LES ECHOS ET LES ARTICLES - Janvier 2007

 

Voynet "tape encore sur le nucléaire"

Dominique Voynet dénonce la fausse indépendance énergétique qu'apporterait les centrales nucléaires à la France. "C'est effectivement tellement mieux d'acheter de l'uranium à l'Australie que d'acheter du gaz à l'Algérie !", ironise la candidate des Verts. Elle assure que "dans toute l'Europe il n'y a pas un seul pays qui fait encore des centrales nucléaires à part la Finlande, qui en fait une et qui a deux ans de retard sur son calendrier de réalisation". Elle rappelle que "l'énergie la moins chère, la moins polluante et la moins dangereuse, c'est celle qu'on n'a pas consommée".

Source RTL 31/01/07 et Réseau Sortir du nucléaire

La DGA sur son petit nuage toxique

LES profs du collège de Saint-Médard-en-Jalles, bourgade girondine de 26 000 habitants, ont trouvé vendredi 19 un petit mot de la principale dans leur casier leur expliquant qu'« une météo défavorable » avait entraîné l'éclosion au-dessus de leur tête d'un nuage de chlorure d'hydrogène. Lequel, trois jours auparavant, le mardi 16 à 15 heures, avait malencontreusement arrosé leur établissement.

Petite précision scientifique en passant, ce gaz incolore est classé comme toxique et hautement corrosif.

Mais c'est par un parent d'élève que la direction du collège a été informée de cette précipitation d'un genre particulier. Responsable de cette pluie toxique, la Délégation générale pour l'armement, qui s'active dans son Centre d'achèvement et d’essai des propulseurs d'engins, le Caepe, avait juste oublié de prévenir les habitants.

Les petits chimistes maladroits ayant été balancés, les enseignants, tout comme leurs collègues de l'école primaire du coin, elle aussi soumise aux vents «défavorables», ont eu droit à cette contre-attaque fulgurante du ministère de la Défense, sous la forme d'un savoureux communiqué.

Certes, ont concédé les savants fous, il y a bien eu des «gouttelettes jaunâtres». Mais pas de panique, «le produit ne représente pas de danger pour la population, la concentration étant particulièrement faible». La preuve ? «Les traces qui peuvent subsister sur les vêtements disparaîtront après un simple lavage à l'eau». Et l'incident étant clos aux yeux des militaires, le Caepe a présenté «ses excuses».

Quant aux enseignants, le produit a beau être peut-être anodin, ils ont quand même reçu l'autorisation de quitter leur cours à 16 heures pour aller en urgence laver leurs voitures.

Le lavage des poumons s'avère plus délicat.

Le Canard Enchaîné – Mercredi 24 Janvier 2007

Voir aussi plus bas l'article "Nuages d'acide chlorhydrique pour les habitants proches des sites d'essais des carburants des missiles"

La Russie lance le concours de beauté «nucléaire» Miss Atome 2007

Mardi 30 janvier 2007 - Moscou - Un appel a été lancé mardi aux femmes travaillant dans les entreprises du secteur nucléaire de l'ex-URSS pour participer au concours de beauté Miss Atome 2007, a indiqué la société russe Rosenergoatom chargée de l'exploitation des centrales nucléaires en Russie.
«Il y a beaucoup de belles femmes dans le secteur nucléaire russe. Nous organisons de tels concours depuis 2004 et le nombre de candidates a été multiplié par trois depuis. L'année dernière, elles étaient 220», a indiqué à l'AFP un des organisateurs, Ilia Platonov, directeur du site www.nuclear.ru.
Les candidates doivent avoir entre 18 et 35 ans, travailler dans des entreprises et des instituts de recherches du secteur en Russie ou dans d'autres pays de l'ex-URSS ou faire leurs études dans les universités spécialisées dans le nucléaire.
Les «bombes nucléaires» doivent envoyer jusqu'au 20 février leurs photos et leurs dossiers de candidature sur le site www.nuclear.ru consacré aux activités du secteur.
Les internautes devront ensuite voter pour désigner trois gagnantes qui seront décorées solennellement au siège de l'Agence fédérale russe de l'Energie atomique (Rosatom) à Moscou.

Source : réseau Sortir du nucléaire

Dominique Lorentz, femme debout

"Des sujets interdits"
par Dominique Lorentz


Agoravox - 29 janvier 2007 - Les éditions des Arènes redonnent la parole à Dominique Lorentz, dix ans après la publication de son premier livre «Une guerre», six ans après «Affaires atomiques», deux brûlots essentiels qui n’ont pas écorné la République, mais laminé leur auteur. La vérité s’épuise, elle coûte cher.

La France est un pays formidable, une démocratie. Les journalistes peuvent écrire ce qu’ils veulent, surtout si ce qu’ils veulent ressemble comme deux gouttes d’eau à une dépêche AFP. Sinon, ils sont perçus comme des gratte-papier, des emmerdeurs ou, au mieux, un mal nécessaire. Le journaliste en France révèle ce qu’on peut révéler, soulève quelques questions embarrassantes, déterre quelques cadavres, mais ne s’aventure en règle générale pas au-delà d’une certaine ligne jaune. Ou alors sous couvert d’humour, de parodie. Seul le mélange des genres permet l’insolence, le franchissement de limite.

Le journaliste en France doit obéir à son rédacteur en chef, qui lui-même doit obéir à ses sponsors, ou au patron du groupe de presse qui détient le journal. Connais Lagardère mieux que toi-même, si tu veux publier. Si tu veux garder ta place. Le journaliste en France est, dans une immense majorité, un porte-flingue qui ne dégaine que très peu, qui se contente de petits bruits de couloir, de renseignements plus ou moins généraux et de fuites pas très importantes. Il faut dire qu’on ne lit plus les journaux, que la radio la plus écoutée est NRJ, suivie de RTL, que les 13 heures et 20 heures les plus regardés sont ceux de TF1.

Il faut dire, à la décharge du journaliste, que le public, le citoyen comme on l’appelle aujourd’hui, ne fait dans l’ensemble pas beaucoup d’efforts pour s’informer. Il ne lit que les livres dont parlent les critiques, il ne regarde que les films ou les documentaires adoubés par Télérama ou Michel Drucker, il fait confiance aux sondages et se dit que « si ça marche, c’est pas un hasard ». Dans tout ce cirque, le journaliste dit d’investigation n’a qu’à bien se tenir, quand il s’embarque sur un sujet sensible. Il sait d’emblée que les médias ne le suivront pas, ou très peu. Qu’il progressera à tâtons, dans un silence profond, et qu’il aura de ce fait beaucoup de mal à se faire entendre.

Dominique Lorentz est de ces journalistes. Une femme capable d’écrire deux livres « énormes » (Une guerre en 1997 et Affaires atomiques en 2001) dont la lecture, longtemps après, comme on dit dans les polars « continue à vous hanter ». Deux livres, pour reprendre l’expression favorite des quatrièmes de couverture, dont on ne sort pas indemne. Elle n’en est d’ailleurs pas sortie indemne. Bâillonnée, niée, censurée, cambriolée, Dominique Lorentz a gagné très peu et perdu beaucoup dans cette aventure qui semble toucher à sa triste fin, en 2007, avec la publication d’un petit livre glaçant (Des sujets interdits, toujours aux éditions des Arènes) où elle raconte sa galère, simplement, sans emphase, sans romantisme, comme on ferme les yeux d’un mort. Dominique Lorentz a eu le tort de s’attaquer à des sujets trop sensibles : l’Iran et sa bombe nucléaire, le Liban et ses otages, George Besse et Eurodif, Michel Baroin et les francs-maçons. Du lourd, pas du people, pas du Catherine Nay, pas du Duhamel. Pas ce journalisme institutionnel qui joue à tout savoir mais qui radote depuis vingt ans les mêmes courbettes devant les mêmes filous en faisant comme si, cette fois-ci, il y avait de bonnes raisons d’y croire.

