LES ECHOS ET LES ARTICLES


12/06/2012

L'arme de la faim


Le Saintais Jean-Marie Matagne ne s'alimente plus pour dire non au nucléaire

«Je suis un soixante-huitard attardé. Je dirais même vétuste. » La bouteille d'eau posée à côté de lui, Jean-Marie Matagne trouve encore la force de plaisanter. Après avoir perdu une quinzaine de kilos en un mois, il nage dans ses vêtements. Ses rides, aussi, sont plus visibles. « J'ai 68 ans et maintenant je les fais bien », constate celui qui est en grève de la faim depuis le 15 mai pour réclamer un rendez-vous avec le président de la République François Hollande. « Avec celui qui détient le pouvoir d'utiliser ou non l'arme atomique », précise-t-il.

Le président d'ACDN (Action des citoyens pour le désarmement nucléaire) veut, ni plus ni moins, le persuader de renoncer à cette force de dissuasion « en vertu de l'article 6 du traité de non-prolifération des armes nucléaires. » Et d'organiser un référendum, s'il le faut, sur la question.. Pour l'instant, son combat a difficilement trouvé un écho dans les médias nationaux, sésame utile pour que l'Élysée tende l'oreille.

Aujourd'hui fatigué, Jean-Marie Matagne arrive à un tournant de son combat. Il espère décrocher un rendez-vous cette semaine. Sinon ? « Je ne peux rien dire pour l'instant… » Hier matin, le Saintais a reçu un courrier du ministre de l'Économie sociale et solidaire, Benoît Hamon, juste pour l'avertir qu'il faisait passer sa lettre au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Certains auraient été découragés pour moins que ça. Pas lui.

Il faut dire que le gréviste de la faim a de la suite dans les idées. En 1971, il participait déjà à une marche contre l'ouverture du chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace. « C'était dans l'esprit de Mai 68 », confie ce militant qui n'a cessé, depuis, de dénoncer le nucléaire comme étant « une technologie autoritaire et fondamentalement dangereuse. »

Prof de philosophie

Politique, sa lutte est aussi philosophique et religieuse. « Trois évêques, dont Monseigneur Gaillot, ont pris position pour le désarmement nucléaire. L'arme atomique est incompatible avec la foi chrétienne », insiste-t-il tout en se déclarant athée. Ce père de cinq enfants a enseigné la philosophie au lycée technique Vieljeux, à La Rochelle, puis au lycée Bernard- Palissy, à Saintes, jusqu'à sa retraite il y a sept ans. « Entre-temps, j'ai été à l'origine du lycée expérimental polyvalent et maritime sur l'île d'Oléron », indique Jean-Marie Matagne.

En 1986, c'est en voyant à la télé un reportage sur Gorbatchev qu'il décide de modifier le thème de sa thèse de doctorat en philosophie. « Lorsque j'ai entendu le président de l'URSS dire qu'il n'y aurait plus aucune arme nucléaire dans son pays d'ici à l'an 2000, je me suis demandé si c'était sincère. »

De là, l'enseignant s'est intéressé au sujet et a construit une approche empirique de sa thèse qu'il a soutenue en 1991. « J'ai soumis les déclarations des hommes politiques à l'épreuve des actes et des faits en matière de désarmement nucléaire. » Il s'en est tiré avec la mention « honorable » tout en étant interdit de publication.

L'homme ne transige pas dès qu'il s'agit de défendre son engagement. En opposition avec l'accord Europe Écologie-Les Verts (EELV) et le PS sur le nucléaire avant l'élection présidentielle, il n'a pas repris sa carte chez les écologistes. « Je suis cependant resté coopérateur du parti, prévient-il. Une motion d'urgence reprenant les objectifs de ma grève de la faim sera d'ailleurs débattue au prochain conseil fédéral d'EELV les 22 et 23 juin. » Il ira la défendre lui-même si sa santé le lui permet.

Sud-Ouest



07/06/2012

Grève de la faim contre l'armement nucléaire

Jean-Marie Matagne, le président d’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire (ACDN) (ville de Saintes) a cessé de s’alimenter depuis le mardi 15 mai, jour de la prise de fonction de François Hollande, afin d’obtenir du nouveau président de la République l’organisation d’un référendum sur l’abolition des armes nucléaires dans les meilleurs délais.

Le MAN (Mouvement pour une Alternative Non-violente) exprime à Jean-Marie Matagne son profond respect pour avoir entamé le 15 mai dernier une grève de la faim, geste éminemment non-violent.

Jean-Marie Matagne veut ainsi alerter le nouveau Président de la République, François Hollande, mais aussi l’ensemble de nos concitoyens, sur une question fondamentale concernant notre pays, à savoir le fait que la possession par celui-ci d’armes nucléaires est un facteur favorisant la prolifération de ces armes dans le monde. Sur cette question grave, à aucun moment, le peuple français n’a été consulté. Jean-Marie Matagne demande donc qu’un référendum soit organisé au plus vite qui demanderait aux Français de se prononcer sur la question suivante : 'Approuvez-vous que la France participe avec les autres États concernés à l’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ?'.

Bien entendu, le MAN souhaite également que notre pays s’engage dans la voie du désarmement nucléaire mondial avec les huit autres pays les premiers concernés car actuellement détenteurs de l’arme nucléaire. S’il ne désavoue donc pas cet objectif, il s’interroge pourtant sur sa pertinence au lendemain de l’échec à Vienne de la conférence préparatoire à la prochaine conférence de révision du TNP en 2015, et du « succès » de la réunion de l’OTAN à Chicago. Ces deux événements montrent en effet que les dirigeants des pays dotés ne sont pas prêts à se séparer de cette « quincaillerie » qu’ils sont en passe de transformer en idole. Sur ce plan, nous pouvons affirmer que le nouveau Président français, tout comme le Président des USA – qui avait pourtant reçu le prix Nobel de la Paix en 2009 pour avoir rêvé d’un monde sans armes nucléaires ! -, ont commis un faux pas tragique.

C’est pourquoi, le MAN affirme que l’objectif « réaliste » et premier, même s’il peut sembler plus difficile à atteindre, qu’il convient désormais de se donner, est de convaincre d’abord les Français de s’adresser à leurs dirigeants, quels qu’ils soient, pour les contraindre à renoncer à la dissuasion nucléaire française. C’est en effet de nos propres armes nucléaires que nous sommes d’abord responsables.

Patrick Hubert - Animateur du réseau Nucléaire du MAN



29/05/2012

Campagne pour le retrait des armes nucléaires US en Europe : un premier pas réussi !

Merci ! Grâce à vous, la campagne de l'association Global Zéro, amie du collectif 'non au missile M51', a rencontré un vif succès : plus de 40 000 personnes ont demandé aux gouvernements de l’OTAN de retirer les armes nucléaires américaines d’Europe. Nous nous sommes fait entendre : dimanche dernier, nos dirigeants ont évoqué la possibilité d’une réduction du nombre de ces armes. L’OTAN elle-même admet que ces armes nucléaires sont inutiles. Pour autant, le chemin à parcourir est encore long, et nous devons continuer à faire monter la pression !

Global Zero a déjà insufflé une nouvelle force à cette dynamique.
La semaine dernière, nous avons sorti un rapport appelant à une réduction de 80 % des arsenaux nucléaires américains et russes. Ce rapport a reçu une attention particulière de la part des media : la presse internationale, dont le New York times et The Economist, parle de nous dans des centaines d'articles. Plus intéressant encore, notre rapport divulgue le cadre d’action nécessaire au retrait des armes nucléaires américaines d’Europe.

Ce que nous bâtissons et accomplissons ensemble est incroyable ! Les choses avancent rapidement et notre mouvement pour l’élimination totale des armes nucléaires grandit à un rythme intensif. Pour être toujours les premiers informés de nos actions et pour travailler avec nous au quotidien en faveur d’un monde sans armes nucléaires, une seule chose à faire :

Rejoignez-nous sur Facebook !

Merci encore pour votre aide,

Anaïz, Marion, Sam, Marie Luise et toute l’équipe de Global Zero

Pour plus d’informations:

The Economist: Global Zero - Fewer nukes, more security

New York Times: Former Commander of U.S. Nuclear Forces Calls for Large Cut in Warheads

Non au missile M51 / Global Zero



17/05/2012

Les scandaleux petits secrets de l'Europe

Cher(e) ami(e),

Saviez-vous que 20 ans après la fin de la guerre froide, il reste encore des armes nucléaires américaines en Allemagne, Belgique, Turquie, Italie et aux Pays-Bas ? Dans quelques jours, François Hollande prendra sa première grande décision internationale : les gouvernements de l’OTAN vont se réunir à Chicago pour examiner le sort de ces armes.

Nous sommes aujourd’hui face à une opportunité sans précèdent : les gouvernements allemand, belge et néerlandais ont déjà demandé le retrait des armes nucléaires américaines de leur territoire. La France, quant à elle, bloque tout retrait de ces armes depuis de nombreuses années, alors même qu’elles ne sont pas sur son territoire ! La France peut aujourd’hui avoir un autre rôle en Europe et au sein de l’OTAN : François Hollande changera-t-il de cap par rapport à ses prédécesseurs ?

En ce moment crucial, les étudiants membres de Global Zero montrent la voix à suivre avec cette courte vidéo. Ils ont besoin de votre aide : pour aiguillier François Hollande dans se première grande prise de position internationale, nous devons tout faire pour que le plus grand nombre de personnes possible prennent connaissance de ce scandaleux petit secret européen avant le sommet de l’OTAN dans quelques jours :

Partagez cette vidéo avec vos proches et signez la pétition !

Oui, il reste bel et bien des armes nucléaires américaines sur le sol européen ! Pourtant, elles sont les vestiges d’un monde révolu : elles ne règlent en rien les problèmes d’instabilité géopolitique actuels. Les armes nucléaires américaines stationnées en Europe ciblaient des pays de l’ex-URSS. Ces pays étant aujourd’hui membres de l’OTAN, elles n’ont même plus de cibles. Elles n’ont donc aucune utilité, et sont seulement dangereuses et coûteuses pour l’Europe.

Nous sommes à un moment décisif ! C’est en ce moment même que François Hollande prend connaissance des dossiers internationaux sur lesquels il va devoir se positionner. Il se voulait le Président du changement ; saura-t-il accompagner ses belles paroles d’actes forts ? Pour que la France arrête de bloquer le retrait des armes nucléaires d’Europe, le premier pas est de tout faire pour que le plus grand nombre possible de citoyens soient au courant !

Partagez cette vidéo avec vos proches et signez la pétition !

Merci !

Anaiz, Galit, Marion, Sam, John-Michael, et toute l’équipe de Global Zero.



17/01/2012

Appel en faveur du désarmement nucléaire unilatéral de la France

Signé par 46 personnalités

Que tout emploi d’arme nucléaire soit un crime, cela a été clairement affirmé par l’ONU dès 1961 : « Tout État qui emploie des armes nucléaires et thermonucléaires doit être considéré comme violant la Charte des Nations Unies, agissant au mépris des lois de l’humanité et commettant un crime contre l’humanité et la civilisation. » (résolution du 24 novembre 1961). Trop peu en ont tiré la conclusion logique : si l’emploi des armes nucléaires est un « crime contre l’humanité », la seule menace d’y recourir est d’ores et déjà criminelle. Or c’est sur une telle menace que reposent les stratégies dites « de dissuasion nucléaire ».

Certes, l’argument moral ne convaincra probablement pas les décideurs politiques et militaires. Dans ce domaine comme en bien d’autres, un prétendu réalisme prétend toujours récuser un prétendu moralisme. Il convient donc de convaincre les décideurs que l’im-moralité intrinsèque de l’arme nucléaire se double de son in-faisabilité stratégique : le simple réalisme oblige à reconnaître que les armes nucléaires ne nous protègent d’aucune des menaces qui peuvent peser sur notre sécurité. Elles sont notamment incapables de dissuader le moindre terrorisme. Par contre, leur possession même constitue une menace non seulement pour d’autres peuples mais aussi pour nous-mêmes.

En réalité, la véritable raison de la dissuasion nucléaire n’est pas d’assurer la défense de la population, mais de conférer à l’État un simulacre de puissance, celle-ci n’étant qu’une puissance de destruction et d’anéantissement.

En maintenant et en modernisant son système d’armes nucléaires, la France ne peut qu’encourager la prolifération mondiale : s’il prétend que l’arme nucléaire est la garantie de la sécurité des Français, comment l’État français peut-il demander aux peuples non dotés de l’arme nucléaire de renoncer à la posséder ?

Ainsi, le désarmement nucléaire satisferait aussi bien les exigences de « l’éthique de conviction » que celles de « l’éthique de responsabilité ». Et les unes sont aussi impérieuses que les autres.

La dissuasion nucléaire, en outre, exige des citoyen(ne)s qu’ils abandonnent leur destin à la seule décision du Président de la République. L’arme nucléaire implique donc, par une nécessité organique, « l’exercice solitaire du pouvoir ». Tout le processus de développement du système de la dissuasion nucléaire a été et reste entièrement opaque à tout contrôle citoyen.

Enfin, l’équipement en armes nucléaires engloutit des sommes considérables. Le coût de l’arsenal nucléaire français de 1945 à 2010 est estimé à 228,67 milliards d’euros. Alors qu’on nous répète que le pays traverse une grave crise, la loi de programmation militaire (2009-2014) prévoit pour la dissuasion nucléaire un budget annuel moyen de 3,3 milliards d’euros : 2,3 milliards pour moderniser nos armes, et 1 milliard d’euros pour leur soutien et mise en œuvre. Ces investissements, directement financés par les impôts, ne sont pas socialement utiles. Ils sont parmi ceux qui produisent le moins d’emplois. Il n’est donc nullement démagogique d’affirmer que ces sommes seraient mieux utilisées dans d’autres secteurs de l’économie, notamment dans les services publics à la population aujourd’hui menacés.

La dissuasion nucléaire est donc immorale, irréaliste, dangereuse et coûteuse

Nombreux sont ceux qui en sont convaincus et partagent l’espoir d’un monde sans armes nucléaires. Mais cet espoir risque fort d’être déçu : il faudrait attendre que toutes les puissances nucléaires se mettent d’accord pour une telle abolition générale. C’est oublier notre propre responsabilité de citoyens d’un pays nucléaire : nous ne sommes pas directement responsables du désarmement mondial, mais nous le sommes entièrement du désarmement nucléaire de notre pays. Il nous appartient de construire la paix et la sécurité dans une France sans armes nucléaires.

C’est pourquoi, sans attendre l’abolition générale des armes nucléaires par une convention internationale encore et toujours hypothétique, nous estimons que pour nous, citoyen(ne)s français(es), il est de notre responsabilité de demander dès à présent : le désarmement nucléaire unilatéral de la France.

Le désarmement nucléaire unilatéral de notre pays est possible si les Français le veulent. Mais jusqu’à présent, ils n’ont jamais eu la possibilité d’en débattre pour dire s’ils le veulent ou s’ils ne le veulent pas ; c’est ce débat qu’il est urgent de susciter. Les Français doivent pouvoir exprimer en toute liberté leur volonté de renoncer à l’arme nucléaire.

Afin que les citoyen(ne)s français(es) exercent effectivement ce pouvoir de décision, il convient d‘envisager l’organisation d’un référendum d’initiative populaire, puisque c’est, dans une démocratie, le seul moyen de donner au peuple souverain la possibilité de s’exprimer sur une question vitale.

Source

Pétition en ligne

Mouvement pour une Alternative Non-violence (MAN)



17/10/2011

La mystérieuse escale brestoise du roulier Ciudad de Cadiz


Des missiles M51 à bord ?

Le roulier Ciudad de Cadiz, chargé d'habitude du transport d'éléments d'avions pour le compte d'Airbus (*), a profité d'une rotation entre Pauillac, en Gironde, et le port allemand de Hambourg pour faire escale à Brest. Arrivé mercredi au petit matin à la pointe Bretagne, le navire est reparti du port de commerce dans l'après-midi. Cette escale exceptionnelle, placée sous haute protection, était entourée du plus grand secret, même si un grand navire bleu et blanc avec, peint sur sa coque, un gros « Airbus on Board », ne constitue pas vraiment un gage de discrétion. Alors, qu'y avait-il de si mystérieux dans le roulier ? Plus ou moins officiellement, on explique que le navire est venu à Brest faire des essais de passerelle. Très bien, mais pour quoi faire ? Silence radio. Tant de mystère incite évidemment à penser à une raison militaire et, plus particulièrement, nucléaire, l'un des derniers bastions où la « grande muette » porte encore bien son nom. « Personne n'était autorisé à approcher de la zone, bouclée par un cordon de gendarmes », témoigne un Brestois. Y-a-t-il eu un simple « essai de passerelle » ? Difficile à croire, surtout que mobiliser autant de monde pour une telle opération n'aurait aucun sens, sauf à vouloir attirer l'attention, ce qui n'est à priori pas le but recherché. Cet essai avait, manifestement, quelque chose de particulier.

Nos confrères du Télégramme, qui ont diffusé hier la photo ci-dessus sur leur site Internet, relèvent que deux semi-remorques ont débarqué, avec la plus grande précaution, des conteneurs banalisés. Ni les autorités militaires ni les entreprises en lien avec cette manoeuvre n'ont souhaité parler du contenu de ces gros colis. Différentes rumeurs ont donc circulé sur les quais. Une livraison de pièces pour le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Vigilant, actuellement en refonte à Brest, était notamment évoquée. Cette piste ne semble toutefois pas crédible, dans la mesure où ce type d'équipement n'a, à priori, aucune raison de transiter par la mer, surtout depuis la Gironde. En revanche, une autre hypothèse correspond mieux au transit du Ciudad de Cadiz entre la région bordelaise et Brest. Il s'agit des nouveaux missiles balistiques M51, qui équipent le SNLE Le Terrible et vont, après refonte, être mis en oeuvre sur Le Vigilant puis Le Triomphant et Le Téméraire, tous basés à l'Ile Longue, face à Brest.

Ces engins ultrasophistiqués, fer de lance de la dissuasion nucléaire française, sont l'un des secrets les mieux gardés du pays. Le programme est industriellement porté par Astrium, filiale comme Airbus du groupe EADS. Astrium réalise les missiles sur plusieurs de ses sites, dont les Mureaux, en Ile-de-France, mais aussi dans la région de Bordeaux. Les éléments sont ensuite acheminés vers Brest, où ils sont assemblés avant de recevoir leurs têtes nucléaires sur la presqu'île de Crozon, où se situe l'Ile Longue. De là à penser qu'EADS ait imaginé de pouvoir se servir, au profit des M51, du terminal girondin de Pauillac, où les rouliers d'Airbus débarquent habituellement des éléments destinés au site d'assemblage de Toulouse-Blagnac, il n'y a qu'un pas à franchir. Ce transport maritime de « morceaux » de missiles, dont il convient de souligner qu'ils ne contiendraient en aucun cas des éléments nucléaires, serait logique, d'autant que les navires rouliers transitent régulièrement au large de la Bretagne. Un crochet par Brest est, alors, tout à fait imaginable, cette option logistique étant facilitée par le fait qu'Airbus et Astrium appartiennent au même groupe.
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(*) Mis en service en 2009, le Ciudad de Cadiz et son sistership le City of Hamburg, ainsi que le Ville de Bordeaux (livré en 2005), acheminent des éléments d'avions, notamment pour le programme A380, entre les différentes usines d'Airbus, notamment Hambourg, Mostyn, Saint-Nazaire, Cadix et Toulouse via Pauillac. Battant pavillons français, les trois rouliers sont la propriété de Louis Dreyfus Armateurs et de la compagnie norvégienne Leif Hoegh. LDA les exploite avec ses équipages pour le compte d'Airbus.

Mer et Marine le 7 octobre



12/10/2011

Le nucléaire militaire hors contrôle

LE délégué à la sûreté nucléaire, haut fonctionnaire chargé de contrôler la sécurité de notre quincaillerie militaire (missiles, sous-marins, porte-avions), a été brutalement viré par François Fillon. Cela s'est passé le 5 mai, en Conseil des ministres, mais l'histoire est restée aussi confinée qu'un fût radioactif. Marcel Jurien de La Gravière (c'est son nom), qui était censé travailler dans le (plus grand) « secret-défense » mais en toute indépendance, a été remercié deux ans avant la fin de son mandat. Pourquoi cette éviction prématurée ? La Gravière a « emmerdé l'armée avec ses remarques sur les programmes des nouveaux missiles M51 et ASMPA (Air-sol moyenne portée améliorée) », estime un haut fonctionnaire. Pièces mal nettoyées, rondelles qui se baladent dans des charges en principe nickel, procédures d'essai non respectées : ces menues remarques n'auraient pas été du goût de la Direction générale de l'armement.

Le ministère de la Défense nie toute mauvaise humeur: « M. Jurien de La Gravière a fait un travail remarquable, mais son programme d'expertise sur les nouveaux missiles était terminé, explique le porte-parole de Gérard Longuet. D'ailleurs à bientôt 70 ans, il était d'accord pour partir à la retraite avant la fin de son mandat. » Nommé en 2003, puis en 2008 pour cinq ans, l'intéressé était tellement &accord pour rendre son tablier qu'il a saisi le Conseil d'Etat, à la mi-juillet, pour contester son éviction...

Interrogé par « Le Canard », notre expert déboulonné se borne à soulever le problème « juridique » posé par son limogeage : « Le Code de la défense prévoit un mandat de cinq ans. Où est l'indépendance si le délégué est en réalité éjectable chaque semaine en Conseil des ministres ? » Pour le reste, pas de commentaires : « Mon travail était secret-défense. C'est d'ailleurs une difficulté : après Fukushima, on ne peut pas rester aussi opaque », s'enflamme-t-il. Mais si, apparemment on peut...

I.B.

Le Canard enchaîné du 12 octobre 2011



19/07/2011

Action symbolique contre les armes nucléaires

Mort subite au trocadero, Flashmob Anti-nucléaire Paris Trocadero, 2011

Video à voir ici



11/04/2011

Golfech. Enchaînés au portail de la centrale


Une dizaine de personnes a fait irruption hier, peu avant midi, devant la centrale nucléaire de Golfech appelant «tous les citoyens et collectifs à reprendre des actions de désobéissance civile et à entrer en insurrection contre le nucléaire civil et militaire.»

Se présentant sous le nom de «N.O.U.S», ce collectif autonome d'action directe non-violente souhaitait «procéder à la fermeture physique de la centrale.» Alors que certains de ses membres étaient grimés en clowns, deux d'entre eux se sont enchaînés au portail d'entrée du site, avant que les gendarmes ne viennent les déloger sans faire usage de la violence.

La date de cette action, le 8 avril 2011, se voulait symbolique «quatre semaines après la catastrophe japonaise et jour du 65e anniversaire de la nationalisation d'EDF par le Conseil national de la résistance.»

9 avril 2011 - Ladepeche.fr



10/04/2011

Soupçons d'espionnage autour de Turbomeca

Turbomeca est une filiale du groupe de défense et d'aéronautique Safran. Elle fabrique des composants de moteurs d'hélicoptères et représente plusieurs milliers de salariés dans le Sud-Ouest.

Une enquête judiciaire est en cours au tribunal de Nanterre sur des soupçons d'espionnage industriel au préjudice de Turbomeca, filiale du groupe de défense et d'aéronautique Safran, a-t-on appris samedi de source proche du dossier, confirmant une information du Monde daté de dimanche-lundi,
Cette information a été ouverte à l'automne et l'enquête a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage).

