
Fusion nucléaire : Hiper le faux frère d'Iter [ Les échos 15/05/07 ] - Les physiciens européens proposent l'étude d'un réacteur à fusion allumé par laser et inspiré par la bombe H. Ces recherches concurrencent Iter mais partent avec du retard. L'Europe est en passe de devenir le paradis de la fusion nucléaire. Après le futur démonstrateur Iter et le laser Mégajoule français, des physiciens européens préparent un projet ambitieux sur le même sujet, baptisé avec un certain culot « Hiper » (High Power Laser Energy Research). Emmenées par les Britanniques qui souhaitent accueillir ce faux frère d'Iter à domicile, 22 institutions de 9 pays ont proposé à Bruxelles de financer dans le 7e programme-cadre un réacteur à fusion pour produire de l'énergie. Il s'agit plus exactement d'étudier l'allumage par laser d'une réaction de fusion nucléaire. L'objectif ultime des chercheurs britanniques est de proposer une alternative à Iter. Le réacteur international qui sera construit à Cadarache, en Provence, mise également sur la réaction de fusion mais suivant la filière « magnétique ». Hiper veut défricher la voie du confinement inertiel, une approche moins évidente sur le papier pour produire de la chaleur et donc de l'électricité. Rappelons d'abord que la fusion de deux noyaux légers (deutérium et de tritium par exemple) produit bien plus d'énergie nucléaire que la réaction de fission de l'uranium qui chauffe nos centrales actuelles. Cette équation se réalise toutefois à une difficile condition : il faut « persuader » les deux noyaux de se rapprocher, ce qu'ils détestent. Le mariage se fait donc au prix élevé de gigantesques températures en millions de degrés et de fortes densités. Seul le coeur des étoiles répond naturellement à ces conditions. Une roue de secours Sur terre, les chercheurs ont trouvé deux voies pour y parvenir. Les réacteurs du type Iter recréent dans leur tore (grand aimant en forme d'anneau) un champ magnétique qui chauffe et confine le mélange deutérium tritium. Plusieurs démonstrateurs ont réussi à entretenir ainsi une réaction de fusion en chaîne quelques secondes, mais aucun n'a prouvé sa viabilité industrielle.Iter devraréaliser huit minutes de fonctionnement, avec un rendement positif. La deuxième voie est, hélas, validée depuis longtemps par les bombes H. Cette voie de confinement inertiel soumet une bille de combustible à une violente compression, synonyme de densité et température. Dans les bombes H, elle est provoquée par une bombe A à fission. Les chercheurs ont longtemps étudié le moyen de domestiquer cette énergie de fusion capricieuse. En laboratoire, ils ont imaginé trois méthodes pour allumer la fusion par confinement inertiel de microbilles. La plus avancée actuellement consiste à concentrer des dizaines de faisceaux laser très puissants sur une capsule en or. La lumière produit alors un violent rayonnement X, qui comprime en un millième de milliardième de seconde la microbille à des densités mille fois supérieures à celle des solides, provoquant la fusion du combustible. D'autres expériences moins abouties utilisent un bombardement d'ions lourds ou des arcs électriques. Les Français (laser Mégajoule) et les Américains (National Ignition Facility) sont les seuls à construire actuellement deux machines à lasers de ce type. Leur objectif est militaire puisque les expériences de fusion serviront à valider ces prochaines décennies les codes de simulation des explosions nucléaires. Ces programmes de plus de 2 milliards d'euros doivent compenser l'arrêt des essais nucléaires. En France, le CEA, qui exploitera le laser Mégajoule, a prévu d'ouvrir épisodiquement l'installation aux chercheurs civils pour des études en astrophysique par exemple. Mais son plan de charge prévoit peu d'expériences sur la génération d'énergie. Hiper offrirait donc un autre laser de puissance pour les recherches civiles. La production d'énergie sera sa priorité en ouvrant une porte de sortie au cas où Iter n'atteindrait pas ses objectifs. Ce type de réacteur offre pour avantage une grande sûreté de fonctionnement, puisque la fusion peut être arrêtée à tout moment. La quantité de matière nucléaire utilisée promet d'être faible, les déchets aussi. La puissance du dispositif offrirait également plus de souplesse qu'Iter, la cadence des tirs pouvant s'adapter aux besoins en électricité. Christine Labaune, directrice de l'Institut des lasers et plasmas (CEA, CNRS, Polytechnique, Bordeaux-I) indique que les Américains ont déjà un important programme sur le sujet. Les Japonais pourraient aussi faire des démonstrations d'ici quelques années. 40 faisceaux laser Le confinement inertiel avec allumage laser part pourtant avec de nombreux obstacles. L'exploitation de la source de chaleur est complexe, puisque la fusion du combustible n'a pas lieu en continu comme dans le tore d'Iter mais par explosions intermittentes. Par analogie, Iter fonctionne comme un réacteur d'avion, tandis qu'Hiper fait penser à un moteur à explosion. Encore faut-il concevoir des lasers assez fiables et réactifs pour pouvoir rallumer une réaction toutes les dixièmes de seconde comme le prévoient les promoteurs du projet. Hiper se différenciera toutefois du concept Mégajoule par une technique dite d'« allumage rapide ». Ce système ajoute à la compression laser une autre source d'allumage avec un laser à impulsion courte de l'ordre de la picoseconde (millième de milliardième). Il devrait offrir un gain de 50 à 100 fois plus élevé que le concept type LMJ. Les chercheurs espèrent ainsi qu'en juillet 270 kilojoules d'énergie dans les lasers, on récupère une énergie de fusion 15 fois supérieure. Le contrôle de cette fusion explosive va exiger des recherches très fondamentales comme le comportement ultrarelativiste des particules en jeu. La violence du confinement inertiel pose aussi des questions d'ingénierie. D'après un spécialiste du plasma, l'explosion d'une microbille détruit tout dans un rayon de 1 mètre. La récupération des bouffées de chaleur dégagées par la fusion pour chauffer de l'eau et la turbiner n'est pas triviale non plus. Une première phase de trois ans d'étude à partir de 2008 précéderait la préparation de l'installation qui s'achèverait à la fin de la décennie suivante. D'après les premières esquisses, l'installation comprendrait 40 faisceaux laser. Comme pour Iter, beaucoup de chercheurs doutent de l'intérêt industriel du système, mais les spécialistes des lasers, des matériaux, des plasmas ou de l'énergie rêvent déjà des nombreuses recherches fondamentales que le projet pourrait financer, s'il est accepté par la Commission européenne. Bruxelles a déjà validé le concept en l'inscrivant à la liste des infrastructures de recherche prioritaires. Reste à trouver les moyens. Son coût est évalué à moins de 800 millions d'euros... un cinquième d'Iter ! Mais ce serait encore une manne de plus pour la physique au détriment de disciplines moins bien dotées. Réponse en juillet.
Grenelle de l'environnement : MM. Sarkozy et Juppé veulent empêcher le débat sur le nucléaire Le Réseau "Sortir du nucléaire" proteste contre la tentative du nouveau pouvoir en place, d'empêcher tout débat sur la question du nucléaire. Le Réseau "Sortir du nucléaire" est exclu des réunions de concertation en vue de la préparation du "Grenelle de l'environnement" : il n’a pas été convié par MM. Sarkozy et Juppé à la rencontre qui a lieu ce lundi 21 mai, à 11 heures, à l'Elysée, avec certaines organisations écologistes non gouvernementales. Il semble donc à l’évidence que le nucléaire reste un sujet tabou dont il est bien difficile de débattre dans notre pays. Dès ses premières interviews après sa prise de fonctions de Ministre de l’écologie, Alain Juppé a clairement exclu toute remise en cause des projets de l'industrie nucléaire en précisant simplement qu’il faudra “l’expliquer aux Français”. Nicolas Sarkozy a, pour sa part, clairement affirmé, lors de sa campagne électorale qu’il est pour l’EPR et la relance du nucléaire qu’il juge comme étant “l’énergie du futur”. Cette façon de faire est inacceptable, et cela d'autant plus que le nouveau gouvernement annonce vouloir renouveler les pratiques politiques. Il apparaît clairement que ce n'est pas le cas. Le Réseau "Sortir du nucléaire" regroupe 776 associations et a rassemblé plus de 60 000 manifestants le 17 mars dernier contre la construction du réacteur nucléaire EPR. Il rappelle qu'il est disposé à participer au "Grenelle de l'environnement", mais… seulement si le nucléaire peut être débattu et que les décisions n'ont pas été prises auparavant... Il ne faudrait pas en effet que le débat soit clos avant même d’avoir commencé ! C'est en particulier le cas du décret autorisant EDF à construire le réacteur nucléaire EPR à Flamanville, dans la Manche : ce décret a été pris par le gouvernement précédent… 10 jours avant le premier tour de l’élection présidentielle ! Il est donc nécessaire, pour que le “Grenelle de l'environnement” puisse se dérouler correctement, que le nouveau gouvernement procède – au préalable - à l'abrogation du décret de construction de l’EPR : il n'est pas envisageable de discuter d'environnement alors que, pendant ce temps, EDF construit un réacteur nucléaire supplémentaire. Agir pour l’environnement, la Confédération Paysanne, Europe solidaire sans frontières (ESSF), l’Association de protection des espèces menacées (AVES) et le Groupe de Réflexion et d’Action Pour une Politique Ecologique ont rejoint le Réseau Sortir du nucléaire dans cette demande au gouvernement d’annuler le décret de l’EPR comme préalable indispensable à tout Grenelle de l’environnement. "Il n'y a pas de solution sans le nucléaire", affirme Alain Juppé Note du Réseau "Sortir du nucléaire" : Alain Juppé ne connait strictement rien au dossier du nucléaire, mais il s'est fait "tuyauter". Voilà donc qu'il recycle une vieille formule que viennent de lui souffler les lobyistes de l'atome : "Le nucléaire n'est pas la solution mais il n'y a pas de solution sans le nucléaire". Aussi convaincant que "En avril ne te découvre pas d'un fil" ou autres niaiseries.
Ecologie : M. Juppé a tout à prouver En premier lieu : M. Juppé doit faire abroger, AVANT la tenue du "Grenelle de l'environnement", le décret de création du réacteur nucléaire EPR Communiqué du vendredi 18 mai 2007 - Le Réseau "Sortir du nucléaire" se déclare très sceptique concernant la nomination de M. Alain Juppé à la tête d'un grand ministère chargé, entre autre, de l'écologie. Certes, M. Juppé prétend avoir pris conscience de l'importance des questions environnementales, mais il semble encore bien loin d'avoir compris qu'il est nécessaire de rompre enfin, et au plus vite, avec les politiques économiques et industrielles du siècle dernier. Alors que le nucléaire (civil et militaire) et le réchauffement climatique menacent directement l'avenir de la planète, M Juppé soutient des projets que, pour protéger l'environnement, il convient au contraire de combattre comme par exemple : - la construction du réacteur nucléaire EPR, prévu par EDF à Flamanville (Manche) (*) M. Juppé fait aussi l'apologie de la voiture électrique en oubliant que, si ses batteries sont rechargées avec de l'électricité d'origine nucléaire, un tel véhicule est responsable des tares de l'industrie atomique (risques, déchets radioactifs, prolifération, etc). Par ailleurs, M. Juppé est aussi défaillant sur le plan démocratique, comme le montre l'adoption récente par le maire de Bordeaux d'une "Charte de l'écologie urbaine" produite de façon technocratique sans la moindre concertation de la population qui n'a découvert ce document qu'après son adoption. En conclusion, le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que M Juppé doit donner des preuves de sa prise de conscience sur les questions environnementales. La première décision à prendre, la plus à même d'avérer une telle évolution, est incontestablement l'abrogation du décret autorisant EDF à construire le réacteur nucléaire EPR. Contact presse : 06.64.100.333 (*) Par exemple, dans son livre "Lettres d'un voyageur", M. Juppé dernier évoque "la nécessité de mettre en œuvre un nouveau programme électronucléaire" (cf http://www.al1jup.com/viewReac.php?id=288 ) (**) Par exemple ici : http://www.u-bordeaux1.fr/Colloque-Sciences/Actes1.pdf (***) M. Juppé a souvent prétendu qu'il y avait "la nécessité d'un grand contournement autoroutier de Bordeaux" (Voir par exemple http://www.asmp.fr/travaux/communications/2002/juppe.htm )
Le TNP est en difficulté Communiqué des associations françaises présentes à l'ONU à Vienne lors du Comité préparatoire (PrepCom) du Traité de non prolifération (TNP) « Le Traité de non prolifération est essentiel pour le désarmement nucléaire » : c'est ainsi que l'ambassadeur Yukiya Amano a commencé son discours pour conclure le Comité Préparatoire à la Conférence de révision du Traité de Non Prolifération nucléaire (TNP) dont il a présidé la réunion à Vienne, du 30 avril au 11 mai 2007.