Une fois qu’on a lu Dominique Lorentz, on ne croit plus aux journalistes. On se rend compte combien tout leur travail est compromis, trop compromis pour devenir compromettant. Elle qui n’a jamais utilisé d’autres sources que des sources dites « ouvertes », c’est-à-dire disponibles, accessibles à tous, consultables et vérifiables, par opposition aux sources dites fermées, reposant sur de mystérieux témoins, souvent des RG, distribuant des témoignages totalement invérifiables qui ne démontrent rien et embrouillent tout. Dominique Lorentz, ce sont des centaines de notes de bas de page, renvoyant à des articles du Monde, du Figaro, à des livres, des conférences, des documents libres comme l’air qu’il suffisait d’analyser, de recouper, pour en extraire une certaine vérité, pour ne pas dire une vérité certaine.

Mais la vérité ne plaît pas toujours. Elle dérange parfois. Mieux vaut donc s’en tenir aux dépêches des agences de presse certifiées conformes, qui constituent l’essentiel des journaux télévisés de TF1, de France 2, et même aujourd’hui des chaînes d’information du satellite, I Télé ou LCI. La vérité dérange et certaines ne sont pas bonnes à dire. C’est aussi simple que cela. Dominique Lorentz n’avait pas le droit d’écrire ce qu’elle a écrit. Elle n’avait pas le droit de comprendre ce qu’elle a compris. Elle raconte dans Des sujets interdits comment des éditeurs, des producteurs, des rédacteurs en chef lui ont fait comprendre, par leur refus de soutenir son travail, qu’elle faisait fausse route, qu’elle sortait du chemin, de la droite ligne, et qu’en aucun cas elle ne pouvait espérer recevoir quelque soutien que ce soit de la part de ce monde interlope ditdes médias. Personne ne la suivrait dans ses errements.

Personne, en effet, ne l’a suivie. Sauf quelques « originaux », Philippe Harel, Denis Robert, Laurent Beccaria, et d’autres « illuminés » comme Alexandre Adler. Certains lecteurs aussi, malgré le silence de la presse, certains rares lecteurs qui ont osé lire ses livres, qui tous en sont sortis subjugués et les ont fait lire à d’autres. Mais ces livres, peu défendus par des libraires préfabriqués, conditionnés et mal payés, ont été des échecs. Comme le seront plus tard les tentatives d’éclaircissements de Denis Robert, Révélations ou La Boîte noire.

Le non-succès entraîne une certaine forme de non-crédibilité. Dominique Lorentz, jamais invitée, jamais entendue, n’existe pour ainsi dire pas. Malgré la diffusion d’un reportage sur Arte (La République atomique) jamais rediffusé depuis. Malgré l’excellent travail des éditions des Arènes, rééditant en 2002 un extrait des Affaires atomiques intitulé Secret atomique et relançant aujourd’hui (dix ans après Une guerre) la machine avec ce petit livre noir et rouge, Des sujets interdits qui dit beaucoup, avec des mots simples, justes et pas haineux, sur l’impossibilité de véhiculer une certaine information. Sur l’impossibilité d’écrire certaines choses, qui dérangent, qui laisseraient à penser que l’ordre n’est pas si juste que ça. Sur l’état de notre démocratie, rien de moins.

Une démocratie où les politiques nous expliquent qu’il n’y a pas d’affaire des otages du Liban, qu’il n’y a pas de prolifération nucléaire dissimulée, que George Besse a été assassiné par Action directe et que toutes ces histoires n’ont rien à voir entre elles. Tout le reste n’est que littérature, ou coïncidences. Rien d’autre. Circulez, il n’y a rien à révéler. Une démocratie où la poésie érotique de Serge Lama ou Le cahier de gribouillages pour les adultes qui s’ennuient au bureau sont en tête des ventes de livres. Une démocratie où Djamel Debbouze est une « conscience » et l’abbé Pierre un « symbole ».

Tout ce qu’a écrit Dominique Lorentz est vrai. Toutes ses révélations. Elle pensait peut-être, comme tous ceux qui l’ont lu, que cela suffirait que ce soit vrai. On reproche tellement aux journalistes de raconter n’importe quoi. Mais non, ça n’a pas suffi. Pire : cette vérité-là s’est retournée contre elle, sans que personne ne puisse l’aider. Elle s’est retrouvée seule, une main devant, ses livres derrière, à chercher du travail.

On ne peut s’empêcher de mettre son délaissement en parallèle avec la récente mise en examen de Denis Robert. Ceux qui cherchent à comprendre ont aujourd’hui besoin de comités qui les soutiennent. Un grand sujet de réflexion pour nos candidats à l’Elysée, qui, dans leur immense majorité, s’en foutent complètement.

Désarmer pour développer

Les grandes peurs reviennent périodiquement dans l’Histoire, mais, parfois, leurs causes sont masquées, oubliées. On s’habitue à telle ou telle menace, à tel ou tel danger jusqu’à l’incident qui, de nouveau, sonne l’alerte.

C’est ce qui se passe à propos de l’armement nucléaire. Nous y sommes habitués depuis plus d’un demi-siècle. Les pays qui en disposent se sentent protégés par leur force de dissuasion. De plus, la disparition de l’URSS a rassuré, même si la Russie dispose toujours de moyens redoutables.

Mais voici que les velléités nucléaires de la Corée du Nord et de l’Iran viennent secouer nos assurances, d’autant plus que les gouvernants de ces pays, situés en zones de tensions géopolitiques, sont assez imprévisibles. De plus, s’ils parviennent à leur fin, d’autres proches d’eux ou même plus lointains, se sentant plus ou moins menacés, voudront eux-mêmes s’armer de la même manière pour pouvoir dissuader à leur tour. Qu’en sera-t-il alors de la sécurité du monde ? Les possibilités de conflits ne vont pas diminuer et représenteront autant de cas où la bombe atomique pourrait être utilisée volontairement par un chef d’Etat irresponsable ou fragile, ou bien déclenchée par un accident dû à une mauvaise maîtrise du système ou à des informations erronées.

Tout cela repose la question, non seulement de la prolifération qu’il faut enrayer, mais aussi celle du désarmement nucléaire.

Comment mettre un coup d’arrêt à la prolifération renaissante ? Certainement pas en attaquant les pays concernés. Or cette éventualité existe. Périodiquement, on parle de plan d’attaque préventive contre l’Iran, comme si l’expérience de la guerre d’Irak n’avait pas suffi.
Quant au Japon face à la Corée, il revoit son attitude en la matière et envisage de modifier ses moyens de défense. Il est clair que, si l’on continue dans ce sens, un jour ou l’autre, ce que tout le monde redoute se produira avec des enchaînements et des conséquences probablement non maîtrisables. Par ailleurs, et dans le même temps, les terrorismes s’efforcent certainement de se procurer les moyens de mettre le nucléaire au service de leurs actions criminelles.

Les candidats doivent se prononcer

Dans ces conditions, il faut tout remettre en question, il faut s’y prendre autrement, rechercher d’autres solutions et il n’en est qu’une : c’est le désarmement nucléaire généralisé.

Utopie, naïveté, folie, dira-t-on. Pourtant tel est bien l’objectif que voulaient atteindre Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, lorsqu’ils se réunirent à Reykjavik, voici vingt ans, pour obtenir l’élimination totale de l’arme nucléaire. Aujourd’hui, cette nécessité apparaît plus urgente encore.

Plusieurs hautes personnalités américaines viennent de le rappeler : Henry A. Kissinger, secrétaire d’Etat américain de 1973 à 1977, G.P.Schultz, secrétaire d’ETAT AMERICAIN DE 1982 à 1989 ? Sam Nunn, ancien président de la commission du Sénat américain chargée des services armés, W.J. Perry, secrétaire à la défense de 1994 à 1997. Ces personnes rappellent que « l’absolue priorité est de travailler de façon intensive avec les dirigeants des pays dotés de l’arme nucléaire pour que l’objectif de désarmement nucléaire mondial devienne une ambition commune… Cela donnerait davantage de poids aux actions en cours, visant à éviter l’acquisition d’un arsenal nucléaire par la Corée du Nord et l’Iran ». Aujourd’hui, on peut penser en effet, qu’une telle démarche de désarmement, négociée avec tous ceux qui disposent ou voudraient disposer de l’arme nucléaire, est la seule méthode qui pourrait arrêter réellement la prolifération.