Turbomeca fabrique des composants de moteurs d'hélicoptères. Selon le Monde, ses systèmes informatiques auraient été la cible de cyberattaques de janvier à septembre 2010 et des données concernant les systèmes d'hélices pillées.

Les enquêteurs ont procédé à une dizaine de placements en garde à vue dans le cadre de cette enquête, dont des salariés de l'entreprise, poursuit le quotidien.

Selon lefigaro.fr, les responsables de cette affaire considérée comme « la plus importante d'espionnage de 2010 » selon la DCRI seraient passés par les systèmes informatiques et boîtes mail des salariés de l'entreprise pour accéder aux systèmes globaux du groupe, et aux données confidentielles des technologies de Turbomeca. Reste à savoir dans quelles mesures les salariés concernés étaient au courant ou non de ces agissements précise le quotidien, qui évoque de possibles « faits de corruption ».

Turbomeca représente plusieurs milliers de salariés dans le Sud-Ouest : 2 500 à Bordes (Pyrénées-Atlantiques), 1 350 à Tarnos (Landes) et 25 à Uzein (Pyrénées-Atlantiques).

Sud Ouest 10 avril 2011



15/01/2011

Biscarrosse: Grève sur les missiles


[NDLR : Salauds de fonctionnaires, ils prennent nos missiles en otages !]

Le personnel civil du centre d'essais est en grève illimitée, pour protester contre son changement de statut.

Les personnels civils du CELM (Centre d'essais et de lancement de missiles) de Biscarrosse, qui d'ailleurs vient de changer de nom, ont déposé depuis jeudi dernier un préavis de grève illimité. Ils ont peur en effet que leur statut, à cause de la loi RGPP (Révision générale des politiques publiques) mise en place pour faire des économies, ne soit mis en pièces. « Nous savons que les techniciens supérieurs d'études et de fabrication (TSEF) vont changer de statut, explique Pascal Salette, adhérent CGT. Nous devions être classés comme ingénieurs, mais le ministère de l'Économie et des Finances refuse et veut nous recaser en techniciens du ministère de la Défense (TMD). Ce qui signifie une perte de salaire ainsi que l'abandon de tout espoir d'évolution de carrière. »

Les salaires bloqués

En parallèle, les ouvriers d'État, affectés aux essais du CELM et à l'encadrement de terrain, voient eux aussi leurs salaires bloqués par le ministre de la Défense, qui n'est autre qu'Alain Juppé. C'est pourquoi l'intersyndicale CGT, CFDT, FO, CGC, Unsa a déposé ce préavis de grève, qui lui permet, lorsqu'il sera activé, d'empêcher le programme normal des essais de missiles de se dérouler normalement. De plus, avec l'accord de leur commandant, les délégués ont pris la parole au cours de la cérémonie des vœux pour exposer leurs revendications. Cette réforme concerne environ 100 techniciens et 200 ouvriers.

Le patron du centre de Biscarrosse, l'ingénieur en chef de l'armement Pascal Pinot, comprend ces demandes « qui se sont fait jour depuis plusieurs mois », explique-t-il, mais il n'y peut rien. En effet, c'est au niveau ministériel que cela se décide. « Jusque-là, nous avons toujours travaillé en partenariat et je pense que cela va continuer. Mais je n'ai pas les réponses pour leurs demandes. » Pour l'instant, aucune séance d'essais n'a été supprimée, mais la menace pèse, puisque le CELM, sur ses sites de Biscarrosse et de Toulon, en réalise près de 400 par an. Les syndicats espèrent maintenant obtenir une rencontre au ministère, à Paris.

Depuis le 1er janvier dernier, en raison de la loi RGPP, le CELM est devenu DGA Essais de missile, du nom de la Direction générale de l'armement. Au passage, il a également intégré le Cape (Centre d'achèvement et d'essais de propulseurs) de Saint-Médard-en-Jalles (33), qui expérimente au sol les missiles à poudre, avec ses 300 à 400 salariés. Avec Toulon, les trois sites sont désormais placés sous la même autorité, celle de l'ingénieur général de l'armement Jean-Luc Masset, basé à Biscarrosse.

Sud-Ouest le 15 janvier 2011



10/01/2011

Nouvelle vigie contre les armes nucléaires

Nos amis de Armes nucléaires Stop ont comme chaque mois renouvelé leur vigie silencieuse devant le Ministère de la Défense, bd Saint-Germain à Paris, où sont commandées les forces nucléaires françaises.
La France équipe actuellement ses 'sous-marins lanceurs d'engins' (SNLE) des nouveaux missiles nucléaires M51, qui menacent désormais la Chine comme l'Iran de destruction massive.
Rappelons que la Cour internationale de Justice elle-même, dans un arrêt fameux de juillet 1996, considérait comme un crime le fait non seulement de causer, mais de menacer de causer un crime de masse, et qu'à ce titre elle considère les armes nucléaires comme criminelles.

Si vous avez des informations sur le M51, les SNLE, les sites militaires liés à la force nucléaire française, n'hésitez pas à nous les communiquer pour que nous puissions agir pour défendre la paix et le désarmement.
Pour protéger votre anonymat, préférez le courrier (ou demandez-nous notre clé PGP). Ecrivez à : Campagne M51, Les désobéissants 114 rue de Vaugirard 75006 Paris.

Non au missile M51



10/01/2011

Camp Action contre l'OTAN en Suède en juillet 2011

Le nord de la Suède sert de terrain d'entraînement pour l'OTAN, qui y teste ses armes et les différentes façons d'envahir un pays. Un camp action international se tiendra à Lulea, près du terrain militaire en question, l'été prochain, du 22 au 29 juillet 2011. Il commencera par un séminaire international, les 23-24, et sera marqué par une action d'ampleur le 26.

Voir la vidéo promotionnelle, en Anglais

Non à l'OTAN



04/01/2011

Adaptation des sous-marins au M51 : 10 millions d'heures de travail

La Marine nationale va adapter trois sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) au nouveau missile intercontinental M51, un chantier de 2,5 milliards d'euros mené par DCNS qui va y consacrer, jusqu'en 2018, des millions d'heures de travail à Brest dans le plus grand secret.

Le Vigilant sera le premier sous-marin à subir, à partir des prochaines semaines et durant plus de deux ans, cet 'entretien majeur', dans la forme 8 de l'arsenal de Brest, selon DCNS, avant le Téméraire ou le Triomphant qui suivront.

Le but : accueillir le M51

Ces travaux, qui consistent notamment à changer la tranche du milieu du sous-marin, se feront au fil des 'indisponibilités périodiques pour entretien et réparation' (Iper) des SNLE. Ils vont permettre d'adapter les sous-marins du nouveau missile mer-sol-balistique-stratégique (MSBS) nucléaire M51, de rénover leur PC navigation/opération, et de les équiper de nouveaux sonars et du nouveau système de combat (Sycobs).

10 millions d'heures de travail à Brest

En 2008, DCNS (ex-Direction des constructions navales) avait estimé à près de 10 millions d'heures de travail à l'arsenal brestois les travaux d'adaptation et d'entretien des trois sous-marins. L'arrivée des nouveaux missiles a déjà nécessité d'importants travaux à hauteur de 700 millions d'euros, à l'Ile Longue, le port-base des sous-marins au sud de la rade de Brest.

Nouveaux bâtiments

De nouveaux bâtiments à l'allure de cathédrales de béton ont été construits ces dernières années pour y assembler les pièces du missile et pour améliorer la chaîne d'embarquement des engins vers les submersibles. La chaîne comprend une voie ferrée de plusieurs centaines de mètres, liaison sécurisée entre le dernier bâtiment et le bateau. Le missile est ensuite mis en place dans l'un des 16 tubes du sous-marin à l'aide d'un pont roulant.

120 millions d'euros le missile

Le nouveau missile M51 bénéficie d'une portée presque deux fois supérieure à celle du M45 actuellement en service (jusqu'à 9.000 km au lieu de 5.000) et d'une meilleure précision. D'une hauteur de 12 mètres et de 2,30 mètres de diamètre pour un poids d'environ 53 tonnes, le M51 est guidé par inertie. Sa propulsion au propergol solide est semblable à celle des moteurs auxiliaires d'Ariane 5. Le nouveau missile dont le coût unitaire est de 120 millions d'euros est prévu pour rester en service dans la marine pendant au moins 30 ans, selon les experts.

Le Terrible déjà adapté

Le M51 équipe d'ores et déjà Le Terrible, lancé en 2009 et directement conçu pour l'accueillir. Ce quatrième SNLE-NG (nouvelle génération) a été admis au service actif à l'Ile Longue en septembre.

Source

Le Télégramme



7/10/2011

La mystérieuse escale brestoise du roulier Ciudad de Cadiz


Des missiles M51 à bord ?

Le roulier Ciudad de Cadiz, chargé d'habitude du transport d'éléments d'avions pour le compte d'Airbus (*), a profité d'une rotation entre Pauillac, en Gironde, et le port allemand de Hambourg pour faire escale à Brest. Arrivé mercredi au petit matin à la pointe Bretagne, le navire est reparti du port de commerce dans l'après-midi. Cette escale exceptionnelle, placée sous haute protection, était entourée du plus grand secret, même si un grand navire bleu et blanc avec, peint sur sa coque, un gros « Airbus on Board », ne constitue pas vraiment un gage de discrétion. Alors, qu'y avait-il de si mystérieux dans le roulier ? Plus ou moins officiellement, on explique que le navire est venu à Brest faire des essais de passerelle. Très bien, mais pour quoi faire ? Silence radio. Tant de mystère incite évidemment à penser à une raison militaire et, plus particulièrement, nucléaire, l'un des derniers bastions où la « grande muette » porte encore bien son nom. « Personne n'était autorisé à approcher de la zone, bouclée par un cordon de gendarmes », témoigne un Brestois. Y-a-t-il eu un simple « essai de passerelle » ? Difficile à croire, surtout que mobiliser autant de monde pour une telle opération n'aurait aucun sens, sauf à vouloir attirer l'attention, ce qui n'est à priori pas le but recherché. Cet essai avait, manifestement, quelque chose de particulier.

Nos confrères du Télégramme, qui ont diffusé hier la photo ci-dessus sur leur site Internet, relèvent que deux semi-remorques ont débarqué, avec la plus grande précaution, des conteneurs banalisés. Ni les autorités militaires ni les entreprises en lien avec cette manoeuvre n'ont souhaité parler du contenu de ces gros colis. Différentes rumeurs ont donc circulé sur les quais. Une livraison de pièces pour le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Vigilant, actuellement en refonte à Brest, était notamment évoquée. Cette piste ne semble toutefois pas crédible, dans la mesure où ce type d'équipement n'a, à priori, aucune raison de transiter par la mer, surtout depuis la Gironde. En revanche, une autre hypothèse correspond mieux au transit du Ciudad de Cadiz entre la région bordelaise et Brest. Il s'agit des nouveaux missiles balistiques M51, qui équipent le SNLE Le Terrible et vont, après refonte, être mis en oeuvre sur Le Vigilant puis Le Triomphant et Le Téméraire, tous basés à l'Ile Longue, face à Brest.

Ces engins ultrasophistiqués, fer de lance de la dissuasion nucléaire française, sont l'un des secrets les mieux gardés du pays. Le programme est industriellement porté par Astrium, filiale comme Airbus du groupe EADS. Astrium réalise les missiles sur plusieurs de ses sites, dont les Mureaux, en Ile-de-France, mais aussi dans la région de Bordeaux. Les éléments sont ensuite acheminés vers Brest, où ils sont assemblés avant de recevoir leurs têtes nucléaires sur la presqu'île de Crozon, où se situe l'Ile Longue. De là à penser qu'EADS ait imaginé de pouvoir se servir, au profit des M51, du terminal girondin de Pauillac, où les rouliers d'Airbus débarquent habituellement des éléments destinés au site d'assemblage de Toulouse-Blagnac, il n'y a qu'un pas à franchir. Ce transport maritime de « morceaux » de missiles, dont il convient de souligner qu'ils ne contiendraient en aucun cas des éléments nucléaires, serait logique, d'autant que les navires rouliers transitent régulièrement au large de la Bretagne. Un crochet par Brest est, alors, tout à fait imaginable, cette option logistique étant facilitée par le fait qu'Airbus et Astrium appartiennent au même groupe.
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(*) Mis en service en 2009, le Ciudad de Cadiz et son sistership le City of Hamburg, ainsi que le Ville de Bordeaux (livré en 2005), acheminent des éléments d'avions, notamment pour le programme A380, entre les différentes usines d'Airbus, notamment Hambourg, Mostyn, Saint-Nazaire, Cadix et Toulouse via Pauillac. Battant pavillons français, les trois rouliers sont la propriété de Louis Dreyfus Armateurs et de la compagnie norvégienne Leif Hoegh. LDA les exploite avec ses équipages pour le compte d'Airbus.

Mer et Marine le 7 octobre



22/11/2010

Non au missile M51 au contre-sommet de l'OTAN

A l'attention de la police : « Rien à déclarer »

A l'attention de la presse : « Nous sommes le Love block »


19-20 novembre 2010 sommet de l'OTAN à Lisbonne ; « Paz sim, não NATO ».

Espace Schengen fermé, Portugal zone de non droit !

Ni les frontières ni les polices n'ont réussi a arrêter les peuples non-violents d'Europe.


Des membres du collectif « Non au Missile M51 » se sont rendus au sommet de l'OTAN à Lisbonne, en passant par un poste frontière, car les activistes non-violents assument leurs actes. Une décision de refus d'entrée a été prise à leur encontre en vertu de leur comportement qui est : « une menace réelle, actuelle et assez grave, pour l'ordre public et la sécurité intérieure du Portugal. »

Ils ont eu droit à une fouille complète et minutieuse, 5 heures de retenue et la saisie d'autocollants en faveur de la paix. Ils ont alors constaté la solidarité entre les polices puisque reconduits 30 kilomètres plus loin en Espagne par la Guardia Civil. Le lendemain matin ils prennent contact avec la Legal Team (avocats) du contre-sommet qui les informe que cette procédure douanière est nulle et non avenue.

La dictature de l'OTAN ne les décourage pas, ils arrivent discrètement sur Lisbonne. Deux activistes et leur conductrice sont alors arrêtés comme des criminels. Ils/elles seront libéré/e/s 5 heures après une rétention abusive et agressive : aveu de la police sur la nullité quant à la procédure d'interdiction de territoire.

Comme prévu, les membres du collectif ont pu participer avec des pacifistes du monde entier au succès des actions de blocage.

En arrêtant 42 personnes, la police espérait-elle étouffer la liberté d'expression défendue par la désobéissance civile ?

Les autorités portugaises n'ont pas respecté leurs propres procédures (prises d'empreintes et photos illégales, menaces directes, privations, refus de contacter l'avocat et les interprètes).

Après une détention arbitraire de 14 heures dans les geôles du tribunal Monsanto, ils ont tou/te/s été mis en examen pour crime de désobéissance et relâché/e/s.

Ceux du collectif « Non au missile M 51 » tiennent, dans ce communiqué, à féliciter et remercier leurs avocats d'avoir retrouvé leurs clients dans Lisbonne et d'avoir fait respecter les Droits de l'Homme et du Citoyen.

Ils remercient l'Armée des Clowns qui accompagnait Pinpin « the dangerous terrorist »

Nous représentons la paix, que représente alors l'OTAN ?

Communiqué du collectif « Non au Missile M51 »



21/11/2010

Action de blocage réussie à l'entrée de la zone interdite du Sommet de l'OTAN de Lisbonne


Une belle action de désobéissance civile, menée par 80 pacifistes d'Espagne, Portugal, Suède, Belgique, Canada, Hollande, Pologne et de France (avec le Collectif Non au missile M51) qui ont bloqué l'un des principaux accès du sommet le 20 novembre 2010.

45 pacifistes ont été arrêté/e/s, tou/te/s relaché/e/s selon les dernières nouvelles.
Comme on dit par chez nous : Notre résistance ne connait pas de frontière.

Quelques liens :
Video 1

Video 2

infos et photos

Collectif Non au missile M51



18/11/2010

Le Sommet de l'OTAN refoule les manifestants

De plus en plus de manifestants bloqué/e/s à la frontière portugaise.

Des membres du collectif Non au missile M51 et des Nez-fragés (Brigade bordelaise de la Clown Army - CIRCA) ont été refoulé/e/s ce matin à la frontière portugaise à laquelle les accords de Schengen ont été levés en vue du sommet de l'Otan qui se tient à Lisbonne à partir de demain.

De même, le bus du groupe des objecteurs et objectrices de conscience finlandais/es et ses 35 passagers ont été refoulés.

Enfin, un militant pacifiste contrôlé à son arrivée à l'aéroport a été refoulé car il portait sur lui le communiqué donnant le rendez-vous pour l'entrainement public à l'action non-violente.

Déjà au moins 9 militant/e/s de la mouvance pacifiste avaient été refoulés ces derniers jours selon l'Internationale des résistant/e/s à la guerre.

Les refoulé/e/s du jour pensent se retrouver devant le consulat du Portugal à Salamanque.

Il semblerait que soit la mascotte des Néz-fragés le lapin Pinpin qui soit apparu dans les fichiers de la police portugaise comme un dangereux terroriste manipulant des hordes de pacifistes pour s'emparer de l'Otan.

Possibilité de les contacter :

Nico, Jean Charles, etc : 33 668 755 884

18 novembre 2010 - Communiqué



16/11/2010

Questions aux membres du Collectif M51


Le 3 novembre dernier, les 7 militants du collectif « Non au missile M51 » entendaient leur sentence. En réaction à ce jugement, voici une interview de cette organisation qui se définit comme « un collectif autonome, qui ne représente, ni n’appartient à Greenpeace, aux désobéissants, à un parti politique ; même si les membres de notre collectif sont libres d’adhérer au mouvement qu’ils désirent ».

Question : Que vous reprochait-on exactement ?
Collectif M51 : La pénétration et le stationnement sur un terrain militaire, sans qu’aucune dégradation n’ait été constatée, aucune violence non plus.

Question : Quelle a été votre stratégie de Défense ?
Collectif M51 : Le missile M51, viole l’article 6 du Traité de non-prolifération nucléaire. Notre seule solution pour ne pas être complice a été de dénoncer cela en pénétrant dans le CELM, car selon les principes de Nuremberg ne pas dénoncer la préparation d’un crime contre l’humanité c’est s’en rendre complice.

Question : Comment réagissez vous face à ce jugement ?
Collectif M51 : La justice a reconnu la légitimité des actions du collectif « Non au missile M51 » nous déclarant coupables de pénétration sur terrain militaire, mais avec dispense de peine. Ce jugement prouve la lâcheté de la justice. D’une manière expéditive et sans débat contradictoire, elle avait condamné 7 activistes à 150 euros d’amende pour leur opposition au tir d’essai du missile nucléaire d’attaque français M51 et l’occupation d’un radar. L’incohérence de la politique nucléaire française est une nouvelle fois mise en lumière par les actions du collectif, l’efficacité de l’action directe non violente affirmée. Les frais de justice restant à la charge des coupables, suffiront-ils à couvrir la disproportion du dispositif policier mis en place pour la protection de cette politique ? Dans ces attendus, le tribunal a spécifié que le Traité de non-prolifération nucléaire ne s’appliquait pas aux simples citoyens. Nous sommes en droit de nous demander le sens de cette justice qui dépossède le citoyen de ses propres responsabilités. Les pratiques françaises ne respectent pas le droit international, la justice ne respecte plus la loi. Nous sommes coupables et le chef de l’Etat demeure talentueux dans son costume de VRP de l’armement. Nous apportons notre soutien à tous ceux qui se sentent opprimés par la « justice » actuelle. Même pas mal !

Question : Etait-ce le premier procès du genre ?
Collectif M51 : Cela dépend de ce que l’on entend par genre. C’était le premier procès du Collectif, pas le premier procès de la désobéissance civile.

Question : Comment s’est déroulé le procès ?
Collectif M51 : Pendant l’audience, les 7 prévenus et leur avocat ont exposé tour à tour les faits qui ont conduit à mener cette action non-violente en insistant sur la violation des traités internationaux induite par le nouveau missile nucléaire d’attaque français. L’avocat, Maître Dutin, a quand même également rappelé au tribunal, qu’un dispositif policier (7 fourgons de gendarmes mobiles !) n’avait pas été vu depuis la venue de Mme Rachida Dati pour l’inauguration du dit tribunal !

Question : Pensez-vous poursuivre vos activités ou ce jugement met-il un terme à ce type d’activité ?
Collectif M51 : Malgré les vaines menaces de répression, le collectif « Non au missile M51 » réaffirme sa détermination à mener toutes les actions nécessaires dans le respect de la non-violence pour rentrer dans la voie du désarmement, et sera présent à Lisbonne pour dénoncer l’OTAN les 20 et 21 novembre prochains.

Source

Blog de Jean-Marie Collin



04/11/2010

Même pas mal ! Coupables...dispensé-e-s

La justice a reconnu la légitimité des actions du collectif Non au missile M51 les déclarant coupables de pénétration sur terrain militaire, mais avec dispense de peine.

Ce jugement prouve la lâcheté de la justice.
D’une manière expéditive et sans débat contradictoire, elle avait condamné 7 activistes à 150 euros d’amende pour leur opposition au tir d’essai du missile nucléaire d’attaque français M51 et l’occupation d’un radar.

L’incohérence de la politique nucléaire française est une nouvelle fois mise en lumière par les actions du collectif, l’efficacité de l’action directe non violente affirmée.
Les frais de justice restant à la charge des coupables, suffiront-ils à couvrir la disproportion du dispositif policier mis en place pour la protection de cette politique?

Dans ces attendus, le tribunal a spécifié que le traité de non prolifération nucléaire ne s'appliquait pas aux simples citoyens. Nous sommes en droit de nous demander le sens de cette justice qui dépossède le citoyen de ses propres responsabilités.

Les pratiques françaises ne respectent pas le droit international, la justice ne respecte plus la loi. Nous sommes coupables et le chef de l’Etat demeure talentueux dans son costume de Vrp de l’armement. Nous apportons notre soutien à tous ceux qui se sentent opprimés par la «justice» actuelle.

Malgré les vaines menaces de répression, le collectif «Non au missile M51» réaffirme sa détermination à mener toutes les actions nécessaires dans le respect de la non violence pour rentrer dans la voie du désarmement, et sera présent à Lisbonne pour dénoncer l’OTAN les 20 et 21 novembre prochains.

L'ordinateur sur lequel ce communiqué de presse a été rédigé est à l’heure actuelle mis en sécurité par la brigade des Nezfragé(e)s.

Salut à toi punk iranien/ne!

Les Coupables, portes-paroles éphémères du «Collectif Non au missile M51»

Communiqué de presse 3 novembre 2010 - http://www.nonaumissilem51.org



04/11/2010

Missile nucléaire M51 : le procès est terminé, mais la prolifération atomique continue

Le tribunal de Mont-de-Marsan a finalement dispensé de peine les 7 activistes du collectif 'Non au missile M51' qui avaient occupé un radar au centre d’essai de lancement de missiles (CELM) de Biscarrosse (Landes) le 1er décembre 2009.