«Le nucléaire ne nous sauvera pas du réchauffement» L'atome peut-il être écolo?
Grève de la faim sur les campus californiens contre la mise au point de nouvelles armes nucléaires Samedi 12 mai 2007 - Une grève de la faim a commencé sur les campus de l’Université de Californie. Plus de 40 étudiants ou anciens étudiants ont décidé de renoncer à toute nourriture jusqu’à ce que l’Université rompe ses liens avec les laboratoires de Los Alamos et Lawrence Livermore, qui sont en train de planifier la fabrication de tout un arsenal de nouvelles bombes à hydrogène, en violation de l’engagement pris par les Etats-Unis [NB : et la France], au sein du Traité de Non Prolifération, de poursuivre des efforts de bonne foi en faveur du désarmement nucléaire. Ils ont besoin de soutien ! On peut s’informer, diffuser l’information, écrire aux régents de l’Université pour leur demander de renoncer à ses conventions et ses liens avec les laboratoires d’armement. Voir : http://www.sbantiwar.org/hungerstrike Vidéo du lancement de la grève et dernières nouvelles sur : http://nonukeshungerstrike.blogspot.com De la part du Conseil Mondial d’Abolition 2000 - Source : ACDN
Energie : ce qui attend le Président Sarkozy Enerpresse - 9 mai 2007 - Malgré le calamiteux échange sur le nucléaire du débat du 3 mai, l’énergie n’a pas été l’un des sujets phare de cette campagne électorale. Pourtant, l’agenda énergétique n’est pas le moins épais. Au cours des toutes prochaines semaines, le gouvernement - que d’aucuns imaginent déjà dirigé par François Fillon - devra organiser l’ouverture totale des marchés de l’électricité et du gaz (pourtant crainte par nombre d’élus UMP !), lancer la délicate réforme des régimes spéciaux (et donc des IEG !), et prendre une position claire sur le grand feuilleton politico-industriel français : la fusion Suez-GDF.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" offre à M. Sarkozy une remise à niveau sur le nucléaire Par ailleurs, M. Sarkozy croit à tort que le nucléaire protège la France de la montée du prix de l'énergie et permet de lutter contre le réchauffement climatique. Enfin, M Sarkozy s'était aussi trompé en début d'année concernant les sous-marins nucléaires. Il apparait donc absolument nécessaire que M. Sarkozy, avant son entrée en fonction le 16 mai, bénéficie d'une remise à niveau sur le nucléaire... et sur la possibilité d'en sortir. Soucieux de l'intérêt général mais aussi de son indépendance, le Réseau "Sortir du nucléaire" propose de dispenser gracieusement cette formation à M. Sarkozy.
Le télégramme - 5 mai 2007 - La cour d’appel de Rennes a confirmé, hier, la responsabilité de l’autorité militaire dans le cancer dont a été victime un marin qui avait participé aux essais nucléaires dans le Pacifique. En revanche, elle a considéré que la contamination n’était pas prouvée pour deux autres marins, eux aussi atteints d’un cancer après avoir servi au centre d’expérimentation de Polynésie.
Des nouvelles de la campagne de blocage de la base nucléaire de Faslane, en Ecosse With 147 days to go 85 blockading groups have participated in Faslane365, maintaining 116 days of presence, with 740 arrests and 29 prosecutions. Trials are coming up on 14 May at Victoria Halls in Helensburgh and 11, 20 and 25 June at Helensburgh District Court. There is still only one conviction on a guilty plea coming out of a F365 action. Blockading Groups Continue Quirkiest Group Ever Committed Serious Lock-ons La suite : http://www.faslane365.org/en/newsletter_may_2007 Réacteurs nucléaires : les générations fantômes Il existe différents types de réacteurs nucléaires, mais ils ont tous été conçus à la même époque. Le concept de "générations" de réacteurs nucléaires n'est qu'un emballage publicitaire inventé en 2001 par l'industrie nucléaire pour donner l'impression qu'elle progresse continuellement. Lors du débat qui les a opposés le 2 mai, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy ont démontré l'étendue de leur incompétence en matière de nucléaire. Les deux candidats se sont en particulier trompés sur la part du nucléaire dans la production d'électricité. Par ailleurs, à propos du vieillissement des centrales, M. Sarkozy a mentionné de mystérieux "chapeaux de couverture" qui ne correspondent à rien de connu. Enfin, les candidats se sont affrontés sur le réacteur EPR, qu'EDF entend construire à Flamanville (Manche). Selon ses propres constructeurs, ce réacteur est de 3ème génération. Mme Royal a donc eu raison sur ce point, contrairement à M. Sarkozy qui l'a placé dans la 4ème génération. C'est d'autant plus troublant que c'est M. Sarkozy lui-même, lorsqu'il était ministre de l'économie en 2004, qui a expliqué aux parlementaires français qu'il était nécessaire de construire l'EPR dont, de toute évidence, il ne sait rien. Mais oublions un instant nos deux candidats et leurs erreurs pour nous pencher sur une question que personne n'a posée jusqu'à maintenant : qu'est-ce qu'une génération de réacteurs nucléaires ? La réponse est simple : cela n'existe pas. Il ne s'agit là que d'un emballage publicitaire inventé en 2001 par l'industrie nucléaire pour donner l'impression qu'elle progresse continuellement. Laissons de coté la fusion nucléaire dont rien ne permet d'affirmer qu'elle parviendra un jour à produire industriellement de l'électricité... ce qui n'empêche pas la France de se gargariser d'accueillir bientôt à Cadarache (Bouches-du-Rhône) le réacteur ITER. Ce dernier, même si sa construction était hélas menée à terme, ne produira pas d'électricité mais en consommera beaucoup. Penchons nous donc sur les réacteurs nucléaires qui fonctionnent sur le principe de la fission nucléaire. Il en existe de différents types, que l'on distingue selon trois critères : - le combustible : uranium naturel, uranium enrichi, Mox (mélange d'uranium et de plutonium), etc. En jouant sur les trois critères, on peut envisager des dizaines de réacteurs différents. Historiquement, pour des raisons technologiques et économiques, certains ont été privilégiés : la majorité des 435 réacteurs (chiffre au 1er janvier 2007) en fonctionnement sur Terre sont des réacteurs à eau pressurisée ou à eau bouillante, avec comme combustible de l'uranium enrichi. Notons cependant, nous allons y revenir, qu'il existe une catégorie très particulière, les réacteurs à neutrons rapides. Les bases techniques de tous les réacteurs nucléaires ont été posées dès années 50. Il n'y a donc en réalité qu'une seule génération de réacteurs nucléaires, ces derniers étant tous "frères". C'est pour cela que le fameux réacteur EPR n'est en rien de "3ème génération" : c'est un réacteur à eau pressurisée, prévu pour fonctionner avec du combustible mox, comme c'est le cas de dizaines de réacteurs construits depuis 30 ans ou plus. L'appellation "3ème génération" sert juste à faire croire aux citoyens que l'EPR représente quelque chose de nouveau, qu'il constitue un progrès par rapport aux réacteurs actuels. Il en est de même des réacteurs désignés par le terme "4ème génération" et que l'on nous promet pour 2030 ou 2040 alors qu'ils existent eux aussi... depuis les années 50 ! En vérité, cette supposée "4ème génération" n'est qu'une nouvelle appellation pour les fameux réacteurs à neutrons rapides que nous avons déjà mentionnés. En France, par exemple, le réacteur Superphénix, mis en service 1985, relève de cette catégorie. Chacun se souvient des incroyables déboires techniques rencontrés par ce réacteur qui n'a jamais bien fonctionné et, finalement, n'aura réussi… qu'à désintégrer 10 milliards d'euros. Malgré cet échec cuisant, le lobby nucléaire a décidé de retenter l'expérience. Pour ne pas susciter la colère des citoyens, il a été décidé de faire croire à une nouvelle technologie en utilisant le terme de réacteur de "4ème génération". Mais, selon le CEA lui-même [1], il s'agira bien d'un réacteur à neutron rapide et caloporteur sodium : c'est bien le retour de Superphénix, qui, comme son nom l'indique, renaît indéfiniment de ses cendres. Cette affaire de générations de réacteurs nucléaire n'est donc qu'une mystification. On peut d'ailleurs le vérifier en se reportant aux articles de presse traitant de l'EPR, et ce depuis le milieu des années 90. Pendant des années, il n'a jamais été question de "3ème génération". Ce terme est apparu subitement en 2001 dans les publications et publicités de l'industrie nucléaire. Objectif atteint : peu à peu, sans s'apercevoir qu'ils ont été manipulés, les journalistes ont intégré l'idée que l'EPR serait de "3ème génération"… sans même se demander d’où provient ce terme, et s'il recouvre autre chose qu'un bel emballage publicitaire. La réalité est simple : l'EPR est un réacteur tout à fait comparable à ceux qui ont été construits depuis des décennies. Il est donc susceptible d'occasionner une catastrophe nucléaire et il produira des déchets radioactifs pour lesquels n'existe aucune solution. L'EPR est un réacteur du passé. Raison de plus pour ne pas le construire en France et investir plutôt, comme le demandent 78% des citoyens (sondage LH2 février 2007), dans les énergies renouvelables. 5 mai 2007 - Stéphane Lhomme -
Porte parole du Réseau "Sortir du nucléaire"
Enfouissement des déchets radioactifs : le tour de passe-passe de Sarkozy Interrogé sur le problème de l'enfouissement des déchets radioactifs, Nicolas Sarkozy s'est fendu d'une lettre de trois pages adressée à l'association des élus opposés.