Le programme de ces personnalités prévoit aussi de mettre un terme à la production de matériaux nucléaires à des fins militaires, de faire disparaître progressivement l’uranium hautement enrichi des échanges civils, de retirer l’uranium utilisable à des fins militaires de tous les centres de recherche de la planète et de rendre ces matériaux inoffensifs. Il faudra aussi se pencher sur la question de la prolifération des déchets nucléaires produits par les réacteurs de centrales électriques.

On le voit, le chantier est vaste, mais l’enjeu est tout de même d’empêcher la planète de sombrer dans le chaos. Qu'est-ce donc qui est le plus fou ? S’efforcer de parer ce danger ou le laisser grandir ?

Par ailleurs, les sommes considérables qui seraient ainsi économisées pourraient être consacrées avec une extraordinaire efficacité à un immense effort de développement. Désarmer pour développer, voilà la mission principale des responsables politiques du monde. C’est la paix et le développement ou bien le risque d’anéantissement ; chacun sait où est le bon sens.

Voilà une question fondamentale que nous aimerions voir étudiée par les divers candidats à la présidence de la République. La France, avec l’Europe, a, en effet, dans ce domaine, un rôle essentiel à jouer.

Ouest France 27/01/07 Editorial de F.R Hutin

Développement durable : les dix mesures de Royal

Selon la candidate socialiste, les énergies renouvelables devront atteindre 20% de la production totale d'énergie d'ici 2020. Elle propose la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% d'ici 2020.
La candidate socialiste a présenté mercredi dans l"Allier, les principaux points de son programme en matière de développement durable. Ségolène Royal a rappelé l'importance qu'elle entend donner aux économies d'énergies, à l'efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables, qui devront atteindre 20% de la production totale d'électricité d'ici 2020. Selon elle, cela devrait permettre de créer 40.000 emplois pour l'éolien, 25.000 pour le solaire.
Ségolène Royal propose entre autres la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% d'ici 2020, et non 2017 comme elle l'avait dit à Nicolas Hulot. Selon Ségolène Royal qui veut organiser un débat "public et transparent" sur ce thème, cela impliquerait la fermeture progressive des centrales les plus anciennes.
Des constructions écologiques en 2010. Ségolène Royal propose aussi : la création d'un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable et de l'aménagement du territoire, la réforme de la fiscalité écologique, "dès le début de la mandature", pour intégrer dans le prix des produits l'impact sur l'environnement, et la TVA proche de zéro pour les équipements économes en énergie.
Dans son programme, la loi sur l'eau sera revue, parce qu'elle estime qu'elle a été "vidée de son contenu". La candidate souhaite par ailleurs l'organisation d'Etats généraux sur l'agriculture dès 2007, la transcription dans la loi de la directive européenne sur les OGM ainsi qu'un moratoire sur la culture en plein champ. Elle souhaite qu'un collège environnement au sein du Conseil économique et social soit créé et annonce un programme national de réduction de l'usage des pesticides ainsi qu'un programme de recherche épidémiologique sur l'exposition aux risques environnementaux.
En matière d'habitat, elle propose d'isoler 400.000 logements anciens par an, car 40% de l'énergie utilisée "est perdue" et davantage d' éco-construction avec incitations fiscales, pour que toutes les constructions soient écologiques en 2010.
Source http://tf1.lci.fr/infos - 25/01/2007

Note du Réseau "Sortir du nucléaire" : même s'il convient de rester prudent face à des déclarations faites en campagne électorale, il est intéressant que soit envisagé de fermer des réacteurs nucléaires et de réduire la part du nucléaire à 50% de la production d'électricité (contre 80% actuellement). Rappelons cependant que la seule mesure véritablement satisfaisante est d'abaisser la part du nucléaire à... 0% ! On notera aussi avec plaisir la fureur des pronucléaires (Ollier, Chevènement, etc)...

Inauguration de La Maison de la Paix

Le 27 janvier sera inaugurée la Maison de la Paix. C'est la première fois qu'en France s'ouvre un lieu collectif pour les actions pour la paix, le désarmement, et les associations qui travaillent pour la promotion de la culture de paix. Soutenue par des personnalités politiques, des scientifiques, des artistes qui se produiront sur scène, l'initiative englobe la création d'un centre de ressources, un lieu de débat et le siège national d'organisations pacifistes.

Lieu également d'action, ce même jour, la Maison de la Paix sera le théâtre d'une action du Mouvement de la Paix pour demander le désarmement nucléaire de la France. Une exigence issue de la campagne « 30 urgences pour cultiver la Paix du quartier à la planète », que les pacifistes porteront pendant les campagnes des élections présidentielle et législatives.

Cette Maison est aussi le siège national du Mouvement de la Paix et de l'Appel des Cent pour la Paix, du mensuel « Planète Paix » et de la Maison d'édition et Galerie d'art « l'Art et la Paix ». Elle accueillera en outre les activités d'autres associations comme l'Association des Médecins Français pour la Prévention de la Guerre Nucléaire, Artistes pour la Paix ou l'Institut de Documentation et de Recherche sur la Paix.

Centre-Ressource sur les questions liées à la recherche des solutions de paix en même temps qu'une tête de réseau pour des initiatives qui existent déjà ou pourraient se créer en France et à l'étranger, la Maison de la Paix c'est aussi cinq salariés et des bénévoles pour accueillir quotidiennement les chercheurs, enseignants, journalistes, et plus généralement les citoyens qui s'interrogent sur la culture de paix.

Elle proposera un centre de documentation et d'informations pour la Culture de Paix et sera un lieu de formation pour des étudiants ou des stagiaires. On y trouvera des ouvrages, livres, revues, vidéo, bibliographies, vidéographies, filmographies, expositions, destinés à un public large. Une salle d'une cinquantaine de places accueille d'ores et déjà les réunions du bureau national du Mouvement de la Paix. Elle sera disponible pour les partenaires, mais aussi pour des initiatives publiques, débats et expositions.

Saint Ouen le 18 janvier 2007

Jeûne du vendredi 5 janvier 2007

Document distribué par Stop Essais

La commission Blix demande l’élimination de toutes les armes nucléaires

Cette commission est née en décembre 2003 à l’initiative de l’ONU et financée par la Suède dans le but de proposer des recommandations réalistes pour l’élimination des armes de destruction massive. Elle vient de rendre son rapport final en juin dernier. Rappelons que Hans Blix était le responsable de la commission d’inspection de l’AIEA en Irak concernant les armes nucléaires.

Trente recommandations concernent les armes nucléaires. Bien évidemment les pays « dotés » sont montrés du doigt pour leur mauvaise foi et leurs nouvelles politiques d’utilisation éventuelle(s) d’armes nucléaires.

« Aussi longtemps que certains Etats auront des armes nucléaires, d’autres voudront en avoir. Et tant que ces armes existent, il y a le risque qu’elles soient utilisées, volontairement ou accidentellement. La commission rejette la suggestion que les armes nucléaires ne seraient pas dangereuses dans les mains de certains et menaçantes possédées par d’autres. La question de réduire le nombre d’armes nucléaires doit être posée, que ces armes soient dans les mains d’Etats nucléaires, d’Etats proliférants ou de terroristes ».

Merci à Hans Blix de mettre dans le même panier les Etats nucléaires et les terroristes ! Nous le disons depuis longtemps, mais cela fait plaisir de le voir dans un rapport d’experts de haut niveau !

Trente propositions de réelles étapes de désarmement, rien de bien nouveau pour nous, mais au moins nous disposons maintenant d’une liste que notre pays devrait bien consulter…

Citons quelques recommandations qui concernent la France :

Recommandation 9 : « les Etats qui font du retraitement pour la séparation du plutonium doivent envisager de réduire cette activité »

Recommandation 15 : « Tous les Etats nucléaires doivent s’engager à ne pas utiliser l’arme nucléaire en premier, y compris dans le cas d’une attaque par des armes chimiques, bactériologiques ou conventionnelles ».

Recommandation 20 : « tous les Etats nucléaires doivent présenter des étapes de désarmement nucléaire ».

