LES
ECHOS ET LES ARTICLES - Juin à Octobre 2006
Tchernoblaye – association membre du Réseau "Sortir du nucléaire"
Communiqué du samedi 28 octobre 2006
Un antinucléaire sur un échafaudage dans la cour du palais de justice de Bordeaux Vendredi 27 octobre 2006 - BORDEAUX (AP) - Le militant antinucléaire Stéphane Lhomme a pris place vendredi sur un échafaudage dans la cour du palais de justice de Bordeaux pour exiger, à trente mètres de hauteur, que soit enfin instruite une plainte déposée il y a trois ans contre EDF pour une pollution radioactive présumée.
Sortir de la course aux armes nucléaires Après l'accession de l'Inde et de du Pakistan à l'arme nucléaire, c'est au tour de la Corée du Nord à faire son entrée dans le club des détenteurs d' armes de destruction massive en attendant prochainement l'Iran. Est-il encore imaginable pour l'humanité de sortir de cette course suicidaire ? Action de Greenpeace à la centrale nucléaire de Tihange Belga - 25/10/2006 - Bruxelles - Une trentaine de militants de Greenpeance ont investi mercredi matin le site de la centrale nucléraire de Tihange, en province de Liège, pour dénoncer le vieillissement des réacteurs nucléaires belges et les problèmes de sécurité consécutifs. Le réacteur de Tihange 1 a passé l'an dernier le cap des 30 ans, délai innitialement prévu pour sa fermeture, a rappelé Greenpeace. "Or, au-delà d'une vingtaine d'années de fonctionnement, le risque d'accidents augmente chaque année de manière significative", a souligné l'association. Deux personnes arrêtées en Chine pour trafic d'uranium 24/10/2006 - Deux personnes d'origine coréenne ont été interpellées en Chine pour avoir tenté de vendre de l'uranium enrichi susceptible de servir à la mise au point d'une bombe atomique, a indiqué mardi un journal sud-coréen. L'AIEA cherche de nouveaux outils contre la prolifération nucléaire LE MONDE 11.10.06 - KARLSRUHE (ALLEMAGNE) ENVOYÉ SPÉCIAL
Prolifération nucléaire possible sinon probable en Asie TAIPEH (Reuters - Jeudi 19 octobre 2006) - Six mois suffiraient au Japon pour fabriquer une bombe atomique s'il en prenait la décision - lui ou l'un de ses voisins - à la suite de l'essai nucléaire auquel a procédé la Corée du Nord, ce qui pourrait déclencher une course aux armements régionale, estiment les experts.
La Corée du Nord a-t-elle inventé la fumée sans feu nucléaire ? Sur la base d'analyses de radiations, les Etats-Unis doutent de la réalité du test de lundi. Corée du Nord: interrogations sur une explosion
Actions en Bretagne En août 2006, comme en août 2005, les militants pacifistes de Greenpeace, du Réseau Sortir du Nucléaire, de AE2D et de la Flottille Rade de Brest pour une mer propre investissent le festival du Bout du Monde. Ce festival des musiques du monde se déroule sur la presqu'île de Crozon, à 2 kilomètres à peine de la plus grande base nucléaire d'Europe, l'Ile Longue, en face de Brest.
Les pacifistes bretons appellent au désarmement Ouest-France (29) - lundi 16 octobre 2006 -
Les participants du premier forum régional pour la paix réunis hier à Carhaix, dénoncent « la folie suicidaire de la course aux armements nucléaires ». L'essai nucléaire nord-coréen : première conséquence de la réhabilitation de l'arme nucléaire aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et... en France La Corée du Nord vient donc de procéder à un essai nucléaire souterrain sur son territoire. Elle devient ainsi la 9ème puissance nucléaire du monde, après les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne, la France, la Chine, Israël, l'Inde et le Pakistan. Le lien entre nucléaire civil et militaire confirmé La conséquence directe de la politique de réhabilitation de l'arme nucléaire Mais plus fondamentalement, c'est la réhabilitation dont fait actuellement l'objet la bombe nucléaire aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France qui explique l'abandon du Traité de Non Prolifération par la Corée du Nord. Les derniers développements en matière d'armes nucléaires aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France, avec notamment l'apparition des mini-bombes nucléaires d'attaque, bouleversent les équilibres militaires passés. Directement menaçants, ils constituent en outre des violations flagrantes du Traité de Non Prolifération. A ce double titre, ils sont un encouragement majeur à la prolifération de la bombe dans le reste du monde. Il est donc particulièrement malvenu de voir la France tester en ce moment même au Centre d'Essais des Landes et de la Méditerranée son futur missile M51 dont la caractéristique principale est justement la capacité à emporter des mini-bombes nucléaires pour opérer des frappes nucléaires « chirurgicales ». Avec ce type d'armement, on rend d'autant plus facile et acceptable l'usage de la bombe nucléaire. Comment ne pas voir qu'il s'agit là d'une menace réelle pour les pays du Sud, et que ceux-ci se trouvent donc encouragés à se doter à leur tour de la bombe ? La Corée du Nord ne s'y trompe pas. On ne sortira pas de cette nouvelle course aux armes nucléaires tant que les principales puissances nucléaires resteront dans l'hypocrisie du « faîtes ce que je dis, ne faîtes pas ce que je fais » et continueront d'enfreindre le Traité de Non Prolifération en reprochant aux autres de vouloir aujourd'hui faire de même. » Il est probable aussi que la Chine se serve de la Corée du Nord, dont elle a soutenu l'effort nucléaire, pour gêner les Etats-Unis en Asie et reprendre l'offensive sur la question de la dénucléarisation de l'espace, objet d'un blocage ancien entre les deux pays : les Etats-Unis sont à ce jour le seul pays à maîtriser militairement l'espace, et cette supériorité incontestée est actuellement dirigée vers la Chine. La Chine ainsi menacée refuse de discuter désarmement nucléaire (auquel elle a pourtant intérêt puisqu'elle ne peut espérer atteindre la puissance de son rival les Etats-Unis, sinon par l'élimination des dites armes) tant que les Etats-Unis continueront de la menacer. Rappeler quelques évidences Certes, ce que la Corée du Nord vient de faire est très grave, injustifiable, et contraire non seulement au Traité de Non Prolifération (TNP), auquel elle avait pourtant adhéré avant de s'en retirer en 2003, mais également au Traité d'interdiction complète des Essais nucléaires (TICE), qui tenait lieu jusqu'ici de garde-fou international contre les essais. Cependant, il est important de noter que les Etats-Unis eux-mêmes n'ont pas ratifié ce traité, le TICE (ils n'ont d'ailleurs pas fermé leur site d'essais du Nevada, qui est prêt à resservir à tout moment), et ne respectent pas davantage le TNP : les Etats-Unis sont actuellement dotés de plus de 10 000 bombes nucléaires, dont une grande partie sont immédiatement opérationnelles. La menace n'est donc pas de la même ampleur : la Corée du Nord ne dispose apparemment pas de vecteurs fiables pour ses bombes. Tous ses tests de missiles de longue portée ont jusqu'ici échoué, y compris les derniers en date, en juillet de cette année. De leur côté, les Etats-Unis ont ouvert des bases aériennes dans le monde entier. Ces bases accueillent des bombardiers nucléaires, et c'est ainsi le cas de la base du Pacifique la plus proche de la Corée du Nord, sur l'île de Guam. Ils maintiennent en état d'alerte permanente dans l'océan pacifique une flotte de sous-marins dotés du feu nucléaire. Ils continuent en outre d'abriter sur leur sol des missiles nucléaires intercontinentaux. Tous ces vecteurs sont capables de frapper à n'importe quel moment la Corée du Nord. Et bien sûr, la Corée du Nord n'a pas projeté de forces à l'extérieur, tandis que les Etats-Unis occupent actuellement 2 pays, qu'ils en ont attaqué plusieurs ces dernières années, et qu'ils en menacent bien d'autres. Il est donc urgent de créer un large mouvement d'opinion capable de renverser cette logique de prolifération nucléaire en imposant d'abord aux grandes puissances nucléaires le retour à une logique de désarmement effective, qu'elles pourront ensuite imposer au reste du monde, en s'appuyant sur l'écrasante majorité des Etats du monde qui s'opposent déjà à l'arme nucléaire. Xavier Renou, 9 Octobre 2006 Essais nucléaires : la France et les USA aussi coupables que la Corée du Nord 09/10/2006 - Communiqué de presse du Réseau Sortir du nucléaire La France doit stopper immédiatement la construction du Laser Mégajoule La France est totalement disqualifiée pour dénoncer le comportement – qui est effectivement irresponsable – des dirigeants de la Corée du Nord. En effet, en développant des programmes de "simulation" des essais nucléaires, la France (de même que les USA) donne des prétextes aux autres pays pour continuer à développer eux aussi des armes atomiques. Il est important de noter que le Traité de non-prolifération (TNP) ne se contente pas d'interdire l'accès aux armes atomiques aux pays qui n'en sont pas dotés. En effet, le TNP exige aussi des 5 pays "dotés" (USA, France, Russie, Chine, Grande-Bretagne) : Les dirigeants de la Corée du Nord (tout comme ceux de l'Iran, d'ailleurs) sont donc fondés à se conduire de façon aussi irresponsable que les dirigeants français et américains. La France doit renoncer à son programme de simulation des essais nucléaires et stopper immédiatement la construction (au Barp, près de Bordeaux) du Laser Mégajoule, dont l'objet est précisément de simuler les essais nucléaires. Greenpeace condamne l’essai nucléaire réalisé par la Corée du nord 9 octobre 2006 - Paris, France — Greenpeace condamne l’essai nucléaire souterrain réalisé ce jour par la Corée du nord. Les services de renseignement de la Corée du sud ont détecté un séisme d’une magnitude de 3.58 confirmant l’annonce de l’essai faite par l’agence de presse nord-coréenne (KCNA). La Corée du nord devient donc la 9ème puissance nucléaire du monde. Greenpeace appelle les autres pays, et notamment la Corée du sud, le Japon et les Etats-Unis, à réagir avec modération et à reprendre au plus vite les discussions avec la Corée du nord. « Personne ne veut d'une puissance nucléaire de plus, mais avec plus de 5 000 armes nucléaires prêtes à usage aux Etats-Unis, l'écart entre les deux arsenaux reste immense et mérite d'être pris en compte, note Xavier Renou. C'est déjà suffisamment grave que la Corée du nord teste une bombe nucléaire, il ne faudrait pas ajouter en plus une rupture diplomatique qui ne ferait qu'augmenter encore la tension. » La Corée du nord ne dispose apparemment pas de vecteurs fiables pour ses bombes. Les derniers tests en date de son missile de longue portée, en juillet dernier, ont été un échec cuisant, le missile éclatant en vol au-dessus du Pacifique peu de temps après le lancement. Les précédents essais s'étaient traduits par des échecs similaires. De leur côté, les Etats-Unis ont ouvert des bases aériennes accueillant des bombardiers nucléaires dans le monde entier, y compris dans le Pacifique, avec la base de l'île de Guam. Ils maintiennent en état d'alerte permanente dans l'océan Pacifique une flotte de sous-marins dotés du feu nucléaire. Ils continuent en outre d'abriter sur leur sol des missiles nucléaires intercontinentaux. Tous ces vecteurs sont capables de frapper la Corée du nord. Les Etats-Unis, tout comme la Chine, Israël et l'Iran, n'ont pas ratifié le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Essai nucléaire Coréen : Face à la provocation, Garder la tête froide et relancer le désarmement ! Mouvement de la Paix - 9 octobre 2006 - La Corée du Nord vient de procéder à son premier essai nucléaire, confirmant ainsi les menaces maintes fois proférées depuis son annonce de se retirer du Traité de Non Prolifération nucléaire en 2003. C'est très grave ! La réponse apportée par la Corée du Nord à la menace permanente que constitue à ses yeux la politique de Georges Bush est irresponsable. C'est la plus mauvaise réponse pour le peuple coréen et les peuples de la planète entière. Cette annonce vient confirmer que la stratégie de tension et de suspicion permanente orchestrée par les Etats-Unis ne peut qu'aboutir à un monde plus dangereux. La prolifération du nombre de pays qui sont en capacité -et parfois en recherche -d'obtenir l'arme atomique, est un danger très sérieux pour le présent et l'avenir. Arme stratégique, mais aussi arme politique, l'arme nucléaire apparaît malheureusement aujourd'hui comme le seul moyen d'être reconnu comme une puissance qui compte et d'assurer une forme de sécurité par la peur qu'on inspire. N'est-ce pas l'argument employé par les pays « officiellement » possesseurs de l'arme nucléaire ? Le Conseil de sécurité et la communauté internationale dans son ensemble doivent garder la tête froide. Quiconque s'engagerait dans des frappes – fussent-elles censées être ciblées - se rendrait autant coupable que la Corée d'une folle escalade à l'issue indéterminée. Le peuple coréen, déjà victime d'une dictature terrible, ne doit pas payer pour la politique de ses dirigeants. La sécurité du peuple coréen doit être garantie, ainsi que celle des peuples de la région. Il faut de toute urgence relancer les processus de désarmements internationaux ! La seule parade à la prolifération nucléaire est le désarmement. Les moyens de sa vérification sont au point. Il faut appliquer le Traité de Non Prolifération dans sa totalité, dont l'article VI qui impose aux puissances nucléaires de s'engager vers le désarmement. Militants pacifistes molestés : L’ordre selon Nicolas Sarkozy COMMUNIQUE d’ACDN, 8 octobre 2006 Ce vendredi 6 octobre, le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy était en déplacement dans le Finistère et visitait une ferme à Saint Goazec. Trois militants bretons du Mouvement de la Paix, préparant le Forum pour la Paix qui aura lieu à CARHAIX dimanche 15 octobre, sont venus dire que « la France viole le TNP » en construisant des missiles M51. Alors que les gendarmes les avaient autorisés à stationner leur véhicule portant un missile symbolique sur son toit, une escouade de CRS est venue arracher le symbole et brutaliser les trois militants pacifistes. L’un d’eux a dû être hospitalisé. L’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN) se joint au Mouvement de la Paix pour protester contre ces méthodes inqualifiables. Si les CRS ont agi sur ordre du ministre de l’Intérieur, sa conception de la démocratie est inquiétante ; s’ils l’ont fait de leur propre chef, c’est son contrôle sur les forces dites de l’ordre qui fait problème. Dans les deux cas, Nicolas Sarkozy ne paraît pas à la hauteur de la fonction présidentielle à laquelle il prétend. Par ailleurs, ce ne sont pas les missiles en carton qu’il faut démanteler, ce sont les vrais. M. Sarkozy vient de prendre position pour le maintien de la force de frappe, tout en disant que la dissuasion nucléaire devrait être discutée. Sur quoi portera donc la discussion ? Sur la couleur des missiles ? Et devra-t-elle se faire sous le contrôle musclé des CRS ? Le discours sécuritaire de Nicolas Sarkozy, tant à l’Intérieur qu’à l’extérieur, ne doit pas faire illusion. Les fauteurs d’insécurité ne sont pas forcément ceux que désigne un ministre habile à provoquer le désordre, pour ensuite rétablir l’ordre et poser en sauveur de la République. Ces méthodes ne vont pas sans rappeler celles d’un dangereux agitateur des années trente. On en connaît la suite. L’ascension d’un ambitieux liberticide est résistible, mais surtout au début. Suite des événements, d’après le témoignage d’un Quimpérois s’exprimant sur le site de Bellaciao : "Quimper, ce vendredi 6 octobre était en état de siège. Sarkozy était en ballade. Le centre-ville totalement bouclé, les passants fouillés et les manifestants violemment réprimés. "Après les militants du mouvement de la paix, ce furent des citoyens, membres du collectif "droit d’asile" qui furent jetés à terre, brutalisés et pour l’un d’eux embarqué et menotté. A ce jour on ne sait toujours pas si Sarkozy était là en tant que ministre de l’intérieur ou candidat à la présidentielle venu rendre visite aux édiles UMP de la ville. "Plus de 300 policiers harnachés pour "le combat de rue" ont protégé (mais contre qui ?) le déjeuner de N. Sarkozy dans une brasserie chic des bords de l’Odet..." Communiqué du groupe "la Phaze" La Phaze à souhaité s'engager auprès de Greenpeace, des différentes associations et de tous les artistes présents pour l'arrêt immédiat de la fabrication des missiles M-51 en France. LA PHAZE
Greenpeace divise Sud ouest, 7 Octobre 2006 - Daniel Marque Le conseil communautaire réuni jeudi 5 octobre a examiné le compte de la location de l'aire de grand passage à l'association Greenpeace pour son Festival de la paix. Celle-ci devra s'acquitter d'un loyer de 1 310,84 Euros correspondant au prix du loyer du terrain pour dix jours (797 E), le coût en personnel (301 E) pour deux heures par jour pendant dix jours) et 626 kw d'électricité consommée (212,84 E). Yves Guedo, maire de Sainte-Eulalie et président de la Communauté de communes des Grands Lacs (les six communes du canton de Parentis), reconnaît que « le site a été rendu impeccable »; seuls trois piquets en ciment ont été endommagés, le prix sera retenu sur la caution. Les élus délégués de Biscarrosse regrettent qu'un tarif aussi modeste ait été appliqué à une organisation internationale aux fonds estimés en centaines de millions d'euros. Alain Dudon, maire de Biscarrosse, déclare « souhaiter ne plus recevoir ce type de festival, avec les nuisances sonores qu'il provoque à la population... nous avons donné; que les autres en fassent autant avant qu'ils reviennent chez nous ». Interrogé sur « les autres », le maire rassure ses collègues, le « nous » désignait la CDC. Le nucléaire au coeur des divergences entre les présidentiables Le débat autour du nucléaire entre les candidats à l'Elysée se noue autour de la construction du réacteur de troisième génération EPR, à Flamanville (Manche), d'ici à 2012. Nicolas Sarkozy est le seul à soutenir le projet lancé par le gouvernement : l'EPR serait la meilleure solution pour diviser par quatre les émissions de gaz à effets de serre d'ici à 2012, conformément au protocole de Kyoto. Il insiste pour développer la recherche sur les déchets nucléaires et les énergies renouvelables. Les présidentiables du PS, malgré des dissensions internes, se sont prononcés contre le projet EPR. Selon eux, le protocole de Kyoto peut être respecté sans l'EPR. Ils estiment que le budget nécessaire à la construction de l'EPR empêcherait de financer le développement des énergies renouvelables. Leur souhait : sortir à terme du nucléaire. Le PCF demeure favorable à l'EPR en attendant la quatrième génération de centrales. Le Monde - jeudi 5 octobre 2006 Non au missile M51 ! Nous sommes dans le collectif www.nonaumissileM51.org et étions à Biscarosse (Landes) lors de la manifestation devant le CELM. Nous apportons tout notre soutien aux trois militants de Quimper, agressés par les forces de police. Communiqué de Presse Non au missile M 51 ! L'UNION PACIFISTE, section française de l'Internationale des résistants à la guerre (IRG), réunie en Congrès à Paris les 30 septembre et 1er octobre 2006, se réjouit du succès du rassemblement des 22, 23 et 24 septembre, à Biscarosse (Landes), pour la suppression du nouveau missile nucléaire M-51 et l'arrêt total des programmes de réarmement français. Il est heureux et encourageant d'avoir vu la grande majorité du mouvement pacifiste français dépasser ses divergences et s'unir contre la folie meurtrière des armées, des dirigeants politiques, et des scientifiques coupables. L'UPF réaffirme cependant que le désarmement nucléaire ne peut être qu'une étape dans le nécessaire désarmement total. Aucune arme n'est acceptable, et rien ne peut justifier ni sa conception, ni sa fabrication, et donc encore moins son emploi, par quelque force que ce soit, militaire, policière ou révolutionnaire. Pendant ces trois jours, des milliers de participants, venus de la France entière et de toute l'Europe, ont montré qu'ils ne voulaient plus d'un avenir à l'ombre des bombes et des soldats. L'UPF s'inquiète et alarme que la majeure partie de la presse nationale et celle de l'édition appartient aux marchands d'armes Dassault et Lagardère. Ceci explique sûrement pourquoi il n'a pas été fait mention des 39 militants belges, anglais, allemands, suédois et français, qui ont réussi à pénétrer dans l'enceinte du Centre d'essai des Landes et de la Méditerranée (CELM), à la barbe de l'armada de CRS, de gendarmes, de militaires et gardes mobiles, appuyés par des hélicoptères. Cela nous rassure, citoyens inspecteurs, sur la prétendue inviolabilité du site, qui avait été pourtant affirmée par les autorités régionales. Que serait-il advenu de notre sécurité, si ces actions n'avaient pas été menées par des non-violents mais par des terroristes ? La volonté du sous-préfet et du colonel de la gendarmerie de nier l'action de ces « inspecteurs » dont certains se sont promenés tranquillement pendant près de 4 heures avant d'être interpellés, devant même parfois se rendre d'eux-mêmes aux forces de l'ordre, prouve amplement que nous avons gêné le mythique secret défense. L'UPF continue sa lutte, commencée en 1961, en faveur du désarmement unilatéral de la France, en réaffirmant son soutien aux actions à venir pour l'arrêt du missile M-51. « La guerre est un crime contre l'humanité. Pour cette raison, nous sommes résolus à n'aider à aucune espèce de guerre et à lutter pour l'abolition de toutes ses causes. » - Engagement signé par chaque membre de l'Internationale des résistants à la guerre. Union pacifiste de France, BP 196, 75624 Paris cedex 13, Tél : 01 45 86 08 75, www.unionpacifiste.org Ecosse, Royaume Uni - FASLANE : C'EST PARTI POUR UNE ANNEE DE BLOCUS !!
La campagne Faslane365 tendant à obstruer la base des sous-marins Trident et à en perturber le fonctionnement pendant une année entière a débuté ce dimanche 1er octobre avec un groupe de femmes de Greenham Common et du camp d'Aldermaston qui seront rejointes par les Women in Black. Le 5 octobre, c'est un groupe de militantEs de Sheffield qui prendra le relais. Une délégation française est quant à elle prévue pour les 11 et 12
novembre 2006 (prévoir d'être dispo du 9 au 14 pour y participer) et les 26 et 27 mars 2007 (prévoir d'être dispo du 23/24 au 28/29 pour y participer) avec
une préparation à l'action sur Glasgow. L'organisation du
transport est en cours et dépendra du nombre de participantEs : vous
pouvez contacter france(a)faslane365.org pour plus d'info. L'objectif de la campagne est de mettre fin au déploiement des sous-marins Trident porteurs d'ogives nucléaires, d'obtenir du gouvernement un agenda pour le démantèlement des armes nucléaires et un engagement à ne pas en développer de nouvelles. Son principe est d'y perturber l'activité pendant toute une année avec différents groupes affinitaires se relayant pour des piquets nonviolents mais résolus à tenir, pendant une durée de 1 à 2 jours (ou plus) du 1er octobre 2006 à fin septembre 2007. Chronique de l'inspection citoyenne de Biscarrosse en espagnol D'après les infos
de "non au missile m51" et "bombspotting" : « Qu'ils aillent ailleurs » ANTINUCLEAIRES. Alain Dudon, le maire de Biscarosse, ne veut pas accueillir de nouveau les antinucléaires. Ils veulent pourtant revenir Sud Ouest, Lundi 2 octobre 2006 - Jefferson Desport
Le 22 septembre dernier, à l'appel de Greenpeace, près de 12 000 personnes s'invitaient à Biscarrosse pour danser avec Johnny Clegg et dénoncer les prochains essais du missile M 51, qui auront lieu ici au Centre d'essais des Landes. Une affluence record qui, si elle a été saluée comme une victoire par les antinucléaires, n'a pas vraiment été appréciée du côté de la municipalité de Biscarrosse. Au point qu'Alain Dudon, le maire UMP de la ville et accessoirement responsable qualité du CEL, ne veuille pas entendre parler d'un bis repetita pourtant dans l'air. Explications. « Sud Ouest ». Pourtant, il n'y a pas eu d'incidents à déplorer... Considérez-vous qu'en accueillant ces missiles M 51 au Centre d'essais des Landes, Biscarrosse fasse désormais partie du dispositif nucléaire français ? Greenpeace estime que ces nouveaux essais contribueront à polluer un peu plus encore le site du CEL et donc, par extension, ses alentours. Partagez-vous cette analyse ? Pensez-vous que cette publicité faite par les antinucléaires puisse nuire à l'image d'une ville comme Biscarrosse dont le fond de commerce tient pour beaucoup à sa qualité de vie au bord de l'océan ? En plus de votre mandat de maire, vous êtes également salarié du CEL. N'avez-vous pas le sentiment dans cette affaire d'être juge et partie ? Le CEL fait partie intégrante de l'histoire économique et sociale de Biscarrosse. Son poids est-il toujours aussi important ? En ce sens, ce nouveau contrat M 51 est une bonne nouvelle pour l'avenir du CEL... Enfin, en tant que maire, quel est votre sentiment sur le nucléaire ? Etes-vous pour ou contre ? BISCAROSSE : 85 % de recyclage lors du festival de la Paix Festival de la paix de Biscarosse, 22, 23, 24 septembre. Le festival de la paix était associé à la manifestation contre le missile nucléaire M 51 du centre d'essais des Landes (CEL), manifestation organisée par Greenpeace dans l'objectif de mener une inspection citoyenne contre le missile M 51 et ses mini-bombes nucléaires, à défaut d'une inspection officielle menée par l'ONU, et afin de constater que la France se trouve en violation du traité de non prolifération.