Débat Sarkozy/Royal : Sarkozy confond la 3ème et la 4ème génération de réacteurs nucléaires Le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa plus grande stupéfaction devant l'incompétence criante de M Sarkozy en matière de nucléaire. En effet, lors du débat avec Mme Royal, M Sarkozy a confondu la 3ème et la 4ème génération de réacteurs nucléaires (qui sont certes aussi nuisibles l'une que l'autre, mais qui sont technologiquement extrêmement différentes)
Suites du débat Sarkozy - Royal Suite aux chiffres erronés annoncés lors de leur débat par M Sarkozy et Mme Royal, le Réseau "Sortir du nucléaire" tient à rappeler quelques données fondamentales :
Appel du 1er mai 2007 DECLARATION DE VIENNE Dans ce contexte, nous souhaitons souligner l’extrême responsabilité des Etats dotés d’armes nucléaires, et notamment de la France. Son prochain chef d’Etat devra l’engager rapidement dans la négociation d’un processus d’abolition des armes nucléaires. Nous regrettons vivement que les deux candidats encore en lice, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ne prévoient ni l’un ni l’autre de se conformer à l’article VI du TNP. Nous déplorons que Nicolas Sarkozy, candidat à l’élection présidentielle, ait fait sienne la nouvelle stratégie nucléaire définie par le président Chirac le 19 janvier 2006, que Ségolène Royal récuse pour sa part. Selon cette stratégie, les « intérêts vitaux » de la France, que la force de frappe française est censée défendre, sont définis d’une manière tellement large que tout peut devenir, au gré du président de la République, prétexte à employer des armes nucléaires, y compris (et surtout) contre la population d’un Etat qui n’en possède pas. A nos yeux comme aux yeux d’une grande majorité de peuples et d’Etats, cette politique est totalement inacceptable. Nous invitons le peuple français à bien mesurer le danger d’une telle politique lorsqu’il désignera la personne, homme ou femme, qui, en tant que chef de l’Etat et chef des armées, aura un accès exclusif au bouton nucléaire. - Abolition des armes nucléaires / Stop-Essais
Des étudiants antinucléaires ferment le QG du Parti travailliste australien en réponse à la politique nucléaire désastreuse de ce parti 30 avril 2007 A collaboration of community representatives have locked down Victorian headquarters of the ALP headquarters to voice their disgust that the party is locking Australia into a dangerous nuclear future. “We are here locking the parliamentarians out of office as the Australian Labour Party (ALP) is locking us into a radioactive future.” Said spokes person for the Australian Student Environment Network (ASEN) Claire McCall “The ALP is obviously suffering an ethical leak with its U-turn on uranium mining positioning Australia to be the world’s leading supplier of nuclear materials and climate chaos.” Said Claire McCall. “How can the ALP say they are different to Howard when both parties are sending Australia down a path of moral and ethical bankruptcy. Howard is risking the health, safety and future of the Australian people and economy with an unknown and unsustainable nuclear power pipe dream for Australia.” Said Teishan Ahearne. “If we are going to be fair dinkum on climate change, we need a fair dinkum energy revolution globally, which means renewables like wind and solar, not dangerous reactors and uranium mining” “Climate change must be dealt with by real changes to our economy and society, not by substituting one environmental disaster for another.” Concluded Claire McCall. Media Comment: Claire McCall at ALP HQ: 0412 656 017
Le nucléaire n’est ni bon marché, ni bon pour le climat Pour le ministre allemand de l’Environnement, Sigmard Gabriel : « Contrairement à ce qu’aiment affirmer ses partisans, l’atome produit aussi du CO2. Les mines d’uranium produisent des quantités considérables de gaz à effet de serre qui dépassent largement celles nécessaires pour mettre en place des énergies renouvelables, éolienne, hydraulique ou biogaz. Mais même une chaudière à cogénération utilisant le gaz terrestre a un bilan CO2 qui soutient facilement la comparaison avec l’énergie nucléaire ». Cette étude fait le bilan des émissions totales de gaz à effet de serre des principales sources de production d’électricité. Il en ressort clairement que suivant l’origine de l’uranium, une centrale nucléaire allemande génère entre 31 et 61g de CO2 par KWh produit. En comparaison, les énergies renouvelables produisent des quantités moindres : seulement 23g/KWh pour l’éolien et 39 g/KWh pour l’énergie hydraulique. Seule l’électricité photovoltaïque dépasse l’électricité nucléaire avec 89g/KWh. Le prétendu avantage de l’électricité nucléaire diminue encore si l’on tient compte aussi du fait qu’un ménage n’a pas besoin uniquement d’électricité mais aussi de chaleur et qu’il est beaucoup plus efficace d’utiliser la chaleur perdue lors de la production d’électricité, comme lors de la cogénération. En effet, lorsqu’on utilise de l’électricité nucléaire, on a parallèlement besoin d’une autre source de chaleur pour se chauffer, le plus souvent du fuel ou du gaz, ou bien des convecteurs et un chauffe-eau électrique (au très faible rendement). Une chaudière locale qui produit à la fois de la chaleur et de l’électricité émet moins de gaz à effet de serre (747g de CO2) que la combinaison électricité nucléaire et chauffage au fuel (772g de CO2), pour la production d’un KWh d’électricité et 2 KWh de chaleur. Le meilleur bilan pour le climat revient de loin à la cogénération à partir de biomasse (228g de CO2). Le ministre concluait ainsi « Si l’on veut vraiment enrayer les changements climatiques, on n’a pas besoin d’électricité nucléaire supplémentaire mais de davantage de cogénération ». L’étude montre aussi que si on compare les coûts de production de l’énergie, le nucléaire est plus couteux que l’ensemble des énergies fossiles. Les coûts des énergies renouvelables se situent pour l’énergie éolienne juste au-dessus, bien que ne soient pas intégrés les « coûts externes » qui, dans le cas d’un accident atomique, pourraient prendre des proportions absolument incalculables. « Lorsqu’on étudie, sans a priori idéologique, l’énergie atomique, il est clair que celle-ci n’est pas le moyen le moins coûteux de produire de l’électricité. Il est temps de tordre le cou au mythe de l’atome bon marché et ne produisant pas de CO2 » concluait le ministre de l’Environnement. « Même en ne tenant pas compte des risques potentiels énormes du nucléaire, l’énergie atomique ne se classe que moyennement sur le plan des émissions de CO2 et des coûts de production. L’énergie nucléaire n’est pas et ne sera pas une option pour pallier aux changements climatiques. Nous avons de bien meilleures possibilités à notre disposition pour produire de l’énergie : les énergies renouvelables et la cogénération ». Source : ici et Réseau Sortir du nucléaire
"Un accident comparable à Tchernobyl est possible"
Bélarus : manifestation antinucléaire violemment dispersée à Minsk MINSK - 27/04/2007 - (BELGA) - La police a violemment dispersé jeudi soir à Minsk un rassemblement d'opposants au président bélarusse Alexandre Loukachenko qui manifestaient contre la construction d'une centrale nucléaire au Bélarus, procédant à une dizaine d'interpellations.
Belgique : trop peu d'argent pour démanteler les centrales nucléaires L'investigateur - 26 avril 2007 - L'Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (ONDRAF) a d'importants doutes sur la manière dont Electrabel prépare la fermeture des centrales nucléaires et compte se débarrasser des déchets nucléaires.
EPR - Le nucléaire tue l’avenir ! Rennes - Le 21 avril 2007, à 11h, des militants du Collectif Stop-EPR organisateur de la manifestation du 17 mars à Rennes, qui avait rassemblé 40 000 personnes, ont déployé en centre ville une banderole géante de 10 m x 15 m « EPR - Le nucléaire tue l’avenir ». Tous les gouvernements depuis 2002 ont véritablement miné le débat public sur la politique énergétique et l’EPR, démontrant ainsi le peu de cas qu’ils accordaient à l’expression des citoyens et à la « transparence » sur le nucléaire : Voici quelques liens : Video du 19-20 Bretagne du samedi 21 sur France 3 : http://bzh.ekoloji.free.fr/banderole_Rennes/19-20_France3-Bretagne_210407.wmv Les photos : http://bzh.ekoloji.free.fr/galerie.php?rep=banderole_Rennes
Le nucléaire ne maîtrise pas ses coûts Ces espoirs, qui n'ont rien de fantaisistes sur le plan scientifique, restent à valider par les calculs économiques. Dans la revue Environmental Science & Technology* de l'American Chemical Society, des chercheurs de trois universités ont passé au crible les données économiques du parc nucléaire américain, qui compte un peu plus de 100 réacteurs nucléaires (19,3% de la production d'électricité américaine). Premier enseignement: la maîtrise des coûts de l'industrie nucléaire n'a pas pu être respectée et les risques de surcoûts ont été sous-évalués. Conclusion majeure: l'industrie nucléaire est intrinsèquement exposée à de grosses surprises dans la maîtrise des coûts et les modèles financiers n'en tiennent pas suffisamment compte. Si les chercheurs supposent que la France - pays centraliste et as sans équivalent de la planification - maîtrise mieux les problèmes de standardisation que les Etats-Unis, ils doutent que les surprises puissent être correctement intégrées dans les budgets. Cette étude confirme le fait que l'atome est une filière technologie chère et le restera. Car si la génération IV a de sérieux atouts, la standardisation n'a pas vraiment progressé: six types de réacteurs différents ont été retenus. Et comme si l'hirondelle annonçait un mauvais printemps, les surprises sont déjà au rendez-vous: la première centrale nucléaire européenne de 3e génération (EPR) en construction en Finlande, qui est du même type que celle que la France va construire à Flamanville (Basse-Normandie), a dix-huit mois de retard et les surcoûts sont proches du milliard d'euros sur un budget de... 3,5 milliards. Quant à penser que les réacteurs de génération IV parviendront à produire du courant électrique à moins de 3 cents par kWh, les chercheurs n'y croient pas. La vraie chance économique du nucléaire est conditionnée à l'introduction d'une taxe CO2 élevée, taxe qui lui permettrait de distancer la concurrence exercée par le gaz et le charbon. Mais cette perspective est toute relative. Non seulement des taxes CO2 significatives se font attendre mais les autres énergies fossiles préparent également leur riposte pour s'affranchir du poids économique que représenteront à terme les émissions de gaz à effet de serre. Enfin, dernière remarque, il serait intéressant de comparer les chiffres américains avec les données suisses. Celles-ci n'existent pas. Les électriciens suisses n'ont jamais détaillé leur prix de revient avec une grande clarté. Tout juste sait-on que le nucléaire n'était pas rentable lors de la première tentative d'ouverture du marché de l'électricité, du moins pas pour affronter la concurrence du gaz et du charbon. Depuis, les électriciens ont eu tout le temps d'amortir leurs installations en puisant largement dans la poche des consommateurs captifs et d'effacer la réalité comptable du nucléaire. *Nathan E. Hultman, Georgetown University and University of Oxford (UK); Jonathan G. Koomey, Standford University and Lawrence Berkeley National Laboratory; Daniel M. Kammen, University of California, Berkeley. Note du Réseau "Sortir du nucléaire" : à part la croyance irrationnelle dans l'avènement des réacteurs dits "de 4ème génération", qui restent très virtuels (cf http://reacteur.generation4.free.fr ), cet article met clairement en lumière la faillite économique de l'industrie atomique, et les puissantes aides financières dégagées par exemple par Bush pour tenter de relancer le nucléaire...
De l'électricité à prix zéro INITIATIVE. -- Alain Leger est le premier Angoumoisin à avoir équipé sa maison d'une installation solaire photovoltaïque. Elle lui permet de maîtriser sa facture d'énergie Sud-Ouest - 20 avril 2007 - Depuis juillet 2006, Alain Leger, un Angoumoisin qui vit dans la rue Jean-Marchais, produit de l'électricité. Et bien plus qu'il n'en consomme. EDF lui fera d'ailleurs un chèque à la fin de sa première année d'exploitation. Ce qui permettra à ce riverain de couvrir sa facture, et au passage de faire un bénéfice d'environ 300 euros. Non, il ne s'agit pas d'un poisson d'avril. Et oui, il est tout à fait possible aujourd'hui de « neutraliser » sa facture d'énergie.
FRANCE : Les armes nucléaires dans la campagne présidentielle SCOOP : A la veille du 1er tour, Nicolas Sarkozy écrit au président d’ACDN pour préciser son programme de défense Dans cette lettre de trois pages, Nicolas Sarkozy fait un tour d’horizon digne d’un discours devant les auditeurs de l’IHEDN. Il ne change pas fondamentalement les conclusions que nous avions tirées des deux lettres que le candidat avait adressées auparavant à ACDN, conclusions que nous lui avons fait parvenir dans une lettre datée du 18 avril (voir ici) qui s’est croisée avec la sienne. D’où notre communiqué en date du 19 avril, qu’on trouvera ci-après. Néanmoins, cette dernière lettre de Nicolas Sarkozy apporte des précisions et des éclaircissements qui retiennent l’attention. ACDN lui répondra ultérieurement de façon détaillée. ACDN fera par ailleurs connaître entre les deux tours de l’élection les conclusions objectives et sans concession qu’appelleront les positionnements respectifs de chacun des deux candidats encore en lice, en matière de défense, de dissuasion, d’armements, et de débat démocratique. Pour le moment, reconnaissons que si nous ne partageons pas les postulats stratégiques de Nicolas Sarkozy ("la dissuasion [nucléaire] reste un impératif absolu. C’est une garantie pour notre Nation comme pour nos voisins européens"), dont nous contestons et la sagesse et la cohérence, ils ont du moins le mérite d’être clairs et explicites. En outre, malgré ces divergences de fond, nous sommes d’accord avec Nicolas Sarkozy sur plusieurs points, en particulier celui-ci : "un débat sur la Défense peut et doit avoir lieu. C’est la marque d’une démocratie moderne". Mais le limiter à l’enceinte du Parlement ne suffit pas. Sur un sujet dont dépend la survie collective (celle des Français et du reste des humains), il nous paraît essentiel que le peuple français puisse s’informer, réfléchir, s’exprimer ET DECIDER. Nous pensons que le référendum sur le désarmement nucléaire que nous avons réclamé à tous les candidats en serait la meilleure occasion. A condition, bien sûr, que l’information et le débat soient authentiques et non manipulés. Nous regrettons que deux candidats seulement (José Bové et Marie-George Buffet) aient pris à ce jour l’engagement de l’organiser s’ils étaient élus. Et chacun comprendra qu’appeler à ne pas voter pour un candidat dont on réprouve les positions, ce n’est pas appeler à voter pour d’autres candidats qui partageraient les mêmes positions.