Recommandation 23 : « tous les Etats nucléaires doivent s’interdire de développer des armes nucléaires capables de nouvelles performances ou affectés à de nouvelles missions ».

Recommandation 30 : « tous les Etats nucléaires doivent prévoir d’assurer leur sécurité sans recours à l’arme nucléaire. Ils doivent prévoir la mise hors la loi de l’arme nucléaire et prévoir en conséquence les mesures de désarmement ».

Vous pouvez prendre contact avec : Stop Essais 114 rue de Vaugirard, 75006 Paris - marie-claude.thibaud(a)wanadoo.fr
Vous pouvez vous informer sur les actions contre le missile M51 : www.nonaumissileM51.org
Recevez tous nos remerciements pour vos soutiens.

Nuages d'acide chlorhydrique pour les habitants proches des sites d'essais des carburants des missiles

Les missiles nucléaires français ne sont pas seulement menaçants pour les populations lointaines que l'on prend en otage en les menaçant de l'apocalypse nucléaire. En fait, après les travailleurs exposés à la radioactivité des têtes nucléaires, voici le cas des habitants des zones résidentielles situées à proximité des centres industriels où sont fabriqués et testés les carburants des missiles... On imagine aussi que les travailleurs des centres en question ne sont pas forcément en sécurité non plus...
L'info sur : http://jalles.lesverts.fr/article.php3?id_article=57

Les 4 jeunes militants de BURE encore condamnés

L'Andra veut marginaliser l'expression autour de la poubelle nucléaire

Bar-le-Duc Mardi 16 janvier 2007
Elle a de quoi révolter, cette condamnation prononcée lundi par le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc (Meuse) ; condamnation à payer un lourd tribut à l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) en "dédommagement" de prétendues dégradations commises lors d'une manifestation en juillet.
Alors même que l'ANDRA n'a apporté aucune preuve des dégâts, ni fourni aucune facture, ces jeunes militants -déjà lourdement condamnés sur le plan pénal le 1er août à des peines de six à dix mois de prison avec sursis pour "violences aggravées", "dégradations" et "outrages"- sont à nouveau écrasés par une peine disproportionnée.
Si sanctionner les dérives peut être légitime, faire un exemple par une telle sentence n'est pas acceptable.
Dans cette affaire, c'est bien le militantisme qui est sanctionné et non la réalité des actes.
Force est de constater que la justice s'en prend sans mesure à ceux qui luttent pour la vie et la sauvegarde de notre planète, révoltés qu'ils sont par la toute-puissance d'un lobby qui installe sans obstacle sa poubelle nucléaire contre l'avis des populations.
Cerise sur le gâteau: ils devront également verser des compensations à l'Andra au titre des frais de justice et 600 euros pour dommage moral à un gardien du site expérimental !
Les organisations signataires se déclarent solidaires de ces 4 jeunes gens et continuent le combat avec eux, pour la sauvegarde de notre terre.

AEMHM - Association des Elus Meusiens et Haut-Marnais opposés à l'enfouissement
& Collectifs Bure-Stop / Coordination nationale des collectifs
Contacts : Daniel MICHEL : 06 88 32 86 15 / Claude KAISER : 06 22 05 09 24
Source : Réseau Sortir du nucléaire

Changement climatique + prolifération nucléaire = la pire situation depuis Hiroshima et Nagasaki

APOCALYPSE NUCLEAIRE : MINUIT MOINS CINQ
Selon les savants atomistes du BAS

Mercredi 17 janvier à 23 heures GMT, les directeurs du Bulletin des Savants Atomistes (Bulletin of Atomist Scientists) ont tenu une conférence de presse simultanée à Washington et Londres. C’est un fait sans précédent. Le Bureau des directeurs du BAS a annoncé qu’il avançait de 2 minutes la grande aiguille de « l’horloge du Jugement Dernier » (Doomsday Clock), après consultation des membres du Conseil du BAS, qui comprend 18 prix Nobel. Cette décision reflète l’incapacité globale à résoudre les problèmes posés par les armes nucléaires et par le dérèglement du climat.
Les Savants Atomistes ont reçu en 1985 le prix Nobel de la Paix pour l’autorité de leurs analyses.

Oeuvre de l’artiste Martyl Langsdorf, située à Chicago, l’horloge du Jugement dernier a été créée en 1947 à l’initiative de savants ayant participé au « Projet Manhattan », qui aboutit aux bombes d’Hiroshima et de Nagasaki. Depuis cette date, elle marque symboliquement la façon dont l’humanité se rapproche ou s’éloigne de la catastrophe nucléaire qui risque de détruire la planète. En 1947, première année de la guerre froide, les aiguilles marquaient minuit moins 7. Depuis cette date, la position de la grande aiguille a été changée 17 fois par le bureau des directeurs, en fonction de la diminution ou de l’augmentation des risques d’apocalypse. Elle a pu reculer jusqu’à minuit moins 17. Elle est revenue à minuit moins 7 en février 2002. En l’avançant de deux minutes, le bureau du BAS nous avertit que nous ne sommes plus qu’à cinq minutes de la catastrophe nucléaire et que nous n’en avons jamais été aussi près depuis Hiroshima.

C’est pourquoi l’association internationale des Médecins pour la Prévention de la Guerre nucléaire a déjà fait savoir qu’elle va lancer en mars 2007, avec les « Maires pour la Paix » de 1600 villes dans plus de cent pays (dont Paris), une Campagne Internationale pour l’Abolition des Armes Nucléaires. En janvier 1986, Mikhaïl Gorbatchev avait, pour la première fois, réclamé l’élimination de toutes les armes nucléaires. C’est ce que réclament maintenant des responsables américains du temps de la guerre froide, républicains ou démocrates, comme Henri Kissinger, George Schulz, William Perry et Sam Nunn.

Il va sans dire que le réseau « Abolition 2000 », qui réunit à travers le monde plus de 2000 ONG ou municipalités pour l’abolition des armes nucléaires, ne manquera pas de s’associer à cette campagne.

Membre de ce réseau, ACDN appelle les responsables politiques français et particulièrement les candidats aux élections présidentielle et législatives à s’associer à cette campagne, et notamment à prendre les engagements du questionnaire citoyen qui leur a été ou leur sera soumis.
Source : ACDN

L'"horloge du jugement dernier" avancée de deux minutes

LONDRES (AP) - mercredi 17 janvier 2007 - La symbolique "horloge du jugement dernier" du "Bulletin des scientifiques atomiques", basé à Chicago, a été avancée de deux minutes mercredi pour signifier que le monde se rapproche d'une apocalypse nucléaire et d'une catastrophe environnementale. Elle indique désormais 23h55.
Les éminents scientifiques du conseil d'administration du "Bulletin", en charge de l'horloge depuis 1947, ont pris cette décision en raison de "la menace d'un second âge nucléaire et des conséquences attendues du changement climatique". Selon eux, l'humanité se rapproche donc de minuit, heure choisie pour symboliser un cataclysme planétaire.
Leurs inquiétudes sont largement liées aux crises nucléaires avec l'Iran et la Corée du Nord. Toutefois, "les dangers posés par le changement climatique sont presque aussi graves que ceux liés aux armes nucléaires", soulignent-ils. C'est la quatrième fois que l'aiguille de l'horloge est avancée depuis la fin de la guerre froide.
Le "Bulletin" a été créé en 1945 comme une lettre d'information destinée aux physiciens préoccupés par la possibilité d'une guerre nucléaire, mais s'est depuis concentré plus généralement sur les menaces à la survie de l'homme.
"En tant que scientifiques, nous comprenons les dangers des armes nucléaires et leurs effets dévastateurs, et nous découvrons comment les activités et technologies humaines affectent le climat d'une manière qui pourrait changer pour toujours la vie sur terre", a expliqué le célèbre cosmologiste britannique Stephen Hawking.
"En tant que citoyens du monde, nous avons le devoir d'alerter l'opinion des risques inutiles que nous encourons tous les jours et des périls que nous prévoyons si les gouvernements et les sociétés ne prennent pas des mesures maintenant", ajoute le professeur de mathématiques de l'université de Cambridge.
L'horloge du "Bulletin", qui pendant 60 ans a suivi les fluctuations des tensions nucléaires, va également refléter désormais la situation climatique, souligne Mark Strauss, rédacteur de la publication. "Il y a une prise de conscience que nous détériorons le climat, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses."
La menace d'une catastrophe nucléaire reste toutefois l'inquiétude la plus pressante pour le "Bulletin". "Cinquante armes nucléaires d'aujourd'hui pourraient tuer 200 millions de personnes", note M. Strauss.
La déplacement de l'aiguille est décidé par le conseil d'administration du "Bulletin", composé de scientifiques et de politologues, en coordination avec des "parrains" comme Stephen Hawking.
Depuis 1947, l'aiguille a été déplacée au total 18 fois. L'horloge avait été réglée à l'origine sur 23h53. C'est en 1953, après l'essai réussi de la bombe à hydrogène par les Etats-Unis, qu'elle s'est le plus approchée de minuit, affichant 23h58.
Elle avait été reculée le plus loin de l'heure fatidique en 1991, à 23h43, dans le sillage de l'effondrement de l'Union soviétique.