Des toilettes sèches ont été installées durant le festival et ont donné satisfaction à leurs utilisateurs. Les économies d'eau et de traitement par assainissement ont ainsi été réalisées. Plusieurs responsables locaux ont apprécié ce fonctionnement et se disent intéressés pour d'autres manifestations. Par ailleurs le produit des toilettes sèches s'ajoute au compost. Un suivi sera spécialement assuré afin que ce compost soit de bonne qualité, avec transformation progressive et sans odeur. Une étude préalable avait été réalisée afin que cette opération se déroule pour le mieux. Les surprises... Trier les déchets apporte parfois quelques surprises. Retenons les bonnes : nous avons récupéré une pendule murale, un pulvérisateur de jardin, un sac de couchage et deux pulls en bon état, deux couteaux de cuisine en état neuf, un billet de cinq euros, et... un bouquet de fleurs avec son pot en grès très joli ! De plus, grâce au tri final, certains organisateurs ont récupéré quelques dossiers égarés qui avaient été mélangés à l'occasion d'un départ précipité ! D'autres mondes sont possibles... nous l'avons montré dès maintenant ! En manifestant contre le missile M51, nous avons voulu montrer que d'autres mondes sont possibles que celui de la guerre nucléaire. Aux yeux de nombreux témoins et au-delà des différents groupes sociaux présents, le festival de la paix a montré un esprit solidaire et pacifique. En laissant le lieu propre, en recyclant ce que nous consommons, en réduisant nos déchets en amont, nous montrons que d'autres mondes sont possibles que celui du gaspillage des matières premières et des pollutions par l'incinération ou par les décharges. 39 citizen inspectors arrested in France On Saturday 23rd September, 39 "Citizen Weapon Inspectors" from England,
Scotland, Belgium, France, the Netherlands and Germany, managed to gain
access to the Centre d'essai des Landes (CEL) nuclear missile testing site near Biscarosse in southern France. Belgian activists arrested in France Sun 24/09/06 (VRT, télévision belge) - Some twenty Belgian activists that tried to enter a military domain near Bordeaux on Saturday have been questioned by the French police. The Belgians were part of a group of international peace activists that wanted to inspect the military base of Biscarosse. The Belgians were part of a group of 40 countrymen that took part in what they called a large civil inspection of military premises. The inspection was organised by a network of French peace organisations and the aim was to enter the 'Centre d'Essai des Landes' in Biscarosse, near Bordeaux. The action had attracted bomb-spotters from across Europe. In total, there were more than 1,000 activists with delegations from countries including Britain, Sweden, Germany and the Netherlands. According to the peace activists, the military base in Biscarosse functions as a storage and testing centre for the M51-nuclear missiles, also known as the mini-nukes. The peace organisations claim that in doing so, France does not observe the non-proliferation agreement and violates international law. Inspection citoyenne Aujourd'hui en France - 22 09 2006 - Aquitaine Plusieurs organisations pacifistes, écologistes ou antinucléaires, dont Greenpeace, Sortir du Nucléaire, le Mouvement de la Paix et les Verts, organisent ce week-end à Biscarrosse (Landes), un mouvement de protestation contre le nouveau missile M51, capable de transporter des mini-bombes nucléaires, en violation selon elles du Traité de non prolifération. Plusieurs concerts avec Johnny Clegg comme tête d’affiche, et une « inspection citoyenne » du Centre d’Essai des Landes sont au programme. Plusieurs centaines de gendarmes mobiles sont mobilisés, et les plages proches du CEL sont interdites. Pierre Sauvey Landes: Week-end anti-missile M51 à Biscarrosse La dépêche du Midi - Les associations antinucléaires et pacifistes ont sorti le grand jeu pour un week-end de protestation à Biscarrosse (Landes) contre la fabrication du missile M51. Outre la « manif-action non violente» prévue aujourd’hui à 14 heures pour une « inspection citoyenne du Centre d’Essais des Landes », ils ont programmé une quinzaine de concerts entre hier et dimanche soir, avec en tête d’affiche Johnny Clegg ce soir. « Le mur du silence brisé » BISCARROSSE. 39 militants ont pénétré dans l'enceinte militaire du Centre d'essai des Landes 25 Septembre 2006 - Sud Ouest - Maryan Charruau
Trente-neuf. C'est le nombre de militants belges, hollandais, britanniques, suédois et français qui, samedi à 13 heures, sont parvenus à franchir les grillages et à déjouer la sécurité du Centre d'essais des Landes et de la Méditerranée (CELM), à Biscarrosse. Cette action s'est déroulée en marge du rassemblement pacifiste organisé par une coalition d'associations autour de Greenpeace ponctuée samedi après-midi par une marche de Biscarrosse-Plage au CELM qui a rassemblé près de 1 500 personnes (lire nos éditions précédentes). Désobéissance civile. Figure connue en Angleterre de la lutte antinucléaire, Angie, 55 ans, faisait partie du groupe composé de dix Britanniques qui a investi le site militaire. « Nous voulions dénoncer le fait que la France bafoue le traité de non-prolifération de l'arme nucléaire et bafoue donc les lois internationales. Notre objectif est atteint. Et si la gendarmerie ne mènera pas l'affaire devant les tribunaux, c'est pour que celle-ci ne remonte pas jusqu'au grand public. » Angie fait partie de l'association britannique Trident Ploughshare, habituée à ce type d'actions. Rendez-vous au printemps. Xavier Renou tire alors un bilan de ces trois journées d'action. « Depuis janvier 1996 et la demande d'arrêt auprès de Jacques Chirac des essais nucléaires, jamais une manifestation n'avait mobilisé autant de monde. Grâce à la couverture médiatique obtenue, le mur du silence est brisé pour ce qui touche au nucléaire en France. Côté concerts, jamais autant d'artistes majeurs (une douzaine) n'avaient proposé une telle affiche exceptionnelle. » Un acte citoyen majeur ANTINUCLEAIRE. Mobilisation antinucléaire importante ce week-end à Biscarrosse. La marche a rassemblé 1 500 manifestants samedi et le concert, le soir, 13 000 personnes Terre d'accueil. Jeanine et Jacqueline, Paris : « Il n'y a pas si longtemps que ça, c'étaient les ringards qui participaient à ce type de manifestation. Aujourd'hui, les militants sont de plus en plus jeunes. A priori, il y a une prise de conscience. » Michel, 56 ans, La Rochelle (Charente-Maritime). « Il faut arrêter cette politique suicidaire. Citant Descartes, Kant disait : "Le bon sens et la raison sont la chose la mieux partagée au monde." Je n'ai rien à ajouter. » Hélène, Mont-de-Marsan : « Nucléaire, c'est un mot barbare, insupportable. Il me fait mal. » Hélène, Bordeaux : « C'est bien que cette mobilisation se passe dans les Landes, terre d'accueil. » Sous l'orage. Les autres temps forts de cette mobilisation furent sans conteste les trois soirées concerts gratuites organisées non loin de l'aérodrome. La palme revient au rendez-vous de samedi. Car il en fallait du courage pour lutter contre les éléments. A la tombée de la nuit, un bel orage a laissé échapper éclairs et averses multiples. Comme celle de 22 heures, retardant l'arrivée de Johnny Clegg. Du maïs transgénique en Gironde [Note du webmestre : nous ne publions pas ce texte par hasard ; lire l'article pour comprendre] LUGOS (33). Une opération non revendiquée, conduite par des faucheurs anonymes, s'est soldée par la destruction d'une parcelle de 1 000 m2 Sud-Ouest - 26 Sept. 2006 - Jacques Ripoche - Les condamnations, parfois lourdes, prononcées ces derniers temps par les tribunaux ont incité les faucheurs d'OGM à la prudence. Le fauchage à visage découvert, emblématique d'une « désobéissance civique » hautement revendiquée et à grand renfort de tambour médiatique, ne semble plus de mise. C'est donc une opération anonyme qui a été conduite samedi après-midi à Lugos, dans le Val de l'Eyre, où une parcelle d'environ 1 000 m2 située près de la gare a été détruite. Plainte déposée. Pour autant, aucun syndicat, mouvement environnementaliste ou parti politique ne l'a revendiqué. « En tant qu'association, nous n'y avons pas participé » assurait hier Patrick Maupin, responsable Greenpeace Gironde. « Le fauchage n'est pas notre ligne de conduite », indiquait pour sa part Christian Crouzet, secrétaire régional de la Confédération paysanne. Chez les Verts, Michel Daverat, président du groupe au Conseil régional d'Aquitaine, parlait d'« acte isolé », tandis que Christian Berdot, animateur de la campagne OGM des Amis de la terre, disait son étonnement. Maïs BT. La parcelle visée comportait du maïs transgénique destiné à la commercialisation, comme le confirme l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) qui a son siège à Pau. « Il s'agit de maïs BT autorisé », précise l'ingénieur Cédric Poeydomenge. Ce maïs génétiquement modifié pour résister aux attaques de la pyrale et de la sésamie, ses principaux parasites, a été, dit-il, « cultivé en toute légalité, dans le respect des règles de la coexistence entre OGM et non-OGM ». La parcelle a fait l'objet d'une « déclaration au ministère de l'Agriculture dans le cadre du comité de biovigilance ». Pour Cédric Poeydomenge, c'est clair : « Encore une fois, c'est l'outil de travail de l'agriculteur que l'on attaque ! » A quand la loi ? En arrière-plan, c'est la question de l'absence de législation qui transparaît. Si le maïs BT est effectivement autorisé en France et se développe à des fins commerciales, la directive européenne sur la coexistence n'a pas toujours pas été traduite en droit français. A défaut, la règle qui prévaut est celle d'un code de bonne conduite qui résulte de trois années d'expérimentations conduites par l'AGPM dans le cadre de son Programme opérationnel d'évaluation des cultures issues des biotechnologies (POECB). Cultures commerciales - Un champ d'OGM fauché Sud-Ouest - 25 Sept. 2006 - Xavier Renou affirmait dès samedi : « Les Faucheurs volontaires ont mené une action ». 37 personnes ont coupé du maïs transgénique sur un site non communiqué situé « non loin de Biscarrosse. Il s'agit de cultures commerciales pour le marché espagnol. Jusqu'alors, les champs se trouvaient dans la région de Toulouse et en Ariège. La culture OGM s'étend. » Le champ en question ne serait pas dans les Landes mais à Salles, en Gironde. Joint hier soir, le maire de Salles, Vincent Nuchy, assurait ne pas avoir été averti de cette action. Pour leur part, les autorités expliquaient ne pas avoir enregistré de plainte. Aussi, hier soir, les Faucheurs volontaires se refusaient à revendiquer cet acte. Les « gardiens de la paix » à Biscarrosse NUCLEAIRE. -- Le festival « Non au missile M51 » a débuté hier dans des conditions d'urgence qui n'auraient pas été dépassées sans les réseaux de Greenpeace
Sud-Ouest - Samedi 23 septembre 2006 - Jefferson Desport Bègles voulait. « En fait, explique Xavier Renou, le responsable de Greenpeace, mis à part la commune de Bègles, qui était prête à nous accueillir, les autres étaient plus réticentes. Au final, c'est la préfecture des Landes qui a tranché et nous a trouvé ce terrain à Biscarrosse. Résultat, nous sommes arrivés lundi. Depuis, nous n'avons pas arrêté. Sans les bénévoles, nous n'y serions jamais arrivés. Sans compter que nous devons faire face avec un budget très serré. Nous sommes très loin des 100 000 euros que coûte normalement un festival de ce type. Tous les intervenants ont fait des efforts. » Environnement. Toujours est-il que la lutte antinucléaire ne s'arrête pas à ce genre de détail. C'est donc avec les moyens du bord, en sandales, en baskets ou pieds nus, que chacun s'est remis au travail. A commencer par les bénévoles de l'association Campement. Un petit groupe qui vit en communauté à Eynesse, du côté de Sainte-Foy-la-Grande (33). Il est vrai que leur spécialité est vitale pour un festival. Ces derniers sont en effet passés maîtres dans la réalisation de toilettes de campagne. Avec ce petit plus de douceur et d'écologie : tout ce qui passe par là est recyclé. « Au total, indique Jérôme, un des membres de Campement, nous avons fabriqué près de 80 toilettes. L'ossature est en bois, le reste fonctionne avec de la paille et de la sciure. » Désarmement, environnement, énergie durable, tel sera donc le message qui sera défendu tout au long de ce week-end. Soutien des artistes. Une approche du monde que les festivaliers pacifistes défendront de manière formelle, cet après-midi à 14 heures, par une marche qui les mènera jusqu'aux portes, extrêmement bien gardées, du Centre d'essais de lance-missiles de Biscarrosse. Un site placé sous haute surveillance (lire ci-dessous) et pour lequel les autorités militaires ont refusé la visite citoyenne demandée par les antinucléaires. « C'est regrettable, souligne Xavier Renou. Mais il ne faut pas oublier que dans les années 80, nous avons détruit près de 50 % du stock de bombes nucléaires dans le monde. C'est la preuve que l'on peut gagner contre le nucléaire. Le problème, c'est qu'avec ce nouveau missile, la France vient de réactiver clairement cette politique. » Ce soir, c'est Johnny Clegg, le Zoulou blanc, qui reprendra le flambeau des « gardiens de la paix ». Toutefois, si les artistes ont répondu présent, personne hier n'était en mesure d'estimer le nombre de festivaliers attendus. « Plusieurs milliers », espèrent les organisateurs. Reste à savoir si cette force de « frappe » sera, elle aussi, dissuasive... Un site sous haute surveillance Tout au long du week-end, il sera impossible d'approcher le Centre d'essais des Landes (CEL). La demande d'inspection citoyenne refusée par le ministère de la Défense, les sympathisants de Greenpeace et leurs amis opposés au nucléaire devront se contenter d'une marche à plusieurs centaines de mètres du site militaire, placé sous très haute surveillance. En Gironde aussi. A l'extérieur, des officiers de police judiciaire seront présents pour établir des procédures en cas de dégradations ou bien d'infractions à l'arrêté spécifique pris par le préfet des Landes interdisant toute circulation de promeneurs ou de véhicules sur les plages de Biscarrosse, Gastes, Sainte-Eulalie et Mimizan, ainsi que la baignade et la pratique de toute activité nautique. L'arme ultime M51. Bientôt testé dans les Landes, il sera le fer de lance de notre panoplie stratégique Sud-Ouest - Samedi 23 septembre 2006 - Bernard Broustet 600 tirs par an. Le CELM, où les matières nucléaires ne pénètrent jamais, n'en est pas à son premier tir. Chaque année, l'établissement rattaché à la Délégation générale pour l'armement tire quelque 600 missiles tactiques (courte portée) ou stratégiques, afin de vérifier leur bon fonctionnement. Mais le premier essai du M51 constitue un jalon dans