Nicolas Sarkozy ne doit pas accéder à l’arme nucléaire COMMUNIQUE D’ACDN, 19 AVRIL 2007 - La lettre de trois pages (consultable sur le site d’ACDN : http://acdn.france.free.fr/spip/article.php3?id_article=291&lang=fr ) que Nicolas Sarkozy a fait parvenir ce jeudi matin 18 avril au président d’ACDN mérite la plus grande attention. Elle ne change malheureusement rien aux conclusions tirées hier par ACDN des deux précédents courriers reçus de Nicolas Sarkozy, en réponse à notre interpellation citoyenne. Tout en rendant hommage à la volonté de débat et à la franchise de M. Sarkozy en la matière, dont certain(e)s autres candidat(e)s feraient bien de s’inspirer, nos conclusions sont les suivantes : 1° Contrairement à nos vœux (et contrairement aux engagements pris par deux autres candidats), le candidat de l’UMP n’entend pas appliquer l’article VI du TNP, qui impose aux Etats nucléaires de négocier l’abolition de leurs arsenaux nucléaires, ni demander par référendum au peuple français son avis sur cette politique de désarmement intégral, universel, et strictement contrôlé à tout moment. 2° Il continuera à développer de nouvelles armes nucléaires et se rallie en outre à la doctrine formulée par Jacques Chirac le 19 janvier 2006, qui étend quasi ad libitum l’emploi de nos armes nucléaires. 3° S’il est élu président de la République, Nicolas Sarkozy prend « l’engagement de garantir la crédibilité politique et technique de nos systèmes d’armes », ce qui signifie : a) « Crédibilité technique » : que nos bombes atteindront bien leurs cibles et feront les dégâts prévus (7 fois Hiroshima pour chaque tête nucléaire TN75 ; 22 fois Hiroshima pour chaque missile ASMP lancé par avion). b) « Crédibilité politique » : qu’on peut compter sur Nicolas Sarkozy pour se faire prendre au sérieux. S’il faut employer la bombe, il ne faillira pas : tout Etat qui voudrait « s’en prendre à la France » s’exposerait à « une sanction immédiate ». M. Sarkozy prend donc le contre-pied de M. Giscard d’Estaing qui s’était, en pleine guerre froide, secrètement résolu à ne jamais employer l’arme nucléaire en premier, préférant l’occupation de la France, dont elle s’est remise plusieurs fois, à son anéantissement, même partagé avec celui de la population dite ennemie, dont elle ne se remettrait pas. 4° Malgré l’avis de M. Sarkozy, menacer de massacrer des millions d’individus d’un seul coup, et s’il le faut, le faire pour de bon, ne nous paraît pas le meilleur moyen de « promouvoir nos valeurs humanistes sur la scène internationale », ni de « promouvoir la liberté et le respect de l’individu dans le monde ». Trop d’humains en mourraient. Trop en meurent déjà, dans ce monde de violence dont l’arme nucléaire est la sinistre clef de voûte. La mort tragique d’Iccho Ito, maire de Nagasaki, vient de l’illustrer : le crime organisé n’est pas seulement dans la rue, c’est aussi celui des Etats qui se disent prêts à l’exercer à l’échelle de masse. Disons-lui STOP. Halte au crime organisé contre l’humanité. Pour cette raison, indépendamment même de tout autre motif, nous avons le regret d’appeler nos concitoyens à ne voter en aucun cas pour M. Nicolas Sarkozy.
FINANCE : La crainte de pénurie enflamme l'uranium METAUX. A partir du mois prochain, les investisseurs auront accès à des futures sur le combustible nucléaire. Le Temps - Vendredi 20 avril 2007 - Le groupe de pression de l'industrie nucléaire, le Nuclear Energy Institute (NEI), s'est fendu d'une déclaration pour refroidir les têtes après la flambée de l'uranium. Le combustible a gagné 19% en une semaine et 74% depuis le début de l'année. A 113 dollars la livre (453 grammes), il vaut désormais 11 fois plus qu'il y a cinq ans.
Moscou lance son projet de centrale nucléaire flottante MOSCOU (Reuters) - jeudi 19 avril 2007 Par Guy Falconbridge - La Russie a entamé cette semaine la construction de centrales nucléaires flottantes destinées notamment à l'exportation, projet sans précédent qui suscite l'inquiétude des détracteurs de l'énergie atomique. L'achèvement de la première centrale est prévu en 2010 et six autres devraient suivre. Moscou affirme qu'il s'agit d'un moyen sûr et sans risque de prolifération de répondre aux besoins énergétiques des zones les plus défavorisées et à l'énorme appétit des économies en pleine croissance, que ce soit en Asie, en Amérique latine ou en Afrique. Le coup d'envoi des travaux a été donné dans une usine souterraine secrète de la mer Blanche en présence de l'influent premier vice-Premier ministre, Sergueï Ivanov. "De nombreux pays commencent à nous demander quand ils pourront acheter ces centrales", s'est félicité ce dernier, cité par l'agence Rosernergoatom, qui finance le programme. Pour Ivan Blokov, directeur de campagne de Greenpeace Russie, "il s'agit du projet le plus dangereux de la dernière décennie dans le secteur nucléaire". "C'est effrayant, parce ce sera, en gros, une bombe atomique flottante", affirme-il. Vingt ans après l'accident de Tchernobyl, le président Vladimir Poutine a donné l'an dernier le coup d'envoi de la plus importante remise à niveau du secteur nucléaire. L'explosion du réacteur quatre de la centrale ukrainienne, le 26 avril 1986, a considérablement entamé les ambitions russes en la matière. Le nuage radioactif qui survolé une bonne partie de l'Europe s'est dissipé depuis longtemps et le Kremlin voit aujourd'hui l'industrie nucléaire comme un moyen de conserver son rang sur la scène internationale. "VOUS VOULEZ UNE CENTRALE? COMMANDEZ-LA!" Ivanov a ainsi inauguré dimanche le premier sous-marin nucléaire de l'ère post-soviétique. Les centrales flottantes, d'une valeur de neuf milliards de roubles (257 millions d'euros), seront équipées de deux réacteurs d'une capacité totale de 70 mégawatts, consommant un uranium enrichi au maximum à 20%. Outre la production d'électricité, elles permettront de déssaler l'eau de mer. Les réacteurs, qui sont les mêmes que ceux des brise-glace, sont suffisamment robustes pour résister à des séismes, assurent les responsables du projet. Du même type, celui du sous-marin "Koursk", qu'une explosion a envoyé par le fond en août 2000 est selon eux sorti intact de la catastrophe qui a coûté la vie à 118 marins. "Un incroyable procès a été intenté au réacteur (du Koursk), mais, après coup, les experts ont fait savoir qu'il aurait pu redémarrer immédiatement", souligne Sergueï Kirienko, chef du programme nucléaire russe, dans une dépêche de l'agence Itar-Tass. Parmi les premiers acheteurs de cette centrale flottante, pourraient figurer le monopole d'Etat Gazprom, la région de Tchoukotka, situé à la pointe nord-est de la Fédération de Russie, sur la mer de Bering, ou des pays tels que la Namibie et l'Indonésie, dit-on de sources industrielles. "Ce sera comme pour les avions. Vous voulez une centrale nucléaire? Commandez-la!", ironise le physicien Evgueni Velikhov, qui prédit un grand succès.
Selon un rapport US : le nucléaire est impuissant contre le changement climatique Washington (Platts) -- 18 Avr 2007 L'énergie nucléaire n'est pas susceptible de jouer un rôle important à court terme contre le changement climatique ou pour renforcer la sécurité énergétique des USA, selon un rapport spécifique du Conseil des relations extérieures (*) publié le 18 avril 2007. Le rapport, dirigé par Charles Ferguson, conseiller pour la science et la technologie, indique qu'il est impossible de réunir les conditions nécessaires à une expansion rapide du nucléaire de façon à influer sur le changement climatique. Les USA comptent actuellement 103 réacteurs nucléaires. "Même en augmentant de 20 ans leur durée de vie, tous les réacteurs actuels seront fermés vers le milieu du siècle" précise le Conseil dans un dossier de presse. Selon le rapport, pour simplement remplacer le parc actuel, les USA devraient construire un réacteur tous les 4 ou 5 mois pendant les 40 prochaines années. Pour cette simple raison, l'énergie nucléaire restera une option marginale au moins pour les 50 prochaines années. (*) Le conseil des relations extérieures (ou CFR, «Council on Foreign Relations») est un "think tank" américain, ayant pour but d'analyser la situation politique mondiale et de conseiller le gouvernement des États-Unis en matière de politique étrangère. Fondé en 1921, il est composé d'environ 4000 membres (4257 en 2004) issus du milieu des affaires, de l'économie et de la politique.
Nucléaire : que s'est-il réellement passé cette nuit à la centrale de Dampierre? 10/04/2007 - Le Réseau "Sortir du nucléaire" attire l'attention sur l'évènement qui s'est produit dans la nuit du 9 au 10 avril à la centrale nucléaire de Dampierre (Loiret). Le réacteur n°3 de la centrale de Dampierre a été arrêté en urgence et est resté toute la nuit alimenté par un générateur de secours. Présenté par EDF comme un simple incident, largement minimisé par l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) qui délivre le message habituel de langue de bois ("Cet incident n'a pas eu de conséquence sur la sûreté nucléaire et la radioprotection"), cet évènement pose au contraire de sérieuses questions. En effet : - EDF a déclenché le "plan d’urgence interne" (PUI) hier soir à 22h10. - L’ASN a mis en place une organisation nationale de crise avec l'appui technique de l’IRSN - EDF et l'ASN n'ont levé qu'à 8h15 ce matin l'organisation de crise Pendant toute la nuit, les équipes de la centrale nucléaire ont agi en urgence, le réacteur n°3 ayant été privé de son alimentation extérieure. Heureusement, le générateur de secours a bien fonctionné, mais il arrive parfois, lors d'essais, que ce genre de générateur ne démarre pas. On notera une certaine similitude avec le grave évènement survenu en juillet dernier à la centrale nucléaire de Forsmark (Suède) où la catastrophe n'a été évitée qu'à quelques minutes près. Il y a fort à craindre que le pire ne se produise tôt ou tard en France ou à l'étranger. Par ailleurs, tout comme lors de la grave inondation de la centrale nucléaire du Blayais dans la nuit du 27 au 28 décembre 1999, des millions d'habitants n'ont pas su qu'ils étaient, dans leurs sommeil, menacés par un éventuel accident nucléaire. Aujourd'hui encore, la quasi-totalité de la population n'est pas au courant de ce qui s'est réellement passé à Dampierre, les autorités se contentant de messages lénifiants. Il est plus que temps de sortir du nucléaire, le plus vite possible, avant l'irréparable.
Contamination à l’uranium au Niger et au Gabon : Areva accusée Saïd Aït-Hatrit Publié par : http://www.afrik.com Scientifiques, juristes, médecins et victimes ont dressé mercredi un réquisitoire accablant sur les activités d’exploitation d’uranium de la société française Areva au Niger et au Gabon. Jugée opaque dans la gestion de l’information, l’ex Cogema est accusée d’avoir sciemment laissé ses employés et les habitants des zones minières qu’elle exploite exposés à d’importants taux de contamination radiologiques. Les résidus radioactifs « exposés à tous les vents » Areva n’a pas de maladies professionnelles « Le développement durable au cœur de la stratégie Areva »
La responsabilité sociale et environnementale d'Areva est mise en cause par Sherpa, Médecins du Monde et la CRIIRAD Communiqué de presse publié par : http://www.medecinsdumonde.org le 04/04/07 L'association Sherpa, en partenariat avec Médecins du Monde et la CRIIRAD, a révélé aujourd'hui la teneur d'un rapport de mission sur les conséquences sanitaires et environnementales de l'exploitation de l'uranium au Gabon et au Niger par l'entreprise Areva. Abrogation du décret de création du réacteur nucléaire EPR (Royal) Ce jour, jeudi 26 avril 2007, date "anniversaire" de la catastrophe de Tchernobyl (1986), Mme Royal s'est engagée, en cas de victoire lors de l'élection présidentielle, à abroger le décret de création du réacteur nucléaire EPR. Ce décret a été pris par le gouvernement en catimini le 11 mars 2007, quelques jours à peine avant l'élection présidentielle. - Le Collectif Stop-EPR, initié et animé par le Réseau "Sortir du nucléaire", a rassemblé plus de 60 000 manifestants le 17 mars 2007 dans 5 villes (après avoir rassemblé plus de 30 000 manifestants à Cherbourg le 15 avril 2006) Considérant que Mme Royal s'engage à abroger le décret de création du réacteur nucléaire EPR, le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa satisfaction… provisoire : - un véritable débat est encore nécessaire et, s'il est mené correctement, il devra aboutir à la décision attendue par 78% des français (*) : l'annulation du projet de construction de l'EPR. ****************************
Ségolène Royal s'engage à abroger le décret de construction de l'EPR La candidate socialiste considère comme "un déni de démocratie" la publication du décret autorisant la construction du réacteur nucléaire à eau pressurisée de deuxième génération. Elle entend ainsi relancer le débat sur l'EPR. Ségolène Royal fait un pas vers les écologistes. Elle a indiqué ce jeudi que le décret autorisant la construction de l'EPR, publié "dans la hâte" le 11 avril, serait abrogé si elle était élue, et un nouveau débat sur la construction du réacteur sera organisé "au lendemain de la présidentielle". Dans un communiqué publié suite à l'occupation par des militants de Greenpeace du chantier préparatoire à l'EPR à Flamanville (Manche), elle souligne que cette décision de construction "a été prise dans des conditions d'analyse et de débat tout à fait contestables". Elle rappelle que le PS s'y était opposé, "constatant avec les partenaires associés au débat public l'absence d'étude d'impact sérieuse, en particulier concernant les 150 kilomètres de ligne THT (très haute tension) liés à la centrale" ainsi que "la faiblesse des justifications avancées pour engager cet investissement". "On ne peut engager l'avenir énergétique de notre pays sans un débat approfondi non seulement sur l'EPR mais sur l'ensemble du dossier", indique-t-elle. Une position qu'elle a toujours défendue contrairement à celle de son challenger Nicolas Sarkozy pour qui le programme électronucléaire doit être non seulement poursuivi mais également renforcé. Si elle était élue, elle engagera ce débat "au lendemain de la présidentielle pour mobiliser les citoyens et les acteurs économiques sur trois objectifs": réduction de la consommation d'énergie, développement "de manière volontariste" des filières d'énergies renouvelables et examen de "l'avenir de l'énergie nucléaire". Elle considère comme "un déni de démocratie" la publication du décret autorisant sa construction "juste avant le premier tour de l'élection". "Pour respecter la transparence du débat, ce décret sera abrogé", indique-t-elle. Rémy Janin - La Tribune.fr - 26/04/07 EPR : les forces de l'ordre délogent Greenpeace à Flamanville Jeudi 26 avril 2007 - CHERBOURG (AP) -- Les forces de l'ordre ont commencé à déloger, jeudi vers 11h, la trentaine de militants de Greenpeace qui bloquaient depuis cinq heures les accès du chantier du futur réacteur nucléaire nouvelle génération (EPR) de Flamanville (Manche), a-t-on appris auprès de Yannick Rousselet, porte-parole de l'association écologiste. Les 50 gendarmes présents sur le site ont déployé de grandes bâches vertes, afin de protéger leur travail du regard des curieux. Photos et videos ici
Soirées sur Tchernobyl au Lavoir Moderne Parisien Comme il semble que le document envoyé précédemment sur les activités au
Lavoir Moderne Parisien était peu lisible voici un résumé de ce qu'il
reste encore possible à voir.