Une majorité des Britanniques pour l'interdiction des armes nucléaires

Yahoo news - 15.01.07 - Une majorité de Britanniques souhaitent une interdiction complète des armes nucléaires dans le monde, selon un sondage publié lundi pour le compte d'une ONG britannique qui fait campagne pour le désarmement nucléaire. 64% des personnes interrogées estiment que Londres devrait
militer en faveur de l'interdiction des armes nucléaires, selon ce sondage YouGov pour le compte de l'ONG britannique Campaign for Nuclear Disarmament (CND).
18% ont en revanche répondu non à la proposition suivante: "Les conventions internationales interdisant les armes chimiques et biologiques sont en place. Le gouvernement du Royaume-Uni devrait soutenir une convention similaire sur les armes nucléaires".
Le sondage montre également que 43% des personnes interrogées considèrent que la décision du gouvernement britannique de remplacer son système Trident de dissuasion nucléaire encouragera à l'avenir d'autres pays non détenteurs de l'arme atomique à se lancer dans une course aux armes nucléaires.
29% pensent au contraire que cette décision de Londres ne changera rien. Le Premier ministre britannique Tony Blair a annoncé début décembre la modernisation de la force de frappe nucléaire britannique, incluant une réduction de 20% de l'arsenal. Le nombre d'ogives nucléaires passera ainsi de 200 aujourd'hui à 160 d'ici à 2020, tandis que de nouveaux sous-marins seront construits pour transporter les missiles balistiques nucléaires Trident.
Le coût de cette modernisation est estimé entre 15 et 20 milliards de livres (entre 22,29 et 29,72 milliards d'euros) sur trente ans. Le sondage YouGov a été réalisé du 8 au 10 janvier auprès de 2.253 adultes.

Israël s'entraînerait à des frappes nucléaires sur l'Iran

LONDRES (Reuters) - dimanche 7 janvier 2007 - Israël a échafaudé des plans secrets pour détruire les sites iraniens d'enrichissement d'uranium au moyen d'armes tactiques nucléaires, rapporte le Sunday Times.

Citant plusieurs sources militaires israéliennes, le journal dominical britannique ajoute que deux escadrilles de l'armée de l'air se sont exercées en vue d'un éventuel bombardement de la centrale nucléaire de Natanz, en Iran, avec des bombes à pénétration contenant de l'uranium appauvri, connues sous le nom de "bunker busters".

Une porte-parole du gouvernement israélien, Miri Eisin, a refusé de commenter l'article du Sunday Times. Israël ne s'exprime jamais sur son arsenal nucléaire présumé, selon une stratégie d'"ambiguïté volontaire" destinée à empêcher une course régionale aux armes nucléaires.

Mohammad Ali Hosseini, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré lors d'une conférence de presse que cet article prouvait "à l'opinion publique mondiale que le régime sioniste (Israël) est la principale menace à la paix mondiale et pour la région".

"Aucune action ne demeurera sans réponse et l'envahisseur va rapidement regretter ses actes", a-t-il dit.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a souhaité qu'Israël soit rayé de la carte. Israël a affirmé de son côté qu'il ne laissera pas l'Iran acquérir la bombe.

PERCER DES TUNNELS

Malgré les sanctions prises contre elles en raison de leur programme nucléaire, les autorités iraniennes ont toujours l'intention d'installer 3.000 centrifugeuses à Natanz, où deux cascades de 164 centrifugeuses sont déjà en service.

Deux autres sites iraniens, un réacteur à eau lourde à Arak et des infrastructures de transformation d'uranium à Ispahan, seraient visés de leur côté par des bombes conventionnelles, poursuit le Sunday Times.

Le Conseil de sécurité de l'Onu a voté à l'unanimité en décembre l'adoption de sanctions pour tenter de dissuader l'Iran de poursuivre son programme d'enrichissement d'uranium. Si Téhéran revendique le droit de développer son propre nucléaire civil, les puissances occidentales craignent que la république islamique accède à la technologie lui permettant de fabriquer l'arme atomique.

Malgré les sanctions, l'Iran compte poursuivre ses travaux d'enrichissement car ses intentions, dit-elle, sont pacifiques.

Israël a toujours refusé d'écarter l'hypothèse de frappes préventives, à l'image du raid aérien lancé en 1981 contre un réacteur nucléaire en Irak, mais beaucoup d'analystes estiment que dans le cas de l'Iran, Israël ne pourrait se lancer seul dans une telle offensive.

Le Sunday Times ajoute que les plans israéliens prévoient l'utilisation de bombes conventionnelles à guidage laser pour percer des "tunnels" dans les objectifs. Des ogives nucléaires seraient ensuite tirées dans les orifices afin qu'elles explosent en profondeur dans le sous-sol et que les retombées radioactives s'en trouvent limitées.

Selon le quotidien, des pilotes de Tsahal ont effectué ces dernières semaines des vols jusqu'à Gibraltar pour s'entraîner sur la distance de 3.200 kilomètres aller-retour qui sépare Israël des cibles iraniennes. Parmi les itinéraires envisagés, l'un deux survolerait la Turquie.

Le Sunday Times cite également des sources qui précisent toutefois que le recours à des frappe nucléaires serait décidé seulement si une attaque conventionnelle était écartée et si les États-Unis refusaient d'intervenir. Washington n'exclut pas l'option militaire mais privilégie pour l'heure la voie diplomatique.

Le journal ajoute que les informations sur cette menace pourraient avoir filtré afin de faire pression sur l'Iran pour qu'elle renonce à ses projets.

En décembre, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a semblé reconnaître à mots couverts qu'Israël possédait l'arme atomique, avant que son entourage n'oppose un démenti à ses propos.

Appel pour le désarmement au Secrétaire général de l'ONU

Le nouveau Secrétaire des Nations Unies commence bien ! Ban ki-Moon veut supprimer le Département pour le Désarmement de l'ONU, en charge notamment des négociations sur le désarmement nucléaire ! Il veut le regrouper avec un autre departement, histoire de changer les priorités...
Vous pouvez protester en envoyant la lettre à Ban ki-Moon aux adresses indiquées à la suite du texte. Merci !

Toutes les explications (en anglais) sur le site de l'association pacifiste Reaching Critical Will, avec une lettre à envoyer (format doc)

Accident radioactif à Jadugoda (Inde)

L’éclatement d’une canalisation réclame une enquête et des mesures de réparation.

Traduction ACDN. Le 24 décembre 2006, l’une des canalisations transportant des déchets radioactifs liquides entre le broyeur d’uranium et un réservoir de stockage a éclaté, déversant des déchets hautement toxiques dans un petit cours d’eau voisin. Lorsqu’ils sont ainsi libérés dans l’environnement de façon accidentelle, les résidus radioactifs sont dévastateurs tant pour les personnes vivant dans les parages que pour la terre et l’eau.