l'histoire de cet établissement créé sous le général de Gaulle. Ce missile va en effet constituer la quatrième génération des engins nucléaires à longue portée embarqués à bord des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Par rapport à son prédécesseur, le M45 aujourd'hui en service, il se distingue entre autres par sa portée. Les responsables de la force de dissuasion précisent qu'elle est de 6 000 kilomètres « au moins », préférant par cette imprécision laisser l'adversaire éventuel dans le flou. Mais il peut franchir sans doute des distances bien supérieures. Tests en bassin. Le M51 n'entrera pas en service avant 2010. C'est à cette date que sera achevé le sous-marin « Le Terrible » en construction à Cherbourg destiné à l'accueillir. Mais d'ici là, d'autres exemplaires de l'engin auront tout de même fait connaissance avec l'eau. Le CELM s'est en effet doté d'un immense bassin d'une cinquantaine de mètres de profondeur dans lequel sera immergé un dispositif destiné à propulser le missile hors de l'eau avant que ses propres moteurs ne prennent le relais. Comme ses prédécesseurs, le M51 constituera l'élément essentiel de la dissuasion nucléaire française. Le fait d'être embarqué à bord d'un submersible a priori indétectable le met en principe à l'abri d'une attaque. La France garde donc une possibilité de deuxième frappe susceptible d'infliger des dommages terribles à un agresseur. Nucléaire banalisé ? Jusqu'à ces dernières années, la doctrine nucléaire française était intégralement basée sur le tout ou rien. La France faisait comprendre à ses ennemis potentiels qu'en cas d'agression massive sur son territoire, ils s'exposeraient à une riposte mortelle de nos armes stratégiques qui emportaient toutes, jusqu'à une certaine époque, six têtes thermonucléaires. Dans un discours prononcé en janvier sur la base de l'île Longue (Finistère), Jacques Chirac a infléchi cette doctrine. Pour lui, les « intérêts vitaux » dont l'atteinte serait susceptible de justifier une riposte nucléaire ne se limitent pas forcément à « l'intégrité de notre territoire » et à « la protection de notre population ». La « défense de pays alliés », voire la « garantie d'approvisionnements stratégiques » peuvent également entrer dans ce cadre. Pour tenir compte de la diversification éventuelle de ces usages, la riposte nucléaire peut se moduler. Jacques Chirac a ainsi signalé que certains missiles n'emporteraient pas en plongée la totalité de leurs six têtes nucléaires. Par ailleurs, les responsables de la force océanique stratégique évoquent la possibilité de faire éclater des bombes à une vingtaine de kilomètres d'altitude, ce qui limiterait les radiations tout en paralysant tous les systèmes de communication ennemis. Cette nouvelle doctrine ouvre-t-elle la voie à la banalisation de l'arme nucléaire, et donc à un risque accru de son emploi ? La question mérite au moins d'être posée. Un nouveau missile pour quoi faire ? Sud-Ouest - Samedi 23 septembre 2006 - Georges Le Guelte L'inspection refusée BISCARROSSE. La demande d'inspection citoyenne du Centre d'essais des Landes par diverses associations prévue samedi n'a pas reçu l'agrément Sud-Ouest - 22 Septembre 2006 - Maryan Charruau
« Le ministère de la Défense communique en matière de nucléaire tout en estimant important ce dispositif de dissuasion. Nous sommes ouverts au dialogue. Aussi, tout se fera dans un cadre légal », prévient le colonel Vincent Carré. C'est moins avec la casquette de commandant de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan qu'avec le couvre-chef de délégué militaire départemental des Landes que le colonel s'exprime. Il s'adresse clairement et avec fermeté à l'ensemble des manifestants et sympathisants qui participeront ce samedi à la marche symbolique depuis l'esplanade de Biscarrosse-Plage jusqu'aux portes du Centre d'essais des Landes et de la Méditerranée (Celm). Délégation. « Nous voulons faire la lumière sur le développement du missile nucléaire M-51 au coût exorbitant de près de 10 milliards d'euros et dénoncer cette violation de l'article 6 du traité de non-prolifération. L'Agence internationale de l'énergie atomique, chargée de veiller au respect de cet article, refuse de procéder à des contrôles. Nous enverrons donc notre propre délégation d'inspecteurs citoyens », déclare Xavier Renou, chargé de la campagne désarmement de Greenpeace France. Gendarmes mobiles. « Beaucoup de gens sont attendus à Biscarrosse. Il faut faire la part des choses, tous ne sont pas associés à la manifestation Inspection citoyenne, poursuit le colonel. Aussi, deux dispositifs seront mis en place. L'un concerne la fête sur l'aire d'accueil des gens du voyage au lieu dit Lahitte où un escadron de gendarmerie assurera la sécurité des personnes. Le second dispositif doit éviter l'intrusion de personnes étrangères au Celm qui pourrait entraîner d'éventuelles dégradations. Seront donc déployés des gendarmes mobiles habitués au maintien de l'ordre. » (1) Sont autorisés les engins nautiques destinés à la sécurité des participants au triathlon qui se dispute ce week-end à Biscarrosse. Sabotage - Centrales nucléaires : un jeu d'enfant Le service Action de la DGSE a démontré que des professionnels pouvaient facilement pénétrer dans des centrales nucléaires de type EDF et sur la base de sous-marins ultra secrète de l’Ile Longue près de Brest. Les services secrets ont averti EDF du jour choisi pour un dynamitage fictif du coeur des établissements de Nogent-sur-Seine (Aube) et de Pierrelatte (Drôme). Pour faire face à ces alertes, le gardiennage privé a été doublé, un escadron de gendarmerie mobile et des réservistes de la défense territoriale ont été postés aux abords des deux usines et les gendarmes locaux ont été sensibilisés. Dans chaque cas, quatre binômes ont tenté de s'infiltrer. A Nogent-sur-Seine, les clandestins ont fait carton plein : chaque groupe a déposé sa charge fictive. A Pierrelatte, trois des quatre binômes ont réussi leur mission, le quatrième ayant rebroussé chemin de peur d'être détecté. Enfin, deux plongeurs de combat se sont introduits dans la base souterraine de l'Ile Longue où relâchent les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Ils ont posé des charges fictives sur la coque d'un submersible. Au lieu d'arriver par la mer comme tout le monde le croyait, les deux hommes se sont cachés sous un camion de livraison. Ils ont mis quatre heures pour franchir les 50 mètres entre leur cachette et un sous-marin à quai avant de repartir comme ils étaient venus. La DGSE avait également annoncé à la marine quand cette tentative de sabotage serait exécutée.
Plus de 20 Bombe-spotters belges arrêtés en France pendant une grande inspection civile Communiqué de Bombe-spotting - Une vaste coalition d'organisations de paix françaises a organisé le week-end dernier (22, 23 et 24 septembre) une première grande inspection civile du Centre d'Essai des Landes (à Biscarosse, près de Bordeaux), la base militaire où sont testés les nouveaux missiles M51, porteurs de mini armes nucléaires. Pour soutenir les inspecteurs civils français, 40 Bombe-spotters belges ont participé à l'action. Ils ont pénétré sans autorisation sur le domaine militaire à la recherche de préparatifs de crimes de guerre. 25 Bombe-spotters belges et 15 autres inspecteurs civils ont été arrêtés par l'armée française avant d'être relachés dans le courant de la nuit. Le week-end d'action contre le centre de test où la France développe ses nouveaux missiles était organisé par un vaste réseau d'organisations de paix françaises, parmi lesquelles Greenpeace, Internationale des Résistants à la Guerre [dont fait partie l'Union Pacifiste], Stop Essais, Pax Christi, Mouvement pour une Alternative non-violente, ... Depuis 2004, les Bombe-spotters sont régulièrement en contact avec leurs collègues français pour les conseiller dans cette nouvelle initiative. Il n'y a pas que les Etats-Unis qui travaillent au développement de nouvelles armes nucléaires. La France aussi travaille à plein régime à la préparation de "mini-nukes", qui pourront être utilisées partout dans le monde pour défendre les intérêts français. Ce que George W. Bush appelle les "pre-emptive strikes" a été baptisé "guerre préventive" par Jacques Chirac. Dans le courant de l'année 2006, le nouveau missile M51 est testé dans le plus grand secret dans le Sud de la France, à proximité de Bordeaux. Ce missile nucléaire sera ensuite utilisé par les sous-marins de l'armée française. En France sont préparés des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Les armes nucléaires françaises sont illégales, tout comme les armes nucléaires de l'OTAN stationnées à Kleine Brogel. En développant de nouvelles armes nucléaires, la France contrevient à ses obligations de désarmement dans le cadre du Traité de Non-Prolifération et viole le droit international. Le vendredi 22 septembre, un groupe de 40 Bombe-spotters belges est parti vers la France pour participer à l'action de désobéissance civile. Un grand festival de musique pour la paix, avec entre autres Johnny Clegg, Marcel et son Orchestre et La Ruda, a rassemblé 10.000 personnes. Le samedi après-midi, les actions ont commencé. Deux mille personnes, avec des délégations de Belgique, des Pays-Bas, de Suède, d'Allemagne et de Grande-Bretagne, ont marché vers l'entrée principale de la base militaire pour y demander officiellement l'autorisation d'inspecter le site où la France prépare sa politique illégale d'armement nucléaire. Cette autorisation a été refusée. Suite à ce refus, les Bombe-spotters et autres inspecteurs civils ont pris leurs responsabilités : en petits groupes, répartis sur le terrain, ils ont escaladé les clôtures ou traversé des plans d'eau pour pénétrer sur le domaine militaire. Les milliers de soldats et de gendarmes présents n'ont pas pu empêcher que les Bombe-spotters mènent pendant plusieurs heures une inspection du domaine militaire. Quelques inspecteurs civils sont parvenus jusqu'au site où est testé le lancement des missiles, d'autres ont pris des photos. Avec des inspecteurs civils originaires de plusieurs autres pays européens, 25 Bombe-spotters belges ont été arrêtés par la gendarmerie française avant d'être relâchés après interrogatoire. L'action s'est déroulée de manière strictement non violente. Les Bombe-spotters belges étaient à Bordeaux à la demande du mouvement de la paix français, pour les soutenir et pour montrer qu'une inspection civile effective est possible et utile. Les réactions positives des organisateurs et des participants samedi donnent au mouvement de la paix français l'enthousiasme nécessaire pour continuer à développer ce qui pourrait devenir une campagne Bombe-spotting à la française !
Manif contre un futur missile 20 Minutes édition du 25.09.06 Déguisés en missiles et en inspecteurs de l'ONU, plus d'un millier de manifestants antinucléaires ont effectué samedi une « inspection citoyenne » symbolique aux portes du centre d'essai et de lancement de missiles des Landes. C'est en effet à Biscarosse que sera testé un nouveau missile, le M51, qui doit équiper en 2010 les sous-marins nucléaires. « En l'absence de l'ONU, c'est le rôle des citoyens de vérifier si cette arme est en contradiction ou non avec le Traité de non-prolifération nucléaire », a déclaré Greenpeace à cette occasion. Le député (Verts) Noël Mamère est venu « dénoncer le double langage du président de la République qui, dès qu'il quitte la tribune des Nations unies, prône le surarmement de la France ». « Nous ne testons que le lancement du missile. Il n'y a pas d'arme ni de matière nucléaire sur le site », a expliqué de son côté un responsable du centre d'essai. Le rassemblement de Biscarrosse : un succès pour l’avenir Communiqué d’ACDN - 24 septembre 2006 - A Biscarrosse (Landes), un rassemblement national vient d’avoir lieu du 22 au 24 septembre, pour exiger à la fois l’arrêt du programme « M51 » de nouveaux missiles nucléaires et une initiative française en faveur du désarmement nucléaire intégral, universel et contrôlé, que l’article VI du Traité de Non Prolifération (TNP) exige depuis des décennies. La France a ratifié ce traité en 1992. Pas plus que les autres Etats cosignataires du TNP et dotés d’armes nucléaires (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne et Chine), elle n’a esquissé le moindre geste diplomatique en vue de mettre en œuvre cet engagement. Bien au contraire, elle développe de nouvelles armes, parmi lesquelles le missile M51. Ce double langage incite les Etats sans armes nucléaires à s’en procurer - l’Iran par exemple, et bien d’autres Etats connus pour en être capables. La « prolifération verticale » de la France contribue donc à encourager la « prolifération horizontale » de ces armes de destruction massive. Pendant près de trois jours, le rassemblement de Biscarrosse a attiré des milliers de citoyens (peut-être plus de 10 000), de tous âges et de toutes origines, aux portes du Centre d’Essais des Landes (CELM) où l’armée française expérimente des engins voués à porter la mort sur des populations étrangères tout en l’attirant sur nos propres cités. Ce rassemblement a été voulu par une douzaine d’associations françaises membres du Réseau mondial « Abolition 2000 », comme une étape de leur campagne nationale de sensibilisation à l’urgente nécessité d’entreprendre enfin et pour de bon le désarmement nucléaire. Son succès remarquable est dû à plusieurs facteurs : les moyens et le savoir-faire de Greenpeace, qui ont permis d’associer une manifestation et un festival musical de haut niveau ; l’expérience des autres associations engagées de longue date dans ce combat pour le désarmement nucléaire, qui a permis d’éviter les risques de « débordements » inhérents à un tel rassemblement et de lui conserver un caractère symbolique et non-violent ; l’attitude plutôt discrète de la gendarmerie ; l’engagement déterminé et généreux de nombreux chanteurs et musiciens connus et aimés des jeunes ; la réponse active de ces derniers, au-delà même des espérances des organisateurs ; le dévouement de nombreux militants bénévoles. On regrettera seulement la fin de non-recevoir opposée par les autorités militaires, évidemment sur ordre gouvernemental, à la délégation qui avait demandé à être reçue par le directeur du CEL. Ce mépris d’une démarche citoyenne visant à restituer à la société civile un droit de regard sur le détournement de ses impôts vers une politique militairement absurde, financièrement ruineuse, moralement injustifiable, juridiquement illégale, humainement criminelle, est une faute grave. La résistance civique à la dictature occulte des lobbies militaro-industriel et nucléaire n’en est qu’à ses débuts. Le vote du budget militaire, les échéances électorales de 2007 peuvent être l’occasion d’inaugurer une autre politique de défense, autrement plus sensée. Pour sa part, ACDN appelle tous les citoyen(ne)s, qui sont aussi des électeurs, à s’en saisir pour interpeller les candidat(e)s aux élections présidentielle et législatives en exigeant d’eux de définir leur position et, quelle qu’elle soit, de s’engager à consulter le peuple français par référendum. C’est au peuple de choisir lui-même les moyens par lesquels il entend garantir sa sécurité et vivre en paix. Plus de 2000 personnes ont manifesté contre le missile M51 Greenpeace, 23 septembre 2006 Biscarosse (40), France — Plus de 2000 personnes ont manifesté cet après-midi dans les rues de Biscarosse contre le développement du Missile nucléaire M51. La délégation officielle de la manifestation s’est vue refuser sa demande d’inspection citoyenne du centre d’essais des Landes. Vers 15H, environ 2000 manifestants, réunis aux abords de la plage nord de Biscarosse, ont pris le chemin du centre d’essais des landes. « La région d’Aquitaine est la région où l’on trouve la plus forte concentration de projet nucléaire avec le M51 et le laser mégajoule. Le président de la république tient un double langage : il plaide pour la paix et la diplomatie mais d’un autre côté, en sous-main, engage des crédits que nous français, nous payons pour financer la course aux armements. Nous refusons cette course car elle nous propulse non pas dans un monde de dissuasion mais dans un monde de terreur » explique Noël Mamère, présent sur la manifestation. Le missile M51, construit par l'entreprise EADS, est sur le point d'être testé depuis le Centre d'Essais et de Lancement de Missiles (CELM) des Landes, à Biscarosse. Ce missile portera les mini-bombes nucléaires d'attaque dont la France s'est dotée depuis quelques années. Ces bombes ont une puissance meurtrière d’un dixième de celle d’Hiroshima (20 000 morts au lieu de 200 000.) Entre 1.000 et 2.000 manifestants antinucléaires et pacifistes devant le Centre d'essais des Landes