Depuis 2006 et le premier essai du missile nucléaire M51, les inspecteurs citoyens du collectif 'Non au missile M51' tentent d'empêcher ces tirs d'essai en intervenant physiquement sur les lieux du tir ou en essayant de perturber le bon fonctionnement des instruments de mesure du CELM (occupation du radar, lâchers de ballons métallisés).

Par leurs actions, les inspecteurs citoyens dénoncent la violation délibérée, par la France, des accords et traités internationaux en matière d'armement nucléaire. En ratifiant, en particulier, le Traité de Non-Prolifération des armes nucléaires, la France s'est engagée à rentrer dans la voie du désarmement nucléaire et à ne pas attribuer de nouvelles missions à son armement nucléaire. Pourtant notre pays renouvelle et « modernise » entièrement son arsenal nucléaire, avec des armes de performance et de portée plus importantes.

Le Réseau 'Sortir du nucléaire' réaffirme son soutien au collectif 'Non au missile M51'. La dispense de peine des activistes renforce la détermination des antinucléaires à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour obtenir simplement l'application du droit international.

Alors que les députés doivent voter aujourd'hui le budget de la Défense, et que la France vient de signer avec l'Angleterre des traités de défense et de coopération scientifique dans le nucléaire militaire, le Réseau 'Sortir du nucléaire' entend rappeler que la voie de la raison et de la paix passe par le désarmement nucléaire.

Contact presse : Cédric Lucas 06 22 08 55 22

Site du collectif 'Non au missile M51' : http://www.nonaumissilem51.org

Plus d'information sur le nucléaire militaire sur le site du Réseau 'Sortir du nucléaire' : http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/le-double-jeu-du-nucleaire.html

Réseau Sortir du Nucléaire - Communiqué de presse du 4 novembre 2010



04/11/2010

Landes : Dispense de peine pour le collectif non au M51


Les sept militants ont néanmoins été jugés coupables d'intrusion sur un terrain militaire.

Loin de la manifestation nettement plus démonstrative qui avait accompagné l'audience du 8 septembre dernier, hier, Jean-Charles Darrieux, l'un des leaders du collectif Non au missile M51, s'est présenté seul à l'audience du tribunal de proximité de Mont-de-Marsan pour entendre le délibéré. Si les sept militants du collectif ont bien été reconnus coupables de l'occupation illégale d'un site militaire, le 1er décembre 2009, le tribunal de proximité de Mont-de-Marsan n'a pas prononcé de peine à leur encontre.

Les sept activistes étaient poursuivis pour avoir pénétré dans l'enceinte du Centre d'essais et de lancement de missiles (CELM) de Biscarrosse alors que la base supervisait des essais de tir du nouveau missile intercontinental français M51. Un essai qu'ils jugeaient non conforme au traité de non prolifération et auquel les militants entendaient s'opposer pacifiquement.

Au cours de l'audience, leur conseil, Me Dutin, avait plaidé la hiérarchie des normes, impliquant selon lui que les injonctions des traités internationaux prévalaient sur les lois nationales. Un argument que n'a finalement pas retenu le tribunal qui a en outre estimé que « l'interdiction de pénétrer sur le site préexistait aux essais de missiles » et qu'il n'y a donc « aucun rapport entre l'infraction commise et ce qu'elle entend dénoncer ».

Mais le tribunal a également tenu compte du fait « qu'aucun dommage » n'a été comis et que « le trouble lié à l'infraction a cessé » pour motiver l'absence de peine.

Une victoire pour Jean-Charles Darrieux. « Il y avait eu une réelle écoute lors de l'audience. La justice a peut-être été sensible à nos arguments. Si elle ne veut pas le reconnaître en totalité, elle le reconnait en partie », a déclaré le facteur de Labouheyre.

Il faut dire que le collectif qui avait annoncé son intention de faire appel si la décision ne lui était pas favorable avait profité de l'audience comme d'une véritable tribune pour faire valoir ses arguments contre la politique de développement de l'armement nucléaire menée par la France.

Le ministère public avait demandé une amende de 150 euros pour chaque prévenu.

Sud Ouest, 4 novembre 2010



03/11/2010

Action contre le missile M51: sept militants pacifistes dispensés de peine

Sept militants pacifistes du collectif 'Non au missile M51', poursuivis pour une action l'an dernier contre le dernier tir d'essai de ce missile, ont été reconnus coupables, mercredi à Mont-de-Marsan, d'intrusion sur un terrain militaire mais dispensés de peine, a-t-on appris auprès du collectif.

Les militants avaient été interpellés le 1er décembre 2009 sur le Centre d'essai de lancement de missiles (CELM) des Landes à Mimizan et ont comparu le 8 septembre devant le tribunal d'instance de Mont-de-Marsan pour l'infraction de 'séjour, installation et circulation sans autorisation sur un terrain militaire'. Ils entendaient protester contre le quatrième et dernier tir d'essai du missile M51 qui constitue pour eux 'une violation flagrante du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires'.

Une amende de 150 euros avait été requise à l'encontre de chacun d'entre eux.

'La culpabilité, nous la revendiquons', a indiqué à l'AFP Jean-Charles Darrieux, l'un des sept militants et porte-parole du collectif, à propos du jugement rendu en délibéré mercredi. 'La dispense de peine on la considère comme une certaine forme de légitimité', a-t-il ajouté, estimant que 'la justice a été sensible à nos arguments' et que 'l'Etat ne souhaite pas que nous fassions appel et que nous bénéficions ainsi d'une nouvelle tribune'.

'On mélange la chèvre et le chou', a estimé l'avocat du collectif Frédéric Dutin, dénonçant 'l'absence de lisibilité de cette décision'. 'Qu'ils soient reconnus coupables ne nous satisfait pas', a ajouté l'avocat qui avait plaidé la relaxe estimant que 'tout citoyen a vocation à dénoncer la violation du traité de non prolifération nucléaire par la France'. Il n'a pas exclu de faire appel.

'C'est déjà un pas de gagné qui fera peut-être jurisprudence', s'est de son côté félicité Cédric Lucas, administrateur du réseau 'Sortir du Nucléaire'. 'Cela veut dire que le juge a compris que derrière cet acte militant, il y a un message social, politique très important', a-t-il dit, 'cela montre qu'il va falloir continuer à dénoncer le projet d'armement nucléaire (...) car finalement personne n'est dupe que la France ne respecte pas ses engagements de dénucléarisation'.

Destiné à équiper les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), le M51, d'une longueur de 12 mètres pour une masse totale de 53 tonnes, est guidé par inertie et propulsé par du propergol solide. Il doit avoir une portée de 8.000 kilomètres, soit significativement plus que l'actuel missile en service dans la marine française, le M45.

Agence



02/11/2010

Les prévenu(e)s du collectif Non au missile M51 attendent sereinement le verdict

2 novembre 2010: les prévenu(e)s du collectif non au missile m51 attendent sereinement le verdict prévu pour demain.

Les 7 activistes ont comparu, le 8 septembre dernier, au tribunal de Mont de Marsan, pour l’occupation d’un radar au centre d’essai de lancement de missiles (CELM) de Biscarrosse, le 1er décembre 2009, jour de l’ouverture du créneau de tir du 4ème tir d’essai du missile M51.

Depuis 2006 et le premier essai du M51, les inspecteurs citoyens du collectif 'Non au missile M51' tentent d'empêcher ces tirs d'essai en intervenant physiquement sur les lieux du tir ou en essayant de perturber le bon fonctionnement des instruments de mesure du CELM (occupation du radar, lâchers de ballons 'métallisés').

Par leurs actions, les inspecteurs citoyens essayent de dénoncer la violation délibérée des accords et traités internationaux par la France en matière d'armement nucléaire, France qui s'est engagée en ratifiant ces traités à rentrer dans la voie du désarmement nucléaire et à ne pas attribuer de nouvelles missions à son armement nucléaire mais qui aura pourtant, en 2010, renouvelé et modernisé entièrement son arsenal nucléaire par des armes de performance et de portée plus importantes.

Pendant l’audience, les 7 prévenu-e-s et leur avocat ont exposé tour à tour les faits qui ont conduit à mener cette action non violente en insistant sur la violation des traités internationaux induite par le nouveau missile nucléaire d’attaque français.

Les réquisitions du ministère public, désemparé face à l’argumentation du collectif sont de 150 euros par activiste, soit la confirmation de l'amende que les prévenu/e/s avaient refusé de payer (sans même une majoration de principe).

Le collectif non au M 51 rappelle que les menaces de répression n’entament en rien sa détermination à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour amener la France sur la voie du désarmement.

Un soutien, tant moral que financier, peut être adressé aux activistes du collectif à l'adresse suivante : Sans Armes, Domaine de Sillac 33770 Salles
Chèque libellé à Sans Armes / Campagne M51

Contact prévenu(e)s : autrechose@no-log.org

Collectif « Non au missile M 51 » - www.nonaumissilem51.org



15/10/2010

Le Président n'a pas vu les manifestants


Les écologistes ont manifesté hier contre le nucléaire militaire que visitait Nicolas Sarkozy.

Ils n'étaient pas très nombreux mais ils ont réussi à mobiliser d'importantes forces de sécurité. Une vingtaine de militants ou sympathisants d'Europe Écologie-Les Verts, avec la conseillère régionale Marie Bové en tête, de Tchernoblaye ou encore du réseau Sortir du nucléaire, se sont retrouvés hier matin devant l'église du Barp pour manifester leur opposition au nucléaire militaire, alors que le président de la République était attendu sur le site du laser Mégajoule (lire page 8). Marie-José Triboy, élue socialiste du Barp, est venue saluer Marie Bové « en toute confraternité ».

Nucléaire civil

Le propos était simple. « Il est important de redire aux citoyens que ce qui leur est présenté aujourd'hui est un mensonge. On est dans la course à l'armement nucléaire, en pleine violation du traité de non-prolifération des armes nucléaires que la France a signé en 1992. Nous demandons à ce que le site du laser Mégajoule du Barp soit reconverti pour des applications civiles et la recherche », répète patiemment Marie Bové, accompagnée de Clément Rossignol, élu de Bègles, conseiller à la CUB et chercheur au CNRS sur les lasers. À leurs côtés, les militants antinucléaires déploient des banderoles devant l'église. Le petit groupe a surtout l'intention de faire s'envoler une banderole que Nicolas Sarkozy pourrait voir, faute de les entendre. « Retraites, pas d'argent, Missile M 51, 15 milliards » est-il écrit.

Bloqués dans le bourg

Le groupe n'a jamais atteint le site du laser Mégajoule. Il a été stoppé au bout de 100 mètres par un barrage de gendarmes mobiles. Alors que Marie Bové, calme et souriante, expliquait leur démarche, des gendarmes crevaient discrètement ou confisquaient même les ballons gonflés à l'hélium, empêchant tout envol de la banderole. « On se doutait qu'on ne pourrait pas accéder au site », convenait Marie Bové, prête à repartir vers Bordeaux . « Maintenant nous allons rejoindre l'intersyndicale devant la gare de Bordeaux pour apporter notre soutien aux cheminots et aux chercheurs. »

Sud Ouest 15 octobre 2010



15/10/2010

Nicolas Sarkozy cache la prolifération nucléaire derrière le laser Mégajoule

Jeudi 14 octobre, Nicolas Sarkozy a visité le site de construction du laser Mégajoule (LMJ), en Gironde. Le LMJ veut développer la fusion nucléaire 'par confinement inertiel', technologie complémentaire à celle d'ITER (fusion par confinement magnétique). Depuis 15 ans, le LMJ accumule surcoûts, retards et difficultés technologiques... Comme ITER !

Les usages civils du LMJ sont des leurres : il sera impossible de maintenir la réaction de fusion nucléaire que ce laser produirait, et de valoriser l'énergie produite. En réalité cet équipement, s'il aboutit, aura des usages essentiellement militaires, en permettant de simuler les futures têtes nucléaires, et de développer des bombes atomiques d'un type nouveau (environ dix fois moins puissantes que celle d'Hiroshima). Nous ne voulons pas de ces terribles engins de mort.

La France signe d'une main le Traité de Non Prolifération nucléaire, et de l'autre, elle poursuit son programme nucléaire, en particulier avec le LMJ et le missile M51. Ce manquement à des engagements internationaux est inadmissible.

Nous n'avons pas besoin de la fusion nucléaire, imposée une fois de plus sans consultation démocratique. Le nucléaire, sous toutes ses formes, appartient au passé. Dès aujourd'hui, l'avenir se construit sans armes atomiques ni centrales nucléaires, par la sobriété énergétique, les économies d'énergies et les renouvelables. Dans une période de crise économique grave, l'État gaspille des milliards d'euros dans des projets illusoires et dangereux. L'argent public serait bien mieux employé pour répondre aux besoins réels de la population.

Contact presse : Cédric Lucas 06 22 08 55 22
Ligne presse permanente : 06 40 28 32 12

Communiqué du Réseau 'Sortir du nucléaire'



14/10/2010

Le Président de la République inaugure les armes nucléaires miniatures de demain : Le Mouvement de la Paix dénonce un acte de prolifération verticale

Nicolas Sarkozy inaugure aujourd’hui le site du Laser Mégajoule au BARP en Gironde. Cet équipement qui ne sera pas fonctionnel avant 2014 est destiné à miniaturiser les armes nucléaires en réduisant la première étape de mise à feu des armes atomiques. « Par la poursuite de la modernisation de ces armes nucléaires, la France s’inscrit dans une démarche de prolifération verticale » s’indigne Pierre Villard, co-président du Mouvement de la Paix.

Outre les sommes phénoménales qu’a déjà couté cet équipement dont seuls 20% sont à destination de la recherche scientifique civile, c’est son principal objectif qui est remis en cause par le Mouvement de la Paix, « à savoir préparer les armes de destruction massive de demain ». Loin de toute garantie d'indépendance nationale, « ce projet est mené en partenariat avec les Etats-Unis dont les installations de simulations sont proches de celles du Mégajoule » rappelle l’association pacifiste.

« Comment la France peut-elle ainsi impunément continuer de violer la loi internationale ? » poursuit Pierre Villard, dont l’association s’est maintes fois rendue devant le site du BARP pour protester contre la perspective d’essais nucléaires en laboratoire.

Alors qu’une réelle dynamique de désarmement est en route sur la planète et qu’une Convention d’élimination des armes nucléaires est aujourd’hui soutenue par trois quart des Etats « quel est l’intérêt de la France de persister dans cette posture du seul contre tous ? ».

Alors que les pacifistes ont obtenu la fermeture du Centre d’expérimentation du pacifique en 1996, puis la signature du Traité d’interdiction complète des essais - signé par le France cette même année, le Mouvement de la Paix dénonce l’attitude ambivalente de la France qui la prive ainsi d’une réelle crédibilité internationale.

Dans l’immédiat, le Mouvement de la Paix demande la mise à disposition de l’ensemble des installations du BARP à des fins civiles. « Nous demandons que l’AIEA contrôle l’utilisation du BARP à des fins strictement civiles, de la même manière que la communauté internationale demande le contrôle de toutes les installations prétendues civiles par les Etats et sur lesquelles existent des doutes » conclut Pierre Villard.

Saint Ouen, le 14 Octobre 2010
Contact presse : Catherine Rio : Catherine.rio @ mvtpaix.org / 01 40 12 72 35

Le Mouvement de la Paix - http://www.mvtpaix.org



13/10/2010

Nicolas Sarkozy au Laser Mégajoule : 50 ans de recherche au service de la destruction massive

Jeudi 14 octobre 2010, Nicolas Sarkozy se rendra au Laser Mégajoule (Le Barp), présenté comme un outil de recherche, d'innovation et de développement économique, pour y célébrer les 50 ans de la découverte du laser.

Le collectif « Non au missile M51 » sera également présent lors de cette visite présidentielle, pour rappeler que la recherche, l'innovation et le développement économique en question sont orientés uniquement vers le domaine de la destruction massive et dans le but d'accroitre toujours plus notre potentiel en matière d'armes nucléaires. Le Laser Mégajoule ne servira que la recherche militaire, par le développement de nouvelles têtes nucléaires, dont les têtes nucléaires océaniques (TNO) qui doivent, en 2015, équiper le nouveau missile nucléaire d'attaque M51, et la miniaturisation des armes nucléaires, véritable banalisation de ce type d'armes.

Après le renouvellement complet et la modernisation de son arsenal nucléaire, en violation des traités et conventions internationaux, la France continue de se comporter en état voyou en s'obstinant à mener dans le domaine militaire et nucléaire une politique obsolète et ruineuse, 20 milliards d'euros pour les 5 prochaines années.

Le collectif « Non au missile M 51 » invite tou-te-s les citoyen-ne-s concerné-e-s à venir le 14 octobre rappeler au président de la République les engagements de la France vis-à-vis de la communauté internationale et réaffirme sa volonté de mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour ramener la France sur la voie du désarmement, le passage de 7 de ses activistes au tribunal de Mont de Marsan et le verdict attendu le 3 novembre n'ayant en rien entamé sa détermination.

Mercredi 13 octobre 2010

Contact : campagne @ nonaumissilem51.org

Dossier sur Laser Mégajoule et nucléaire militaire disponible sur demande au collectif


Voir le programme présidentiel sur le site de l'Elysée

Collectif « Non au missile M 51 » - www.nonaumissilem51.org



13/10/2010

M. Sarkozy visite le Laser Mégajoule : L'illusion d'une 'énergie propre' comme alibi pour la course aux armes nucléaires

Le Président de la République visitera demain jeudi 14 octobre 2010 le chantier du Laser mégajoule (LMJ) situé au Barp (Gironde). A cette occasion, M Sarkozy reprendra inévitablement les discours officiels qui tentent depuis des années de donner une justification à ce projet absurde lancé en 1995 par M. Chirac.

En particulier, surfant sur la vague du 'développement durable', les autorités françaises prétendent que le LMJ permettra de maîtriser la fusion nucléaire et ainsi d'accéder à une énergie 'propre et illimitée'.

- Or, tout comme son cousin ITER (*), le LMJ pourra au mieux - s'il fonctionne correctement - générer une courte réaction de fusion, mais sans qu'il ne soit possible de la maintenir et encore moins d'en capter l'énergie.

- Or, tout comme son cousin ITER, le LMJ voit son budget enfler au fil du temps, son chantier prendre des années de retard, et les difficultés technologiques se multiplier.

Comme le disent si bien les scientifiques eux-mêmes, 'la fusion nucléaire est une énergie d'avenir… mais elle le restera toujours'.

La piste 'civile' étant à la fois une impasse et une tromperie, l'Observatoire du nucléaire attire l'attention de l'opinion publique sur la véritable et seule nature du LMJ : un projet purement militaire.

Le LMJ est en effet supposé permettre la continuation des essais nucléaires par la simulation. S'il fonctionne un jour, le LMJ pourra amener à la mise au point d'une nouvelle génération de bombes atomiques, dix fois moins puissantes que celle d'Hiroshima, prévues pour servir réellement en cas de conflit et non plus pour 'dissuader'.

En construisant le Laser Mégajoule, les autorités françaises prennent clairement part à la course aux armes nucléaires, bafouant le Traité de non prolifération nucléaire (TNP) par lequel la France s'est engagée à ne pas améliorer ses armes nucléaires et, au contraire, à aller vers le désarmement atomique.

Le projet LMJ illustre clairement le double discours des autorités françaises, M Sarkozy en tête, qui, tout en accusant des pays comme l'Iran de vouloir accéder à l'arme atomique, développent dans le même temps les armes nucléaires françaises.

(*) Le LMJ et ITER sont tous deux consacrés à la fusion nucléaire mais par deux voies différentes, respectivement par le 'confinement inertiel' et le 'confinement magnétique'.

Observatoire du nucléaire - 13 octobre 2010 - contact @ observatoire-du-nucleaire.org



30/09/2010

« Geste de soutien » à la bombe atomique

PETIT CYNISME ORDINAIRE

La première fois ! Le 6 août dernier, c’était la première fois que la France dépêchait des diplomates aux cérémonies marquant la destruction de Hiroshima, il y a 65 ans, par une bombe atomique ricaine qui a fait au moins 140 000 morts, excusez du peu. Selon la dépêche de l’AFP reprise dans la presse, cette présence traduisait un  « geste de soutien en faveur du désarmement nucléaire mondial ». La grande classe. Le  « mouvement en faveur du désarmement nucléaire mondial » en était sûrement tout guilleret. Mais peut-être aurait-il préféré que la France, signataire du Traité de non-prolifération, cesse de moderniser son missile M51, petit bijou de technologie mortifère pouvant contenir des têtes nucléaires ?

Houpeula ! Quand il s’agit de ses Little boys tricolores, la France dépêche plutôt sa gendarmerie. Ce fut le cas le 1er décembre dernier, quand sept membres du collectif « Non au missile M51 » ont pénétré dans l’enceinte du Centre d’essai de lancement de missile de Biscarrosse (Landes), alors que la base supervisait des essais de tir de son nouveau joujou. Le 8 septembre, ils comparaissaient devant la justice, à Mont-de-Marsan, pour répondre de cette petite escapade. Un beau « geste de soutien »

«Je ne pourrai, un jour, renoncer à cette arme que dans la mesure où je serai certain que le monde soit stabilisé et en sécurité », déclarait Nicolas Sarkozy le 13 avril 2010 au sommet de Washington sur le nucléaire. T’as raison Léon : tu ne pourras, un jour, renoncer à préparer la guerre que dans la mesure où tu seras certain que tu ne prépares pas la guerre…

François MALLET - CQFD N°81 - SEPTEMBRE 2010



17/09/2010

Procès de Mont-de-Marsan : c'est de la bombe, bébé !

La semaine dernière, un groupe de militants soutenus par les Désobéissants est passé en jugement pour avoir tenté de perturber des tests de missiles dans les Landes. Pour La Mèche, c’est Xavier Renou, le porte-parole des Désobéissants, qui raconte.

Ça vous a peut-être échappé, mais heureusement la Mèche est là pour vous le rappeler : il vient de se passer une grande première en France : le procès d'une « inspection citoyenne ». Une inspection citoyenne, c'est en gros des citoyens comme vous et moi, et surtout comme ceux du collectif « non au missile M51 », qui décident que la démocratie ne s'arrête pas à la porte des casernes et que si on ne nous y invite pas, on a quand même le droit d'y entrer pour voir ce qui s'y passe ! Bah oui, quand la porte est fermée, les mauvais esprits ont tendance à penser que c'est parce qu'on veut nous cacher des trucs... Et en l'occurrence, par là-bas, ce qu'on voudrait bien nous cacher, c'est que la France nécessiteuse, vous savez, celle dont l'État est en faillite, l'économie en crise, et les comptes sociaux déficitaires, sauf ceux de Liliane Bettencourt et de l'UMP - eh bien, elle prépare en douce rien moins que la prochaine guerre mondiale... Euh, je m'emporte, mais à peine !

Sur la délicieuse côte landaise, entre deux plages et trois pins pliés de rire par la dernière tempête, il y a le Centre d'Essais et de Lancement de Missiles de Biscarrosse. Un terrain géant, un peu comme Kourou en Guyane, sauf que les fusées qu'on y lance porteront des charges nucléaires... On y teste depuis déjà 4 ans les futurs missiles nucléaires M51, plus rapides et plus meurtriers encore que les actuels M45 qui équipent les sous-marins de l'Ile Longue à Brest. Des missiles spéciale Chine, à ce qu'il paraît. Un cadeau qui sera sans doute apprécié et ne manquera pas d'encourager nos partenaires commerciaux favoris à développer leurs propres jouets nucléaires pour nous promettre la même apocalypse... Sympa, non ? Et tout ça sans qu'à aucun moment on en discute au parlement (pensez-vous !) ou dans la presse dominante. Dommage, les Français auraient peut-être d'autres idées pour dépenser les 15 milliards d'Euros (non déductibles de vos impôts !) du programme M51...