L’accident s’est produit à Dungridih – un petit village proche de Jadugoda, habité pour l’essentiel par des familles déplacées dont les terres ont été acquises pour construire deux des trois réservoirs de stockage, également connus sous le nom de bassins de décroissance radioactive. Ces bassins reçoivent tous les déchets radioactifs générés par le broyage du minerai d’uranium à Jadugoda. Si l’on se réfère toutefois à l’expérience d’accidents similaires survenus dans d’autres pays, les effets nocifs sur la santé humaine et l’environnement affecteront les communautés vivant en aval, peut-être même jusqu’à des centaines de kilomètres de là. C’est pourquoi il est impératif que l’Uranium Company of India Limited (UCIL) – propriétaire et opérateur de la mine d’uranium, du broyeur, des canalisations et des bassins de décroissance de Jadugoda – informe du désastre les collectivités vivant en aval et les empêche d’utiliser l’eau du ruisseau jusqu’à ce qu’elle soit garantie saine. Jusque là, UCIL devrait fournir de l’eau aux communautés affectées, pour qu’elles puissent continuer leurs activités indispensables comme se laver et laver le linge. UCIL devrait également verser des compensations aux familles situées en aval dont le mode de vie dépend du ruisseau, un affluent de la rivière Subarnarekha, soit pour l’irrigation soit pour la pêche.

Il est troublant que UCIL n’ait pas prévu son propre système d’alerte pour des événements tels que ce désastre. Au lieu de cela, ce sont les villageois arrivés sur place peu après l’éclatement de la canalisation qui ont signalé à la compagnie les écoulements toxiques. Il est encore moins admissible que la boue toxique ait continué à se déverser dans le ruisseau pendant neuf heures avant que le flot de déchets radioactifs ait été interrompu. De ce fait, une épaisse couche de boue radioactive s’est répandue à la surface du ruisseau, tuant une quantité de poissons, de grenouilles et d’autres animaux aquatiques.

D’après les articles parus dans les journaux locaux Hindi, UCIL a commencé à réparer la canalisation et à enlever la boue du cours d’eau. C’est une étape importante, mais il faut qu’il y ait un plan complet de réparation pour nettoyer les sites affectés, à Jadugoda et ailleurs. Si l’on se réfère aux efforts de réparation de ce genre effectués aux Etats-Unis, au Canada et dans d’autres pays, un tel plan doit consister notamment à :

1. étudier à fond les causes et les effets du désastre, en impliquant UCIL, les agences d’Etat concernées, et des représentants d’associations locales telles que JOAR (Jharkhand Organization Against Radiation);

2. dédommager les personnes atteintes par les effluents radioactifs accidentellement déversés dans l’environnement;

3. décontaminer le sol et les cours d’eau qui ont été affectés par l’éclatement de la canalisation;

4. définir et mettre en place des mécanismes et des procédures d’inspection pour surveiller régulièrement la qualité et la sûreté des équipements d’UCIL;

5. mesurer et suivre régulièrement l’exposition des travailleurs et des habitants de la région aux agents de contamination radioactive et chimique engendrés par l’extraction et le broyage du minerai d’uranium ;

6. définir et mettre en place des programmes d’intervention d’urgence de façon à garantir, en cas de désastre, une réponse adéquate, efficace et en temps utile ;

7. informer sans restriction les habitants de la région des progrès du nettoyage, aussi bien que des rapports d’inspections et des programmes de surveillance.

Source : www.jadugoda.net et ACDN

Nucléaire : contre la construction du réacteur EPR, des chèques géants de 3,3 milliards dans 45 villes de France

Samedi 13 janvier 2007, dans 45 villes de France, le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif Stop-EPR transporteront, par exemple d’un centre des impôts à une agence EDF, des chèques géants de 3,3 milliards d'euros : il s'agit du prix du réacteur nucléaire "EPR" que le gouvernement et les multinationales EDF et Areva entendent construire à Flamanville (Manche), contre l'avis de la majorité de la population française et européenne.

Une étude commandée par le Réseau "Sortir du nucléaire" (*) montre que, investie dans des plans d'économies d'énergie et de développement des énergies renouvelables, cette même somme permettrait de dégager au total (en cumulant les économies ainsi réalisées et les productions) deux fois plus d'électricité tout en créant quinze fois plus d'emplois (**).

Par ailleurs, la construction d'un premier EPR, en Finlande, a officiellement 18 mois de retard, officieusement 2 ou 3 ans voire plus du fait des déboires techniques qui s'accumulent. Faut-il vraiment renouveler en France ce désastre industriel ?

Le 17 mars 2007, à un mois du premier tour de l'élection présidentielle, le Réseau "Sortir du nucléaire" et le collectif Stop-EPR organisent 5 manifestations simultanées (à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon, et Toulouse), pour marquer les esprits et obtenir des candidats l'annulation de la construction de l'EPR à Flamanville en Normandie ou ailleurs. D’autre part, dans le cadre d’une campagne nationale du collectif Stop EPR, les citoyens sont invités à ne pas voter pour un candidat qui ne se prononcerait pas clairement pour l’abandon de l’EPR.

Contacts :
- Mobilisation nationale : Stéphane Lhomme (Réseau "Sortir du nucléaire") : 06.64.100.333
- Contacts locaux : voir liste des actions ci-dessous
(*) http://www.sortirdunucleaire.org/sinformer/brochures/courant-alternatif/etude-complete.pdf
(**) Officiellement, l'EPR ne créera que 300 emplois pérennes. L'investissement dans l'EPR ne créerait donc qu'un emploi pour 11 millions d'euros !

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 765 associations - www.sortirdunucleaire.fr
Communiqué du jeudi 11 janvier 2007

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à Nicolas Hulot de se désolidariser de son conseiller pronucléaire M. Jancovici

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 765 associations
Communiqué du jeudi 11 janvier 2007

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à Nicolas Hulot de se désolidariser des déclarations émises par son conseiller, M. Jancovici, dans un reportage diffusé dans le journal télévisé de 20h de France 2 le mercredi 10 janvier 2007.

Pour tenter de justifier son soutien à l'industrie nucléaire, M. Jancovici a déclaré "L'ordre de grandeur pour Tchernobyl, c'est la dizaine de milliers de morts ; pour le réchauffement climatique, c'est de l'ordre de la centaine de millions de morts, au moins".

Cette déclaration est choquante et erronée, et ce pour plusieurs raisons :

- il s'agit du plus grand mépris pour les victimes (avérées et à venir) de la catastrophe de Tchernobyl. M. Jancovici semble dire "Une catastrophe nucléaire de temps en temps ne serait pas trop grave".

- M. Jancovici se joint aux déclarations du lobby nucléaire qui tente de cacher l'ampleur des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl : 12 millions de personnes vivent toujours, 20 ans après, dans des zones fortement contaminées. Il est vraisemblable qu'au final Tchernobyl aura causé plusieurs centaines de milliers de morts

- M. Jancovici tente de faire croire que le nucléaire serait en capacité d'empêcher, au moins partiellement, le réchauffement climatique (ce qui, selon lui, rendrait acceptables les dangers du nucléaire). C'est complètement faux : le nucléaire ne couvre que 2% de l'énergie consommée dans le monde, une part marginale et en déclin (la majorité des réacteurs nucléaires actuellement en service sur la planète vont fermer d'ici 2025).

De fait, le nucléaire n'empêche PAS le réchauffement climatique, même partiellement, il ne fait qu'ajouter ses tares : prolifération vers l'arme atomique, déchets radioactifs, et risques de catastrophes aux conséquences insupportables (sauf pour M. Jancovici).

Il est nécessaire que M. Hulot, qui entend protéger l'environnement, se désolidarise de son conseiller Jancovici, et s'engage clairement contre le nucléaire en général et contre la construction du réacteur EPR en particulier.

Stockage des déchets nucléaires : les fausses promesses du zircon

Note du Réseau "Sortir du nucléaire" : une fois de plus, les supposés "progrès" de l'industrie nucléaire s'évanouïssent. La question des déchets nucléaires était pratiquement réglée (!!!), voici qu'on repart à zéro. Il ne reste qu'une certitude : le première chose à faire est d'arrêter de produire des déchets radioactifs !