L'accès à l'exposition photo de Véronique Boutroux sur les régions de Volodarka, Kiev et de Tchernobyl ainsi que les planches de la BD "Tchernobyl mon amour" est libre. Le spectacle est à 15 ou 10€ et permet de voir gratuitement le petit musée de la catastrophe. Vendredi 27 Avril :
19h30, 20h, 21h30, 22h "Le petit musée de la catastrophe" : Présentation
troublante et bouleversante par une guide d'objets "quotidiens" de la
région de Tchernobyl permettant de faire le lien avec le drame. Durée
20mn. Samedi 28 Avril :
19h30, 20h, 21h30, 22h "Le petit musée de la catastrophe" : Présentation
troublante et bouleversante par une guide d'objets "quotidiens" de la
région de Tchernobyl permettant de faire le lien avec le drame. Durée
20mn. Le tout se passe au LMP, 35 rue Léon, 75018 PARIS www.rueleon.net, 01 42
52 09 14
Sarkozy, Royal, et la bombe atomique Communiqué d’ACDN En quelques secondes, les bombes atomiques peuvent anéantir des millions d’être humains, sans considération de nationalité. Pour sa part, la France déclare posséder 348 têtes nucléaires : environ 1,5 % de toutes celles qui menacent la planète. Ses TN75 font, chacune, 7 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima (qui fit 250 000 victimes), et ses ASMP, 22 fois Hiroshima. En cas de crise internationale, la décision de les employer devra être prise en quelques minutes par une seule personne : le chef de l’Etat. C’est vrai pour les neuf Etats nucléaires, même ceux qui se disent « démocratiques ». On devine qu’une fois doté de tels pouvoirs de destruction, un homme ambitieux, agressif, violent, un aventurier habile et sans scrupules, représenterait un grave danger non seulement pour les peuples étrangers, mais même pour ses compatriotes. Pour désigner leur futur chef d’Etat, les citoyens français ne peuvent donc se déterminer seulement en fonction de promesses électorales, ils doivent aussi considérer la politique de défense et la personnalité de chaque candidat. L’élu pourrait entraîner le monde dans une catastrophe pire que celle due à Hitler, qui n’eut jamais d’armes nucléaires à sa disposition mais qui, faut-il le rappeler, est parvenu au pouvoir à la suite d’élections. Les politiques de défense de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal se ressemblent. Tous deux veulent maintenir l’effort budgétaire actuel en faveur des armées (2 % du PIB), tous deux veulent poursuivre la construction de nouvelles armes nucléaires, tous deux semblent croire à la stratégie de dissuasion nucléaire, malgré toutes ses incohérences et bien qu’elle contrevienne à l’article VI du Traité de Non Prolifération et encourage de ce fait la prolifération des armes nucléaires (qu’ils affirment combattre). Une différence de taille les oppose néanmoins : comme le parti socialiste, Mme Royal prône le retour à la doctrine française traditionnelle dite « de dissuasion », tandis que M. Sarkozy a adopté la doctrine formulée par Jacques Chirac à l’Ile Longue le 19 janvier 2006. C’est ce que révèlent ses trois lettres à ACDN, en particulier celle du 18 avril 2007 qui constitue un scoop. La nouvelle doctrine de MM. Chirac et Sarkozy multiplie les motifs d’emploi des armes nucléaires, puisque les « intérêts vitaux » qu’elles sont censées défendre ne se limitent plus à la défense du territoire national. Laissés à la libre appréciation du chef de l’Etat, ces « intérêts vitaux » incluent la prévention ou la vengeance d’attentats, l’interdiction faite à un Etat de se procurer des armes de destruction massive, la protection d’alliés, l’approvisionnement de la France en matières « stratégiques »... Pratiquement tout. Une telle extension du champ d’application de la menace nucléaire la rend encore plus absurde, tout en rendant sa réalisation de plus en plus probable. Elle revient en effet à banaliser l’arme nucléaire, à en faire à la fois un outil de chantage politique et une arme de bataille, à priver les Etats non nucléaires de la traditionnelle « garantie négative » de ne jamais être attaqués avec des armes nucléaires tant qu’eux-mêmes n’en auraient pas. Autant de changements de discours stratégique calqués sur ceux de l’administration Bush, et qui contribuent à la prolifération nucléaire comme à l’insécurité mondiale. Concernant la personnalité des deux candidats à l’Elysée et au Poste de Commandement nucléaire qu’il abrite (le « PC Jupiter »), nos compatriotes auront à évaluer laquelle des deux présente le moindre risque. Il est vrai qu’une mère de famille ne serait guère crédible le jour où elle menacerait d’anéantir des millions d’êtres humains (elle ferait mieux d’ailleurs de renoncer, comme 184 autres chefs d’Etat, à cette « posture dissuasive » et au gâchis financier qui va avec). Mais il est vrai aussi qu’un homme connu pour ses charges de cavalerie, ses provocations, ses colères, ses menaces, sa haute image de soi, et qui dès aujourd’hui se dit prêt à riposter par « une sanction immédiate » -nucléaire - à toute attaque contre les « intérêts vitaux » de « la France », ne serait pas des mieux placés pour garder son sang-froid en cas de crise grave. Il est en tout cas fort éloigné du bon sens du président Giscard d’Estaing, qui révèle dans ses mémoires (Le pouvoir et la vie, tome II, page 203-210) qu’il s’était résolu à ne jamais employer en premier l’arme nucléaire - en dépit de la stupide « doctrine française ». Vive la France ? Oui. Mais d’abord, vivent les Français et vivent les humains. NON à la terreur d’Etat, violence organisée. OUI A LA PAIX ET A LA VIE ! La France doit commencer à négocier le désarmement nucléaire général et contrôlé qu’exige le TNP. Pour notre part, nous avions conclu avant le premier tour de l’élection que « Nicolas Sarkozy ne doit pas accéder à l’arme nucléaire » et que nous appellerions nos concitoyens à « ne voter en aucun cas pour lui ». Nous maintenons cette conclusion. ACDN, le 24 avril 2007 Nuage de Tchernobyl : Sarkozy doit s'expliquer 21 ans après Tchernobyl : action le 26 avril 2007 à midi devant la mairie de Bordeaux Les personnes se déclarant "favorables à l'énergie nucléaire" se verront proposer d'assumer leur position en signant un "Engagement de liquidateur" L'association Tchernoblaye appelle à un rassemblement le 26 avril 2007, comme ce sera le cas un peu partout en France et dans le monde : en effet, ce jour marquera les 21 ans de la catastrophe de Tchernobyl. A Bordeaux, le rassemblement aura lieu à midi devant la mairie : en effet, Alain Juppé, actuel maire de la ville, était porte-parole (muet !) du gouvernement lors du passage du nuage de Tchernobyl sur la France. Il ne s'est jamais expliqué sur sa passivité à cette occasion. Les militants proposeront aux passants, s'ils se déclarent favorables à l'énergie nucléaire, de signer un "Engagement de liquidateur" : il s'agit, en cas d'accident nucléaire, de se rendre à la centrale ou au site nucléaire concerné pour lutter contre la catastrophe. Rappelons qu'environ 800 000 "liquidateurs" sont intervenus à Tchernobyl. La plupart sont aujourd'hui morts ou gravement malades. Ces temps-ci, les industriels de l'atome n'hésitent pas à affirmer, avec le plus grand cynisme, que le souvenir de la catastrophe de Tchernobyl s'estompte dans l'opinion, et qu'ils peuvent imposer à nouveau la construction de centrales. Il est donc nécessaire de lutter contre cet oubli, non seulement parce qu'une nouvelle catastrophe nucléaire est possible, mais aussi parce que celle de Tchernobyl n'en est en fin de compte qu'à son début : - 21 ans après Tchernobyl, des millions de gens, principalement en Biélorussie et en Ukraine, vivent toujours en zone contaminée et ingèrent quotidiennement de la nourriture contenant du césium. La santé de ces populations, et particulièrement celle des enfants, continue de se dégrader : une catastrophe nucléaire a pour caractéristique de s'aggraver au fil du temps. - En France, les malades de la thyroïde attendent encore que leurs souffrances soient reconnues et que la vérité soit faite sur le mensonge d'Etat lors du passage du nuage de Tchernobyl. De nombreux "responsables" de l'époque, comme M. Juppé, sont encore en activité aujourd'hui. L'association Tchernoblaye rappelle enfin que, contrairement à ce que prétendent les autorités, le risque zéro existe concernant le nucléaire : il suffit... qu'il n'y ait pas de nucléaire ! Il convient donc de fermer au plus vite les installations nucléaires. Il restera alors "seulement" à démanteler ces installations et à s'occuper des déchets radiaoctifs pendant... quelques centaines de milliers d'années. Tchernoblaye (association membre du Réseau "Sortir du nucléaire") http://tchernoblaye.free.fr - Tel : 06.64.100.333