BISCARROSSE, Landes (AP 23.09.06) -- Entre 1.000 et 2.000 personnes ont manifesté samedi après-midi devant le Centre d'essais des Landes à Biscarrosse, pour protester contre le programme du missile M51 qui doit y effectuer son premier tir d'essai avant la fin 2006. Manifestation dans les Landes contre le missile nucléaire M51 BISCARROSSE (Landes) (Reuters, Samedi 23 septembre 2006) - 1.000 personnes selon la préfecture, 2.000 selon les organisateurs, ont manifesté samedi devant les grilles du Centre d'essai des Landes (CEL) à Biscarrosse, dans les Landes, pour protester contre le développement du missile nucléaire M51. Les premiers essais balistiques du missile M51 devraient être effectués sur place d'ici quelques semaines. Partis de la plage océane de Biscarrosse dans le nord des Landes, les manifestants ont défilé en traversant la station balnéaire jusqu'à l'entrée du CEL. Annoncée de longue date par les organisateurs, parmi lesquels Greenpeace, le Réseau Sortir du nucléaire, ATTAC et le Mouvement de la Paix et soutenus par les Verts représentés par le député-maire de Bègles (Gironde) Noël Mamère, la LCR et le PCF, la manifestation était encadrée par de nombreuses forces de l'ordre et des hélicoptères. Précédés de quelques centaines de manifestants déguisés en missiles, les manifestants sont parvenus jusqu'à la grille d'entrée du CEL. Une quinzaine d'entre eux, qui s'étaient baptisés "inspecteurs", ont demandé à effectuer une "inspection citoyenne" qu'ils avaient déjà sollicitée par courrier, mais refusée pour des raisons de sécurité, selon Jean-Luc Blondel le directeur de cabinet du préfet des Landes. "Ce site n'est pas soumis aux inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Nous sommes avec des élus du peuple et légitimes pour procéder à une inspection citoyenne qui nous a été refusée", a déclaré Xavier Renou, responsable de la campagne désarmement nucléaire de Greenpeace France. Pour Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire, "ce refus prouve qu'il n'y a aucun contrôle alors que la France viole avec le développement du M51 les traités de non-prolifération qu'elle a signé". La tension est montée quand un groupuscule a tenté de forcer le grand portail sans toutefois y parvenir avant que le cortège ne reparte vers son lieu de départ. Une information circulant sur la présence dans l'enceinte de 19 militants anti-nucléaire venus de Grande-Bretagne, de Suède et de Belgique a été démentie par la préfecture. Le missile M51 n'entrera pas en service avant 2010. Constituant la quatrième génération des missiles nucléaires à longue portée, ils seront embarqués dans les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Succédant au M45, il devrait avoir une portée de 6.000 kilomètres. Les essais qui devraient être prochainement effectués au Centre d'essai des Landes se feront sans tête nucléaire. Jamais aucune matière nucléaire n'est entrée au CEL depuis sa création. Chaque année, 600 tirs environ y sont effectués par la Direction générale de l'armement (DGA). Avant de frapper « partout dans le monde », Message de l'Association Moruroa e tatou Papeete, le 21 septembre 2006 Moruroa e tatou s’associe à l’action de protestation contre les missiles M51 et leurs têtes nucléaires. Nous souhaitons que votre action incite les dirigeants politiques de la France à s’engager réellement dans la voie du désarmement nucléaire en concertation avec les autres puissances nucléaires. Nous, petit peuple polynésien au milieu du Pacifique, nous voulons vous rappeler que nous n’avons pas été épargnés par les bombes atomiques contenues dans « vos » missiles, « vos » avions de combat ou « vos » sous-marins. Ces bombes ont éclaté chez nous, sur nos atolls de Moruroa et Fangataufa et dans leurs sous-sols et tout cela pendant 30 ans. Or aujourd’hui, en Polynésie française, nous constatons que les anciens travailleurs de Moruroa sont nombreux à être malades, que les leucémies et autres cancers sont en surnombre parmi eux. Aujourd’hui, chez nous, nous constatons aussi le développement effarant des cancers de la thyroïde parmi nos vahine qui n’ont jamais mis les pieds à Moruroa. Elles ont seulement eu le malheur de naître ou de vivre quand la France faisait éclater ses bombes dans notre atmosphère provoquant des retombées radioactives à des centaines de kilomètres de Moruroa sur nos îles et atolls habités. Comme vous, nous voulons l’abolition des armes nucléaires. Nous voulons vous dire que nous avons l’« expérience » malheureuse et non volontaire de l’emploi des armes nucléaires. Avec les autres peuples victimes des essais nucléaires, nous ne pouvons que vous encourager dans vos actions pour éviter au monde le spectre de la guerre nucléaire. Moruroa e tatou Lettre ouverte au Centre d'Essais des Landes
(Cette lettre est sans réponse à ce jour !) "Inspection citoyenne" dans les Landes contre le "missile nucléaire" M51 15/09/2006 : AFP - [Note du webmestre : les guillemets du titre sont d'origine] Au cours de ces trois jours de rassemblement auront lieu des forums publics et de nombreux concerts - Johnny Clegg, Les Motivés, Marcel et son orchestre... - et sera organisée "une inspection citoyenne" du Centre d'essais de lancement de missiles des Landes, a indiqué Sortir du nucléaire dans un communiqué. "Pour la première fois en France, une inspection citoyenne de masse est organisée" pour visiter le site du Centre d'essais "où sont testés les futurs missiles M51, porteurs de mini-bombes nucléaires", a ajouté de son côté Greenpeace-France. Le M51, "en cours de construction à Bordeaux, sous le contrôle d'EADS", est le missile qui permettra de transporter une "mini-bombe nucléaire", "d'une portée de 10.000 km" et qui "menacera la planète entière", a dénoncé Greenpeace. Pour cette inspection, "qui va permettre aux citoyens de dénoncer le programme de missile nucléaire M51, des milliers de personne sont attendues" le 23 septembre à l'entrée du Centre d'essais, et peuvent auparavant s'inscrire sur le site www.nonaumissilem51.org , a précisé Sortir du nucléaire.
Après la Suède qui a frôlé le pire le 25 juillet dernier : un accident nucléaire en Norvège 09/09/2006 - Sortir du nucléaire - Avant qu'un nouveau Tchernobyl ne se produise, il faut lancer immédiatement un plan de sortie rapide du nucléaire L'industrie nucléaire ne cesse de répéter que Tchernobyl était avant tout une "catastrophe soviétique" mais, le 25 juillet en Suède et le 9 septembre en Norvège, c'est sur des réacteurs de technologie occidentale qu'une catastrophe nucléaire a été frôlée. Qui plus est, à l'heure actuelle, personne ne peut dire comment va évoluer l'accident survenu cette nuit en Norvège. Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que le parc nucléaire français est lui aussi extrêmement dangereux, et que ce risque s'aggrave avec le vieillissement des installations. Les 58 réacteurs nucléaires de la France sont particulièrement menacés par le "risque générique" qui peut entraîner une catastrophe ou, au mieux, la fermeture de tout ou partie du parc nucléaire. En vérité, cela devrait déjà être le cas car la plupart des réacteurs français présentent des défaillances majeures: Exemple 1: circuits de refroidissement : Exemple 2: risque sismique: la plupart des réacteurs nucléaires français sont inadaptés au risque sismique. Faut-il attendre un "Tchernobyl en France"? Il faut changer totalement de politique énergétique et fermer au plus vite les réacteurs nucléaires, avant que le pire ne se produise. Cf. L'insécurité nucléaire: bientôt un Tchernobyl en France? (juin 2006), livre de Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" (http://tchernobyl.en.france.free.fr)
Arrêt d'urgence d'un réacteur nucléaire en Norvège LEMONDE.FR 09.09.06 - Un réacteur nucléaire, utilisé à des fins de recherche et situé à 25 kilomètres d'Oslo, a été arrêté d'urgence dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, des niveaux élevés de radioactivité y ayant été détectés. Ces niveaux anormaux de radioactivité ont été constatés à l'intérieur du réacteur, mais pas à l'extérieur du bâtiment l'abritant. "Vers 3 heures cette nuit, l'alarme du réacteur de l'Institut technique d'énergie, à Kjeller, s'est déclenchée. Le réacteur a immédiatement été éteint. Aucune radioactivité au-dessus des valeurs normales n'a été mesurée en dehors" du bâtiment, a indiqué l'Agence norvégienne de protection de la radiation dans un communiqué. "La situation est sous contrôle, le réacteur a été fermé et toutes les mesures d'urgence ont été prises. Ce que nous faisons maintenant est (...) d'essayer de procéder à d'autres mesures autour, pour s'assurer qu'aucune fuite n'a eu lieu", a-t-elle précisé, ajoutant que "jusqu'à présent, aucune fuite en dehors de l'endiguement n'a été détectée". Un responsable de l'Agence, Ingar Amundsen, a dit qu'il était encore trop tôt pour pouvoir fournir les causes de l'incident, considérant qu'il pourrait s'agir "d'une fuite au niveau de la gaine métallique contenant le combustible nucléaire". " Des prélèvements de l'eau dans le réacteur vont être analysés et les résultats pourraient être connus au cours de la journée. Aucune évacuation de population dans les environs du réacteur n'a eu lieu et personne ne se trouvait à l'intérieur du bâtiment lorsque l'alarme s'est déclenchée.
Jacques Chirac supervise le système de simulation nucléaire 07/09/2006 - par Elizabeth Pineau - PARIS (Reuters) - La dissuasion nucléaire sera au coeur de la visite de Jacques Chirac jeudi à la direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), qui abrite notamment Tera-10, le calculateur le plus puissant d'Europe. Lors de ce déplacement à Bruyères-le-Châtel (Essonne), le chef de l'Etat se fera présenter le système de simulation qui a pris le relais des essais nucléaires réels, stoppés depuis 1995. En la matière, le maître-mot est "crédibilité", qu'il s'agisse de défense nucléaire et de respect des traités, explique-t-on dans l'entourage du chef de l'Etat. La France a ratifié en 1998 le Traité d'interdiction complet des essais nucléaires (Tice), trois ans après avoir effectué une dernière série de six expérimentations dans le Pacifique. "La mission du président de la République est de s'assurer que l'outil de dissuasion est pleinement opérationnel, à tout moment", explique-t-on à l'Elysée. "Il s'agit de dire aux Français et au monde : nous avons un outil de simulation qui garantit la crédibilité de notre outil nucléaire". Cette visite s'inscrit dans le prolongement du discours sur la doctrine nucléaire que le chef de l'Etat avait prononcé le 19 janvier à l'Ile Longue, près de Brest (Finistère). Le président avait alors indiqué que la France pourrait recourir à des frappes nucléaires ciblées contre des puissances régionales si ses intérêts vitaux étaient menacés. Dans l'allocution qu'il prononcera jeudi, Jacques Chirac, chef des armées, devrait, selon son entourage, réaffirmer la posture de la France qui veut que "quelle que soit la menace, la dissuasion existe". Ce déplacement prend un relief particulier dans un contexte international marqué par les efforts, pour l'instant vains, des puissances occidentales pour freiner les ambitions nucléaires iraniennes. Mais dans l'entourage du chef de l'Etat français, on assure que cette visite est totalement indépendante de l'actualité. SUPERCALCULATEUR Conçu et réalisé par le groupe français Bull, le supercalculateur Tera-10 est au coeur du système de simulation français. Le puissant engin a pour mission de reproduire par le calcul les différentes étapes du fonctionnement d'une arme atomique. Tera-10 multiplie par 1.000 les possibilités de calcul par rapport à 1995. L'objectif est de multiplier encore par dix sa puissance d'ici la fin de la décennie. Le calculateur est capable en l'état de stocker sur ses 10.000 disques l'équivalent de 30 fois le contenu de la Bibliothèque nationale de France. Le coût total du système de simulation mis en place après les derniers essais de 1995 est de 5,5 milliards d'euros sur 15 ans - sachant que le budget de la défense est de 36 milliards pour la seule année 2006. Le coût de fonctionnement de la simulation représente 40% de ce que coûteraient des essais réels. Lors de son passage dans l'Essonne, Jacques Chirac visitera également le centre de surveillance géophysique, qui permet d'observer les éventuelles explosions nucléaires, mais aussi les phénomènes sismiques ou les raz-de-marée. Le réseau Sortir du nucléaire proteste dans un communiqué diffusé mercredi contre le déplacement présidentiel, qu'il considère comme un encouragement à l'Iran de se doter de l'arme atomique. "Avec le programme 'simulation', la France (de même que les Etats-Unis) se permet de relancer la course aux armes atomiques... tout en exigeant de l'Iran qu'il renonce à accéder à de telles armes", écrit l'organisation, parlant d'"absurdité".