Yahoo news - PARIS - 10 jan 2007 - Le zircon de synthèse, un temps présenté comme une possible solution pour stocker pendant des millénaires les déchets nucléaires les plus virulents, est endommagé par les bombardements radioactifs beaucoup plus rapidement qu'on ne le pensait, ont découvert des scientifiques.
Un conteneur de céramique à base de zircon pourrait commencer à laisser fuir sa radioactivité après "seulement" 1.400 ans, au lieu des 250.000 ans nécessaires pour que les éléments les plus dangereux, comme le plutonium, perdent leur nocivité, reconnaît l'équipe menée par Ian Farnan (Université de Cambridge) dans un article à paraître dans la prochaine édition de la revue scientifique Nature.
Les scientifiques travaillant sur l'épineux problème du stockage des déchets nucléaires s'intéressent depuis longtemps au zircon, une gemme transparente ou colorée, à l'éclat approchant celui du diamant sans en avoir la dureté. Certains zircons sont presque aussi vieux que la Terre elle-même (4,4 milliards d'années). Ils se sont montrés capables de conserver dans leur coeur des éléments radioactifs naturels, comme l'uranium et le thorium, en résistant aux bouleversements du sous-sol intervenus au fil des ères géologiques.
Grâce à la résonance magnétique nucléaire, l'équipe du Pr Farnan a pu déterminer que les rayonnements alpha (des noyaux d'hélium) générés par la désintégration radioactive endommageaient le zircon beaucoup plus que prévu. Les scientifiques ont déterminé que chaque particule, à la manière d'une boule de pétanque, déplaçait de manière permanente près de 5.000 atomes de zircon, au lieu des 1.000 à 2.000 prévus. Le zircon perd ainsi rapidement sa structure cristalline et devient plus "poreux" vis-à-vis de la radioactivité.


Faslane : record battu


Des manifestants enchaînés sur la route pendant les conférences

9 Jan. 2007 - Indymedia Grande Bretagne - La journée de protestation d'hier a vu des universitaires tenir une conférence sur leur recherche au sujet des armes nucléaires, qui commença sur le trottoir mais se déplaça sur la route. Accablée par la supériorité numérique, avec plus de 30 étudiants et approximativement 50 universitaires, la police n'avait pas d'autre choix que de laisser les manifestants bloquer l'entrée principale de la base nucléaire. Lorsque il a été clair que la police n'était pas en position de dégager la route rapidement, et à cause du froid et des fortes pluies, les manifestants ont planté des tentes, installé une table pour le thé avec un réchaud à gaz, amené un braséro et allumé un feu sur la route principale. Après 5 heures, la police de Strathclyde réussit à mobiliser suffisamment d'agents et tout du long, avec approximativement 20 officiers de police, a passé une heure supplémentaire à dégager la route.
Les manifestants ont réussi a garder la porte bloquée pour précisément 6 heures et 5 mn, c'est à dire 365 minutes, un record clairement significatif pour le projet Faslane 365. Au total, 60 universitaires et 18 étudiants ont été arrêtés.

Aujourd'hui des élus du Royaume-Uni et d'Europe participent à Faslane pour protester une nouvelle fois contre les armes nucléaires. Des politiciens travaillistes, verts etc............... se sont rassemblés à 10 heures pour s'ajouter à la foule grandissante des manifestants contre les armes nucléaires. Krista van Velzen, parlementaire Hollandaise, conseille à la police de rejoindre les manifestants et de soutenir les lois internationales en arrêtant ceux qui travaillent sur les Tridents plutot que ceux qui les bloquent. Elle leur rappelle les officiers de police allemands qui ont récemment bloqué des trains transportant des déchets nucléaires. Rosi Kane souligne l'hypocrysie du gouvernement anglais qui met la pression sur d'autres pays, en matière d'armes nucléaires, et se prépare maintenant à remplacer les sous-marins Trident pour un cout possible de 76 milliards de Livres.

Après les discours, 7 élus et 2 manifestants bougent au milieu de la route et bloquent le trafic. C'étaient Krista van Velzen (Dutch MP, Socialist Party), Carlyn Leckie, Rosie Kane, Frances Curran (MSP's for the SSP), Leanne Wood (AM, Plaid Cymru), Jill Evans (MEP, Plaid Cymru) and Carolyn Lucas (MEP, Green). Les deux manifestantss étaient Brian Quail and Harry McEachan. Ils ont été amenés au poste de police de Clydebank et Climberton et relachés plus tard sans poursuites. Ces deux derniers jours portent le total des arrestations à Faslane depuis le début de Faslane 365 à 473, pour 61 jours de présence.

Chine: difficile d'être un militant écologiste

Lundi 8 janvier - RFI - Par Nathalie Tourret - A écouter (3 min)

«Le combat de Sun Xiaodi rappelle celui qui opposa David à Goliath.»
Le Dossier Asie de ce lundi 8 janvier est consacré au combat de Sun Xiaodi. Ou l'histoire d'un ancien employé d'une mine d'uranium devenu militant écologiste à ses dépens.

« L’énergie nucléaire ne sauve pas le climat »

DIE TAGESZEITUNG - 29/12/2006 - Interview par Nick REIMER - Traduit de l’Allemand par le Réseau « Sortir du nucléaire »
Michael MÜLLER (SPD), Secrétaire d’Etat au Ministère allemand de l’Environnement, mise sur une meilleure efficacité énergétique et sur les énergies renouvelables. Une prolongation de la durée de vie de la centrale nucléaire de Biblis n’est, selon lui, pas envisageable. Si rien de change, elle devra donc être arrêtée rapidement.

Taz : Herr Müller, la société EnBW [1] veut prolonger l’exploitation de la centrale nucléaire de Neckarwestheim pour limiter les émissions de dioxyde de carbone. Cela satisfait-il le protecteur du climat que vous êtes ?

Michael Müller : La stratégie consistant à distinguer entre la peur de l’accident nucléaire et la peur de la catastrophe climatique n’est séduisante qu’en apparence : l’énergie nucléaire n’est absolument pas en mesure de stabiliser le climat de façon décisive. Et la Commission d’Enquête du Bundestag [2] sur le Climat est déjà parvenue à la conclusion unanime que le nucléaire ne pouvait apporter aucune solution au problème climatique. Ceci, alors que se trouvaient dans cette commission des défenseurs avisés de l’électricité d’origine nucléaire, appartenant [aux chrétiens démocrates de ] la CDU/CSU, [aux libéraux du] FDP et au milieu scientifique.

Mais la société EnBW prétend qu’une centrale nucléaire économise du dioxyde de carbone si on la laisse tourner plus longtemps.
Tout au contraire. Seule un changement rapide du système énergétique peut encore sauver le climat. Il nous faut construire, aussi vite que possible, trois piliers pour soutenir notre production énergétique : les économies d’énergie, l’amélioration de l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. C’est quasiment l’inverse de l’énergie nucléaire : celle-ci offre un modèle des plus inefficaces pour produire l’énergie finale, parce que son rendement ne dépasse pas les 30 % environ. Les centrales nucléaires ne sont rentables que pour une forte consommation d’énergie. La protection du climat exige au contraire de hauts rendements et une faible consommation.

Certains critiques reprochent [aux sociaux-démocrates du] SPD une politique énergétique et climatique confuse : davantage de protection du climat, moins d’électricité d’origine nucléaire, une réduction du prix du kW/h – tout cela ne peut pas fonctionner ensemble.
Si. Tout d’abord, le ministère de l’Economie a démontré qu’il serait rentable de produire près de 60% du courant par cogénération. Ce qui permettrait d’économiser l’équivalent du courant produit par plus de 30 réacteurs nucléaires, au cas où on en viendrait à développer les réseaux de chaleur. Il y a en Allemagne encore 17 réacteurs nucléaires en activité. En outre, le Ministère est dirigé par un parti qui critique la politique énergétique du SPD.