En tous cas, les activistes de « non au missile M51 » ont décidé qu'il fallait en parler, de ces missiles. Et que si la France a signé le Traité de Non Prolifération nucléaire, c'est pas pour les chiens et les Iraniens seulement. Et c'est pour ça que depuis 4 ans déjà, ils multiplient les actions de désobéissance civile contre les essais du M51, avec, en décembre dernier, l'occupation du radar principal du CELM, justement le jour du tir... reporté grâce à eux. Bon, c'est vrai, le (sympathique) président du tribunal, il ne connaissait pas non plus ce qu'il y avait dans ce fameux traité, qui interdit pourtant à la France de développer son arsenal. Heureusement, comme l'a rappelé l'excellent avocat du collectif Me Frédéric Dutin, « nul n'est censé ignorer la loi », pas même un Président de Tribunal, et encore moins l'État français ! Gageons qu'il saura s'en souvenir et épargnera à nos valeureux amis l'amende que le procureur lui demande de prononcer....
Verdict le 3 novembre. D'ici là, pour les soutenir : www.nonaumissileM51.org

Paru dans La Mèche n°2 du 17 septembre 2010



09/09/2010

Comparution pour l'occupation du radar du centre d'essai de missiles des Landes : Communiqué

Mont de Marsan, 8 septembre 2010

Les 7 activistes du collectif « Non au missile M51 » ont comparu, ce jour, au tribunal de Mont de Marsan, pour l’occupation d’un radar au centre d’essai de lancement de missiles (CELM) de Biscarrosse, le 1er décembre 2009, jour de l’ouverture du créneau de tir du 4ème tir d’essai du missile M51.

Pendant l’audience, les 7 prévenu-e-s et leur avocat ont exposé tour à tour les faits qui ont conduit à mener cette action non violente en insistant sur la violation des traités internationaux induite par le nouveau missile nucléaire d’attaque français.

L’avocat, Maître Dutin, a quand même également rappelé au tribunal, qu’un dispositif policier (7 fourgons de gendarmes mobiles !!!) tel qu’aujourd’hui n’avait pas été vu depuis la venue de Mme Rachida Dati pour l’inauguration du dit tribunal.

Les réquisitions du ministère public, désemparé face à l’argumentation du collectif sont de 150 euros par activiste, soit la confirmation de la peine déjà prononcée. La décision est mise en délibéré jusqu’au 3 novembre.

Le collectif M 51 rappelle que les menaces de répression n’entament en rien sa détermination à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour amener la France sur la voie du désarmement.

Collectif « Non au missile M51 » - campagne @ nonaumissilem51.org - www.nonaumissilem51.org



09/09/2010

Missile nucléaire M51 : la France bafoue le droit international

Mercredi 8 septembre, la justice a examiné l'affaire des opposants au M51, le nouveau missile nucléaire d'attaque français. La justice reproche à sept activistes d'avoir occupé illégalement un radar au Centre d'Essai de Lancement de Missile (CELM) de Biscarrosse (Landes), le 1er décembre 2009, dans le cadre d'une inspection citoyenne. Chacun risque une amende de 150 euros.

Depuis 2006, les inspecteurs citoyens du collectif 'Non au missile M51' tentent d'empêcher ces tirs d'essai en intervenant sur place, ou en perturbant le fonctionnement des instruments de mesure du CELM par des lâchers de ballons 'métallisés'. Pour Cédric Lucas, administrateur du Réseau 'Sortir du nucléaire', « c'est incroyable d'entendre le Procureur réclamer 150 euros d'amende, alors que c'est l'État qui, le premier, ne respecte pas le droit. Les opposants au M51 agissent pacifiquement, à visage découvert, pour que la France applique enfin le droit international. Notre pays a signé le Traité de Non Prolifération nucléaire, qui nous engage dans la voie du désarmement nucléaire. C'est absolument scandaleux de voir que l'armée développe quand même un nouveau missile nucléaire. L'atome bafoue encore la démocratie. Le gouvernement dit que les caisses sont vides pour les retraites, l'hôpital ou l'école, mais l'armée française gaspille des millions d'euros avec le nucléaire. Nous ne voulons pas être complices d'un nouvel Hiroshima. »

Le Réseau 'Sortir du nucléaire' soutient les actions non-violentes des opposants au missile M51, et appelle à les soutenir au tribunal le 3 novembre, jour du délibéré. Il rappelle que nucléaire militaire et nucléaire civil sont absolument indissociables. La France atomique reste une exception mondiale. D'autres pays de l'Union Européenne nous montrent la seule voie raisonnable : la sortie définitive du nucléaire, civil comme militaire.

Communiqué de presse du 9 septembre 2010

Contact presse : Cédric Lucas 06 22 08 55 22
Davantage d'informations sur notre site : http://www.sortirdunucleaire.org

Réseau 'Sortir du nucléaire', fédération de 883 associations agréée pour la protection de l'environnement



09/09/2010

Tribune inespérée : Sept militants ont comparu devant la juridiction de proximité Mont-de-Marsan


Les sept membres du collectif « Non au missile M51 » qui comparaissaient, hier, devant la juridiction de proximité du tribunal d'instance de Mont-de-Marsan se sont finalement offert une tribune pas cher. Les prévenus encourent en effet une amende de 4e catégorie qui ne dépassera pas 750 euros. Un seuil par ailleurs bien loin des réquisitions du ministère public qui a demandé 150 euros.

À l'évidence, l'enjeu ne se situait pas au niveau du montant de l'amende pour les militants. Ils avaient pénétré le 1er décembre dernier dans l'enceinte du centre d'essai et de lancement de missile (CELM) de Biscarrosse alors que la base supervisait des essais de tir du nouveau missile intercontinental français M51.

« Nous aurions même préféré un tribunal plus grand ! », lâche Lionel Jensac, un des prévenus à la sortie de l'audience, entouré de quelques militants venus les soutenir. « C'est malheureux de devoir passer devant un tribunal pour briser le tabou de l'armement nucléaire », ajoute Jean-Charles Darrieux, facteur dans les Landes et également poursuivi pour les mêmes faits.

Dialogue courtois


Au cours d'une audience qui s'est articulée autour d'un dialogue courtois et souvent teinté d'humour entre les prévenus et le président Fontarensky, les sept militants âgés d'une trentaine d'années et issus de la région Aquitaine ont donc pu exprimer à tour de rôle les motivations qui les ont poussés à s'introduire dans la base ce jour-là.

« Personne ne s'est interrogé pour savoir si cette arme était légale au niveau des traités internationaux », lance Jean-Charles Darrieux. Et d'ajouter : « Je pense qu'il faut être capable d'être dans la désobéissance civile ».

Savoureux dialogue de sourds, aux articles de loi sur la violation de propriété détaillés par le président, les prévenus répondent par des articles de traités internationaux. Notamment le traité de non-prolifération nucléaire ratifié par la France et qui prévoit que les signataires ne doivent pas moderniser ou développer leur arsenal. Un autre évoque les articles des « principes de Nuremberg ». Le président s'interroge sur ce traité. « Nul n'est censé ignorer la loi, monsieur le Président ! », tâcle Me Frédéric Dutin, l'avocat des militants.

« Méthodes pacifistes »

Un autre évoque les méthodes pacifistes du groupe. « Nous n'avons commis aucune dégradation. D'ailleurs, une fois à l'intérieur de la base, nous avons contacté nous-mêmes les gendarmes pour indiquer notre position ». Le président sourit : « Évidemment, si tous les délinquants faisaient ça… » Réplique immédiate sur le banc des prévenus : « Pour l'instant nous sommes innocents ! » Le président sourit encore : « D'accord je retire le mot. C'est une erreur commise assez fréquemment ces derniers temps… »

Reste, selon Me Dutin qui plaide la relaxe, une question de droit. Selon lui, la construction du M51 est une violation des traités internationaux. Et, selon lui, dans la hiérarchie des normes, le droit international prévaut sur les lois nationales. « Les citoyens sont donc dans une situation qui s'apparente à de la légitime défense », plaide-t-il.

La décision sera rendue le 3 novembre. Le président jette un regard vers le banc des prévenus : « Ça ne vous empêchera pas de dormir ? »

Sud Ouest, 9 septembre 2010



08/09/2010

Des opposants à la Bombe devant la justice française

Depuis quelques années, des hommes et des femmes montrent leur conviction anti-nucléaire militaire en envahissant des bases militaires françaises. Après plusieurs actions et arrestations sans suite, certains opposants vont passer pour la première fois devant la justice ce 8 septembre 2010. Un procès où la cause antinucléaire sera au centre des débats…

Lire la suite

Blog de Jean-Marie Collin



01/09/2010

Arme atomique : la France hors-la loi !

Le MAN soutient les 7 citoyens qui comparaîtront le 8 septembre 2010 devant le Tribunal de Grande Instance de Mont de Marsan pour avoir occupé un radar au Centre d’essai de lancement de missiles (CELM) de Biscarosse, le 1er décembre 2009. En perfectionnant sa force de frappe atomique, la France se rend coupable de préparation de crime contre l’humanité. En violant ouvertement l’article 6 du Traité de Non-Prolifération nucléaire (TNP), qu’elle a signé, la France décide de se placer en dehors de la légalité internationale.

Depuis 2006, des « inspecteurs citoyens » en lien avec le collectif « Non au missile M51 » se substituent à l’inaction de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), pour venir constater et dénoncer la violation par la France de ses engagement internationaux en matière de non-prolifération nucléaire. Rappelons que la France a ratifié le TNP qui engage notamment les Etats détenteurs de l’arme atomique à « poursuivre de bonne foi des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire ». Or le centre d’essai des Landes est l’un des lieux où la France modernise au contraire sa force de frappe atomique.

Soixante-cinq ans après les massacres de Nagasaki et Hiroshima, en mettant en œuvre des moyens importants pour perfectionner sa capacité de frappe atomique, la France se rend coupable de préparation de crime contre l’humanité. Ce sont nos impôts qui paient ce crime. En ne faisant rien pour l’empêcher, les citoyens français s’en rendent complices. C’est pourquoi le MAN salue le courage de celles et ceux qui osent agir pour afficher leur désaccord avec cette politique. Il soutient leur action et affirme sa solidarité avec les 7 prévenu-e-s qui ont tenté d’empêcher le 4° tir d’essai du missile M51 le 1er décembre 2009. Ces citoyens ont agi par la désobéissance civile à visage découvert et de manière non-violente, pour dénoncer une violation du droit international. Le débat démocratique sur les moyens de notre Défense doit être réouvert au plus vite, et réapproprié par la société dans son ensemble : c’est un appel en ce sens que lancent les inspecteurs citoyens par leur action. Il serait dérangeant que la seule réponse apportée par les autorités soit la répression.

Le MAN appelle l’Etat français à respecter ses engagements internationaux et notamment l’article 6 du Traité de Non-Prolifération nucléaire, en s’engageant sans délai et de bonne foi dans le désarmement de son arsenal nucléaire. Il n’y a aucun sens à exiger des autres pays qu’ils ne se dotent pas d’armes nucléaires sans commencer par agir résolument en faveur de notre propre désarmement nucléaire. Le nucléaire civil et le nucléaire militaire étant organiquement liés, il est nécessaire, pour faire cesser la prolifération nucléaire militaire, d’arrêter la production et la vente de réacteurs civils. C’est la sortie du nucléaire qu’il faut envisager. D’autres moyens plus démocratiques et civilisés de Défense sont possibles, il ne tient qu’à nous de les promouvoir en prenant les moyens de les étudier et de les rendre possibles.

Communiqué de presse du MAN du 31 août 2010 - Contact : Guillaume Gamblin 04.78.28.31.03



08/07/2010

Action contre le dernier tir d'essai du M51

Ce matin, dès 9 h, les ballons métallisés des inspecteurs citoyens du collectif « Non au missile M 51 » ont de nouveau constellé le ciel, au dessus du Centre de Lancement de Missile de Biscarrosse (CELM).

En effet, depuis ce matin et jusqu'au 13 juillet, un créneau de tir est ouvert pour permettre le dernier tir d'essai du nouveau missile nucléaire d'attaque français M51 qui le rendra opérationnel au sein de la Force Océanique Stratégique.

Tiré en conditions réelles depuis la Baie d'Audierne par le sous marin nucléaire «Le Terrible», l'essai est supervisé par le CELM et ses instruments de mesure que les ballons peuvent perturber.

Ce tir d'essai, effectué en violation du Traité de Non prolifération, ne doit pas avoir lieu, la modernisation et le renouvellement de l'arsenal nucléaire français, déjà effective par l'entrée en service de l'ASMP-A (Air sol moyenne portée amélioré) transporté par les Rafales des Forces aériennes Stratégiques, bafoue les traités et conventions internationaux.

Le collectif « Non au missile M 51 » sera systématiquement présent sur le terrain, pendant toute la durée du créneau de tir, pour s'opposer à cet essai et nous incitons tou-te-s les citoyen-ne-s à nous rejoindre ou à marquer leur désapprobation par des rassemblements ou des actions non-violentes contre les sites nucléaires.

La comparution en justice de 7 activistes du collectif « Non au missile M 51 », le 8 septembre à Mont de Marsan, pour l'occupation d'un radar au CELM, n'entame en rien la détermination du collectif à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non violence, pour faire rentrer la France dans la voie de la raison et du désarmement.

Collectif « Non au missile M 51 »
campagne (à) nonaumissilem51.org

Soutien aux activistes prévenu-e-s du collectif
SANS ARMES, Domaine de Sillac 33770 SALLES
Chèque libellé à SANS ARMES/Campagne M 51

Collectif « Non au missile M 51 » - Biscarrosse, le 8 juillet



20/06/2010

Les inspecteurs citoyens du collectif pacifiste 'non au missile M51' devant le tribunal

Le premier procès des opposants aux tirs d'essai du nouveau missile nucléaire d'attaque français M51 se tiendra le 8 septembre 2010 à Mont de Marsan.

Les 7 activistes du collectif prévenu-e-s comparaitront pour l'occupation d'un radar au Centre d'Essai de Lancement de Missile (CELM) de Biscarrosse
, le 1er décembre 2009, jour de l'ouverture du créneau de tir du 4ème tir d'essai du missile M51. Ce tir devait etre le premier tir en conditions réelles, effectué depuis le sous-marin nucléaire 'Le Terrible' en baie d'Audierne et suivi et supervisé par le CELM de Biscarrosse.

Depuis 2006 et le premier essai du M51, les inspecteurs citoyens du collectif 'Non au missile M51' tentent d'empêcher ces tirs d'essai en intervenant physiquement sur les lieux du tir ou en essayant de perturber le bon fonctionnement des instruments de mesure du CELM (occupation du radar, tir de ballons 'métallisés').

Par leurs actions, les inspecteurs citoyens essayent de dénoncer la violation délibérée des accords et traités internationaux par la France en matière d'armement nucléaire, France qui s'est engagée en ratifiant ces traités à rentrer dans la voie du désarmement nucléaire et à ne pas attribuer de nouvelles missions à son armement nucléaire mais qui aura pourtant, en 2010, renouvelé et modernisé entièrement son arsenal nucléaire par des armes de performance et de portée plus importantes.

Le dernier tir d'essai du missile M51, lui permettant de devenir opérationnel, devrait d'ailleurs avoir lieu dans les mois prochains, malgré la conférence de révision du Traité de Non Prolifération qui vient de s'achever et au cours de laquelle la France s'est distinguée par une attitude non-coopérative.

Le collectif 'Non au missile M 51' réaffirme sa détermination à mener toute les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour que la France respecte ses engagements vis à vis de la communauté internationale et qu'elle rentre dans la voie du désarmement.

Un soutien, tant moral que financier, peut être adressé aux activistes du collectif à l'adresse suivante :
Sans Armes, Domaine de Sillac 33770 Salles
Chèque libellé à Sans Armes / Campagne M51

Collectif 'Non au missile M 51' : www.nonaumissileM51.org / campagne (à) nonaumissileM51.org



16/06/2010

NEXTER ELECTRONICS récompensé par la mort


Mise à jour 15h, Toulouse le 16 juin

Ce matin, une douzaine d'inspecteurs citoyens du collectif « Non au missile M51 » se sont rendus chez Nexter Electronics Toulouse. Ils ont accompagné la Mort pour décerner le prix spécial EUROSATORY 2010.
Après une demi-heure d'occupation de l'accueil et la fermeture symbolique de l'entrée du site, l'entreprise Nexter Electronics représentée par son directeur financier et son responsable de la sécurité, a accepté la récompense, le directeur général étant sur le salon Eurosatory.
A la suite de cette action, le collectif est allé à la rencontre des toulousains sur leur célèbre place du Capitole pour les sensibiliser et les informer sur le sujet des ventes d'armes.
Ces actions ont eu lieu dans le cadre de la dénonciation du salon Eurosatory, supermarché de la mort, sur lequel le groupe Nexter possède un stand de 4000m².
Le collectif « Non au missile M51 » réaffirme ainsi sa détermination à lutter en faveur du désarmement.

Collectif « Non au missile M 51 » - contact: 06 47 19 71 89 - Mèl: 3avril@nonaumissilem51.org



16/06/2010

La MORT récompense Nexter Electronics d’un « Death Award »


Ce matin, le 16 juin 2010, des inspecteurs citoyens du collectif «Non au missile M51» venus de Bordeaux, du Tarn et de Toulouse se rendent chez Nexter Electronics à Toulouse pour accompagner la mort venue décerner à cette entreprise exemplaire le prix spécial « Eurosatory ».

Au lendemain de la réception officielle du salon de l’armement Eurosatory qui se tenait à l’Hôtel National des Invalides, et pendant laquelle les profiteurs de guerre du monde entier ont pu discuter leurs contrats mortifères, la remise de ce prix vient saluer un des groupes français les plus actifs sur le marché de la mort.

Nexter, filiale à 100% du groupe GIAT, occupe la plus grande surface de stand au salon Eurosatory avec 4 000 m2 dédiés au matériel de destruction. L’entreprise se targue d’un chiffre d’affaire 2009 en hausse de 53 %, réalisé avec du matériel tel que les Canon Caesar, les VBCI, les tourelles de l’hélicoptère Tigre, les canons des « Mirage » et « Rafale », l’entretien des Chars Leclerc, etc.. , autant d’armements qui portent la responsabilité de victimes civiles en Afghanistan et sur d’autres zones de conflits.

Outre Nexter Electronics, le prix spécial Eurosatory vient aussi saluer la récente nomination de son nouveau directeur général délégué. Un monsieur au parcours particulièrement brillant, qui bondit d’un marchand de canon à l’autre comme un papillon vole d’une fleur à l’autre. On le retrouve aux manettes du programme M51 chez EADS, puis chez Thalès au programme missile et Rafale marine F1. Il butine ensuite comme chef de programme export chez SAGEM avant de s’occuper des frégates Horizon à la DCNS. Un parcours complet qui l’assure de toute la gratitude de la Mort pour services rendus et autres promesses de mort assurées avec tous ces programmes à long terme.

Par cette action, les activistes du collectif « Non au missile M51 » souhaitent aussi dénoncer l’argumentation intolérable selon laquelle les profits des entreprises de l’armement seraient un bienfait pour notre économie. Les morts et les mutilés des conflits ne peuvent être nos emplois.

A la suite de cette action, les activistes du collectif « Non au missile M 51 », selon leur disponibilité, comptent se rendre Place du Capitole pour informer et sensibiliser, par l’utilisation de symboles forts, sur Eurosatory, ce supermarché de la mort trop souvent méconnu et ignoré de la population française.

Collectif «Non au missile M51» - Contact : 06 47 19 71 89 / 3avril (à) nonaumissilem51.org / www.nonaumissilem51.org



06/05/2010

Action contre la base nucléaire de Taverny

Taverny / Bessancourt (région parisienne). 5-6 mai 2010. Les militants du collectif 'non au missile M51', présents aux côtés des jeûneurs qui demandent à la France de cesser de bloquer les efforts internationaux actuels en faveur du désarmement nucléaire, tentent une première 'inspection citoyenne' du Poste de commandement de la Force Aérienne Stratégique française (nucléaire).

Ecoutés en permanence par la police depuis 10 jours, ils échouent et sont cernés par les policiers, qui les contraignent à limiter leur action à une simple manifestation symbolique devant les portes de la base. Mais le lendemain matin, les militants reviennent et prennent cette fois par surprise gendarmes et militaires. Deux militants parviennent à s'introduire dans la base.

La démocratie et le respect du droit ne s'arrêtent pas à la porte des bases nucléaires, surtout quand leur fonctionnement, et le réarmement nucléaire en cours en France (programme M51, Laser Mégajoule, etc.) contrevient à l'article 6 du Traité de Non-Prolifération... Le collectif 'non au missile M51' poursuivra ses actions non violentes pour que cesse enfin le 'deux poids deux mesures' qui condamne en Iran ce qui est permis en France...

Voir la vidéo



05/05/2010

Actions à New York à l'occasion de la révision du Traité de non-prolifération nucléaire


Mercredi soir 5 mai 2010 à New York, plus de 150 français manifestaient simultanément, par petits groupes, devant les représentations diplomatiques des nations nucléaires. Plus d'infos ici

Le 4 mai 2010, les pacifistes américains de War Resistant League ont mené une action de sensibilisation au désarmement nucléaire au coeur de Grand Central Station à Manhattan. Les militants étendus au sol ont été arrêtés par la police.

Mais aussi, près de 100 personnes pour une action 'masques blancs' devant l'ONU le 3 mai 2010.
L'action s'est répétée chaque jour pendant une semaine, à l'initiative de la délégation de 250 français, organisée par le Mouvement de la Paix.

Plus d'infos

Mouvement de la Paix



30/04/2010

Blocage du siège d'Areva

Une quinzaine de militants du collectif 'non au missile M51' bloquent le siège d'AREVA le 30 avril 2010, pour exiger des éclaircissements sur les liens d'AREVA avec le Ministère de la Défense (fourniture d'uranium et de plutonium pour la bombe, fourniture de centrales nucléaires embarquées sur les Sous-marins lanceurs d'engins, etc.)

Voir la vidéo

Collectif 'Non au Missile M 51'



28/04/2010

Des nouvelles des activistes pacifistes arrêtés ce matin à l'Elysée


Photo de Martin LEERS

Ils ont été libérés au bout de 3 heures, après un contrôle d'identité ponctué par une simple 'main courante'.

Bien que l'arrestation ait été plutôt mouvementée, les policiers au poste ont été très courtois et compréhensifs, voire même sympathisants...

A suivre.

Notez aussi : CONTRE les ARMES NUCLÉAIRES : dix jours de jeûne-action à Paris, 27 avril – 7 mai 2010

Collectif 'Non au Missile M 51'



28/04/2010

L'Elysée bloquée par les antinucléaires


Photo de Martin LEERS

Une quinzaine d'activistes qui menaient une action pacifiste de protestation contre le nucléaire militaire devant l'Elysée ont été arrêtés ce matin.