Jacques Chirac au centre de simulation des essais nucléaires : un encouragement pour l'Iran à se doter de l'arme atomique 06/09/2006 - Sortir du Nucléaire - En visitant jeudi 7 septembre le centre de simulation des essais nucl éaires français du Commissariat à l'Energie Atomique (CEA), à Bruyères-Le-Châtel (Essonne), Jacques Chirac démontre à merveille l'absurdité du comportement de la France, en particulier dans le contexte de la crise iranienne. En effet, avec le programme "simulation", la France (de même que les USA) se permet de relancer la course aux armes atomiques… tout en exigeant de l'Iran qu'il renonce à accéder à de telles armes. Il est important de noter que le Traité de non-prolifération (TNP) ne se contente pas d'interdire l'accès aux armes atomiques aux pays qui n'en sont pas dotés. En effet, le TNP exige aussi des 5 pays "dotés" (USA, France, Russie, Chine, Grande-Bretagne) : Il est clair que la politique française de simulation des essais nucléaires, afin de moderniser les armes nucléaires mais aussi de mettre au point une nouvelle génération de bombes atomiques, est en parfaite contradiction avec le TNP. Les dirigeants iraniens sont donc fondés à se conduire de façon aussi irresponsable que les dirigeants français et américains. Il est nécessaire que la France renonce à son programme de simulation des essais nucléaires et stoppe immédiatement la construction (au Barp, près de Bordeaux) du Laser Mégajoule. Le Réseau "Sortir du nucléaire" et de nombreuses associations coorganisent : Incendie à bord d'un sous-marin nucléaire Le soir, jeudi 07 septembre 2006 - Un incendie s'est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi à bord d'un sous-marin nucléaire russe en Mer de Barents tout près de la Norvège, tuant deux sous-mariniers et en blessant un autre sans créer de risque de contamination nucléaire. L'incendie à bord du navire a été éteint vers minuit, heure de Moscou (20h00 GMT mercredi). Il a éclaté dans la section électromécanique. Le système de sécurité du réacteur nucléaire du sous-marin a fonctionné. Il n'y a aucun risque de contamination nucléaire", a déclaré un représentant de la Flotte du Nord cité par Interfax. L'accident s'est produit alors que le navire était en rade au large de la péninsule Rybatchiï à l'extrême nord-ouest de la Russie, près de la frontière norvégienne, précise Interfax. Le sinistre est dû à un court circuit dans une section de la partie avant du sous-marin, une section qui ne contenait pas d'armes, selon les agences. Un sous-officier de 35 ans et un matelot de 28 ans sont morts asphyxiés par les gaz émis dans la combustion de matériaux de l'intérieur du sous-marin et un matelot qui aidait à sortir les deux hommes du navire s'est intoxiqué sans que ses jours ne soient en danger, a expliqué à la télévision russe le commandant en chef de la Marine russe, l'amiral Vladimir Massorine. Le Procureur général de Russie a ouvert une enquête pour "violation des règles des règles de navigation", a annoncé le parquet sur son site internet. Les deux hommes "n'avaient apparemment pas eu le temps de brancher leurs appareils respiratoires", a précisé l'amiral cité par Itar-Tass. Ils étaient encore vivants lorsqu'ils ont été extraits du sous-marins et sont morts alors qu'on essayait de les réanimer, a-t-il indiqué, cité par Interfax. Le navire baptisé Saint Daniel de Moscou a été remorqué en surface vers sa base de Vidiaevo dans un petit fjord situé au nord de Mourmansk où il est arrivé en tout début d'après-midi, a annoncé la flotte citée par Itar-Tass. "Il n'y a aucun risque d'explosion", a de son côté assuré un porte-parole du ministère russe de la Défense cité par Ria-Novosti. Le sous-marin, en service depuis 16 ans, n'avait pas "procédé dans les délais à certaines réparations" même si "à son départ en mer il était en complet état de marche", a admis l'amiral devant les caméras de télévision. Le Saint Daniel de Moscou B-414 de type Victor IV, selon la classification de l'OTAN (671 RTMK, en classification russe), est un navire polyvalent de 107 mètres de long à propulsion atomique. Ce type de sous-marin a un équipage de 96 hommes et une autonomie de 80 jours. Il transporte des missiles de croisière RK 55 Granat, des mines et des torpilles dont des Chval et Vodopad, indique l'armée russe sur son site internet. "Au cours des années 1990, les sous-marins de type 671 RTM ont commencé à être retirés du service", explique le ministère sur son site, "il est probable qu'à l'avenir, le rythme d'élimination' des 671 RTM va s'accélérer. Mais une partie de ces navires survivra le plus probablement jusqu'à 2010". "L'on peut supposer que ces sous-marins vont être modernisés afin d'en réduire le bruit, d'en renforcer l'armement et d'améliorer les équipements radio-électroniques de bord. De plus le volume de ces travaux dépendra de la capacité de l'Etat à financer la flotte militaire", ajoute le site de l'armée russe. Les incidents de sous-marins nucléaires russes ne sont pas rares. Au moins huit se sont produits depuis 1992 dont l'explosion d'une torpille dans le sous-marin à propulsion nucléaire Koursk, lors de manoeuvres en mer de Barents le 12 août 2000 qui avait provoqué la mort de 118 marins.
Une « inspection citoyenne » contre les missiles M51 Par Paco, Le Mague - Il y a des jours où l’on se demande si nous sommes faits avec la même chair et le même sang que ceux qui nous dirigent. Prenez un Jacques Chirac. Un Français moyen parmi des millions de Français moyens comme nous. Pendant que vous rêvez aux bonnes choses qui font du bien partout où ça passe, lui il rêve d’apocalypse nucléaire. Ainsi donc, la course aux armements nucléaires reprend dans les écoles du crime organisé. Mais a-t-elle un jour cessé malgré le Traité de non prolifération (TNP) ? Car, comme dans toute classe, il y a les cancres. L’Inde, le Pakistan, Israël n’ont jamais signé le TNP. La Corée du Nord a claqué la porte en 2003 et l’Iran joue avec le feu. Comme dans toute école, il faut aussi se méfier de la bonne gueule des premiers de la classe. En modernisant leur programme nucléaire militaire, des pays comme les Etats-Unis et la France violent le Traité qui, dans son article VI, assure que le seul moyen d’empêcher le recours aux armes nucléaires est d’éliminer les dites armes. CQFD. Sans aucun débat public, loin de désarmer son arsenal, la France a lancé des recherches pour les « armes nucléaires du futur » comme le laser Mégajoule, un quatrième sous-marin, de nouveaux avions Rafale, de nouvelles têtes nucléaires « océaniques » et des missiles M51. Ces missiles peuvent emporter un nombre variable de têtes nucléaires d’attaque pour des frappes allant du simple « avertissement » jusqu’à l’anéantissement total. Cette saloperie de M51 est en cours de construction à Bordeaux, dans les usines de l’entreprise EADS. Des tests sont prévus en fin d’année au centre d’essais des Landes, un terrain militaire situé entre Biscarosse, Mimizan, l’océan Atlantique et le bassin d’Arcachon. Le missile sera ensuite fabriqué en série et livré à la base nucléaire de l’île Longue pour équiper les sous-marins de la Force océanique stratégique afin, notamment, de protéger, selon Chirac, « nos approvisionnements énergétiques ». Suivez mon regard... En réhabilitant la bombe nucléaire, la France prend le risque de redonner une vigueur très atomique à tous les docteurs Folamour de la planète. En inventant la guerre préventive à la sauce nucléaire, Chirac prépare aussi des massacres sans nom. Qui seraient les cibles ? La France n’étant menacée par aucune puissance étrangère, ce sont, encore et toujours, des populations civiles qui resteraient sur le carreau lors d’une chasse aveugle aux « terroristes ». Chirac sera-t-il un jour condamné pour crime contre l’humanité ? Pourquoi pas ? Cela ne serait pas impossible si personne n’arrête son délire. En 1996, la Cour internationale de justice a rappelé que l’utilisation de l’arme nucléaire est illégale dans la mesure où sa puissance implique des destructions massives de populations et qu’elle porte atteinte à l’environnement et aux générations futures. Pour rappeler au gouvernement que nous voyons notre avenir ailleurs que dans un champignon nucléaire, une grande « inspection citoyenne » est prévue à Biscarrosse les 22, 23 et 24 septembre 2006. Si les agents de l’ONU sont incapables de faire appliquer le TNP, il faut bien que le petit peuple d’en bas se retrousse les manches ! De nombreux mouvements dont Greenpeace, le réseau Sortir du nucléaire, le Mouvement de la Paix, Attac, le Mouvement pour une alternative non-violente, Pax Christi, la Ligue internationale des femmes pour la paix, l’Union pacifiste, l’Appel des 100, les Amis de la Terre, les Faucheurs volontaires, le PCF, la LCR, les Verts... font partie de la campagne contre les missiles M51. Une manif-action non-violente se déroulera le 23 septembre, à partir de 14 heures, à Biscarrosse plage. Des forums, des ateliers et des concerts à prix libres ponctueront les trois jours. On y attend Johnny Clegg, les Motivés, Marcel et son orchestre, la Ruda, Tagada Jones, Bombes 2 Bal, Jolie Môme, Riké (Sinsémilia)... et une grosse surprise. Pour avoir plus d’informations l’inspection citoyenne et le programme, allez sur http://www.nonaumissilem51.org
Non au missile M51 ! Mairie de Gonfreville l’Orcher (76) Le 11 septembre 2006, lors de la séance du conseil municipal de Gonfreville l’Orcher, une motion a été votée contre le missile M51 et pour le désarmement nucléaire. Nous reproduisons ci-dessous la déclaration lue par Jean-Paul Lecoq, maire. La France est en train de construire un super missile M51. Il sera doté de mini bombes d’attaques nucléaires. Des tests devraient se dérouler en cette année 2006 au centre d’essais des Landes, près de Biscarosse. La campagne contre le missile M51 réunit de nombreux mouvements dont l’AFCDRP, Greenpeace, le réseau Sortir du nucléaire, le Mouvement de la Paix, Attac, le Mouvement pour une alternative non-violente, Pax Christi, la Ligue internationale des femmes pour la paix, l’Union pacifiste, l’Appel des 100, les Amis de la Terre, les Faucheurs volontaires, le PCF, la LCR, les Verts... Le rassemblement de Biscarrosse proposera trois soirs de concerts à prix libres avec Johnny Clegg, les Motivés, Marcel et son orchestre, la Ruda, Tagada Jones, Bombes 2 Bal, Jolie Môme, Sinsémilia... Un wagon transportant des déchets nucléaires immobilisé dans le Loiret Un wagon transportant des déchets nucléaires a quitté la voie lors d'une manoeuvre en gare de La-Ferté-Saint-Aubin (Loiret) et restera immobilisé jusqu'à mardi, a-t-on appris vendredi auprès d'EDF, qui souligne l'absence de danger pour les populations ou l'environnement. Le Monde 1er Sept. 2006 Le Mégajoule et les "mininukes" Dominique Lalanne - Directeur de Recherche en physique nucléaire La doctrine de la France en matière d'armement nucléaire a officiellement changé en janvier 2006, lors du discours de Jacques Chirac : nos armes nucléaires pourront désormais être utilisées contre un pays qui « menacerait nos approvisionnements stratégiques ». Cette nouvelle doctrine d’utilisation est en fait préparée de longue date. La construction du laser Mégajoule en est la preuve. Il s’agit de mettre au point des mini-bombes nucléaires qui vont permettre des frappes « chirurgicales ». Quand les recherches effectuées avec le Mégajoule auront abouti. Les arguments "officiels" du laser Mégajoule sont une navrante désinformation. « Après l'abandon du site de tir de Mururoa, le Mégajoule est destiné à faire des "simulations" ». Faux. Le Mégajoule ne fait pas de simulations mais de réelles explosions nucléaires avec un dégagement de neutrons jamais atteint en laboratoire, ce qui est précisément la preuve d'une réelle explosion nucléaire. Neutrons dont il faut, bien sur, se protéger. On espère ainsi atteindre une explosion correspondant à 5 kilos de TNT (le trinitrotoluène (TNT) est l'unité adoptée pour les explosions). Cela n'a évidemment rien à voir avec l'explosion nucléaire correspondant à 100.000 tonnes de TNT de chacune de nos 350 bombes françaises. Le laser Mégajoule a ensuite été présenté comme « indispensable pour assurer la "sécurité et la fiabilité" de nos armes actuelles ». Encore une fois, c'est faux. Et heureusement que l'on a pas eu besoin d'attendre 2010, lorsque le Mégajoule commencera à fonctionner, pour s'assurer que les bombes que nous fabriquons depuis 50 ans sont sures (elle ne vont pas exploser sans mise à feu) et fiables (elle donneront la puissance prévue). La sécurité et la fiabilité sont d'ailleurs en grande partie liées aux composants non-nucléaires de la bombe, électronique et mécanique. Enfin dernière tromperie, « le Mégajoule permettra la mise au point des nouvelles têtes nucléaires prévues pour 2010 ». Il s'inscrirait alors dans le programme du renouvellement complet de notre panoplie, têtes nucléaires, missiles M51, quatrième sous-marin, avions. C'est évidemment faux pour des raisons de calendrier: ces nouvelles têtes nucléaires sont planifiées pour être prêtes quand le Mégajoule commencera ses tirs. Mais alors à quoi donc sert le Mégajoule ? Question intéressante. Le Mégajoule va servir à étudier la fusion nucléaire de l'hydrogène (ses isotopes deutérium et tritium) que l'on va allumer avec 240 faisceaux lasers pour atteindre la température de dix millions de degrés en moins d'un millionième de seconde. Ce sont les conditions nécessaires indispensables à l’explosion de l’hydrogène. Et le phénomène qui est mal compris par les physiciens correspond à ce qui se passe dans une explosion nucléaire entre le début de l'allumage et l'explosion de l'ensemble. Dans les bombes nucléaires actuelles on obtient cette température en faisant exploser, à coté de