Iccho Ito, maire de Nagasaki, vice-président des Maires pour la Paix, vient d’être assassiné Le maire de la ville japonaise de Nagasaki (île de Kyûshû), Iccho Ito, est mort mercredi peu après minuit après avoir été grièvement blessé par balles alors qu’il faisait campagne pour sa réélection, a rapporté l’agence japonaise Kyodo. Iccho Ito sollicitait un quatrième mandat. Aux côtés de Tadatoshi Akiba, qui vient d’être réélu maire d’Hiroshima pour un troisième mandat de quatre ans, Iccho Ito était, comme maire de la deuxième ville japonaise ayant subi, le 9 août 1945, un bombardement atomique, et comme vice-président de l’association internationale des "Maires pour la Paix", qui regroupe aujourd’hui plus de 1600 villes à travers le monde, très actif en faveur de l’abolition des armes nucléaires. Sa mort brutale est une perte terrible pour le mouvement abolitionniste. Son assassin, Tetsuya Shiroo, a tiré deux balles dans le dos du maire, dont l’une a atteint le cœur. Le meurtrier a été aussitôt maîtrisé et arrêté. C’est une figure connue du Yamaguchi-gumi, le principal syndicat du crime organisé au Japon. D’après la police, il aurait agi pour se venger d’un différend financier l’opposant à la mairie. On ne peut exclure pour autant un motif en rapport avec l’engagement pacifiste et antinucléaire du maire, d’autant que les meurtres politiques sont très rares au Japon mais que M. Ito est le deuxième maire de Nagasaki à faire l’objet d’un attentat. En 1990, le maire Hitoshi Motoshima, lui aussi engagé dans le combat pacifiste, avait été grièvement blessé par balle, après avoir dit que l’empereur du Japon, adulé par la droite, portait une responsabilité dans la 2e Guerre mondiale. Iccho Ito est décédé à l’hôpital. ACDN était en relations avec M. Iccho Ito et l’avait invité à participer aux 2e Rencontres Internationales pour le Désarmement Nucléaire, Biologique et Chimique (2e RID-NBC) à Saintes, en mai 2006, et à faire avec M. Akiba une tournée en Poitou-Charentes. M. Iccho Ito s’était excusé de ne pouvoir répondre à cette invitation. Au cours de ces rencontres, un gincko biloba, arbre ayant résisté aux radiations, a été planté en mémoire des victimes d’Hiroshima. Il est prévu d’en planter un autre en mémoire des victimes de Nagasaki pendant les 3e RID-NBC, qui auront lieu à Saintes du 9 au 11 mai 2008. Iccho Ito aurait dû y participer. Né à Nagasaki deux semaines après le bombardement atomique de la ville, peut-être est-il l’une de ses victimes à retardement. Il fera en tout cas partie des victimes que les abolitionnistes de nombreux pays commémoreront. Affectée par sa disparition, ACDN présente ses sincères condoléances à la famille, aux amis et aux administrés de M. Iccho Ito. Rappelons que le Japon, dont la Constitution interdit la possession d’armes atomiques et celle d’une armée puissante, est en train de préparer une procédure de révision de cette constitution. Certaines forces politiques de droite et militaristes, tirant notamment argument de l’arme nucléaire nord-coréenne, remettent ouvertement en cause l’opposition traditionnelle de la population japonaise aux armes atomiques. Communiqué d’ACDN mercredi 18 avril 2007
A la mémoire de notre ami, Iccho ITOH, un homme courageux Monsieur Iccho ITOH, maire de Nagasaki, a été assassiné le 17 avril, la veille d’un scrutin municipal qui devait le reconduire à coup sûr dans ses fonctions de premier magistrat comme ce fut le cas tous les quatre ans depuis 1995. Il a été victime, à 61 ans, en plein exercice de son mandat de maire, d’un meurtrier dont les liens avec la pègre et l’extrême droite doivent nous préoccuper car, en s’en prenant à un élu local, ce genre d’individu s’attaque à l’essence même de la démocratie. Nous connaissions bien M. ITOH et nous savons qu’il avait su gagner la confiance de ses concitoyens en les associant aux décisions par une politique active de concertation. Quand Nagasaki accueille des délégations pour ses commémorations, la présence de milliers d’habitants est toujours réconfortante. Tous resterons sûrement attachés à l’œuvre de leur maire pour la Paix et à l’image de leur ville, qui, après avoir subi la pire tragédie avec le bombardement atomique, a su retrouver une vie paisible. M. ITOH a énormément et courageusement œuvré à ce renouveau en y consacrant toute l’énergie qui le caractérisait. Avec l’Institut Hiroshima Nagasaki installé sur son territoire, la ville de Malakoff entretient depuis le début des années 80 des relations privilégiées d’amitié avec les deux villes japonaises (Hiroshima et Nagasaki) stigmatisées par les armes nucléaires en 1945, et avec le réseau Mayors for Peace qu’elles ont initié. Très vite d’autres collectivités locales ont rallié cet engagement, comme Aubagne et puis toutes celles qui, notamment à partir de 1997, ont contribué à la création de l’AFCDRP, branche française du réseau Mayors for Peace dont M. ITOH était un vice-président des plus actifs et persévérants avec les maires de Hanovre, Manchester, Volgograd, Florence et bien d’autres dans plus de 120 pays. Aujourd’hui, au nom de nos assemblées élues et des habitants de nos villes, départements ou régions nous voulons assurer de toute notre sympathie la famille de M. ITOH, son épouse, ses trois filles dont la plus jeune était présente à ses côtés le jour du drame, les élus, les habitants et en particulier les survivants (Hibakusha) de Nagasaki. Nous partageons leur tristesse et leur présentons affectueusement nos plus sincères condoléances. Au-delà de notre peine et de notre colère, nous confirmons notre engagement à poursuivre l’action entreprise par M. ITOH avec les Maires pour la Paix en faveur d’une véritable Culture de la Paix et de l’élimination des armes nucléaires pour “libérer les générations futures du fléau de la guerre” comme nous y invitent les Nations Unies. Nous appelons toutes les collectivités locales et tous les citoyens attachés à la paix comme il l’était à se joindre à nous dans un hommage fraternel à la mémoire de notre ami Iccho ITOH. Catherine MARGATÉ Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix
Présidentielle : le Réseau Sortir du nucléaire appelle à ne pas voter pour cinq candidats favorables au réacteur nucléaire EPR Communiqué de presse du 18 avril 2007 Pour dire NON à la construction prochaine du réacteur nucléaire EPR à Flamanville en Normandie et parce qu’ils refusent la relance du nucléaire en France :
A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, le Réseau Sortir du nucléaire, Fédération de 772 associations : 1) appelle à ne pas voter pour les cinq candidats suivants qui se sont prononcés pour l’EPR ou ne remettent en cause - en aucune façon - le projet de construction de l’EPR : - Marie-George Buffet (Parti Communiste) 2) appelle Ségolène Royal et François Bayrou à prendre l’engagement d’annuler le décret de création de l’EPR : M. Bayrou et Mme Royal ont reconnu la nécessité d’organiser un véritable débat démocratique sur l'EPR. Mais, ils doivent s'engager – dès à présent - à abroger, s’ils sont élus, le décret de construction du réacteur nucléaire EPR, les arrêtés d'autorisation des travaux et le permis de construire grâce auxquels EDF a commencé les travaux préparatoires sur le site de Flamanville en Basse-Normandie. C’est une condition préalable indispensable qui permettra un véritable moratoire sur l’EPR avec l’arrêt des travaux pendant plusieurs années. F. Bayrou et S. Royal doivent prendre - sans attendre - des engagements clairs et précis à ce sujet pour que les électeurs puissent juger en connaissance de cause. Ces abrogations devront intervenir avant les législatives et dès la nomination du Premier Ministre par le nouveau Président de la République. 3) précise que trois candidats se sont clairement engagés contre la construction du réacteur nucléaire EPR : - Olivier Besancenot 4) Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers ne sont pas cités dans ce communiqué du fait de leurs positions idéologiques et des valeurs qu’ils véhiculent. Le Réseau Sortir du nucléaire rappelle à tous les candidats que la très grande majorité des citoyens Français ne veut pas de nouveaux réacteurs nucléaires mais d’une politique ambitieuse de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables.
Réseau Sortir du nucléaire - Fédération de 772 associations - http://www.sortirdunucleaire.fr José Bové menace d'appeler à démonter les pylônes de la ligne THT José Bové a déclaré lundi dans la Manche qu'il pourrait inciter "les citoyens à démonter les pylônes" de la ligne à très haute tension (THT) du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville dont la construction doit débuter fin décembre. "On ne peut pas empêcher la construction de la centrale, qui doit se faire sur un terrain privé. Mais, ce dont on est sûr, c'est que le courant ne quittera pas la Manche", C'est ce qu'a déclaré José Bové ce matin à Isigny-le-Buat, près d'Avranches, avant de participer à un pique-nique avec quelque 200 militants. La ligne THT de 150 km de long, partant de Flamanville, doit traverser quatre départements (Manche, Mayenne, Ille-et-Vilaine et Orne). Une fois de plus, le candidat anti-libéral à la présidentielle incite à la désobéissance. José Bové s'est exprimé en plein air sur une estrade avec, en toile de fond, un centre d'enfouissement de déchets ménagers et industriels non valorisables. Son extension de 15 ha, décidée par le groupe Suez qui l'exploite, a été repoussée par décision municipale et n'a pas reçu l'aval du préfet. Il a profité de ce passage dans le Sud-Manche pour introniser François Dufour officiellement candidat à l'élection législative de juin sur la circonscription d'Avranches/Mortain, celle où se présente le ministre de la santé, Philippe Bas. Essais nucléaires et élection présidentielle L’Aven a adressé une série de questions à tous les candidats à l’élection présidentielle. Sept réponses nous sont parvenues que vous trouverez ci-jointes. Seulement trois réponses sont favorables aux vétérans émanant de trois femmes. L’Aven remercie les candidats de leur réponse. Pour l’Aven, le choix des candidats est très clair et en faveur des trois femmes qui sont pour le vote d’une loi en faveur des vétérans. Pour tout contact : Communiqué de l'AVEN (Association des Vétérans des Essais Nucléaires) le 16 avril 2007 Centrales sens dessus dessous en Suède Nucléaire. Des experts internationaux sont attendus pour évaluer défaillances et risques.
Le Japon découvre des incidents cachés
Les 3 militants du Réseau "Sortir du nucléaire" occupent toujours un pylône THT de la centrale de Flamanville Depuis hier samedi, à 8h30, des militants du Réseau "Sortir du nucléaire" ont pris position sur un pylône THT (400 000 volts) de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), site où est prévu la construction du réacteur nucléaire EPR.
4 militants du Réseau "Sortir du nucléaire" occupent un pylône THT de la centrale nucléaire de Flamanville (site de l'EPR) Ce matin, samedi 14 avril, depuis 8h30, quatre militants du Réseau "Sortir du nucléaire" occupent un pylône THT de la centrale nucléaire de Flamanville, site où est prévu la construction du réacteur nucléaire EPR.