Cette action était destinée à mettre en évidence la violation par la France du Traité de Non Prolifération par la France (dont la révision commence dans quelques jours à New York). L'action se déroulait dans le cadre d'un jeûne-action pour l'abolition des armes nucléaires, coordonné par le Réseau 'Sortir du nucléaire' (plus d'informations sur http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/jeune-action-pour-l-abolition-des/)
Parmi les activistes arrêtés, on compte plusieurs personnes qui jeûnent depuis deux jours déjà, dont un homme de 78 ans.

Les photos (spectaculaires) de l'arrestation sont visibles sur le site du Réseau 'Sortir du nucléaire' http://groupes.sortirdunucleaire.org/blogs/jeune-action-pour-l-abolition-des/article/photos-du-blocage-de-l-elysee-par

ou peuvent être téléchargées ci-dessous :

http://dl.free.fr/q4MjDgAp1
(© Martin LEERS 2010)

Réseau 'Sortir du nucléaire' - Fédération de 880 associations agréée pour la protection de l'environnement http://www.sortirdunucleaire.org



28/04/2010

Non prolifération nucléaire : l'Elysée bloquée par des manifestants


Photo de Hugues Leglise-Bataille: http://www.flickr.com/photos/hughes_leglise/collections/

Des militants du collectif 'Non au missile M51' ont bloqué la porte principale du Palais de l'Elysée pendant 30 minutes ce mercredi 28 avril vers 10 heures, avec des chaînes et des cadenas. Parmi les 17 activistes, 12 ont été embarqués par les forces de l'ordre.

Cette action était destinée à mettre symboliquement en arrestation le locataire de l'Elysée.
En effet, c'est à l'Elysée que se décide la politique nucléaire française et c'est justement Nicolas Sarkozy qui bloque les initiatives de désarmement nucléaire actuelles, initiées notamment par Barack Obama, après le vote en 2007 de la convention internationale pour l'élimination des armes nucléaires, à l'Assemblée Générale de l'ONU.

A quelques jours de la conférence de révision du Traité de Non Prolifération qui s'ouvre à New York, un autre groupe de militants pour le désarmement s'est installé à la mairie du 2ème arrondissement de Paris pour un jeûne symbolique de 15 jours.

250 citoyens français traverseront l'atlantique demain 29 avril pour se rendre à l'ONU et demander des comptes aux gouvernements sur les engagements pris depuis plus de 40 ans pour le désarmement nucléaire.

En 2007 le président Sarkozy a voté contre la convention d'élimination des armes nucléaires, et avec l'arrivée d'Obama à la maison blanche, Sarkozy est encore de ceux qui s'opposent au timide désarmement proposé par les USA et soutenu par la Russie et la Chine.

Contacts : Xavier Renou 06 64 18 34 21 (momentanément indisponible, emmené au poste)
ou 06 12 25 95 54



26/04/2010

Okinawa défile en masse contre les bases américaines

Des dizaines de milliers d'habitants de l'archipel japonais ont protesté dimanche au cri de «US go home !»

«Les bases américaines hors d'Okinawa !» La banderole résume brutalement la revendication des dizaines de milliers de personnes qui se sont rassemblées dimanche à Yomitan. Ce petit village de l'archipel d'Okinawa (sud du Japon) est situé à quelques kilomètres de Kadena, la première installation militaire américaine de l'Asie-Pacifique. Et il en a visiblement assez, rejoint en cela par de plus en plus d'Okinawaïens. Depuis des mois, ces derniers se mobilisent pour bouter les GI hors de leurs terres, encouragés par les promesses du nouveau gouvernement japonais.

Okinawa fut le lieu du débarquement des troupes américaines pendant la Seconde Guerre mondiale et le théâtre de combats d'une violence inouïe avant la capitulation du Japon, le 2 septembre 1945. Une fois la paix revenue, cet archipel fut choisi pour héberger le gros du contingent américain posté au Japon. L'emplacement d'Okinawa est idéal pour tout le monde, sauf les habitants : il permet à l'armée américaine de couvrir mieux que partout ailleurs l'Asie de l'Est (notamment le très proche détroit de Taïwan, où Pékin et Taïpeh restent à couteaux tirés) ; côté japonais, il maintient à bonne distance de l'essentiel de la population la nuisance que représente cette présence (la capitale d'Okinawa, Naha, est à deux heures trente d'avion de Tokyo).

L'armée américaine utilise aujourd'hui 10 % du territoire d'Okinawa. Les motifs de mécontentement dû à la pollution, au bruit, au comportement brutal et parfois criminel de la soldatesque sont innombrables. À chaque élection locale, les partisans du départ des troupes américaines progressent dans les urnes. Les boys sentent bien qu'ils ne sont pas chez eux. «Qu'ils nous laissent partir, que je rentre chez moi dans le Montana, et qu'ils se débrouillent lorsque les Chinois les attaqueront», résume Jesse, un jeune marine en vacances à Tokyo, las de protéger les Japonais contre leur gré.

Barack Obama excédé

Avant les élections législatives historiques de septembre dernier qui l'ont installé au pouvoir, le Parti démocrate (PDJ) avait promis d'alléger le fardeau des Okinawaïens. Une des premières mesures du premier ministre Yukio Hatoyama fut de remettre en cause un accord signé à l'arraché en 2006 par l'ancienne majorité avec Washington, qui prévoyait le déménagement de la base de Futenma, en plein centre-ville, dans un endroit moins peuplé. Mais il n'avait aucun nouveau point de chute pour ladite base. Depuis, il cherche en vain à trouver une localité désireuse de l'accueillir. Incapable de résoudre un problème qu'il a lui-même en grande partie créé, il se couvre régulièrement de ridicule devant les presses américaine et japonaise.

Yukio Hatoyama s'est fixé jusqu'à fin mai pour trouver une solution. Lors du récent sommet de Washington sur la sécurité nucléaire, il a voulu rencontrer Barack Obama. Visiblement excédé, le président américain lui a demandé : «Peut-on vous faire confiance?»

Le Figaro



05/04/2010

Inspection citoyenne de Mont de Marsan : Le collectif Non au missile M 51 fait sa B.A


Photo Lionel / http://www.yeyeki-photographe.com

Samedi 3 avril, dans le cadre de la journée européenne d’action contre les armes nucléaires, à un mois de l’ouverture de la conférence de révision du traité de non-prolifération à New-York, une soixantaine d’activistes du collectif pacifiste 'Non au Missile M 51' ont procédé à l’inspection citoyenne de la base aérienne nucléaire de Mont de Marsan, base 118.

Malgré la fin de non recevoir de monsieur Hervé Morin, ministre de la défense, qui a préféré traiter par le mépris la demande officielle d’inspection de la base en n’y adressant aucune réponse, mépris également affiché à l’entrée de la base par les autorités militaires à l’égard de la délégation du collectif 'Non au missile M 51' accompagnée par Peggy Kançal, élue au conseil régional d’Aquitaine, les inspecteurs citoyens ont mené leur mission jusqu’au bout.

Déjouant l’important dispositif policier mis en place, 13 activistes ont réussi à pénétrer et à inspecter la base aérienne avant d’y être interpellés par les militaires. Certaines interpellations se sont déroulées avec une violence inutile au regard de la totale non violence des inspecteurs du collectif. La totalité des inspecteurs interpellés a été libérée au terme d’une audition courtoise, libération effectuée à l’entrée de la base où une brigade de l’armée des clowns avait pris ses quartiers et où un rassemblement de soutien s’était constitué.

Comme en Belgique, Grande Bretagne, Allemagne, Pays bas, Turquie, le collectif 'Non au missile M 51' voulait envoyer le message que le désarmement nucléaire c’est maintenant ou jamais, alors que la France continue de violer le traité de non prolifération par le renouvellement et la modernisation de son arsenal nucléaire et compte se présenter en gendarme du monde à la conférence de révision du Traité de non prolifération en ayant déjà planifié le prochain tir d’essai de son nouveau missile nucléaire d’attaque M 51 courant juin, soit moins d’un mois après la fin de cette conférence.

Le collectif 'Non au missile M51' réaffirme sa détermination à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non violence, pour parvenir à faire rentrer la France et son gouvernement dans la voie du désarmement.

Collectif Non au missile M 51 / 3avril (à) nonaumissilem51.org



05/04/2010

A Mont de Marsan, 13 militants anti-M51 pénètrent dans la base


A Mont de Marsan, 13 militants anti-M51 se sont joués de l'armée et des gendarmes mobiles. Serpentant entre les contrôles d'identités et les genêts piquants, une longue et épuisante marche d'approche a permis à quatre bayonnais d'aller au bout de l'aventure.

Vendredi 2 avril au soir, quelque part dans les Landes
Les militants du collectif « non au missile M51 » se retrouvent. On compte quatre bayonnais. Formé en 2006, le collectif affiche déjà à son palmarès le retardement de trois jours du lancement test du missile M51 en juillet 2007. Il est rejoint par des membres du collectif des désobéissants, du collectif des Clowns et des membres des Amis de la Terre, tous en désaccord avec la politique de la France en matière d'armes nucléaires. Les militants ne s'attendent pas aux déclarations que tiendra quelques jours plus tard Barack Obama, à savoir sa volonté de promouvoir un monde sans nucléaire conformément aux exigences du consortium de militaires et de politiques nommé Global Zero. Ils savent cependant que la conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) doit se tenir bientôt et que Moscou et Washington conviendront d'un accord aujourd'hui mercredi. Dans ce contexte et en synergie d'un mouvement européen, les militants veillent aux derniers préparatifs dans l'espoir de mener une action  « symbolique et concrète » le lendemain à la base 118 de Mont-de-Marsan (contenant des missiles nucléaires moyennes portée d'aviation (ASPM)). Car le collectif 'non au M51' n'a pas caché ses intentions, ni sur internet, ni dans la presse : ses membres souhaitent pénétrer à visage découvert et de manière pacifique dans la base landaise afin de mener une inspection-citoyenne. En effet, les opposants aux armes nucléaires considèrent que la France viole de manière flagrante le TNP. Tout d'abord parce Paris refuse d'ouvrir ses portes aux inspecteurs de l'agence internationale des énergies atomiques, mais surtout, parce que la France estime que le renouvellement et l'intégration de nouvelles technologies à son arsenal nucléaire, n'est pas une entrave aux accords de non-prolifération. Bien sûr, les militants seront attendus demain, donc on étudie attentivement les cartes, on répète le scénario mais on se détend aussi puisque les activistes pacifistes venus des quatre coins de l'hexagone sont pour la plupart très fatigués par le trajet. Marseillais, Parisiens, Bayonnais, Bordelais, on échange volontiers son analyse, peu croient encore à la capacité de rentrer dans la base vu l'ampleur du dispositif de sécurité annoncé.

Samedi 3 avril 7H00
Tous le monde se prépare, dernier briefing, organisation du transport et de la démarche à suivre. Les militants sont convaincus que si deux militants parviennent à leur objectif la mission aura été remplie. Les risques juridiques sont connus : amendes, garde à vue, etc. Une voiture de Gendarmerie est déjà là et surveille les allées et venues, nous sommes pourtant à une heure en voiture de la capitale, très loin de toutes agglomérations. Un auto-collant orange avec la mention inspecteur-citoyen est distribué à chacun.
 
10H00
C'est le départ. Dans un cortège de voitures, les militants se dirigent vers Mont-de-Marsan. Très vite les contrôles se multiplient. Xavier Renou du collectif des désobéissants est reconnu lors d'une vérification d'identité. Les gendarmes pensent saisir la tête pensante de l'action antinucléaire mais seront très vite surpris par la manière dont il réussira à les semer par la suite.

11H00
Par petit groupe, les militants qui ont passé avec succès les contrôles, sont dispatchés tout autour de la zone militaire contenant les armes nucléaires. Nous apprendrons plus tard que les service de l'ordre attendaient une intrusion au petit matin. Les gendarmes mobiles patrouillent et contrôlent à l'extérieur de la base, les militaires à l'intérieur, ils seraient 500 fermés dans le périmètre. PBI a suivi un groupe de trois militants dont un bayonnais. Leur itinéraire : une longue marche d'approche dans la forêts des landes, une zone à découvert, une route avec beaucoup de passages de véhicules de l'armée, une ou deux barrières barbelés à franchir.

14H
La marche d'approche se poursuit, les bruyères et les genêts facilitent le camouflage, pas la douceur de la peau des mollets. Le groupe avance avec prudence avec une sensation omniprésente de surveillance. Lorsqu'il se rapproche de la zone à découvert, il ne reste que deux cents mètres. Les opinions sur la stratégie à mener divergent. Douceur ou action éclair ? On rampe, on s'accroupit, on prépare le matériel nécessaire. Les jeeps de l'armée et les fourgons de gendarmerie passent en permanence. Un créneau semble possible, ils s'élancent... Les militants tentent de franchir la barrière de barbelés, mais soudain, un gendarme mobile et des militaires surgissent et les interpellent. Les antinucléaires n'ont pas eu le temps de pénétrer la base. Ils sont refoulés, ils ne seront pas mis en garde à vue.

17H Point de rendez-vous dans Mont-de-Marsan
Bilan avec les autres équipes mais aussi avec les Clowns qui ont manifesté toute la journée devant l'entrée de la base. A la surprise générale treize militants sont rentrés. Certains sont restés plus de 40 min, tentant d'obtenir le maximum d'infos de la zone classée secret défense. Une groupe de trois a excellé dans son action en ne laissant aucune trace derrière eux. Les militaires ont expulsé les intrus sans réelles violences. Aucune garde à vue n'a été engagée. Seul un militant bordelais à eu droit, la matraque bloquée sur la gorge, à des menaces de mauvais goût du type « si on t'enterre là personne ne viendra te chercher ». Les gendarmes ont reconnu avoir été surpris par l'organisation et les moyens utilisés. Il faut dire que les militants antinucléaires ne sont pas forcément leurs opposants idéologiques, l'avenir de l'arme nucléaire fait également débat au sein de l'armée.

19H Retour à la case départ quelque part dans les landes.

Debriefing, bilan de la stratégie. Une grosse satisfaction se dégage. Les militants se donnent d'ores et déjà rendez-vous pour de nouvelles actions. La France doit procéder en juin à un tir du nouveau missile M51. Ce dernier a un champ d'action de 8000 km, il présente 20 têtes nucléaires contre 16 pour son prédécesseur technologique. En 2010 la France aura entièrement réformée ses dispositifs d 'armement nucléaire. Les coûts sont classés 'secret défense'.

Pays Basque Info



05/04/2010

Pas d'inspection à la BA

MONT-DE-MARSAN. Samedi, le collectif Non au missile M 51 a mené une action à la base aérienne

Samedi, pour marquer la Journée européenne pour l'abolition des armes nucléaires, le collectif Non au missile M 51 avait ciblé la base aérienne de Mont-de-Marsan pour mener une inspection citoyenne.

« Habituellement, on va au CELM à Biscarrosse, là on change », rigole un militant en s'adressant aux policiers en faction devant la BA 118.

Avant que le sous-marin Le Terrible ne prenne le relais, c'est à Biscarrosse qu'ont eu lieu l'essentiel des tirs d'essai du M 51, la nouvelle arme fatale de la force de dissuasion française.

L'inspection citoyenne a été prise au sérieux par les autorités. Devant les grilles, les policiers sont une quinzaine, tout autour de la base, les gendarmes sont une trentaine et à l'intérieur une unité spéciale d'une trentaine d'hommes est venue renforcer le personnel de garde. La surveillance a débuté la veille au soir sur le coup de 20 heures. Au cas où.

13 interpellations

En face, les antinucléaires s'annoncent 60. S'ils ont choisi la base aérienne montoise, c'est qu'elle accueille l'arme atomique depuis 1964.

Hervé Morin, le ministre de la Défense, a interdit l'inspection. « Vous savez très bien que vous ne pouvez pas entrer », explique calmement un fonctionnaire de police. « C'est dommage, répond un militant, on va être obligés d'entrer par ailleurs. »

Treize d'entre eux y sont parvenus avant d'être immédiatement arrêtés une fois la clôture franchie. À l'issue d'une heure d'audition, ils sont relâchés et rendus à leurs camarades massés devant les grilles.

Bien sûr ce n'est pas seulement pour s'adonner au jeu du chat et de la souris que le collectif est venu, c'est surtout pour dire tout le mal qu'il pense de la politique française en terme d'armement nucléaire. « La France bafoue le traité de prolifération dont elle est pourtant signatrice », expliquent les militants. « Alors que le contexte international est plutôt favorable, que les Russes et les Américains réduisent leur arsenal, Sarkozy va de plus en plus loin. »

Des actions similaires avaient lieu en Hollande, Belgique, Grande-Bretagne, Italie, Turquie et Allemagne.

À Mont-de-Marsan, la manifestation s'est achevée peu avant 14 heures. Dans le calme et la bonne humeur.

Sud-Ouest 5 avril 2010



03/04/2010

Mont-de-Marsan : des anti-missiles pénètrent dans la base aérienne

DEFENSE. En dépit d'un dispositif de sécurité important, plusieurs groupes sont parvenus à franchir les hautes clôtures grillagées de la BA 118 ce matin

Le collectif Non au missile M51 entendait procéder aujourd'hui à une inspection citoyenne de la base aérienne 118.

Dans le cadre de la Journée européenne d'action contre les armes nucléaires, le collectif Non au missile M51 souhaitait procéder aujourd'hui à une inspection citoyenne de la base aérienne 118.

Le ministre de la défense, Hervé Morin, n'avait évidemment pas donné son accord.

Plus d'une quarantaine de militants du collectif Non au missile M51 ont tenté de pénétrer ce matin dans l'enceinte de la base aérienne 118.

En dépit d'un dispositif de sécurité important, une trentaine de gendarmes et une quinzaine de policiers en plus des équipes de sécurité de la base, plusieurs groupes sont parvenus à franchir les hautes clôtures grillagées.

Un groupe de quatre militants a été libéré à l'issue d'une interpellation un peu musclée suivie d'une audition courtoise.

A sa sortie de la base, le groupe était attendu par une quarantaine de militants qui manifestait dans la bonne humeur devant les grilles d'entrée gardée à l'extérieur par des policiers du commissariat de Mont-de-Marsan.

Personne n'entend partir avant que tous les militants arrêtés dans l'enceinte aient été remis en liberté.

Sud-ouest 3 avril 2010



03/04/2010

Action non-violente à la Base Aérienne de Mont de Marsan : 13 pacifistes pénètrent dans l'enceinte


Photo Lionel / http://www.yeyeki-photographe.com

Des bombes de la Force aérienne stratégique (FAS) sont entreposées sur cette base.

Un monde sans armes nucléaires: c’est maintenant ou jamais !


Aujourd’hui, un mois avant la Conférence de révision du Traité de non-prolifération (TNP), le collectif « Non au missile M51 » a organisé une action de mise en lumière des armes nucléaires présente sur la base aérienne 118, à Mont de Marsan. Cette action fait partie de la journée européenne d’action contre les armes nucléaires, durant laquelle des actions de protestation prennent place sur toutes les bases militaires européennes sur lesquelles sont entreposées des armes nucléaires.

L'année 2010 nous offre des opportunités uniques pour le désarmement nucléaire. A partir du 3 mai 2010, les 187 pays signataires du Traité de non-prolifération, conçu afin d’arrêter la prolifération d’armes nucléaires, se réuniront à New York. De plus, l’OTAN révisera son Concept stratégique au mois de novembre et l’Alliance pourrait opter pour une défense sans armes nucléaires. Dans toute l’Europe la volonté politique pour se débarrasser des armes nucléaires s'intensifie.

Pour autant les déclarations gouvernementales et présidentielles comme les faits, à travers la modernisation de son arsenal nucléaire dont fait partie le missile M51, montrent bien que cette volonté politique s’arrête aux frontières de l’Hexagone tout comme le nuage de Tchernobyl en son temps. Il est encore temps de remettre en cause le programme de modernisation d’une force de frappe inutile et obsolète et de mettre en œuvre son démantèlement.


Gouvernements, prenez vos responsabilités : désarmez !

En avril 2009, le président Obama avait remis le désarmement nucléaire à l’agenda politique international, mais jusqu’à présent les résultats sont pauvres. Un successeur pour le traité START a finalement été conçu, malgré cela aucun pas significatif vers le désarmement nucléaire n’a été fait. Malgré ces discours pour un monde sans armes nucléaires, les états nucléarisés ne s’engagent pas à les concrétiser et continuent de moderniser leur arsenal nucléaire. En mai 2010, la Conférence de révision du Traité de non-prolifération commencera. Tous les pays signataires passeront un accord concernant son application future. En 2010, l’OTAN révisera son Concept stratégique. En novembre, une nouvelle version de ce Concept stratégique sera approuvée et ce faisant la stratégie nucléaire de l’OTAN sera déterminée pour la décennie à venir. Il est nécessaire que soit impulsée un concept qui remette en cause les arsenaux nucléaires inutiles pour assurer la sécurité des citoyens d’une part et dangereux tant ils sont à la source de la prolifération nucléaire. Nous réclamons l’annulation inconditionnelle de la stratégie nucléaire otanienne.

5 pays ont mis les armes nucléaires à l’agenda de la prochaine réunion informelle de l’OTAN où seront présents les ministres des affaires étrangères, les 22 et 23 avril 2010. Mais personne ne peut dire ce qu’implique concrètement cette initiative. Nous demandons donc que le gouvernement français prenne une position claire en faveur du désarmement nucléaire.

Des dizaines d’actions non-violentes en Europe

13 militants pénètrent sur la base nucléaire de Mont de Marsan

Aujourd’hui, ce 3 avril, est le point culminant de cette série qui continuera

jusqu’au début de la conférence de révision du TNP en mai 2010.



À Mont de Marsan, dans les Landes, une soixantaine de militants et militantes ont engagé une inspection citoyenne de la base aérienne 118, un des Dépôt atelier de munitions spéciale (DAMS) où sont entreposées des bombes nucléaires de la force aérienne stratégique (FAS). 13 d’entre eux ont réussi à pénétrer sur la base. Toutes ces personnes ont été interpellées par la gendarmerie, contrôlées et libérées dans la foulée. Certaines interpellations furent d’une violence inutile dans le cadre d’une telle action nonviolente et pacifiste.

À Brest, quelques militants étaient présents devant la Préfecture maritime, siège de la FOST, Force océanique stratégique tandis que la veille, à Paris, le groupe 'jeûne et vigilance' assurait comme tous les premiers vendredi du mois une présence devant le Commandement opérationnel des forces nucléaires à Paris.

En Belgique, un millier de Bomspotters ont participé à l’action, 800 avec l’intention de pénétrer la base aérienne et nucléaire (bombes américaines, mais pilotes et avions belges au service de l’OTAN) de Kleine Brögel, pour effectuer cette inspection citoyenne et, accessoirement, un pique-nique sur la piste d’envol des F-16. À cette occasion, Inez Louwagie de Vredesactie (Actions pour la paix), une des organisations à l’initiative des Bomspotters belges indique : « Nous ne faisons pas partie des négociations. Nous ne pouvons pas établir de nouveaux traités, mais nous pouvons empêcher que les accords illégaux sur les armes nucléaires soient perpétués en cachette, loin de toute transparence. ».

Bombspotting organise régulièrement des actions à la base de Kleine Brögel qui accueille des armes nucléaires américaines.