l'hydrogène, une bombe à l'uranium enrichi ou au plutonium. Il n'existe pas d'autre moyen actuellement. Une bombe à fusion pure serait une nouvelle merveille pour les militaires. Ce serait la bombe nucléaire idéale pour le champ de bataille, la bombe totalement « modulable » en puissance d’explosion. En effet l'uranium et le plutonium explosent grâce à un processus de fission (les noyaux atomiques se cassent) et cela se produit lorsque l'on atteint une "masse critique" de 5 kilos pour le plutonium et de 11 kilos pour l'uranium enrichi. Il est donc impossible de faire de petites bombes nucléaires avec du plutonium ou de l’uranium à cause de cette masse critique. Une explosion de moins de 1000 tonnes de TNT est impossible à faire avec une bombe à uranium ou plutonium. Mais avec un laser qui « allume » le mélange deutérium-tritium, il est possible de faire des bombes correspondant à moins de 1000 tonnes de TNT. Toute une gamme qui n'existe pas actuellement, entre 1 tonne et 1000 tonnes de TNT. Des bombes nucléaires sans uranium ni plutonium, uniquement un intense dégagement de neutrons. Ces "mininukes" seront un vrai nouveau produit attrayant pour les militaires !!! Evidemment la mise au point de telles bombes nécessitait le changement de stratégie militaire. La "dissuasion" n’est plus l’unique justification, et la nouvelle doctrine prévoit donc l'utilisation dans un conflit. Si le Mégajoule permet à ces recherches d'aboutir (mais rien n'est moins sur) et si les techniques "laser" progressent, la nouvelle doctrine d’utilisation annoncée par Jacques Chirac disposera de toute la gamme d’armes nucléaires dont peut rêver un président va-t-en-guerre. Le Mégajoule ne produira pas de résultats avant une dizaine d'années et dans le cas favorable il faudra encore attendre 10 à 20 ans pour un développement technologique de miniaturisation. Le Mégajoule est un énorme mastodonte intransportable. Mais il est l’outil indispensable pour élaborer les bombes nucléaires de la prochaine génération. Les bombes pour les conflits entre 2030 et 2050. Et ceci sans aucun débat démocratique sur ce nouveau type de bombes, ni sur la doctrine d'utilisation annoncée en janvier 2006. Doit-on rappeler que la France a signé le Traité de non-prolifération et s'est ainsi engagée à "l'élimination complète de son arsenal nucléaire" et depuis la délibération de la Conférence de révision à l’ONU en mai 2000 à « la diminution du rôle des armes nucléaires dans la politique de Défense » (article 9) ? Soyons clair, notre pays, la France, ne respecte pas le Traité de non-prolifération qu’elle a signé. Septembre 2006
Festival de Saint Nolff sanctionné, débat public censuré
Saint Nolff, France — 06/09/2006 - Greenpeace - Le festival de Saint Nolff, qui doit se tenir à partir du 9 septembre, vient de se voir bloquer une subvention de 50.000 euros de la communauté d'agglomération du pays de Vannes, qui a à sa tête François Goulard, par ailleurs ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, pour avoir osé questionner, aux côtés de Greenpeace, le rôle de la France dans la prolifération nucléaire. « Cette tentative de censure est grave. On veut faire payer au festival de St Nolff son engagement pacifiste, et à Greenpeace sa volonté d'informer le public sur le missile nucléaire M51 que la France s'apprête à tester dans les Landes en toute illégalité » déclare Xavier Renou, chargé de la campagne désarmement à Greenpeace. Le festival de Saint Nolff est un festival réputé, qui a accueilli à plusieurs reprises plus de 20000 festivaliers sur une programmation artistique exigeante, et qui renaît ce week-end après trois ans d'interruption. Sensible aux menaces qui pèsent actuellement sur la paix mondiale, le festival a décidé de s'associer à Greenpeace pour informer l'opinion publique sur le rôle joué par la France en matière de prolifération nucléaire. Notre pays construit actuellement un missile, le M51, qui doit armer les sous-marins de la base nucléaire de l'Ile Longue à Brest, d'ici à 2010. Le public breton est donc particulièrement concerné par cette question. Destiné à opérer des frappes nucléaires « préventives et ciblées », ce missile participe à la réhabilitation et la banalisation de l'arme nucléaire, rendue plus « utilisable » sur le champ de bataille. En développant de nouvelles armes plutôt qu'en désarmant, la France viole ouvertement l'article 6 du traité de non prolifération, encourageant d'autres pays à violer à leur tour le droit international et à s'armer. Apprenant la présence de Greenpeace au festival, le ministre, François Goulard, président de la communauté d'agglomération, envisage de bloquer la subvention de 50 000 euros prévue pour permettre l'équilibre financier du festival.
Mobilisation de la jeunesse pacifiste d'Europe en Belgique : une base nucléaire
Catastrophe nucléaire évitée de justesse le 25 juillet 2006 en Suède Une étincelle suffit pour déclencher l’apocalypse nucléaire ! L’Europe est passée à deux doigts de la catastrophe nucléaire le 25 juillet 2006 à cause d’un court-circuit qui a provoqué le black-out d’un réacteur à Forsmark en Suède. Selon l’ancien responsable de cette centrale, "C’est l’événement le plus dangereux depuis Harrisburg et Tchernobyl. Alors que la panne gravissime du réacteur suédois fait la UNE de la presse en Europe, on en a très peu entendu parler en France. Le Réseau "Sortir du nucléaire" apporte donc la lumière sur le plus grave événement lié à un réacteur nucléaire depuis l’explosion de Tchernobyl, il y a exactement 20 ans. Le 25 juillet dernier à la centrale nucléaire de Forsmark (Suède) un court-circuit dans le réseau électrique extérieur de la centrale a provoqué la perte d’alimentation électrique du réacteur n°1. Le réacteur a alors été stoppé d’un seul coup en raison de la coupure de courant. Tous les écrans de la salle de contrôle se sont éteints simultanément : les opérateurs se sont retrouvés sans les commandes face à un réacteur incontrôlé et incontrôlable. Une seule solution pour éviter la fusion du coeur : mettre en route les quatre générateurs pour alimenter en électricité les pompes de refroidissement du réacteur. Mais aucun n’a démarré spontanément comme il aurait dû le faire dès qu’une panne de l’alimentation extérieure survient. Il semblerait que les batteries des générateurs aient été affectées par le court-circuit. Le cœur ne pouvant plus désormais évacuer sa chaleur, s’est échauffé [1], le niveau de l’eau dans le circuit primaire a baissé de deux mètres et la pression a dégringolé à 12 bars alors qu’elle doit se maintenir à 70 bars. Dans ces conditions l’accident majeur n’est plus qu’une question de minutes. Or il faudra 23 minutes à l’équipe en place pour finalement arriver à démarrer manuellement deux générateurs de secours. 23 minutes pendant lesquelles les opérateurs n’ont pas su si le réacteur était vraiment à l’arrêt et si leurs actions avaient les conséquences voulues [2]. Pourquoi seulement deux générateurs sur quatre ont-ils finalement démarré alors que les quatre générateurs étaient de même conception ? Que se serait-il passé si aucun des générateurs de secours n’avait fonctionné à Forsmark le 25 juillet ? Comme un défaut générique est très vraisemblablement à l’origine de la panne gravissime, l’organisme de contrôle nucléaire suédois a fermé préventivement trois réacteurs. EDF et la DGSNR [7] doivent impérativement démontrer que ce risque n’existe pas en France. Jusqu’à preuve du contraire, l’accident majeur nucléaire est possible en France en raison d’un court-circuit sur le réseau électrique. En attendant, les 58 réacteurs nucléaires français doivent être arrêtés et inspectés minutieusement pour déterminer s’il y a ou non un tel défaut générique. Oui, on peut perdre le contrôle d’un réacteur occidental récent pendant plus de 20 minutes. Oui, on risque l’accident nucléaire à cause d’un simple court-circuit. Non, les tenants de l’atome n’ont pas tout prévu. Preuve en est la déclaration de l’AIEA [8] rapportée l’année dernière par l’exploitant du réacteur suédois : "La centrale nucléaire de Forsmark est une des plus sûres au monde et il devrait être possible de la faire fonctionner pendant encore 50 ans" [9]. Pour qu’on arrête de jouer nos vies à la roulette russe, exprimons notre refus de l’énergie nucléaire à nos gouvernants en rejoignant le 17 mars 2007 les manifestations du Réseau "Sortir du nucléaire" contre la relance du nucléaire à Lyon, Toulouse, Rennes, Strasbourg et Lille. Martin Leers, chargé de campagne au Réseau "Sortir du nucléaire" – Fédération de 743 associations - Tél. 04 78 28 29 22 Notes :
Le Festival Rocklang 15 Juillet 2006 - La campagne contre le M51 s'est installée le temps d'un festival à Rocklang, sur la commune de Languidic, en Bretagne. Les valeureux militants ont affronté la chaleur et la foule pour mobiliser le public breton (5000 personnes) à la cause du désarmement. François, coordinateur du groupe local de Greenpeace à Rennes, est même intervenu sur scène à la demande des Billy the Kick. La vidéo censurée d'IAM : une belle leçon de pacifisme radical A voir sur http://www.dailymotion.com/video/109108
8 juillet 2006 : les
inspecteurs citoyens belges ferment 10 lieux pour crimes de guerre
Inspections citoyennes du 8 JUILLET 2006 - 10 ACTIONS A 10 ENDROITS Infos et photos des différents lieux d'action sur www.bomspotting.be Les armes nucléaires sont illégales depuis
10 ans
Les Inspecteurs
citoyens belges ferment l'accès à 10 endroits
impliqués dans des crimes de guerreAujourd'hui, 8 juillet 2006, il y a précisément 10 ans que la Cour internationale de Justice, la plus haute instance juridique au monde, a rendu un jugement sur la question suivante : "Les armes nucléaires sont-elles contraires au droit international ?". Depuis 10 ans, il est clair que toutes les armes nucléaires existantes sont illégales. Pourtant, il y a toujours des armes nucléaires en Belgique, dans le cadre de l'OTAN. La justice refuse pourtant d'intervenir pour mettre un terme à ce crime contre le droit international et la paix. Aujourd'hui, 8 juillet 1996, l'association Bomspotting et le Forum voor Vredesactie (Forum pour l'action pacifiste) ont rendu visibles 10 lieux liés à la stratégie d'armement nucléaire illégale de l'OTAN. Un lieu par année d'infraction au droit international pour la Belgique. 10 lieux complices de la préparation de crimes contre la paix du fait de leur fonctions économiques, politiques ou militaires particulières. La journée a été lancée tôt le matin aux bureaux de Lockheed Martin. Lockheed Martin est complice de la préparation de crimes de guerre parce qu'elle est impliquée dans des programmes de modernisation des armes nucléaires B61, dont celles de Kleine Brogel. Des activistes ont apposé des scellés sur le bâtiment. Une heure plus tard, en présence d'un dispositif policier impressionnant, des Inspecteurs citoyens ont fermé le centre de communication par satellite de l'OTAN à Gooik. Vers 11h, des activistes accompagnés de parlementaires belges se sont dirigés vers les Ministères des Affaires étrangères et de la Défense. Il s'agit des endroits où sont prises les décisions relatives à la présence d'armes nucléaires illégales dans notre pays. Le Parlement belge a approuvé l'an dernier une résolution demandant le retrait des armes nucléaires américaines d'Europe. Il ne manque à notre gouvernement que la volonté politique de faire appliquer cette décision à l'OTAN. Un groupe important d'Inspecteurs citoyens a apposé des scellés sur les bâtiments pour dénoncer leur complicité dans la préparation de crimes de guerre. A 12 heures, des scellés ont été apposés également aux portes du quartier-général politique de l'OTAN à Bruxelles et à l'entrée de la base militaire de Kleine Brogel. Ensuite, des Inspecteurs citoyens ont entamé une inspection civile de la base militaire. Ils ont pénétré sans autorisation mais de manière strictement non violente sur le terrain à la recherche de preuves de la politique illégale d'armement nucléaire. Plusieurs dizaines d 'inspecteurs, dont un parlementaire, ont été arrêtés alors qu'ils pénétraient sur le terrain militaire. Dans l'après-midi, des Inspecteurs citoyens ont visité le Controle and Reporting Centre de Glons (Liège) en compagnie des parlementaires Yves Reinkin et Murielle Gerkens et de la conseillière provinciale Murielle Frenay. Un autre groupe s'est rendu au SHAPE, le quartier-général général militaire de l'OTAN, où des scellés ont également été apposés. A Anvers, un groupe de cyclistes s'est rendu au port d'Anvers, où les Inspecteurs citoyens ont mis sous scellés l'installation militaire qui gère l'approvisionnement en carburant de la base aérienne nucléaire de Kleine Brogel, carburant indispensable pour lancer les bombes nucléaires qui s'y trouvent. Au même moment, à Louvain, un cortège d'inspecteurs citoyens s'est mis en route vers la caserne Tarweschoof. Dans cette caserne se trouve le centre de coordination du réseau de pipelines CEPS. C'est par le biais de ce réseau qu'est transporté le kérosène à destination des bases militaires de Kleine Brogel, Volkel (Pays-Bas), Büchel et Ramstein (Allemagne), où sont stationnées des armes nucléaires. L'association Bomspotting et le Forum voor Vredesactie demandent à la justice d'intervenir immédiatement pour mettre un terme à ces préparatifs de crimes de guerre. Le jugement de la Cour internationale de Justice dont découle l'illégalité des armes nucléaires vaut pour tous les pays, et pas seulement pour l'Irak, l'Iran ou la Corée du Nord. "Notre gouvernement doit prendre ses responsabilités s'il veut rester crédible sur la scène internationale. Il est insensé de refuser à d'autres pays ce que nous mettons constamment en avant. Notre gouvernement doit renvoyer les armes