Bien que l’industrie s’y contraigne en principe, la cogénération ne prend pas son essor. Pourquoi ?
Parce que le changement de l’économie énergétique ne relève pas d’une question technique, mais d’une question de pouvoir politique. Les grandes entreprises gagnent beaucoup d’argent avec des centrales nucléaires qui sont amorties, et elles ne veulent pas renoncer à leurs structures monopolistiques. En revanche, une mutation énergétique est une chance pour les nouveaux venus. Et c’est exactement ce qu’elles veulent éviter…

Parmi ces sociétés, deux d’entre elles demandent à se faire prolonger leur durée d’exploitation. Comment allez-vous décider ?
Évidemment pas de manière arbitraire. Notre département spécialisé procède consciencieusement. Mais je n’imagine pas qu’il puisse être répondu favorablement à la demande par RWE de prolonger l’exploitation de [son réacteur] Biblis A : le plus vieux réacteur de l’Allemagne présente tout simplement de trop grosses failles en matière de sécurité.

La quantité d’électricité restant à produire, qui avait été accordée à Biblis A par le consensus [de sortie du] nucléaire, sera écoulée dans quelques semaines. Quand ferez-vous connaître le résultat de l’expertise ?
En raison de problèmes techniques, la centrale de Biblis est actuellement à l’arrêt. Elle doit être à nouveau remise en état. Nous avons donc encore un peu de temps.
Nick Reimer

[1] NdT : un des principaux producteurs d’électricité allemand, filiale à 45 % d’EDF
[2] NdT : chambre basse du parlement allemand

"Sortir du nucléaire" écrit aux pays de l'Union européenne contre les annonces pronucléaires de la Commission européenne

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 765 associations
Communiqué du lundi 8 janvier 2007

Des manifestations antinucléaires auront lieu le 17 mars en France et le 23 mars à Bruxelles, 2 jours avant les 50 ans du traité de Rome… et du traité Euratom !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" a écrit ce jour aux 26 pays de l'Union européenne (hors France) pour dénoncer les annonces pronucléaires que la Commission européenne s'apprête à faire mercredi 10 janvier, reprenant en partie le "mémorandum" produit par le gouvernement français en 2006.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" s'étonne que la Commission européenne ne tienne pas compte du grand sondage (Eurobaromètre) qu'elle a elle-même commandé en janvier 2006 sur la question de l'énergie et qui a donné des résultats très clairs :

Les citoyens européens sont à peine 12% à soutenir des investissements dans le nucléaire pour réduire la dépendance énergétique (*). En France, ce chiffre est encore plus bas (8%), ce qui montre bien l'aveuglement des dirigeants français et de la Commission.

Le réchauffement climatique et la montée du prix de l'énergie sont de vrais problèmes, mais le nucléaire, qui est marginal (2% de l'énergie consommée dans le monde) et déclinant (7 réacteurs ont été fermés en Europe le 1er janvier, des dizaines vont suivre), est totalement incapable d'y répondre.

Enfin, il ne faut pas perdre de vue les tares incurables du nucléaire, en particulier risques de catastrophes, déchets radioactifs (qui restent sans solution), et prolifération vers l'arme atomique : les exemples de la Corée du Nord et de l'Iran démontrent parfaitement à quel point le nucléaire dit "civil" mène toujours à l'arme atomique.

Le 25 mars 2007 marquera les 50 ans du traité de Rome mais aussi du traité Euratom qui accorde au nucléaire, sans limite dans le temps, de puissants financements publics. Il n'est que temps de mettre un terme à cet injustifiable favoritisme dont bénéficie le nucléaire, au détriment des économies d'énergie, des énergies renouvelables, de l'environnement, et de la démocratie.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que 'Etat français a imposé le nucléaire depuis 50 ans par la force et sans jamais demander l'avis de la population, et que la Commission européenne semble soutenir ces pratiques autoritaires. Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande aux 26 chefs de gouvernement de ne pas tenir compte des documents produits par la France et la Commission européenne, et de privilégier la politique énergétique qui est plébiscitée par les citoyens : elle doit être basée sur la sobriété et le développement des énergies propres, et programmer la disparition la plus rapide possible de l'énergie nucléaire.

D'importantes manifestations auront lieu le samedi 17 mars dans cinq villes françaises (Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Toulouse) contre la construction de nouveaux réacteurs nucléaires (projet EPR). Des initiatives auront aussi lieu à Bruxelles le 23 mars pour dénoncer le traité Euratom.
(*) http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_247_fr.pdf

Pour un désarmement nucléaire intégral

dimanche 7 janvier 2007, par Alain Gresh

Afghanistan. Un article du 4 janvier de Jason Straziuso, dans le Washington Post, « NATO Vows to Reduce Afghan Civilian Deaths » (l’OTAN s’engage à réduire les morts des civils afghans). Selon la correspondance de Kaboul, les officiels de l’OTAN expliquent que les forces de l’organisation ont tué trop de civils et allaient oeuvrer pour changer les choses en 2007. Les accusations, qui ont été relayées par le président Karzai, affirment que des dizaines de civils ont été tués dans des bombardements aériens et dans des affrontements terrestres. Le porte-parole de l’OTAN a toutefois affirmé que « les talibans ont tué un nombre significatif de leur propre population et n’ont montré aucun remords ». En 2006, le pays a connu 117 attaques-suicide, cinq fois plus qu’en 2005, tuant 206 civils, 54 membres des fores de sécurité afghanes et 18 soldats de l’OTAN.

Hamas et Israël. Dans un article publié dans Le Monde diplomatique de janvier, Paul Delmotte s’intéresse au Hamas et à la reconnaissance d’Israël et notamment sur l’évolution du mouvement islamiste depuis sa création en décembre 1987, au moment du déclenchement de la première Intifada jusqu’à son acceptation de participer aux élections législatives palestiniennes.

Un blog sur l’Arabie saoudite. Ce pays, un des plus influents du monde arabe, reste souvent méconnu, réduit à des caricatures, favorables ou hostiles. Pour essayer de mieux comprendre une société en pleine évolution, un nouveau blog tenu par Pascal Menoret, « Ethnographie politique de l’Arabie saoudite ». Pascal Menoret est un jeune chercheur vivant actuellement à Riyad et auteur du livre L’énigme saoudienne, La Découverte. Je signale aussi la nouvelle édition du livre d’Olivier Da Lage, Géopolitique de l’Arabie saoudite, Complexe, Bruxelles.

Pour un désarmement nucléaire intégral

Dans une tribune publiée le 4 janvier dans The Wall Street Journal, quatre anciens hauts responsables américains, les anciens secrétaires d’Etat Henry Kissinger et George Shultz, l’ancien secrétaire à la défense William Perry et l’ancien président de la commission des forces armées du Sénat Sam Nunn, appellent les Etats-Unis à tout faire pour l’élimination des armes nucléaires. Sous le titre « A World Free Of Nuclear Weapons » (un monde libéré des armes nucléaires) (accessible seulement aux abonnés, je le publie en anglais en texte intégral plus bas), les quatre responsables rappellent que « les armes nucléaires ont été un élément essentiel pour maintenir la sécurité internationale durant la guerre froide car elles étaient un élément de dissuasion ». Mais, désormais, « il est loin d’être certain que nous pouvons reproduire le vieux modèle soviéto-américains de la "destruction mutuelle assurée", avec le nombre croissant d’ennemis à travers le monde pouvant devenir des puissances nucléaires, sans accroître considérablement le risque d’utilisation des armes nucléaires ».

Les quatre responsables appellent les Etats-Unis à « un effort intensif avec les dirigeants des pays possédant l’arme nucléaire pour faire de l’objectif d’un monde libéré des armes nucléaires un but commun. Une telle entreprise commune (...) devrait permettre d’accroître le poids des efforts actuels pour éviter l’émergence d’une Corée du Nord ou d’un Iran atomique ». Parmi les mesures proposées : réduire le nombre d’armes nucléaires dans chaque pays : éliminer les armes atomiques destinées à être utilisées sur le champ de bataille ; bannir progressivement le commerce civil d’uranium hautement enrichi ; etc.

Ce n’est pas la voie choisie par l’administration américaine, puisque The New York Times d’aujourd’hui 7 janvier annone que « U. S. Selecting Hybrid Design for Warheads » : pour la première fois depuis vingt ans, les Etats-Unis s’apprêtent à constuire des têtes nucléaires d’un nouveau type.

Source : les carnets du Monde diplo


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