Au Pays-Bas, à la base de Volkel, un peu plus d’une centaine de personnes ont manifesté tandis que quelques-uns entraient dans la base avant d’être interpellés. Un peu plus tard, l’ensemble de la manifestation forçait la grille d’entrée dans le but de « nettoyer la base de ses armes de destruction massive ». Après quelques difficultés, les forces de l’ordre ont réussi à repousser la manifestation sans heurts mais avec 35 interpellations pour le moment.

En Grande-Bretagne, à la base de Faslane qui accueille les sous marins Trident équipés d’ogives nucléaires (l’équivalent de notre Île longue nationale), un blocage est en cours avec plusieurs centaines de manifestant-e-s.

En Allemagne, aura lieu demain une manifestation à la base de Büchel alors que le retrait des armes nucléaires de l’OTAN est une des exigences centrales des marches de Pâques qui auront lieu partout dans le pays.

En Turquie des actions ont lieu à Ankara et Istanbul avec une conférence de presse le 6 avril 2010.

En Italie, il y a quelques jours, le 21 mars 2010, une manifestation de 800 personnes a protesté contre le stationnement des armes nucléaires sur la base d’Aviano.

Ainsi, tous les pays d’Europe qui accueillent des armes nucléaires font l’objet de cette journée qui appelle à la mise en œuvre immédiate du démantèlement des armes nucléaires et à l’arrêt de tous les programmes de modernisation des arsenaux nucléaires.

Des actualisations et des photos seront mises à disposition sur www.bomspotting.be et sur www.nonaumissilem51.org

Contact presse : Jean Charles, 06 47 19 71 89, 3avril(à)nonaumissilem51.org

Collectif 'Non au Missile M 51'



31/03/2010

Remise des Death Awards

Vendredi 19 mars, les inspecteurs citoyens du collectif « Non au missile M51 » accompagnaient la Mort venue féliciter, dans un tour de France, les entreprises les plus efficaces dans son domaine.

Trois entreprises devaient être récompensées, la SNPE, pour la production du propergol solide, combustible du missile M 51 (1), SNECMA propulsion solide, pour sa participation active à la fabrication du M51 et EADS astrium pour la conception du missile M 51. L’arrivée des forces de l’ordre a quelque peu perturbé la cérémonie de remise des diplômes et seules les grilles de l’entreprise SNPE nous ont été accessibles. Par modestie, aucun responsable des sociétés concernées n’a souhaité recevoir sa récompense en main propre.

Devant l’ampleur colossale de sa tâche, la Mort demande le concours de toutes et tous pour l’aider à remercier à leur juste valeur les entreprises les plus prometteuses sur son créneau et les meilleurs pourvoyeurs de clients potentiels.

Les occasions vont être nombreuses dans le domaine de l’armement, Eurosatory, la foire exposition de la destruction, du 14 au 18 juin (liste des entreprises participantes sur le site eurosatory.com) ou encore le prochain tir d’essai du nouveau missile nucléaire d’attaque français M 51, prévu en juin.

Le collectif « Non au missile M 51 » rappelle également la journée d’action européenne contre les armes nucléaires du 3 avril, un mois avant l’ouverture de la conférence de révision du traité de Non Prolifération.

Vidéo : http://www.dailymotion.com/video/xcrmb8_film-m51

Collectif « Non au missile M 51 » www.nonaumissileM51.org

Contact email pour le 3 avril : 3avril (à) nonaumissilem51.org

(1) Le missile M 51 est le nouveau missile nucléaire d’attaque français devant rentrer en service au mois de juillet 2010 après son dernier essai courant juin. En 2010, la France aura entièrement modernisé et renouvelé son arsenal nucléaire



30/03/2010

Greenpeace investit la base de Kleine Brogel (Belgique) pour y dénoncer la présence obsolète d'armes nucléaires

50 militants se sont rassemblés avec des ballons autour de la base militaire avec l'intention d'empêcher les F16 de décoller.

Kleine Brogel, le 30 mars 2010 : une cinquantaine de militants de Greenpeace se sont rassemblés ce matin autour de la base militaire de Kleine Brogel avec l'intention d'empêcher les F-16 - susceptibles de transporter des armes de destruction massive - de décoller. Des ballons marqués du double slogan « Nukes out of Europe! Cold War is over » ont été déployés à 50 mètres de hauteur, aux extrémités de la piste d'atterrissage de la base. Certains militants ont pu atteindre le tarmac de la piste.

Cette action de protestation est le prélude à l'action européenne contre les bases nucléaires du 3 avril prochain, à laquelle le collectif 'non au missile M51' participera. Cette manifestation revêt cette année une importance particulière, 2010 étant une année cruciale pour le désarmement nucléaire. Des décisions sont attendues dans le cadre de la révision de la stratégie sur les armes nucléaires aux États-Unis (US Nuclear Posture Review), du Traité de non-prolifération nucléaire (NPT) et enfin dans le cadre de la révision du concept stratégique de l'OTAN.

« De nombreuses voix (1) en faveur du désarmement nucléaire se sont récemment élevées en Belgique, commente depuis Kleine Brogel Eloi Glorieux, de la campagne nucléaire de Greenpeace. Plusieurs résolutions sur le désarmement nucléaire ont été prises en ce sens, à la Chambre et au Sénat. Nous pensons qu'il faut écouter ces voix et agir pour rendre le retrait des armes nucléaires effectif en Belgique. Dans ce contexte spécifique, pourquoi des F-16 chargés de bombes devraient-ils décoller de Kleine Brogel ?»

Une majorité d'Européens semblent partager ce point de vue. Un sondage d'opinion mené par Stracom pour Greenpeace dans six pays européens abritant des bombes nucléaires a révélé que près de 70% des Européens étaient en faveur du désarmement nucléaire (2).

Le 22 avril prochain, les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN se réuniront à Tallin, en Estonie. Ce pourrait être l'occasion de remettre en question la présence d'armes nucléaires américaines en Europe et en Turquie.

Contact sur place : Eloi Glorieux - campagne Nucléaire 0475/98.20.93

Notes
1) Quatre ministres d'état se sont publiquement exprimés sur la question. Le premier ministre belge Yves Leterme plaide également pour mettre le retrait de l'armement nucléaire à l'agenda de l'OTAN.
2) Les six pays sont : Allemagne, Belgique, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et Turquie. Résultats du sondage Greenpeace : http://www.greenpeace.org/international/press/reports/nuclear-weapons-in-europe-survey
la publication du sondage s'accompagnait de la publication d'un rapport rappelant les dangers de l'armement nucléaire. Rapport Greenpeace : http://activism.greenpeace.org/documents/NATOfr.pdf

Bruxelles, le 30 mars 2010



27/03/2010

Désarmement nucléaire: la percée

Russes et Américains ont réussi à conclure un accord majeur pour réduire d’un tiers le nombre de missiles stratégiques

Sur le front du désarmement, le moment est historique. Après un bref coup de fil vendredi, les présidents américain et russe ont annoncé la conclusion d’un nouveau traité de désarmement nucléaire entre les Etats-Unis et la Russie. Le document de 300 pages remplace le traité Start (Entretiens sur la réduction des armes stratégiques) conclu en 1991 par George Bush père et Mikhaïl Gorbatchev. Il va imposer une réduction d’un tiers du nombre des ogives nucléaires, de 2200 à 1550, et de moitié des vecteurs nucléaires, de 1600 à 800. Les deux chefs d’Etat vont se retrouver le 8 avril prochain à Prague pour parapher le document, là où Barack Obama a tenu, l’an dernier, un discours mémorable sur la nécessité d’aboutir à un monde dénucléarisé. Pour entrer en vigueur, le traité devra être ratifié par le Sénat et par la Douma.

«Un effet d’entraînement»

Devant la presse à Washington, en présence de la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, du secrétaire à la Défense, Robert Gates, et du chef de l’état-major, Mike Mullen, Barack Obama avait l’air enjoué: «J’ai le plaisir d’annoncer que, après un an d’intenses négociations, les Etats-Unis et la Russie ont approuvé l’accord sur le contrôle des armements le plus complet depuis près de deux décennies.» Le maître du Kremlin s’est lui félicité de ce nouveau traité, qui va permettre «d’élever le niveau» des relations stratégiques entre Moscou et Washington. Le président français, Nicolas Sarkozy, a déclaré que cette avancée envoyait un «signal très important» à la communauté internationale.

Depuis le sommet entre Hillary Clinton et son homologue russe, Sergueï Lavrov, en mars 2009 à Genève pour «remettre à zéro» les relations russo-américaines, le chemin a été semé d’embûches pour aboutir à un accord devenu urgent en raison de l’expiration, le 5 décembre dernier, de Start. Près de 40 négociateurs russes et une cinquantaine d’Américains, dirigés par les chefs de délégation respectifs Anatoly Antonov et Rose Gottemoeller, avaient tenté de faire le forcing l’automne dernier pour tenter de conclure avant la date d’expiration. En vain. Beaucoup trop de détails majeurs devaient encore être discutés. Réunies aux missions américaine et russe, les deux délégations ont redoublé d’efforts en ce début d’année pour conclure un accord majeur avant la conférence de révision du Traité de non-prolifération nucléaire de mai à New York. Ce traité «renforce les efforts de non-prolifération dans le monde», s’est empressé de déclarer le patron de la Maison-Blanche.

Le nouveau traité instaure un nouvel esprit. En 2002, George W. Bush et Vladimir Poutine avaient conclu le Traité de Moscou (Sort, Traité de réduction des arsenaux nucléaires stratégiques). Mais cet accord faisait fi des mécanismes de vérification réciproque et confiait à des organismes nationaux la tâche de contrôler les arsenaux. Le traité annoncé vendredi rétablit en revanche les vérifications que Russes et Américains effectueront réciproquement. Une vingtaine d’experts des deux Etats devraient se réunir quatre fois par an à Genève pour résoudre les éventuels problèmes d’interprétation du traité. Pour Moscou, la conclusion de l’accord met un terme à une âpre bataille: il reconnaît le lien entre armes stratégiques offensives et défensives, une exigence russe. L’abandon par la Maison-Blanche du projet de bouclier antimissile en République tchèque et en Pologne avait levé un sérieux obstacle à un nouveau traité Start. Mais ces dernières semaines, à Genève, les négociations que Washington mène avec la Bulgarie et la Roumanie pour un bouclier «light» avaient jeté un froid. Au­jour­d’hui, le Kremlin avertit toutefois qu’il se retirera du traité si Washington devait décider de mettre en place un système de défense antimissile qui menacerait la Russie. «Ces réserves se comprennent, relève un diplomate occidental. La crédibilité de la dissuasion nucléaire dépend de la capacité de seconde frappe qui serait réduite par l’existence d’un bouclier antimissile.» Directeur du Centre Russie/NEI à l’Institut français de relations internationales, Thomas Gomart souligne la signification de l’événement: «Par ce traité, la Russie a retrouvé un statut important de puissance aux yeux de Washington et retrouvé une crédibilité internationale accrue. Ce sera un moyen d’entamer la réforme de ses armées. L’accord marginalise aussi l’Europe et la Chine.» Et Thomas Gomart d’évaluer l’impact de l’accord sur les relations russo-américaines: «Le traité peut produire un effet d’entraînement dans d’autres dossiers, la renégociation du TNP ou l’Iran.»

Le Temps du 27 mars



26/03/2010

Le Laser Mégajoule : un anniversaire détonnant

Clément Rossignol, physicien, vice-président vert de la Communauté Urbaine de Bordeaux et José Bové ont cosigné une tribune sur le Laser Mégajoule et le cynisme de la France en matière nucléaire. Tribune publiée le 26 mars dans les colonnes du journal Sud Ouest.

La découverte du Laser contribue depuis 50 ans à des applications technologiques qui influencent notre quotidien (lecteur CD, traitements dermatologiques, codes barres, fibres optiques…). Avec raison, l'Aquitaine a célébré cet anniversaire en organisant la semaine dernière de nombreuses animations. Comme ailleurs en France… Avec toutefois une spécificité locale de taille, puisque l'Aquitaine héberge l'un des deux programmes mondiaux de recherche destinés à « simuler » des réactions thermonucléaires confinées : le projet Laser Mégajoule (LMJ). La semaine du laser a donc été l'occasion pour la Direction des Applications Militaires du Commissariat à l’Energie Atomique de porter la bonne parole concernant le projet LMJ auprès des lycéens et des étudiants scientifiques d'Aquitaine.

Les célébrations de ce cinquantenaire ne doivent pas cacher les véritables objectifs de la technologie laser utilisée dans le projet Laser Mégajoule. Le LMJ est un programme national de recherche militaire, représentant un investissement public de près de 3 milliards d’euros sur 15 ans, et qui a pour but de recréer en laboratoire les conditions physiques semblables à celles rencontrées lors du fonctionnement d'une arme nucléaire.

Suite à la signature en 1996 du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, le programme Laser Mégajoule constitue un moyen pour la France de pérenniser ses armes nucléaires, et surtout de développer, en contournant la contrainte des essais 'grandeur nature', les nouvelles générations d’armes nucléaires, parmi lesquelles des bombes atomiques « de faible puissance » - mini-nukes - pouvant être utilisées sur des cibles très localisées. Une stratégie qui s'inscrit a contrario des bombes atomiques actuelles (dont le principe est en théorie qu'elles ne doivent jamais servir : c’est le principe de dissuasion) et qui participe à la course aux armements nucléaires, ainsi qu'à la prolifération et la banalisation de l'énergie nucléaire. Derrière le Laser Mégajoule, se profilent donc la fin du « tabou nucléaire », respecté depuis Hiroshima et Nagasaki, et la violation du Traité de non prolifération des armes nucléaires, ratifié par la France en 1992.

Le projet LMJ illustre une nouvelle fois la position cynique de la France en matière nucléaire. En appelant le 8 mars dernier à un développement mondial du nucléaire civil lors d'une conférence internationale réunissant les pays souhaitant s'équiper de réacteurs nucléaires civils, Nicolas Sarkozy poursuit sa route de premier VRP de l'industrie nucléaire française. La situation serait cocasse si elle n'était pas malheureusement aussi lourde de conséquences : la France se posant en prestataire de services pour « un développement responsable des usages pacifiques de l'énergie nucléaire » tandis qu'avec le LMJ, elle poursuit sa course à l'armement nucléaire et envoie aux autres pays un message d'incitation à la poursuite de la recherche nucléaire militaire.

« Notre époque se caractérise par la perfection des moyens et la confusion des fins. » C'est ainsi qu'Albert Einstein analysait le XXème siècle. Parce qu'il est plus que temps d'entrer dans une nouvelle époque, une époque où la perfection des moyens ne doit pas nous faire perdre de vue les finalités des avancées technologiques, parmi lesquelles l'amélioration des conditions de vie, le bien-vivre ensemble, le rééquilibrage Nord/Sud et l'équilibre avec notre environnement, nous demandons solennellement la reconversion du programme Laser Mégajoule en un programme de recherche fondamentale civil et international autour d’un grand équipement tel que l’accélérateur de particule du CERN.

Jose-Bove.eu / Sud-Ouest



26/03/2010

Bientôt un monde sans armes nucléaires ?

Il y a près d'un an, Barack Obama exprimait sa volonté de parvenir à un monde sans armes nucléaires, Dimitri Medvedev lui emboîtait le pas, Gordon Brown s'était prononcé dans le même sens plus d'un an auparavant.

Dans beaucoup de pays, de nombreuses personnalités ont pris position, au cours des derniers mois, pour l'élimination des arsenaux. En particulier, en France, avec la déclaration faite le 15 octobre 2009 par Alain Juppé, Bernard Norlain, Alain Richard et Michel Rocard.

189 pays ont signé le Traité de non prolifération

Tous ces engagements ne faisaient que reprendre celui contracté par les 189 pays signataires du Traité de non prolifération, conclu il y a 42 ans, et jamais respecté. Pourtant, elles ont suscité un immense espoir dans le monde, au point de faire parfois oublier que les programmes d'armement ne sont pas décidés sur le plan mondial, mais par chaque pays.

Dans tous les Etats détenteurs d'armes nucléaires, ce sont ceux qui entendent conserver les arsenaux pour une durée indéfinie qui imposent leur volonté. Aux Etats-Unis, malgré le discours du président, le projet de budget de défense pour l'année fiscale 2011 prévoit la construction d'une nouvelle installation de production d'ogives au plutonium.

Il comporte aussi un crédit de 700 millions de dollars pour les recherches sur une nouvelle classe de sous-marins, qui entrera en service en 2020. Selon le calendrier défini par l'administration Bush et qui n'a pas été modifié, une nouvelle génération de missiles sol-sol intercontinentaux doit être déployée en 2030, et un nouveau bombardier en 2040. La pérennité de l'arsenal américain est ainsi assurée jusque dans la dernière partie du XXIème siècle.

Formidable puissance des lobbies de l'industrie d'armement

Pour leur part, les Russes déploient actuellement un nouveau missile sol-sol Topol-M et tentent de mettre au point un nouveau missile mer-sol. En France, les avions viennent d'être équipés d'un nouveau missile de croisière ASMP-A, la Marine reçoit le nouveau missile M-51, et la prochaine génération de sous-marins est déjà à l'étude. La Chine se dote de missiles intercontinentaux, et tente d'acquérir des sous-marins. L'Inde, le Pakistan et la Corée du Nord s'équipent de missiles de plus longue portée.

Ces décisions sont dues à la formidable puissance des lobbies de l'industrie d'armement, qui contrôlent aussi certains organes de presse, et exercent leur emprise sur une partie du personnel politique. Ils sont soutenus par un grand nombre d'électeurs, partisans de l'arme nucléaire sans y avoir aucun intérêt financier. Les uns estiment qu'elle est synonyme de dissuasion, qu'elle protège contre toute menace, et garantit l'absence de tout conflit armé. Pour d'autres, elle est le symbole de la supériorité du pays.

La domination de cette redoutable coalition est contestée uniquement par cette partie de l'opinion pour qui les armes nucléaires sont inutiles et dangereuses.

* Inutiles, car aucun enjeu ne justifie le risque de destruction de la planète.

* Dangereuses, parce rien ne garantit qu'aucun arsenal ne tombera jamais entre les mains d'un individu décidé à en faire un instrument d'extermination.

Une dizaine d'individus a droit de vie sur le reste de l'humanité

Même si la politique adoptée est celle de la dissuasion, les armes pourraient être utilisées à la suite d'une méprise, ou d'un accident, comme il s'en est déjà produit un bon nombre, qui n'ont, par chance, pas eu de suites fâcheuses. Il est déraisonnable de donner à une dizaine d'individus, dont rien n'assure que tous jouiront toujours de leurs facultés mentales, un droit de vie et de mort sur le reste de l'humanité.

La capacité de tuer des millions d'êtres humains en un instant n'est pas nécessairement une source de fierté, et ce n'est pas forcément un signe de puissance et de prestige de se trouver dans la même catégorie de pays que la Corée du Nord et le Pakistan.

Le rapport de forces entre partisans et adversaires de l'élimination des armes ne sera pas modifié à court terme. Mais que des chefs d'Etat ou de gouvernement au pouvoir prennent publiquement position, en même temps que d'autres personnalités, en faveur d'un monde sans armes nucléaires, est un événement considérable.

Il montre que, malgré l'extraordinaire puissance du lobby de l'armement, les mentalités évoluent, et les partisans du démantèlement des arsenaux continuent de gagner du terrain.

Rue89 le 26 mars



10/03/2010

7 activistes condamnés : Appel à soutien

Les 7 activistes du collectif 'Non au missile M 51' interpellé-e-s le 1er décembre 2009 suite à l'occupation d'un radar au Centre d'Essai de Lancement de Missile de Biscarrosse, occupation réalisée pour empêcher le tir d'essai du nouveau missile nucléaire d'attaque français M 51 le jour de l'ouverture de la fenêtre de tir, viennent d'être condamné-e-s à des peines de 150 euros d'amende chacun.

La célérité du jugement, rendue possible après recours à la 'justice de proximité', lui permet d'intervenir quelques jours avant la journée d'action européenne contre les armes nucléaires et l'inspection citoyenne de la base nucléaire de Mont de Marsan par le collectif 'Non au missile M 51'.

Ces condamnations n'entament en rien la détermination du collectif qui continuera à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non violence, pour parvenir à l'interdiction totale des armes de destruction massive et faire rentrer la France dans la voie du désarmement.

Le 3 avril, un mois avant l'ouverture de la conférence de révision du Traité de Non Prolifération à New York, des actions seront menées à travers l'Europe contre les bases accueillant des armes nucléaires en Belgique, Grande Bretagne, Pays Bas, Italie, Allemagne, Turquie. Dans le cadre de cette journée, le collectif 'Non au Missile M 51' procédera à l'inspection citoyenne de la base aérienne 118 de Mont de Marsan, base nucléaire des Forces Aériennes Stratégiques

Parce que le désarmement nucléaire c'est maintenant ou jamais, nous appelons tou-te-s les citoyen-ne-s voulant agir dans ce sens à soutenir le collectif 'Non au Missile M51, financièrement mais aussi et surtout dans l'action en nous rejoignant.

Toutes les personnes souhaitant prendre part à l'inspection citoyenne de la base de Mont de Marsan peuvent prendre contact avec le collectif

Contact : Jean-Charles, Collectif 'Non au Missile M 51', 05 58 04 81 60 / 06 47 19 71 89 / svasti à no-log.org

Collectif 'Non au Missile M 51'



06/03/2010

La France, leader mondial… de la prolifération !

« Sortir du nucléaire » dénonce une conférence internationale à Paris pour la promotion du nucléaire

Les 8 et 9 mars prochain, Paris accueillera une conférence internationale pour inviter 65 pays à se doter de la technologie nucléaire, organisée avec le concours de l’OCDE. Ouverte par Nicolas Sarkozy et animée par le Directeur Général de l’AIEA, son objectif affiché est de « promouvoir l’usage pacifique et responsable de l’énergie nucléaire », tout en dissuadant de se tourner vers des applications militaires.

Le Réseau « Sortir du nucléaire » souligne la duplicité des autorités françaises. Celles-ci propagent une distinction artificielle entre un nucléaire civil « pacifique » et un nucléaire militaire à réserver à un club fermé.

Le nucléaire « civil » est un alibi facile pour camoufler l’enrichissement de l’uranium à des fins militaires. Cet enrichissement est en effet une étape indispensable pour fabriquer tant le combustible des centrales que la matière fissile des bombes. La communauté internationale elle-même reconnaît implicitement cette faille : pourquoi, sinon, s’offusquer de la volonté de l’Iran de posséder sa propre usine d’enrichissement ?

Enfin, rappelons-nous que la France a elle-même aidé certains Etats (Israël, Irak, Afrique du Sud) dans leurs tentatives pour se doter de la bombe [1]. A quelques mois de la révision du Traité de Non Prolifération, la tenue de cette conférence est une véritable provocation. Tant qu’il y aura des centrales, il y aura des bombes !

Le Réseau « Sortir du nucléaire » dénonce les risques que la France fait courir au monde entier en cherchant à propager la technologie nucléaire.

De la pollution générée par les mines d’uranium à l’héritage empoisonné des déchets radioactifs, du risque permanent d’accident à la menace terroriste, le nucléaire représente un danger global.

Au-delà des risques majeurs qu’elle comporte, cette technologie est totalement inadaptée pour répondre aux grands enjeux énergétiques et environnementaux actuels, notamment l’épuisement des ressources et le changement climatique.