nucléaires présentes dans notre pays et remettre en cause la stratégie illégale d'armement nucléaire de l'OTAN. Dix ans, ça suffit largement pour se mettre en règle !", a déclaré Fabien Rondal, porte-parole de Bomspotting. Le jugement de la plus haute instance juridique au monde consacré aux armes nucléaires a également été mis en évidence cette semaine lors d'une conférence internationale à Bruxelles en présence de Christopher Weeramantry. En 1996, Weeramantry était un des juges qui ont rédigé le jugment de la Cour internationale de Justice sur les armes nucléaires. Les 6 et 7 juillet, il était l'invité de marque d'une conférence juridique consacrée aux armes nucléaires au Parlement européen, une organisation du Forum voor Vredesactie en collaboration avec les organisations et réseaux internationaux International Association of Lawyers Against Nuclear Arms (IALANA), International Peace Bureau (IPB), International Physicians for the Prevention of Nuclear War (IPPNW) et Abolition 2000. "Ce n'est pas le droit international qui manque de consistance, mais bien les Etats nucléaires, qui ignorent le jugement de la Cour internationale de Justice", a déclaré Christopher Weeramantry. Plus de 100 participants du monde entier, représentants d'ONG, universitaires, spécialistes juridiques,... ont participé à un débat juridique poussé sur les implications et l'interprétation de l'avis de la Cour internationale de Justice. Weeramantry a déclaré : "Le jugement était très important parce qu'il a fournit des arguments juridiques non liés au Traité de Non Prolifération (TNP)". Les Etats nucléaires reconnus par le TNP sont donc tout autant en infraction avec le droit humanitaire international que les pays qui développent des armes nucléaires en infraction avec le TNP. Infos et photos des actions partout dans le pays sur www.bomspotting.be www.bomspotting.be // wallonie @ bomspotting.be // 00 32 (0) 474 61 93 69 Une campagne de l'association Bomspotting et du Forum voor Vredesactie Les deux tiers des Européens veulent une Europe sans armes nucléaires Greenpeace appelle les Ministres de la Défense de l'OTAN à demander le rappatriement des bombes nucléaires américaines aux Etats-Unis Bruxelles, le 30 mai 2006 – Alors que s'achève à Paris la session de printemps de l'assemblée des parlementaires de l'OTAN, et à une semaine d'un Conseil des Ministres de l'OTAN qui doit repenser le rôle futur de l'alliance et discuter de la question iranienne, Greenpeace rend public les résultats d'un sondage sur la présence de bombes américaines en Europe. Le sondage montre que les deux tiers des habitants des 6 pays européens accueillant ces bombes nucléaires, dans le cadre de leur intégration dans l'OTAN, veulent vivre dans une Europe sans armes nucléaires. Greenpeace demande aux Ministres de la Défense qui doivent se réunir le 8 juin à Bruxelles pour le Conseil des Ministres de l'OTAN d'exclure les bombes nucléaires de l'éventail de ses armements et de renvoyer ces bombes aux Etats-Unis. 16 ans après la fin de la Guerre froide, 480 bombes nucléaires américaines sont encore présentes dans 6 pays européens : l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas, la Turquie et la Grande-Bretagne. Cette information est très largement méconnue de 60% des habitants de ces pays. Chacune de ces bombes a une capacité de destruction équivalente à 10 fois la bombe qui détruisit Hiroshima et toutes ensemble pourraient rayer de la carte l'Europe toute entière. Quand on les informe de la présence de ces bombes américaines dans leur pays, la plupart des personnes interrogées se déclarent inquiètes. Elles ont raison de l'être. Un nouveau rapport de Greenpeace, intitulé Garantir notre sécurité, assurer notre survie. Pourquoi il est nécessaire que les bombes nucléaires américaines de l'OTAN quittent l'Europe. révèle l'importance de la menace que constitue la présence de la bombe en Europe. Chacune de ces bombes est une cible potentielle pour une action terroriste, représente un danger réel d'accident, et fait du pays d'accueil la cible potentielle d'une attaque nucléaire. Chacune de ces armes est un obstacle à la réduction de l'arsenal nucléaire tactique de la Russie comme à la poursuite de négociations sincères autour de la question du programme nucléaire iranien. Le rapport montre également comment les 6 pays pourraient profiter de l'occasion qui leur est donnée de réfléchir au futur de l'OTAN pour mettre fin à cette menace et accroître ainsi leur sécurité, en suivant l'exemple des autres pays de l'OTAN qui ont choisi de renvoyer les bombes américaines : le Canada, la Grèce, le Danemark et l'Islande. Le rapport de Greenpeace explique que l'utilisation des bombes nucléaires peut être décidée par le Président des Etats-Unis sans la permission du pays d'accueil. Cette année, un article publié dans le New Yorker par Seymour M. Hersh (Seymour M. Hersh, “The Iran Plans: Would President Bush go to war to stop Tehran from getting the bomb?", New Yorker, 7 April 2006) a révélé que le gouvernement américaine travaillait sur des scénarios militaires incluant l'utilisation possible des bombes B61 -précisément le type de bombes présentes en Europe- contre la population iranienne. Ainsi, il existe une probabilité forte que les bases nucléaires européennes de l'OTAN soient utilisées dans un conflit déclenché par les Etats-Unis. Les peuples européens des pays d'accueil de ces bombes pourraient donc se trouver mêlés contre leur gré à un conflit nucléaire déclenché par un gouvernement qu'ils n'auraient pas élu. “Une très large majorité des habitants des pays européens accueillant les bombes nucléaires américaines ne veulent pas de ces armes sur leur sol. Que les Etats-Unis aient la capacité de déclencher une attaques nucléaire depuis l'Europe sans la permission des pays d'accueil est abérant. Il est urgent de débarasser une fois pour toute l'Europe de ces armes.” déclare Donna Mattfield, en charge de la campagne pour le désarmement nucléaire à Greenpeace International. Les pays membres de l'OTAN sont sur le point de réviser le mandat de l'Alliance atlantique. Ce doit être l'occasion pour les responsables politiques européens réunis à Bruxelles le 8 juin de défendre la demande de leurs concitoyens en faveur du désarmement nucléaire de l'Europe. Greenpeace appelle les Ministres de la Défense de l'OTAN à renvoyer ces bombes nucléaires tactiques aux Etats-Unis. “Avec tout le débat autour des intentions nucléaires de l'Iran, les pays doivent prendre conscience de leurs propres responsabilités dans l'escalade des tensions au Moyen-Orient. En renvoyant les bombes nucléaires américaines les dirigeants européens peuvent répondre de manière concrète aux inquiétudes de leurs concitoyens, renforcer la position de l'Europe dans les négociations avec l'Iran et la Russie, tout en agissant positivement en faveur du désarmement nucléaire et de la paix du monde” conclue Mattfield. La France est membre de l'OTAN. Si elle a préféré maintenir ses armes nucléaires en dehors de l'Alliance, elle peut à l'occasion du Conseil des Ministres du 8 juin user de son influence pour rappeler la nécessité de relancer le désarmement nucléaire au niveau mondial et européen. En tant que puissance nucléaire majeure, elle peut montrer l'exemple en renonçant officiellement à la doctrine de la « guerre nucléaire préventive » qu'elle vient d'adopter très officiellement en janvier dernier, par la voix du Président de la République français, et malgré les engagements pris dans le cadre du Traité de Non Prolifération. « La banalisation des armes nucléaires, et la construction de missiles nucléaires comme le M51, qui menace directement les pays non nucléaires, constituent non seulement une infraction grave à la loi internationale, mais également un encouragement fort à la prolifération nucléaire. Le Conseil des Ministres de l'OTAN, le 8 juin prochain, pourrait être l'occasion pour notre pays de discuter de la nécessité concrète d'établir une zone sans armes nucléaires en Europe, conformément au voeu exprimé à 2 reprises l'an dernier et en 2004 par le parlement européen dans son ensemble. » Pour plus d'informations : Xavier Renou, chargé de la campagne Désarmement à Greenpeace France + 33 (0)6 88 88 18 29 Le rapport "Garantir notre sécurité, assurer notre survie. Pourquoi il est nécessaire que les bombes nucléaires américaines de l'OTAN quittent l'Europe" (pdf, 1.7 Mo) Les résultats du sondage sur les armes nucléaires en Europe (pdf, 151 Ko) 24 militants de Greenpeace arrêtés au quartier général de l'OTAN Greenpeace demande le renvoi aux Etats-Unis des 480 bombes nucléaires américaines toujours présentes en Europe 8 Juin 2006 - Des militants de Greenpeace venus de Belgique, Allemagne, Italie, des Pays-Bas, de Turquie et de Grande-Bretagne sont entrés dans les locaux de l'OTAN ce matin pour exiger le retrait des 480 bombes nucléaires américaines présentes en Europe. A 6 heures ce matin, un camion de Greenpeace surmonté d'une réplique à taille réelle (3.70 mètres de hauteur) d'une bombe nucléaire américaine de type B61, a bloqué l'entrée de l'entrée principale du quartier général de l'OTAN avec des militants porteurs des drapeaux des 6 pays où des bombes nucléaires américaines sont stockées. Au même moment, d'autres militants entraient sur le site et déployaient sur le symbole géant de l'OTAN une banderolle réclamant le désarmement nucléaire de l'Alliance Atlantique. Cette action de protestation, qui s'est traduit par l'arrestation de 24 militants, survient alors que les ministres de la Défense des pays membres de l'OTAN se rencontrent à Bruxelles pour discuter le futur de l'Alliance.[1] Seize ans après la fin de la guerre froide, 480 [2] bombes nucléaires américaines sont encore présentes en Europe, dans le cadre de l'OTAN, et partagées entre l'Allemagne, la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas, la Turquie et la Grande-Bretagne. Chacune de ces armes nucléaires a la capacité destructrice de près de 10 fois celle qui détruisit Hiroshima, et toutes ensemble ont une puissance cumulée suffisante pour rayer de la carte l'Europe toute entière. La semaine dernière, Greenpeace a rendu public les résultats d'un sondage montrant qu'une large majorité des Européens vivant dans les pays accueillant les bombes américaines souhaitent vivre dans une Europe sans armes nucléaire. [3] “Les ministres de la défense devraient prendre en compte la demande populaire en faveur du retrait des bombes de l'Europe, et agir en conséquence”, déclare Donna Mattfield, chargée de la campagne pour le désarmement nucléaire à Greenpeace International. La semaine dernière, dans le rapport de la Commission sur les Armes de Destruction Massive, le président de celle-ci, Hans Blix, incluait au nombre de ses recommandations 2 points relatifs au renvoi des 480 bombes nucléaires américaines aux Etats-Unis. Le rapport donne des informations très précises sur les dangers liés à la présence de ces armes en Europe. La Commission confirme par exemple le fait que ces armes nuisent concrètement aux efforts internationaux entrepris pour relancer le désarmement, notamment avec la Russie. Les gouvernements des pays membres de l'OTAN doivent décider cette année du futur de leur alliance militaire. Ils peuvent exiger le renvoi de ces armes à leur propriétaire. Cela s'est déjà produit dans le passé : le Canada, la Grèce, le Danemark (Groenland) et l'Islande sont aujourd'hui débarassés des bombes américaines qu'ils accueillaient autrefois. [5] Les armes nucléaires tactiques installées en Europe menacent directement le Moyen-Orient. “A l'heure où les doctrines d'emploi des bombes nucléaires, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et maintenant en France (avec le futur missile M51 comme emblème sinistre), évoluent vers l'idée de “guerre préventive nucléaire”, ces bombes tactiques américaines sont une menace directe pour l'Iran et donc un obstacle majeur à la résolution du conflit avec ce pays, affirme Xavier Renou, chargé de la campagne pour le désarmement nucléaire à Greenpeace France. Les pays européens détenteurs de bombes nucléaires doivent reconnaître que cette violation majeure du Traité de Non Prolifération décrédibilise leur position face à l'Iran et empêche la relance du processus de désarmement nucléaire dont le monde à besoin, au Moyen Orient, en Europe et ailleurs.” Pour plus d'informations : http://www.greenpeace.org Xavier Renou, chargé de la campagne pour le désarmement nucléaire à Greenpeace France +33 (0)6 88 88 18 29 Notes : [1] Les membres de l'OTAN vont se réunir en novembre prochain à Riga, en Lituanie, pour discuter de “l'adaptation de l'Alliance au 21ème siècle.” [2] Hans Kristensen, “U.S. Nuclear Weapons in Europe: A Review of Post-Cold War Policy, Force Levels, and War Planning” (Natural Resources Defense Council, Washington DC, February 2005) [3] Full poll results: http://www.greenpeace.org/international/press/reports/nuclear-weapons-in-europe-survey [4] WMDC recommandation 21 : « La Russie et les Etats-Unis devraient appliquer les engagements pris en 1991 d'éliminer certains types d'armes nucléaires non-stratégiques, telles que ... les têtes nucléaires des missiles balistiques de courte portée. Ils devraient s'accorder pour rappatrier toutes les armes nucléaires non stratégiques en vue de leur éventuelle élimination. Les deux pays devraient renforcer leurs engagements unilatéraux de 1991 en mettant en place des mécanismes de vérification garantissant la transparence et l'irréversibilité du désarmement.” WMDC Recommandation 22 : ”Tout Etat détenteur de bombes nucléaires devrait s'engager à ne déployer aucune de celles-ci sur un sol étranger.” [5] http://www.greenpeace.org/international/press/reports/securing-our-safety. |