Communiqué d'ACDN - Le 12 avril 2007 L’article 6 du Traité de Non Prolifération (TNP) signé par tous les Etats excepté Israël, l’Inde et le Pakistan, et ratifié par la France, prévoit l’interdiction de toutes les armes nucléaires et l’ouverture de négociations afin d’éliminer celles qui existent, sous un contrôle international strict et efficace. ACDN a donc posé aux candidats à l’élection présidentielle deux questions : - 1. Voulez-vous que la France demande à tous les Etats nucléaires, signataires ou non du TNP, de négocier, adopter et mettre en œuvre au plus tard en 2010 un calendrier d’élimination de leurs arsenaux nucléaires sous un contrôle international strict et efficace, qu’elle suspende jusqu’en 2010 inclus ses programmes de nouveaux armements nucléaires et affecte leur budget à la satisfaction de besoins sociaux, sanitaires, culturels, éducatifs, environnementaux ou humanitaires ? - 2. Vous engagez-vous, si vous êtes élu(e) à la présidence de la République, à organiser un référendum sur la question 1 dans un délai d’un an à compter de votre élection ? Quatre candidats n’ayant pas obtenu officiellement les parrainages nécessaires ont répondu oui à ces deux questions et signé en outre le Pacte Pacifique, qui a reçu le soutien du maire d’Hiroshima. Parmi eux, Alain Ducq (Parti Humaniste) a demandé le 21 mars au Conseil Constitutionnel d’invalider les candidatures de Mme Royal et de MM. Sarkozy et Le Pen, vu qu’ils s’étaient ouvertement engagés à ne pas appliquer l’article VI du TNP, donc à bafouer l’article V de la Constitution qui fait du président de la République le garant du respect des traités. De son côté, Jean-Marc Governatori (la France En Action), convaincu d’avoir obtenu plus de 500 parrainages, a renoncé à tout recours après avoir reçu des menaces de mort se référant à la conversation téléphonique où il l’avait envisagé. La FEA présentera néanmoins des candidats aux législatives. Le Conseil n’a pas examiné le recours d’Alain Ducq, bien qu’il ait examiné en 2002 celui introduit pour des motifs voisins par Jean-Marie Matagne, le président d’ACDN alors candidat, contre MM Chirac et Jospin. En sus de divers courriers adressés en phase préliminaire de la campagne, chacun des douze candidats retenus par le Conseil Constitutionnel a été saisi des questions d’ACDN par courrier recommandé avec accusé de réception, adressé à son QG de campagne. A ce jour, neuf d’entre eux n’ont pas répondu. Nicolas Sarkozy a répondu en justifiant la dissuasion et les programmes d’armements nucléaires. Ségolène Royal en a fait autant publiquement, mais sans se prononcer sur l’éventualité d’un référendum ni répondre aux courriers d’ACDN, laissant ce soin à François Hollande et Julien Dray. (Voir les réponses de Nicolas Sarkozy, François Hollande et Julien Dray sur www.acdn.net ). Sollicité à plusieurs reprises, François Bayrou n’a pas confirmé sa position en faveur du désarmement nucléaire. Deux candidats ont répondu positivement aux deux questions : Marie-George Buffet et José Bové. A défaut d’autres réponses favorables, ACDN invite les électeurs à voter pour l’un d’eux au premier tour, sachant par ailleurs que José Bové, comme ACDN, s’est prononcé pour la sortie du nucléaire civil et l’abandon du réacteur EPR, dont Marie-George Buffet souhaite la construction. COMMUNIQUE d'ACDN - 31 Rue du Cormier – 17100 - SAINTES Tel : 06 73 50 76 61 Fax : 05 46 74 08 60 Décret de création du réacteur nucléaire EPR : acte anti-démocratique d'un gouvernement en fin de règne Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce la publication du décret autorisant la construction du réacteur nucléaire EPR à Flamanville (Manche). Alors que la question de la construction du réacteur EPR est fortement débattue lors de la campagne présidentielle, c'est un gouvernement en fin de règne et décrédibilisé qui tente de court-circuiter le débat en publiant à la sauvette le décret de création de l'EPR. Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 765 associations
Le nucléaire, une industrie moribonde Pour sauver la planète, il faut simultanément lutter contre le réchauffement climatique et sortir du nucléaire. C'est, de très loin, la plus importante mobilisation de la campagne présidentielle : 60 000 citoyens ont manifesté le 17 mars contre la construction en France d'un réacteur nucléaire supplémentaire, l'EPR. Plus généralement, tous les sondages montrent que la grande majorité des français, y compris ceux qui s'accommodent des réacteurs actuels, ne veulent plus qu'on investisse dans le nucléaire. - Pourtant, malgré un bon suivi des médias le jour même et le lendemain de la manifestation, la question atomique - si importante en France - a subitement disparu de la campagne présidentielle. - Pourtant, divers projets atomiques sont en marche, sans l'aval des citoyens (mais avec leurs milliards) : l'EPR, ITER (*), et le réacteur dit de "4ème génération" (**). Mais aussi les fameux sous-marins nucléaires, les nouveaux missiles M51, aptes à tuer encore plus de gens que les actuels M45, et le Laser Mégajoule (en chantier près de Bordeaux) pour mettre au point une nouvelle génération de bombes atomiques· ce qui donne de parfaits prétextes à des pays comme l'Iran ou la Corée du Nord pour essayer d'accéder à l'arme nucléaire. - Et pourtant, on peut lire ici ou là que l'atome nous protègerait de la montée du prix de l'énergie et, tant qu'on y est, du réchauffement climatique. Or, bien que poussé au maximum en France, le nucléaire ne couvre finalement que 16% de la consommation nationale d'énergie. Résultat : comme dans les pays voisins, la facture énergétique française a doublée en trois ans. Et la facture nucléaire s'annonce elle aussi astronomique (démantèlement des installations, déchets radioactifs). Mais elle est en grande partie léguée à nos descendants. Pratique, mais parfaitement immoral. Par ailleurs, force est de constater que· c'est le réchauffement climatique qui s'attaque au nucléaire et non l'inverse : lors des Mais, sortir du nucléaire, est-ce possible ? Oui, car il n'y a qu'en France que l'on croit l'atome indispensable : il ne couvre en fin de compte que 2% de la consommation mondiale d'énergie, une part infime et, contrairement à ce qui est souvent prétendu, en déclin. Ainsi, le 1er janvier dernier, 7 réacteurs ont définitivement cessé de fonctionner : 4 en Angleterre, 2 en Bulgarie, 1 en Slovaquie. Et ce n'est qu'un début : le 10 novembre, M. Mandil, directeur de l'Agence internationale de l'énergie, a reconnu que "la tâche principale de l'industrie nucléaire dans les années à venir sera de remplacer les centrales qui auront atteint leur fin de vie." Et si de nombreux nouveaux réacteurs sont annoncés ces derniers temps dans divers pays, avec force publicité, ce n'est donc pas le signe d'un déploiement du nucléaire sur la planète mais, au contraire, ce sont les soubresauts d'une industrie qui se bat pour ne pas disparaître : la majorité des 435 réacteurs qui fonctionnent encore sur Terre vont fermer dans les 20 ans à venir, et ceux qui seront réellement construits - les annonces sont souvent virtuelles ! - ne feront que freiner, un peu, la dégringolade mondiale de l'atome. Et dire qu'il y a encore des gens pour prétendre que ce pauvre nucléaire est capable d'empêcher le réchauffement climatique. Par contre, une catastrophe comme Tchernobyl est toujours possible, et les déchets radioactifs - pour lesquels n'existe aucune solution - vont durer des millénaires... Pour sauver la planète, il faut donc, simultanément, lutter contre le réchauffement climatique ET sortir du nucléaire. Pour cela, il faut un développement à grande échelle des économies d'énergie - principalement dans les pays riches - et des énergies renouvelables. Utopique ? Au contraire, c'est la seule voie d'avenir... (*) Deux prix Nobel de physique - le japonais Koshiba (2002) et le français Pierre-Gilles de Gennes (1991) - expliquent qu'Iter est une impasse, mais hélas le projet continue. (**) La "4ème génération" est une appellation publicitaire destinée à abuser l'opinion et les journalistes : en réalité, il s'agit du retour de Superphénix, le surgénérateur qui n'a réussi... qu'à désintégrer 10 milliards d'euros et dont le démantèlement pose des problèmes insolubles.
Mal de vivre à la centrale nucléaire Le Monde - 5 avril 2007- Trois salariés du site d'EDF à Chinon (Indre-et-Loire) se sont suicidés depuis août 2006. Comme chez Renault, la direction a réagi et s'efforce de recréer la confiance parmi les 1200 employés Les portillons de sécurité franchis, il suffit de peu de temps pour découvrir que les 1 300 agents EDF - des hommes, à 80 % - sont rongés par un mal-être profond. Et que leur moral est plus bas encore depuis ce jour de la fin février où ils ont appris que l'un d'entre eux, la veille, s'était donné la mort. Un cadre de 50 ans, ayant une haute responsabilité dans la conduite des réacteurs. Le troisième suicide depuis août 2006. Et le quatrième depuis celui, en août 2004, de Dominique Peutevinck, un technicien supérieur dont le cas vient d'être mis en délibéré par le tribunal des affaires de Sécurité sociale de Tours : la caisse primaire d'assurance-maladie avait considéré son acte comme résultant d'une maladie professionnelle, ce que conteste EDF. Les salariés du centre nucléaire de production d'électricité (CNPE) de Chinon connaîtraient-ils les mêmes souffrances que ceux du Technocentre de Renault, à Guyancourt (Yvelines), sur le lieu duquel trois personnes se sont suicidées depuis deux ans ? Certes, aucun employé EDF ne s'est donné la mort sur le site même de la centrale. Et aucun lien n'a pu être formellement établi entre leur acte et leurs conditions de travail. Le suicide est une démarche " très personnelle, difficile à appréhender mais qu'il faut respecter ", commente Eric Maucort, le jeune et dynamique directeur du CNPE de Chinon. A Paris pourtant, la direction du groupe a réagi. Pierre Gadonneix, PDG d'EDF, a décidé, le 14 mars, d'envoyer sur place, pour mener une " mission d'écoute et de compréhension ", deux de ses lieutenants. Et non des moindres : Pierre Beroux, directeur des risques, et Danielle Schwartz, directrice adjointe de l'emploi. Manière de répondre, enfin, au service médical et aux représentants syndicaux, qui avaient à plusieurs reprises lancé des alertes à leur hiérarchie sur la surcharge de travail et les difficultés morales exprimées par nombre des salariés. Mais de quel mal souffrent donc les agents du nucléaire ? Eux que l'on disait si nantis, si qualifiés ? Eux à qui ne revient plus le travail le plus dur, le plus dangereux, la maintenance des réacteurs à l'arrêt étant désormais assurée par des sous-traitants ? Eux dont les effectifs sont en baisse, mais moins qu'ailleurs ? " Ce qui se passe actuellement à Chinon, et plus généralement dans le parc nucléaire français, est de l'ordre de la souffrance éthique ", affirme le docteur Dominique Huez, le plus virulent des quatre médecins de la centrale. Celui qui, en mai 2003, puis en mars 2004, avait diagnostiqué chez Dominique Peutevinck une " dépression réactionnelle professionnelle ". Et qui, en février 2004, avait adressé à la direction du CNPE de Chinon une " alerte de risque psychosocial " concernant le service contrôle robinetterie où travaillait ce technicien supérieur. Il faisait état d'une situation " extrêmement dégradée, annoncée depuis 2001, avec 45,8 % d'agents en souffrance professionnelle ". " Ce qui agit sur la santé, explique-t-il, c'est de faire ce que l'on réprouve, en se sentant de surcroît victime d'une injustice. " Bien plus que la pénibilité des tâches, c'est un sentiment de " perte de sens ", allié au manque de reconnaissance, qui revient le plus souvent dans les doléances des salariés. C'est, par exemple, l'incompréhension devant la décision récente du groupe EDF de n'avoir plus qu'un magasin national pour les pièces de rechange des réacteurs, ce qui bloque parfois les réparations pendant plusieurs jours. Et c'est surtout l'obligation de travailler de plus en plus vite, concurrence oblige. Sans pour autant se permettre l'erreur. Car le risque, ici, pèse plus lourd qu'ailleurs... Et chacun, aiguillonné par la " traçabilité de la faute ", s'en sent personnellement responsable. Des injonctions paradoxales que les mieux armés psychiquement parviennent à supporter. Mais que les plus consciencieux (" les premières victimes du suicide au travail ", précise le docteur Huez) vivent souvent très mal. " Avec un noeud dans le ventre le dimanche soir ", comme le décrit l'un d'eux. Ou en constatant, comme cet autre, que " tout faire et ne rien faire, c'est limite pervers dans la frustration ". " Trente ans que je suis là, et je vois arriver des types de 50 ans en pleurs aux réunions... Je n'ai jamais connu ça ! ", s'effare Michel Lallier, représentant CGT (majoritaire à 67 % sur le site) et membre du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de la centrale, qui dénonce entre autres " les dysfonctionnements des organisations du travail " et " le raidissement sur le contrôle du prescrit ". Une réalité que ne nie pas Eric Maucort, qui reconnaît être " dans un secteur où les contraintes d'adaptation sont lourdes ". Pour accompagner les évolutions réglementaires " qui impliquent une remise en cause permanente ", le directeur du CNPE de Chinon, en poste depuis quatre ans, précise avoir fait appel, fin 2006, une équipe extérieure de psychologues, " actuellement en phase de diagnostic " auprès des salariés du site. Un remède qui ne convainc guère Michel Lallier, pour qui le vrai moyen de corriger la situation est ailleurs, dans " l'apport d'une respiration au niveau des effectifs, l'allongement de la durée de certains travaux, l'amélioration des interfaces entre les services ". La " mission d'écoute et de compréhension " aura-t-elle des effets ? Son objectif premier était " de s'associer à la douleur des équipes liée au deuil, et de développer sur le terrain un climat de confiance avec la tête du groupe ", indique Pierre Beroux. Les deux dirigeants parisiens ont passé trois jours, du 28 au 30 mars, sur le site de la centrale. Ils y ont notamment rencontré près de deux cents salariés, réunis pour l'occasion à l'appel de la CGT. Ils les ont " écoutés ". Sauront-ils les comprendre ? Leurs propositions devraient être rendues avant la fin avril.