Enfin, ce grand raout atomique n'est-il pas une tentative désespérée de faire oublier les difficultés de la filière nucléaire française ? En effet, malgré les discours de relance, la production d’électricité nucléaire mondiale est en déclin [2], et l’industrie nucléaire française en pleine déconfiture. Les chantiers de l’EPR connaissent des déboires permanents, et les investisseurs ne s’y trompent pas : le nucléaire est un puits sans fond !

Le Réseau « Sortir du nucléaire » appelle les Etats participants à la lucidité, et à se tourner vers d’autres options sûres et prometteuses (efficacité énergétique, énergies renouvelables) plutôt que vers une technologie dangereuse et coûteuse.

Contact presse : Charlotte Mijeon - Tél : 06 75 36 20 20 charlotte.mijeon à sortirdunucleaire.fr

[1] Pierre Péan, Les Deux Bombes, Editions Fayard, 1982 ; Bruno Barillot, Le complexe nucléaire, CDRPC/ Réseau « Sortir du nucléaire »
[2] Mycle Schneider, World Nuclear Industry Status Report, 2009

Communiqué du Réseau Sortir du nucléaire



15/02/2010

Journée européenne d'action contre les armes nucléaires


Communiqué du Collectif Non au missile M51

Le 3 avril, dans le cadre de la journée européenne d'action contre les armes nucléaires et à un mois de la conférence de révision du Traité de Non Prolifération à New York, le collectif 'Non au missile M51' appelle au blocage de toutes les bases nucléaires françaises et à une inspection citoyenne de la base nucléaire de Mont de Marsan (40), base aérienne 118.

En 2010, la France, après l'entrée en service du missile air-sol ASMP-A et du nouveau missile nucléaire d'attaque intercontinental M51, aura entièrement renouvelé son arsenal nucléaire.

L'attitude de la France qui, tout en violant les règles définies par le traité de non prolifération, par le renouvellement et la modernisation de ses armes nucléaires, voudrait se poser en gendarme du monde et imposer ses règles au reste de la communauté internationale, est inacceptable.

Nous appelons tou-te-s les citoyen-ne-s, décidé-e-s à rappeler au gouvernement français ses engagements internationaux, à nous rejoindre dans la journée d'action du 3 avril ou à soutenir les actions du collectif 'Non au missile M 51' par des rassemblements.

Parce que le désarmement nucléaire, c'est maintenant ou jamais, pour qu'on en finisse avec l'ère de l'extermination massive, faisons qu'il devienne une réalité.

En Allemagne, Belgique, France, Grande-Bretagne, Pays-Bas et en Turquie se préparent des actions non-violentes contre les bases qui accueillent les armes nucléaires.

Le 3 avril, dans toute l'Europe, mobilisons nous, dans le respect de la non-violence, pour faire entendre la voix de la raison.

Contact: Jean-Charles
Collectif non au missile M 51
05 58 04 81 60 / 06 47 19 71 89 / 3avril [à] nonaumissileM51.org


Celles et ceux qui souhaitent prendre part à l'inspection citoyenne peuvent rentrer en contact avec nous.
Des ateliers de préparation à cette journée seront assurés les 1er et 2 avril dans les Landes.



15/02/2010

Des activistes bloquent l'usine anglaise de production d'armes nucléaires


15 février 2010. Des centaines activistes de toute l'Europe, parmi lesquels une délégation belge, ferment ce lundi les sept portes de l'usine anglaise de production d'armes nucléaires d'Aldermaston.
Les activistes bloquent l'usine à l'aide de nombreux cadenas en 'tube', de cadenas cervicaux et d'autres techniques de blocage. Ils sont soutenus par des centaines de militants parmi lesquels des évêques et les prix Nobel de la Paix, Jody Williams et Màriad Corrigan-Maguire.


Les mouvements pacifistes montrent ainsi leur opposition à la modernisation des armes nucléaires anglaises, et préparent par la même occasion l'action internationale du 3 avril prochain. En vue de montrer clairement la désapprobation citoyenne face aux politiques nucléaires, des actions similaires auront lieu le 3 avril sur toutes les bases européennes dans lesquelles sont entreposées des armes nucléaires.

Aujourd'hui, les activistes bloquent Aldermaston. Le 3 avril, ils occuperont toutes les bases européennes entreposant des armes nucléaires.

Les mouvements pour la Paix mèneront des actions sur toutes les bases militaires européennes où sont entreposées de armes nucléaires : en Allemagne, aux Pays-Bas, en France (avec le collectif 'non au missile M51'), en Italie, en Turquie, en Angleterre et en Belgique. Vredesactie organisera en Belgique l'action Bomspotting sur la base militaire aérienne de Kleine Brogel, sur laquelle 20 bombes nucléaires sont prêtes à être utilisées. Des actions auront également lieu sur les autres bases européennes à capacité nucléaire. Dans toute l'Europe, retentira un message commun contre les armes nucléaires : il est plus que temps de concrétiser le désarmement nucléaire annoncé dans le Traité de Non-Prolifération (TNP). Les politiques nucléaires actuelles n'amènent en rien plus de sécurité, mais induisent au contraire une course incessante à la prolifération nucléaire.

L'usine de fabrication des armes anglaises se situe à Aldermaston. Ces dernières années, de nouvelles installations y ont été construites, depuis lesquelles l'Angleterre veut développer de nouvelles têtes nucléaires. Il a également déjà été décidé de remplacer les sous-marins nucléaires. Les mouvements pacifistes anglais organisent un blocage de l'usine de fabrication des armes nucléaires en vue de s'opposer aux décisions prises du point de vue de la politique d'armement nucléaire. Les armes nucléaires anglaises jouent également un rôle dans la politique de l'armement nucléaire de l'OTAN. De tels programmes de modernisation sont également d'application en France et aux Etats-Unis, en totale contradiction avec la rhétorique officielle de désarmement. Pour les mouvements pacifistes européens, ces raisons suffisent déjà largement pour mener des actions.

Le désarmement nucléaire, c'est maintenant ou jamais!

Le président Obama a mis le désarmement nucléaire comme priorité à l'agenda international. Cependant, les développements nucléaires actuels démontrent clairement une autre dynamique. Vingt ans après la fin de la Guerre Froide, des armes nucléaires américaines, anglaises et françaises sont toujours présentes sur le sol européen, et ces pays entretiennent toujours des programmes de modernisation des armes nucléaires. La crédibilité du Traité de Non-Prolifération est en danger. Les puissances nucléaires font des promesses de désarmement mais continuent à ignorer cette convention. Les décisions les plus importantes au sujet des armes nucléaires seront prises en 2010. En effet, la conférence de révision du TNP prendra place à New-York en mai, tandis que l'OTAN révise cette année son concept stratégique. Ces évènements politiques sont des opportunités pour faire du désarmement nucléaire une réalité. Via ces actions, les mouvements pacifistes européens appellent les pays membres de l'OTAN à saisir cette chance unique de voir un monde sans armes nucléaires.

Contact Presse sur place : Benoît : 0032 484 05 20 28 : benoit à vredescatie.be
www.vredesactie.be / www.bomspotting.be / D'autres photos



29/01/2010

M51 : Revue de détails


Voilà, c’est fait. Le couple, Le Terrible (sous-marin nucléaire lanceur d’engins de nouvelle génération / SNLE-NG) et le missile stratégique M51 ne font plus qu’un… ou plutôt savent se “séparer”, comme l’a annoncé ce 27 janvier, le Ministère de la défense: « la Direction générale de l’armement a procédé ce matin à 09h25 au tir expérimental du missile balistique stratégique M51 »…

Entre les côtes françaises et nord-américaines

27 janvier, 09h25, Le Terrible tire pour la première fois le missile nucléaire mer-sol M51. Indication assez rare, le Ministère de la défense a donné la zone de tir, la baie d’Audierne (Finistère). Le missile a été tiré en direction de l’Atlantique nord, ce qui est confirmé par la radio Terre-neuvienne VOCM, qui a annoncé son passage au dessus des baies Bonavista et Fortune. Si le tir est qualifié de réussi, on peut s’étonner de voir ce missile intercontinental (capable de parcourir entre 6 000 et 10 000 Km) ne réaliser une course balistique que de la moitié de ses capacités (moins de 5 000 Km)…

Un test pas si secret…

Depuis plusieurs jours, les rumeurs allaient bon train dans les milieux pacifistes et journalistiques sur l’imminence du tir du M51. Si la date exacte et l’heure de tir sont bien sûr totalement secret-défense, voici quelques éléments qui montraient son imminence :

* Chaque année les rapports parlementaires apportent une foule de précisions pour ceux qui auront le temps de les relever. C’est ainsi que l’on pouvait lire dans l’Avis n°1127 sur le projet de lois de finance 2009 du Député Michel Sainte-Marie « deux tirs devront intervenir à partir du Terrible, l’un en 2009, l’autre en 2010 » ou encore l’Avis n°102 sur le projet de loi de finances pour 2010, des Députés Xavier Pintat et Daniel Reiner, « le tir de synthèse, réalisé à la mer, étant prévu pour décembre 2009 ». Ainsi un tir était bien prévu en décembre 2009 (d’où des opérations de pacifistes à cette période au Centre d’essais des Landes-CELM). Mais pour des raisons de difficultés techniques dans le programme M51, celui-ci a été décalé de presque 2 mois. On peut s’étonner ainsi, de lire la déclaration de François Auque, PDG d’EADS Astrium maître d’œuvre du programme M51 : « le déroulement du programme M51 était conforme au calendrier, dans le respect des coûts et des délais » ! Par ailleurs, comme l’indiquent ses deux rapports un second tir à partir du Terrible se déroulera en 2010 : « Le Terrible premier SNLE à être doté du nouveau missile M 51 dont le tir est prévu au deuxième trimestre 2010 ». Si l’on prend en compte le décalage du premier tir d’essai, sans doute cet exercice aura-t-il lieu en septembre/octobre…
* Le Bâtiment d’Essais et de Mesures Monge, entré en service en 1992, a pour mission quasi-principale de suivre les essais des missiles balistiques ou tactiques (ASMP-A). Ainsi, avant chaque tir, le Monge se positionne dans une zone “réceptacle ” où retomberont les têtes (fictives !). Il existe deux zones l’une au large des Etats-Unis (4 000 Km) et la seconde au large du Brésil (6 000 Km). La presse locale des Açores annonçait la présence du Monge à Ponta Delgada le 14 janvier dernier, ce qui laissait prévoir ce tir de façon extrêmement proche, dans la zone nord américaine.
* Il faut croire que les militants d’organisations pacifistes (Mouvement de la Paix) comme les membres du collectif “Non au missile M51” (avec les Désobéissants) disposent de bonnes sources de renseignements (militaires ? personnels civils du CELM ?). Ainsi, ils ont multiplié les opérations depuis décembre 2009 en occupant un des principaux radars du CELM (2 décembre) ou encore en pratiquant un lâcher de ballons pacifiste le 23 janvier dernier.
* Enfin pour des raisons de sécurité aérienne et maritime, différents documents, transmis par les militaires aux autorités civiles sont visibles par les marins (Avurnav- Avis urgent aux navigateurs) et les compagnies aériennes (NOTAM- Notice to Airmen). Le respect de la zone d’exclusion aérienne est assuré par l’organisme international UAC/ACC. Bien évidemment, les pays alliés sont également informés du tir de ce missile, pour éviter toute mésaventure fratricide …
* Les indiscrétions journalistiques, qui annonçaient dès le 24 janvier le tir du M51.

Le M51 en détail

Selon les sources officielles (Ministère de la défense): le M51 est un missile de trois étages plus la coiffe (qui protège la charge utile) propulsé par du propergol solide, de 12 m de hauteur, 2,3 m de diamètre et d’une masse de 56 t. Sa capacité d’emport serait de six ogives thermonucléaires (comme son prédécesseur le M-45), pour une portée de 6 000 Km, soit un rayon d’action plus grand que le M-45 (4 000 Km). Sa mission est de transporter jusqu’à un point donné des ogives nucléaires, qui, se délivreront de la coiffe pour se diriger indépendamment les unes des autres vers leurs cibles. Le M51 qui équipera Le Terrible sera équipé des ogives TN75 (150 Kt) actuellement en dotation sur les missiles M45. Une seconde version du M51, le M51-2, sera lui disponible en 2015 pour porter les TNO (si le programme Simulation n’a pas trop de retard….).

Mais selon d’autres sources (presses spécialisées et rapports parlementaires), la portée du missile serait comprise entre 8 000 et 10 000 Km selon le nombre de charges nucléaires emportées (1, 4, 6, 10 ?). Ainsi, en allégeant sa masse, c’est-à-dire en diminuant le nombre d’ogives, sa portée sera augmentée. Ce missile permettra ainsi de tirer sur n’importe quelle ville du monde. Si, la plupart des rapports indiquent que le M51 emportera 6 ogives, un récent rapport du Député Myard vient semer le doute, car celui-ci indique « chacun [des M51] pouvant emporter de 6 à 10 têtes nucléaires ». Une donnée qui semble confirmée par un autre rapport parlementaire qui énonce « Plus gros que son prédécesseur, le M 45, il [le M51] dispose d’une capacité d’emport supérieure et adaptable,». Alors 6 ou 10 ogives nucléaires ?

Si, cette option se confirmait cela signifie que le sous-marin Le Terrible, pourra transporter au maximum 160 ogives nucléaires (16 missiles x 10 ogives), alors qu’actuellement les SNLE-NG qui sont équipés du missile M45 ne peuvent emporter que 96 ogives (16 missiles x 6 ogives).

Un missile couteux ?

Ce programme d’armement s’échelonne déjà sur une quinzaine d’années et se poursuivra sur les cinquante prochaines. La facture annoncée va être lourde. Le coût minimum est de 8,5 milliards d’euros, qui est à répartir entre le développement du missile et de son système de mise en œuvre à la base de l’île Longue (5,7 milliards d’euros) et le coût de réalisation des trois lots (48 missiles) plus une douzaine destinés aux tests soit 2,8 milliards d’euros. Ainsi, le coût unitaire de cette grosse “fusée vide” est de 142 millions d’euros, car à ce prix là, les ogives nucléaires ne sont pas incluses ! Tout porte à croire que la facture de départ sera bien plus lourde, non seulement en raison de surprise technologique de dernière minute, mais aussi à cause du prix du maintien en condition opérationnelle de cet armement qu’il faut ajouter et bien sûr du coût de démantèlement de ce système d’arme, qui n’est pas chiffré. Mais pas de problème, ce sera bien sûr, pour le M51 comme pour d’autres décisions, aux générations futures de payer !

La contestation militaire et pacifiste

Le M-51, véritable iceberg de la dissuasion, a ravivé et reformé les rangs des pacifistes français. Ceux-ci se sont cristallisés contre cet armement et on fait entendre leurs voix à travers différentes actions et campagnes regroupés sous la bannière du collectif « Non au M-51 ». Mais les militaires sont aussi présents dans cette contestation, comme le Général de réserve Étienne Copel, qui exprime son hostilité à ce missile pour des raisons économiques et stratégiques.

Le message de la France

À moins de 100 jours de la Conférence de révision du TNP (mai), la France a donc testé son M51. Selon son langage diplomatique, cette modernisation est réalisée « dans le strict respect de ses engagements internationaux ». Ce tir n’a pas fait l’objet semble t-il de protestation internationale officielle. Le message envoyé par la France est très clair, sa sécurité repose uniquement sur son arsenal nucléaire. Un dogme de la dissuasion nucléaire qui vient en total opposition par rapport aux multiples voix de par le monde qui appelle à diminuer le rôle de ces armes dans les politiques de défense. Il faut à ce titre noter que la France avait signé un texte « 13 étapes pratiques pour le désarmement nucléaire » lors de la conférence de révision du TNP en 2000, qui l’engageait (étape 9) à diminuer le rôle des armes nucléaires dans sa politique de défense...

Source

Voir la vidéo du tir

Blog de Jean-Marie Collin / Alternatives économiques, 29 janvier 2010



27/01/2010

Tir du missile M51 : Communiqué du collectif 'Non au missile M51'

Le collectif 'Non au missile M51' condamne l'essai du nouveau missile nucléaire d'attaque M51, effectué ce jour à 9h25, depuis les côtes bretonnes par le sous-marin 'Le Terrible', essai prévu depuis le mois de décembre et régulièrement perturbé par des actions du collectif 'Non au missile M51' et de 'Sortir du nucléaire Cornouaille'.

La mise en service du missile M51, prévu en juillet 2010, soit 2 mois après la conférence de révision du Traité de Non Prolifération, placera définitivement la France au rang des états voyous, et surtout, laisse présager de l'attitude de la France à la table des négociations lors de cette conférence.

Nous appelons tout-e-s les citoyen-ne-s à se mobiliser pour infléchir la position du gouvernement français avant la conférence et le faire rentrer dans la voie du désarmement nucléaire, tel que l'impose ses engagements vis à vis de la communauté internationale.

Le collectif 'Non au missile M51' continuera de mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour y parvenir et faire en sorte que la France s'éloigne de 'l'Axe du mal' auquel elle appartient désormais après le renouvellement et la modernisation de la totalité de son arsenal nucléaire.

Le 27 janvier 2010

Contact: Jean-Charles
Collectif Non au missile M51
svasti (à) no-log.org
06 47 19 71 89 / 05 58 04 81 60

Collectif Non au missile M51



27/01/2010

Quatrième tir d’essai du missile M51 - Communiqué du Ministère de la Défense

Hervé Morin, ministre de la Défense, exprime sa grande satisfaction après le succès ce jour du quatrième vol expérimental du missile stratégique M51 effectué, comme toujours, sans charge nucléaire.

Il adresse ses très vives félicitations à l'ensemble des femmes et des hommes de la Direction générale de l'armement (DGA), de la Marine nationale, du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et des entreprises qui ont œuvré à sa réussite.

Le tir a été réalisé par la DGA, le 27 janvier 2010 à 9h25, depuis la baie d’Audierne (Finistère), à partir du sous-marin « Le Terrible ». Le lancement du missile s’est déroulé comme prévu. Le missile a été suivi tout au long de sa phase de vol par les moyens du centre DGA Essais de missiles de Biscarrosse et de Quimper et par le bâtiment d'essais et de mesures « Monge ».

Cet essai marque une étape importante dans la modernisation et l'adaptation du dispositif de dissuasion de la France dans le strict respect de ses engagements internationaux.

Le M51 est destiné à équiper à partir de 2010 les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de nouvelle génération (SNLE) de la force océanique stratégique.

Cette réussite démontre à nouveau l’excellence de la haute technologie que les industries françaises mettent en œuvre dans ce domaine.

Communiqué de presse - Paris, le mercredi 27 janvier 2010

DICoD
Centre Presse : Tél. : 01 44 42 54 02 – Fax : 01 44 42 41 22
presse@dicod.defense.gouv.fr

MINISTÈRE DE LA DÉFENSE - DÉLÉGATION Á L’INFORMATION ET Á LA COMMUNICATION DE LA DÉFENSE



27/01/2010

[Deux jours avant le M51] Un OVNI affole la côte Sud de Terre-Neuve


L’OVNI de Terre-Neuve.

La radio Terre-neuvienne VOCM fut la première à rapporter les témoignages d’habitants de la baie de Bonavista et la baie de Fortune : un objet ressemblant à une fusée ou un missile traversant le ciel lundi soir. Photos à l’appui, les habitants ont alerté les autorités canadiennes, notamment la Gendarmerie Royale.

Ces derniers auraient déclaré à certains habitants que le tir provenant de Saint-Pierre et Miquelon, une affirmation relayée par la presse Terre-neuvienne et immédiatement démentie par RFO St Pierre et Miquelon.

Les autorités canadiennes sont depuis muettes sur cette affaire et l’opinion publique Terre-neuvienne est désormais sur le pied de guerre.

Tir de missile Français depuis la Bretagne

Selon l’Agence France-Presse un tir de missile nucléaire M51 fut réalisé avec succès dans l’Atlantique Nord depuis la baie d’Audierne dans le Finistère au sud de Penmarc’h. Le ministère de la défense se refuse actuellement d’indiquer la direction des tirs d’essais.

En 2006, le gouvernement du Canada aurait demandé à la France de ne pas effectuer ces tirs de missile au-dessus de l’Atlantique Nord pour diverses raisons d’ordre sécuritaire et économiques. En effet, lors des tirs de ce genre, le trafic aérien doit être détourné.

Le missile vu sur la côte sud de Terre-Neuve est-il le M51 ?

Selon diverses sources officielles, le tir de missile M51 fut effectué à 09h25 heure française mercredi matin (0825 TU). Selon la chronologie des témoignages des habitants de la côte sud de Terre-Neuve, l’objet non identifié aurait survolé la région le lundi soir.
Source

Radio Barachois (Canada)



25/01/2010

Des ballons contre un missile


Samedi 23 janvier, dés 8h30, une douzaine d’activistes du collectif 'Non au missile M51' ont pris position autour du Centre d’Essai de Lancement de Missiles de Biscarrosse pour s’opposer et tenter d’empêcher le tir d’essai du nouveau missile nucléaire d’attaque M51. Le tir devait être réalisé depuis les côtes bretonnes, au large du Guilvinec, par le sous-marin nucléaire 'Le Terrible' et supervisé par le Centre d’Essai de Lancement de Missiles.

Par l’envoi de ballons gonflés d’hélium équipés de papier métallique et grâce à une météo favorable, le collectif souhaitait imprimer la marque durable de l’opposition au missile M51 jusque sur les images radars du Centre d’Essai.

A ce jour, le tir d’essai du missile M51, prévu depuis le mois de décembre, n’a toujours pas eu lieu. Le missile nucléaire d’attaque M51 doit rentrer en service et équiper les sous-marins nucléaires dès juillet 2010. D’une capacité accrue, d’une portée de 8 000 à 10 000 km, doté en 2015 de nouvelles têtes nucléaires TNO, ce missile rompt avec la logique de dissuasion pour devenir une arme d’attaque et de champ.

Cet essai, à maintenant moins de 100 jours de la révision du Traité de Non Prolifération, est une véritable provocation aux instances internationales, la France, après la mise en service, en octobre dernier, du nouveau missile nucléaire air-sol ASMP-A, ayant renouvelé entièrement son arsenal nucléaire, en violation de l’article VI du Traité de Non Prolifération, qui l’oblige à rentrer dans la voie du désarmement. Il faut aussi rappeler que le 2ème tir d’essai, en juin 2007, avait créé les conditions d’un incident diplomatique avec le Canada.

Le collectif 'Non au missile M51' salue l’action des camarades de 'Sortir du nucléaire Cornouailles', le même jour au Guilvinec, et appelle tou-te-s les citoyen-nne-s à se mobiliser pour faire respecter à la France ses engagements vis à vis de la communauté internationale.

Le collectif 'Non au missile M51' réaffirme sa détermination à mener toutes les actions nécessaires, dans le respect de la non-violence, pour y parvenir et continue d’exercer sa vigilance en vue du dernier tir d’essai du missile M51.

Le 25 janvier 2010
Contact Jean-Charles : svasti (à) no-log.org
05 58 04 81 60 / 06 47 19 71 89

Communique de presse du collectif Non au missile M51



25/01/2010

Missile nucléaire M51. Tir à partir d’un sous-marin

Le premier tir de missile M51 à partir d’un sous-marin en plongée est programmé dans les prochaines heures.

Selon Jean-Dominique Merchet, qui publie l’information sur son blog 'Secret Défense', le sous-marin nucléaire Le Terrible est sur le point de s’employer à la tache. Spécialement transformé pour accueillir cette nouvelle arme, Le Terrible était encore à l’Ile-Longue la semaine dernière mais tout indiquait qu’une opération de grande ampleur était en cours.