Le Monde - 5 avril 2007 Annie Thébaud-Mony, sociologue à l'Inserm, vous êtes spécialiste des questions de santé au travail. Y a-t-il une souffrance spécifique à l'industrie nucléaire ? Le nucléaire est une industrie dangereuse pour ses travailleurs, notamment par le risque d'exposition aux radiations. Depuis vingt ans, ce problème a été résolu par EDF grâce à la sous-traitance. L'ensemble des tâches de maintenance des centrales est confié à des entreprises extérieures, qui fonctionnent selon le principe de la " gestion de l'emploi par la dose " : lorsqu'un travailleur arrive en limite de la dose de radioactivité admise, il doit être remplacé. Extrêmement pénible pour les sous-traitants eux-mêmes, cette organisation du travail a aussi des conséquences négatives pour les salariés EDF. Elle entraîne des aléas auxquels ils doivent s'adapter continuellement, ce qui est contradictoire avec le mode de fonctionnement d'une centrale nucléaire, où tout doit être programmé. D'où une série d'incertitudes qui pèsent lourd sur les salariés. Le tout dans une contrainte de temps de plus en plus forte, et avec la hantise permanente de la sûreté nucléaire. " Un service public pour une énergie populaire ", telle fut longtemps la devise d'EDF-GDF. Quel rôle joue la privatisation survenue en 2004 dans le malaise actuel ? Un rôle essentiel, mais bien antérieur à 2004. Dans les années 1980, l'idéologie de service public était très forte parmi les salariés du nucléaire. C'était la fierté même du parc français. Mais dès les années 1990, dès que s'est affirmé le choix de la sous-traitance - donc d'un début de privatisation -, les agents EDF ont commencé à exprimer leur malaise. Ils supportaient mal de s'inscrire dans une logique de rentabilité, de diminution des coûts, de compétitivité. Et maintenant de concurrence. Comment, dans ce contexte, est vécue la gestion du risque ? De façon très contradictoire. D'un côté, il y a toujours la représentation d'une industrie nucléaire sans faille, celle qui leur fait dire, face aux accidents survenus à Three Miles Island ou à Tchernobyl : cela ne se produira pas en France. De l'autre, il y a ce qu'ils vivent au quotidien, qui est une fragilisation de la sûreté. En ne contrôlant plus l'efficacité de la maintenance, les agents EDF ont été privés de cette relation un peu organique à un service d'entretien, qui garantissait la mémoire du travail fait. Conséquence : même si c'est un point qu'ils sont réticents à aborder, ils commencent à douter de la sûreté des centrales. Pour beaucoup, le mal-être actuel provient du sentiment d'avoir été trompés. Et ils le savent mieux que d'autres : la progression du risque majeur est d'autant plus grande que l'on perd la maîtrise de la maintenance et la confiance en la production. Ce qui est d'autant plus inquiétant que nous figurons parmi les pays où la concentration de réacteurs nucléaires est la plus importante au monde.
Greenpeace met la pression sur le projet EPR qui tourne au désastre en Finlande Olkiluoto, Finlande — Greenpeace - Le 04/04/07 - Vers 8h30 ce matin, trois zodiacs ont quitté l'Arctic Sunrise, le navire de Greenpeace à l'ancre depuis deux jours à quelques encablures du chantier de construction de l'EPR, sur la péninsule d’Olkiluoto, au sud-est de la Finlande. Depuis le lancement des travaux mi-2005, les problèmes se sont enchaînés jusqu'à faire prendre un an et demi de retard au chantier, en un an et demi de travaux. « Multiplication des problèmes sur le chantier, défauts de fabrication de pièces du réacteur, porosité des bétons et plus globalement de la violation régulière des procédures de qualité et de sûreté... Le chantier de construction du premier réacteur nucléaire EPR est en train de tourner au désastre », dénonce Frédéric Marillier, chargé de la campagne Nucléaire de Greenpeace France, à bord de l'Arctic Sunrise. Exemple emblématique de cette déroute : la chemise en acier, sorte de peau intérieur du réacteur destinée à le protéger et à le rendre étanche. La fabrication de cette pièce cruciale a été confiée à une compagnie allemande, qui a en réalité sous-traité cette tache à une entreprise polonaise spécialisée dans les coques de navires mais n'ayant jamais travaillé pour l'industrie nucléaire. « Cette usine polonaise a utilisé des méthodes dépassées et incompatibles avec les critères de sûreté nucléaire, comme les soudures à la main. Résultat: la chemise en acier ne répond pas aux normes de sûreté », assure Frédéric Marillier. De plus, la première pièce de cette chemise a été endommagée lors d'une tempête alors qu'elle été stockée sur le site d'Olkiluoto. C'est devant les éléments de la chemise d'acier que les militants de Greenpeace ont pu brandir des banderoles dénonçant le « French nuclear disaster ». « Tous ces problèmes mettent en évidence l'incapacité de TVO mais surtout du fournisseur Areva à mener un tel chantier », analyse Frédéric Marillier. Actuellement seul le problème de la qualité du béton (premier problème révélé) a fait l'objet d'un rapport de l'autorité de sûreté finlandaise1 qui a montré du doigt la gestion du chantier par Areva et notamment sa faible préoccupation de la culture de sûreté. « A l'été 2006, pas moins de 700 non-conformités ou violations des spécifications de qualité et de sûreté avaient été détectées sans être correctement pris en charge par le système de contrôle qualité, révèle Frédéric Marillier. Le chantier de construction du premier réacteur EPR en Finlande nous donne un avant-goût de ce qui nous attend en France si le gouvernement donne le feu vert au projet prévu à Flamanville. » Alors que ce projet est contesté l'opinion publique et remis en question par une grande majorité des candidats à la présidentielle, Greenpeace demande solennellement au gouvernement français de ne pas signer le décret d'autorisation de la construction de l'EPR actuellement sur les bureaux des ministres. Résolution du Parlement européen du 14 mars 2007 sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire Textes adoptés par le Parlement Le Parlement européen , — vu la troisième session du comité préparatoire de la conférence des États parties chargée d'examiner en 2010 le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) (ci-après le "comité préparatoire"), qui se réunira à Vienne du 30 avril au 11 mai 2007, — vu le consensus, au sein de l'Union européenne, en faveur de la relance et du renforcement du TNP d'ici à la prochaine conférence d'examen du TNP en 2010, — vu les résolutions 1540 (2004) et 1673 (2006) du Conseil de sécurité des Nations unies sur la prolifération des armes de destruction massive (ADM), — vu la mise en œuvre de la stratégie européenne de sécurité, et notamment de la stratégie de l'Union contre la prolifération des ADM, adoptée par le Conseil européen le 12 décembre 2003, — vu ses résolutions antérieures sur le TNP, en général, et sa résolution de grande ampleur du 10 mars 2005 sur la conférence de révision du traité de non-prolifération nucléaire prévue pour 2005 et les armes nucléaires en Corée du Nord et en Iran(1) , — vu la position commune 2005/329/PESC du Conseil du 25 avril 2005 relative à la conférence d'examen de l'an 2005 des parties du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires(2) , — vu l'article 103, paragraphe 4, de son règlement, A. considérant qu'il existe, au sein de l'Union, un très large consensus en faveur de la relance et du renforcement du TNP d'ici à la prochaine conférence d'examen du TNP en 2010, B. soulignant que la stratégie européenne de sécurité, la stratégie de l'Union contre la prolifération des ADM et la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité des Nations unies mettent l'accent sur l'importance de la non-prolifération et du désarmement nucléaires et décrivent la prolifération des ADM et de leurs vecteurs comme l'une des plus importantes menaces pour la paix et la sécurité internationales, C. rappelant que le groupe de personnalités de haut niveau sur les menaces, les défis et le changement mis en place par le Secrétaire général des Nations unies déclare dans son rapport "Un monde plus sûr: notre affaire à tous" que l'on se rapproche "du point de non-retour de l'effritement du régime de non-prolifération et du déclenchement d'une cascade de prolifération", D. considérant que la communauté internationale s'accorde de plus en plus sur la nécessité urgente du désarmement nucléaire, comme le promeuvent la coalition pour un nouvel agenda et la déclaration de Rome du sommet mondial des prix Nobel de la paix (convoqué par MM. Mikhail Gorbatchev et Walter Veltroni, maire de Rome), le 30 novembre 2006, E. mettant en évidence le rôle des parlements et des parlementaires dans la promotion de la non-prolifération et du désarmement nucléaires et se réjouissant dans ce contexte des efforts consentis par le réseau parlementaire mondial pour le désarmement nucléaire, 1. réaffirme sa position selon laquelle le TNP est la pierre angulaire du système mondial de non-prolifération nucléaire, le fondement essentiel de la promotion de la coopération en matière d'utilisations pacifiques de l'énergie atomique et un élément important dans la réalisation de l'objectif de désarmement nucléaire et de désarmement général, conformément à son article VI; 2. invite tous les États membres dont les activités violent le régime de non-prolifération à mettre un terme à leur comportement déraisonnable et irresponsable et à honorer intégralement les obligations qui sont les leurs en vertu du TNP; invite à nouveau tous les États qui ne sont pas parties au TNP à s'y conformer volontairement et à y adhérer; 3. invite instamment tant le Conseil que la Commission à participer de façon active aux débats qui se tiendront à Vienne dans le cadre du comité préparatoire et à apporter une contribution coordonnée, substantielle et visible en faveur d'une issue positive de la conférence d'examen du TNP en 2010; 4. invite tant le Conseil que la Commission à se prononcer clairement sur ce qu'ils envisagent de faire pour renforcer le TNP et à mettre en oeuvre un multilatéralisme efficace, comme l'exposait, en décembre 2003, la stratégie de l'Union contre la prolifération des ADM; 5. affirme que, si l'on veut que les efforts multilatéraux soient efficaces, il doivent s'inscrire dans une vision structurée de réalisation d'un monde sans armes nucléaires le plus rapidement possible; 6. demande instamment à la présidence du Conseil de présenter, lors des années qui restent jusqu'à la conférence d'examen du TNP de 2010, des rapports d'étape réguliers sur la mise en œuvre de chacune des 43 mesures adoptées dans la position commune 2005/329/PESC du Conseil ainsi qu'une liste des nouveaux engagements que le Conseil espère obtenir lors de la conférence d'examen du TNP en 2010; 7. exhorte la présidence du Conseil à encourager, lors du comité préparatoire, une série d'initiatives en matière de désarmement, sur la base des principes et objectifs en matière de non-prolifération et de désarmement nucléaires adoptés lors de la conférence d'examen du TNP de 1995 et des treize mesures pratiques arrêtées à l'unanimité au cours de la conférence d'examen du TNP de 2000 qui doivent être améliorés et mis en oeuvre afin de progresser et de ne pas reculer ou faire du surplace; 8. exhorte particulièrement la présidence à faire sortir de l'impasse l'établissement d'un traité, contrôlable, arrêtant la production de matières fissiles, à accélérer la signature et la ratification du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (TICE) par tous les pays, notamment par ceux dont la ratification est requise pour qu'il puisse entrer en vigueur, à préconiser l'arrêt total de tous les essais d'armes nucléaires, en attendant que le TICE entre en vigueur, et à accorder la priorité à la réduction du risque du terrorisme nucléaire en mettant en œuvre et en faisant appliquer des contrôles efficaces, à l'exportation et aux frontières, des matières, équipements et/ou technologies sensibles liés aux ADM; 9. invite la communauté internationale à promouvoir des initiatives visant à mettre en œuvre un processus multilatéral international d'enrichissement de l'uranium, sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA); 10. préconise que le Parlement envoie une délégation à Vienne pour participer aux événements du comité préparatoire; demande à la présidence du Conseil d'inclure des représentants du Parlement dans la délégation de l'Union (voir le précédent de la délégation de l'Union à la conférence des Nations unies sur les armes légères, en 2006 à New York); 11. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission ainsi qu'au secrétaire général des Nations unies, aux gouvernements et aux parlements des États membres de celle-ci, au directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, au réseau parlementaire pour le désarmement nucléaire, aux maires pour la paix et aux autres organisateurs de la conférence internationale sur le désarmement nucléaire, programmée au Parlement le 19 avril 2007. (1) JO C 320 E du 15.12.2005, p. 253.
Des « inspecteurs citoyens » et des candidats à la présidentielle malmenés aux portes de l’Elysée : chape de plomb sur le réarmement nucléaire français ! Communiqué - Paris, le 04 avril 2007
Toxiques dans le train Article de Paris Normandie, 2 avril 2007
Votons pour la planète
LETTRE OUVERTE
Irradié jusqu'aux os NUCLÉAIRE. Le Palois Lény Paris, âgé de 35 ans, a reçu des charges de plutonium sur le plateau d'Albion Près des missiles nucléaires. Lény a vite compris. Entre 19 et 20 ans, il a passé quatorze mois sur le plateau d'Albion dans le Vaucluse. Sergent dans les commandos, il surveillait 18 missiles nucléaires disposés en sous-sol. Dans un véhicule blindé, à pied ou depuis les tours de contrôle. À chaque intervention de maintenance, il se plaçait devant l'ogive, chargée de plutonium. La fierté de la France. De 1966 à 1996, Albion faisait la fierté de la France, le symbole de la dissuasion nucléaire. Un site relié par le fameux téléphone rouge que Giscard, Mitterrand ou Chirac pouvait décrocher à tout moment. « J'ai quand même gagné ». Heureusement, son moral d'acier n'est pas encore atteint. Sa thérapie, il la fait en combattant. Comme toujours. Il a d'abord dû se battre contre les médecins pour la reconnaissance d'une irradiation de ses os. Les plus honnêtes ont confirmé. Il a ensuite porté plainte contre le ministère de la Défense. Il attend toujours la suite judiciaire. Ces derniers jours : une éclaircie. Il a obtenu un document de l'armée qui révèle la présence de césium 137 et de plutonium au plateau d'Albion.
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