50 tonnes à faire décoller

Ce tir serait le quatrième essai du genre, les trois premiers ayant été effectués du centre d’essais de Biscarosse, dans les Landes. Après un tir inaugural à terre et au moins un autre à l’aide d’un caisson, il s’agirait du premier lancement à partir d’un sous-marin en plongée. Pour ce faire, le sous-marin Le Terrible a subi d’importantes modifications de ses tubes et systèmes de mise à feu, ce nouveau missile étant plus large, plus long (12 m), plus lourd (plus de 50 tonnes) et largement plus puissant que son prédécesseur le M45. Cette nouvelle arme de dissuasion, assemblée et mise au point sur le site ultra-secret de Guenvenez, dans la presqu’île de Crozon, serait capable de frapper beaucoup plus loin que son prédécesseur, soit à plus de 8.000 km de distance. Chaque missile étant équipé de cinq à six têtes pouvant être dirigées indépendamment sur autant de cibles spécifiques.

Au large du Brésil ou du Canada

Habituellement tirés au large du Sud-Finistère, ces missiles nucléaires s’apparentent à des petites fusées Ariane. Cette maquette de tir, selon l’expression consacrée de la Marine, est évidemment lancée sans tête nucléaire et est programmée pour s’écraser dans un carreau d’une centaine de mètres situé au large du Brésil ou du Canada. Ce qui n’est pas sans engendrer certaines crispations au niveau de ces états. Chaque tir, qui fait l’objet du plus grand secret, demande de complexes autorisations d’utilisation de couloirs et d’espaces aériens. Opération délicate À bord du sous-marin, l’opération est loin d’être anodine puisqu’il s’agit de faire décoller d’un bâtiment immergé une petite fusée de plusieurs dizaines de tonnes, chargée de propergol solide. La puissance de l’engin qui évolue à Mach 15 (près de 20.000 km/h) lui permet de traverser l’Atlantique en moins de 15 minutes. L’opération n’est pas dénuée de risques, surtout dans le cadre d’un équipement testé pour la première fois en configuration réelle. À noter que le Monge, le grand navire blanc, bardé d’antennes et basé à Brest, est intimement lié à l’opération. Sa position étant également tenue au secret.

25 janvier 2010 - Le Télégramme



24/01/2010

APPEL de PERSONNALITES pour le désarmement nucléaire


Rendu public le samedi 23 janvier 2010 au Café du Croissant

A 100 jours de l'ouverture de la Conférence d'examen du Traité de non-prolifération nucléaire, au moment où la France s'apprête à tester en conditions réelles le missile M51, 94 personnalités lancent un appel pour que la France s'engage dans de nouvelles mesures de désarmement nucléaire et soutienne à l'ONU le modèle de convention d'élimination des armes nucléaires.

LE DESARMEMENT NUCLEAIRE, C’EST URGENT AUSSI POUR LA FRANCE !

APPEL POUR QUE LA FRANCE S'ENGAGE PAR DE NOUVELLES MESURES
DANS UN PROCESSUS DE DESARMEMENT NUCLEAIRE MULTILATERAL


Le désarmement nucléaire est à l'ordre du jour. Barack Obama a annoncé cet objectif pour les Etats-Unis. La communauté internationale s'est montrée intéressée lors de la réunion du Traité de non-prolifération en mai 2009 à l'ONU et la résolution du Conseil de Sécurité du 24 septembre 2009, votée à l'unanimité, en fixe l'objectif. Les prochaines échéances devraient marquer des étapes décisives: en décembre 2009, les Etats-Unis et la Russie devaient renouveler le traité START de diminution des stocks de missiles et de têtes nucléaires, en mai 2010, le Traité de non-prolifération tiendra sa Conférence d'examen pour décider de nouvelles mesures de désarmement nucléaire.

Paradoxalement, la France se montre timorée pour envisager de nouvelles mesures de désarmement nucléaire. Après avoir fermé son site d'essais nucléaires de Moruroa et ses sites de production de matières fissiles et après la réduction d'un tiers de sa force aéroportée, la France semble dans une position d'immobilisme. Nous nous sommes félicités des mesures de désarmement nucléaire unilatéral. Nous appelons la France à prendre de nouvelles mesures de désarmement nucléaire, pour que notre pays prenne une place primordiale dans le concert des nations et trouve ainsi une nouvelle crédibilité.

La situation mondiale actuelle est toujours dominée par les conceptions stratégiques issues de la guerre froide, fondées sur la possibilité d'une frappe nucléaire quasi-immédiate. Les arsenaux américains et russes demeurent prêts à déclencher une apocalypse nucléaire en quelques minutes. La France doit prendre une initiative pour dénoncer cette situation inadmissible. Les milliers d'armes nucléaires dont disposent actuellement les Etats-Unis et la Russie n'assurent en rien la sécurité des citoyens de ces deux pays, mais compromettent la sécurité du monde.

La communauté internationale a voté en assemblée générale de l'ONU le souhait d'une Convention d'élimination des armes nucléaires qui en préciserait les étapes et les dates butoirs. Lors d'un vote intervenu le 26 avril 2009, le Parlement européen a affirmé souhaiter une telle convention, en vue d'une élimination totale des armes nucléaires en 2020, comme le demande le maire d'Hiroshima. La France doit soutenir ce projet de convention d'élimination totale des armes nucléaires, qui démontrera qu'une autre conception de la sécurité peut être élaborée sans recours à l'arme nucléaire.

Nous appelons la France à engager de nouvelles mesures de désarmement nucléaire. En donnant ainsi l'exemple, la France aura toute crédibilité pour proposer à la communauté internationale une conception de la sécurité dans un 'monde libéré des armes nucléaires' (1)
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(1) Selon le président des Etats-Unis.

Voir la liste des signataires sur http://www.icanfrance.org

Collectif ICAN France



23/01/2010

Lâcher de ballons contre un tir de missile


Une dizaine de militants pacifistes ont lâché des ballons samedi autour du centre d'essai de lancement de missiles (CELM) des Landes pour protester contre un tir d'essai du nouveau missile M51, ont indiqué les organisateur de la manifestation.

Le but, explique Jean-Charles Darrieux, porte-parole du collectif «Non au missile M51» est «d'imprimer notre marque sur les écrans radars» alors que le tir effectué au large du Guilvinec (Finistère) devait, selon lui, avoir lieu dans le courant de la matinée.

'Cet essai, réalisé à quatre mois de la révision du traité de non-prolifération nucléaire, est une véritable provocation aux instances internationales', a affirmé M. Darrieux.

Les responsables du CELM n'ont «rien vu» a indiqué pour sa part le responsable de la communication du Centre, Laurent Charrault. Contactée, la gendarmerie n'a pas souhaité donner d'information.

Le M51, nouveau missile balistique stratégique supervisé par le CELM, est destiné à compter de 2010 à équiper les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). Sa portée est de l'ordre de 8.000 km.

Ouest-France - samedi 23 janvier 20103



23/01/2010

Contre le développement du M51


L'association Sortir du Nucléaire Cornouaille se trouvait ce samedi 23 janvier sur le port du Guilvinec pour manifester son opposition au développement du nouveau missile balistique français, le M51, dont la portée pourrait atteindre 9 000 kilomètres...

Un essai de ce missile était, selon l'association, prévu ce samedi 23 janvier entre 7h35 et 11h40, dans un espace maritime au large des côtes de Penmarc'h. Cette information a été, toujours selon les membres de l'association, vérifiée auprès de trois sources convergentes, dont celle du comité local des pêches du Guilvinec.

Ce tir d'essai, effectué depuis les côtes bretonnes par le sous-marin Le Terrible et supervisé par le centre d'essai de lancement de missile, devait être le premier en conditions réelles.

Le sous-marin Le Terrible devrait rentrer en service actif en 2010 et devrait être directement équipé de ce nouveau missile balistique, le M51. Tous les autres sous marin français devraient à terme être adaptés pour pouvoir recevoir le M51.

Selon l'association Sortir du Nucléaire Cornouaille, ce nouveau missile balistique mer-sol de 56 tonnes, de 12 m de haut et de 2,30 m de diamètre est destiné à recevoir dès 2010, 6 ogives nucléaires d'une puissance de 15KT. Ce missile, qui aurait un rayon d'action de 9000 kilomètres, contre 6000 pour son prédécesseur, donnerait, selon l'association, la possibilité à la France de réaliser des missions d'attaques jusqu'en Chine...
Les membres de l'association craignent ainsi qu'avec ce nouveau missile, on ne soit plus dans le cadre de la simple dissuasion, mais dans celui de l'attaque. Cette surenchère dans le développement serait alors une violation flagrante du Traité de Non-Prolifération (TNP) qui, au contraire, exige des mesures de diminution du rôle des arsenaux nucléaires.

A 100 jours de l'ouverture de la conférence du traité de non-prolifération, ce tir de missile qui le viole, est une véritable provocation, poursuit l'association.

Par cette manifestation au Guilvinec, les membres de l'association demandent au gouvernement français qu'il respecte le TNP et qu'il s'engage dans un véritable désarmement nucléaire.

Cliquez ici pour découvrir l'interview réalisée ce matin avec Marie Nicolas, membre de l'association Sortir du Nucléaire Cornouaille.
Source

Bigouden TV



22/01/2010

Un tir de M-51 à la mer serait en préparation

Selon des sources concordantes, un tir de missile stratégique M-51 depuis un sous-marin en plongée devrait avoir lieu très prochainement. Il s'agit du SNLE le Terrible. Ces tirs d'essais ne sont jamais annoncés et font en général l'objet d'un communiqué laconique lorsqu'ils ont eu lieu.

La zone de tir habituelle se situe au sud du Finistère. Les engins partent vers l'ouest pour retomber dans un carreau situé au large du Canada ou du Brésil, à environ 4000 kilomètres.

Ce tir d'essai d'un M-51 serait le premier effectué à partir d'un sous-marin en plongée. Il s'agit d'une technique extrêmement complexe que seuls les Etats-Unis et la France maîtrisent totalement.

Le M-51, qui a déjà été lancé avec succès depuis le centre d'essais des Landes, a une portée très supérieure au M-45 qu'il doit remplacer, de l'ordre de plus de 8000 kilomètres.

22/01/2010 Blog Secret Défense



01/12/2009

Un radar occupé par les pacifistes pour empêcher le tir du M51

1er décembre 2009 - Une dizaine de militants du collectif "Non au missile M51" ont occupé ce matin le radar principal du Centre d'Essai et de Lancement de Missiles (CELM) des Landes (40), à une heure de Bordeaux, pour empêcher le dernier tir d'essai du futur missile nucléaire M51.

Ce matin à 8 h, le groupe d'inspecteurs citoyens s'est introduit sur le site militaire de Biscarrosse et a procédé à l'occupation du radar de la plage nord de Mimizan.

Après plus d'une heure de blocage, ils ont été arrêtés par les gendarmes du CELM, venus en nombre, et interrogés avant d'être libérés en attente de convocations du juge.
Ils sont repartis cet après-midi sur Biscarrosse et les communes avoisinantes pour informer la population sur la signification des modifications apportées à ce nouveau missile, qui n'est plus une arme de dissuasion et de non emploi mais une arme offensive, faite pour servir sur les champs de bataille de demain.

Cette action non-violente était menée dans le cadre de la campagne d'opposition au M51, à l'occasion du tir d'essai prévu aujourd'hui, premier tir en conditions réelles depuis le sous marin "Le Terrible" et dans le contexte du renouvellement total de l'arsenal nucléaire français d'ici à 2010.
Le collectif s'insurge une nouvelle fois contre la violation de l'article VI du traité de non-profilération, et ce à cinq mois de la révision de ce traité, et réaffirme sa determination à mener toutes les actions necessaires, dans le respect de la non-violence, pour que la France rentre dans la voie du desarmement.

Contact : Jean-Charles Darrieux : 06 47 19 71 89.

http://www.nonaumissileM51.org



08/10/2009

Le missile nucléaire ASMP-A entre en service

Conçu pour être mis en oeuvre par les avions de l'armée de l'Air et de l'aéronautique navale, le nouveau missile nucléaire ASMP-A (Air Sol Moyenne Portée Amélioré) a été déclaré opérationnel le 1er octobre sur Mirage 2000 N. Une cérémonie s'est déroulée pour l'occasion sur la base aérienne 125 d'Istres. Quarante cinq ans auparavant, 1er octobre 1964, avait été déclarée la mise en service opérationnelle du Mirage IV et de l'AN-11 de l'EB 1/91 « Gascogne », à Mont de Marsan. « La France devenait la troisième puissance nucléaire indépendante, lui conférant ce rang qu'elle n'a plus quitté dans le concert des nations. 45 ans d'alerte nucléaire ininterrompue, 7j/7 et 24h/24 », a rappelé le général Jean-Paul Palomeros, chef d'état-major de l'armée de l'Air.
La dissuasion nucléaire, d'abord confiée uniquement aux Forces Aériennes Stratégiques (FAS), sera aussi l'affaire de la Marine nationale. En décembre 1971, Le Redoutable, premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins français, est en service. Il sera suivi par cinq autres SNLE entre 1973 et 1985. Puis la relève arrivera en 1997 avec un SNLE de nouvelle génération, Le Triomphant (armement de 16 missiles M45 avec chacun jusqu'à 6 têtes de 150 kilotonnes.Portée : 6000 kilomètres). Après la chute du mur de Berlin, les effectifs de la Force Océanique Stratégique (FOST) sont ramenés à quatre unités. Le dernier de la série, Le Terrible, sera opérationnel l'an prochain et sera le premier à embarquer le nouveau missile balistique M51 (portée de 9000 kilomètres), qui équipera ses aînés, après refonte, au cours de la prochaine décennie.

« Une arme redoutable qui ne connaît pas d'équivalent »

L'aéronautique navale s'est aussi vu confier la mission de dissuasion nucléaire. Ses Super Etendard, embarqués sur porte-avions, sont équipés de l'AN-12 puis de l'ASMP (une tête de 300 kt), à l'instar des Mirage des FAS, eux aussi modernisés. Si les moyens de la FOST ne sont pas réduits, en mars 2008, le président Sarkozy a annoncé une réduction d'un tiers de la composante aéroportée. Les FAS perdent, ainsi, l'un de leurs trois escadrons. Mais, si elles y perdent quantitativement, elles y gagnent qualitativement avec le remplacement de l'ASPM par un nouveau missile. «L'ASMP-A est une arme redoutable qui ne connaît pas d'équivalent. Aujourd'hui peu de nations nous égalent, n'ayons pas peur de le dire, soyons fiers », a déclaré le 1er octobre le général Palomeros. Laurent Collet-Billon, Délégué Général pour l'Armement, a quant à lui reconnu « la performance peu banale de ce nouveau missile ». Développé par MBDA, l'ASMP-A, doté d'une nouvelle tête (TNA) mesure un peu plus de 5 mètres pour une masse d'environ 850 kilos. Doté d'une portée accrue par rapport à son prédécesseur, il est propulsé par stratoreacteur, ce qui lui donne une vitesse plus importante. Ses capacités de pénétration et sa précision sont, en outre supérieures. Dissuasion oblige, ses caractéristiques exactes sont classifiées. La littérature autorisée évoque, néanmoins, une vitesse de Mach 3 et une portée de 500 kilomètres.
Outre les Mirage 2000 N des FAS, l'ASMP-A équipera les Rafale de l'Armée de l'Air et ceux de la Marine nationale (au standard F3). Il devrait être mis en oeuvre prochainement depuis le porte-avions Charles de Gaulle, dont les soutes ont été modifiées l'an dernier pour accueillir le nouveau missile.
Entre les sous-marins et les avions, la France disposera, en tout, de près de 300 têtes nucléaires.

Mer et Marine



02/10/2009

Le M51 en retard

Après l'échec d'une première tentative au printemps, EADS Astrium a programmé en octobre un nouveau tir du missile M51 depuis un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SLNE). Les équipes travaillant sur le projet vont être renforcées pour être prêtes dans les temps. Il ne s'agit pour le moment que de tirs de 'maquettes'. Le tir de qualification, lui, est prévu d'ici la fin de l'année.

La filiale d'EADS est toutefois pessimiste quant à ses chances de déployer les nouveaux missiles à partir de 2010, date à laquelle ils doivent remplacer les M45 sur les SNLE. Dans cette hypothèse, EADS risque d'importantes indemnités de retard.



24/09/2009

Barack Obama confirme sa vision d’un monde sans armes nucléaires


« Nous appelons Nicolas Sarkozy à annoncer le soutien de la France à la Convention d’élimination des armes nucléaires » déclare Pierre Villard, co-président du Mouvement de la Paix

Pour la première fois, un président américain a présidé au Conseil de sécurité de l'ONU, un sommet exceptionnel sur la non-prolifération et le désarmement nucléaire.


Le président Obama a estimé qu’« il est désormais temps pour chacun d'entre nous de prendre sa part de responsabilité dans la réponse globale aux défis mondiaux ». Le sommet a adopté jeudi à l'unanimité une résolution appelant d’une part, les Etats signataires du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) à respecter leurs obligations et d’autre part, à inciter les autres pays non détenteurs de l’arme nucléaire à le rejoindre au plus tôt pour que ce Traité devienne mondial et universel.

Le Mouvement de la Paix se félicite de l’engagement grandissant des nations vers un monde libéré des armes nucléaires. « La prise en main de ces questions par le président américain va dans le bon sens et enclenche une véritable dynamique internationale que nous encourageons depuis plus de 60 ans » déclare Pierre Villard.

Nous appelons les autorités françaises à prendre des mesures concrètes et à annoncer leur soutien à la Convention d’élimination des armes nucléaires pour un désarmement au sein d’un processus multilatéral.
« Notre pays ne doit pas rester sur des logiques datant de la Guerre froide mais entrer pleinement dans cette nouvelle ère d’ouverture et de dialogue pour une véritable sécurité des peuples libérés des armes nucléaires » conclut le co-président de l’association.

Le 24 septembre 2009

Contacts :
Pierre Villard : 06 82 92 29 46
Arielle Denis : 06 87 14 89 33
Catherine Rio : 06 08 27 99 72

LE MOUVEMENT DE LA PAIX - www.mvtpaix.org



04/09/2009

Présence mensuelle mouvementée des pacifistes devant le PC atomique du Ministère de la Défense


4 Septembre 2009. Boulevard Saint-Germain, Paris. Comme chaque mois, un petit groupe de pacifistes a assuré une interpellation silencieuse et masquée devant le siège de la force nucléaire militaire française, sis dans les sous-sols du Ministère de la Défense.
Extrait du récit par un militant.

Midi
Ca se corse. Non seulement, nous renouvelons notre présence côte à côte devant le portail du QG, mais nous tenons à 9 délinquants noirs masqués de blanc... la grande banderole A B O L I T I O N D E S A R M E S N U C L E A I R E S.
Il y a un photographe (journaliste en herbe ?), addict du facebook qui nous mitraille. Et puis, sans tarder plus d'1 minute, voilà un trio de patrouille de la gendarmerie qui ne se laisse pas embobiner par les explications de notre démasqué porte-parole. Nous devons dégager, nous contenter de tendre les 9 mètres de notre banderole de façon non statique. Mais, bien sûr, donc, nous longeons lentement la face Saint-Germain de l'îlot, tout contre sa grille et sans nous arrêter devant les portes que nous rasons à moins d'un mètre, n'empêchant le personnel ni d'entrer, ni de sortir à sa convenance. Le faire serait-il intolérable ? De toute façon, nous n'avons demandé d'autorisation à manifester que de l'autre côté de la chaussée. A nous de savoir jusqu'à quel point nous poussons l'insubordination. Bien sûr, la face lisible de la banderole n'est plus orientée vers le QG, mais vers la chaussée et, au delà, où Brigitte, masquée, monte la garde, à une extrémité de la banderole ' Un monde libéré de l'arme nucléaire est possible', accompagnée de Dominique.

Soir
Enfin un journaliste ! Ce n'est pas celui de TF1, mais il travaille pour une radio et c'est notre amateur de Facebook qui l'a invité à venir se rendre compte de notre intrépidité. Notre nombre atteindra 11 dont 2 sans masque; une grosse pointure est venue se joindre à nous, Jacques Gaillot.

Maison de Vigilance



31/08/2009

La base nucléaire de Büchel (Allemagne) assiégée pacifiquement pendant 4 semaines

Entre le 13 juillet et le 9 août 2009, des centaines de militants pacifistes ont pris part à une succession d'actions non violentes, y compris, pour certains d'entre eux, désobéissantes, pour dénoncer la réhabilitation en cours de l'arme nucléaire comme arme offensive.

Pendant cette période, les habitants du village pacifiste établi à 2 km de l'entrée de la base ont assuré des piquets quotidiens devant la base, avec tracts et discussions impromptues avec les militaires, des inspections citoyennes ponctuelles, y compris en découpant le grillage de la base, des messes oecuméniques, des actions théâtrales dans les villes avoisinantes (Trieste, Coblence...), des actions flash (sleep-in, blocages d'accès...), des concerts devant l'entrée principale de la base, des survols de cerf-volants au-dessus de la base (plainte a été déposée pour perturbation du traffic aérien !), des entraînements au clown activisme et des actions en clown, des manifestations à vélo pour perturber la circulation devant la base, etc.

Autres photos ici

Les désobéissants



01/08/2009

La plus grande bataille nasale de tous les temps


Un des trois sous-marins de la flotte, photo de Cyril Cavalié

Opération 'Plouf Plouf prends ça dans ton Pif !'

Le noyau dur de la coagulation naritime comprenait l'Ar Nez Rouge, les Narine's Corps, les Greenpitres, un transfuge de la CAC 40 aux Benêts Verts, un plongeur du 73e BCA de Savoie, quelques mercenaires Fri Berniks, ainsi que la BAC du bidet parisien, venus rejoindre les forces locales !

Cette année encore l'Armada Clown convergea de tous horizons, pour venir chatouiller les côtes sensibles de la presqu’île atomique de Crozon. Une fois de plus la bataille nasale fut Triomphante! Pourtant c’est à une sérieuse bande de rigolos galonnés que nous avions affaire !

La suite de l'épopée maritime, sur le site de la BAC

1er Août 2009 - Ile Longue - BAC



13/06/2009

Des activistes pacifistes perturbent des exercices aériens de l'OTAN en Suède

12 juin 2009 - L'OTAN menace de continuer ses bombardements d'entraînement malgré la présence d'activistes pacifistes sur le site.
Six nouveaux activistes sont entrés sur le site militaire aujourd'hui. Cinq autres personnes avaient été arrêtées mercredi matin après avoir pénétré dans le champ d'entraînement au nord de la Suède, perturbant de grandes manoeuvres militaires de l'OTAN.
Un exercice de huit jours, comprenant des bombardements, a commencé en Laponie suédoise, impliquant plus de 50 avions de combat et 1000 soldats de dix pays.

Mise à jour du 13 juin : les six activistes ont entendu trois fortes explosions hier soir, à 22h, 22h40 et 22h42. Ils ne sont pas blessés, mais très choqués que l'OTAN ait choisi de bombarder cette zone malgré la présence de civils. Ils ont décidé de tenter de quitter les lieux pour leur propre sécurité.

Plus d'infos (en anglais) : NATO Threatens to Keep Bombing as 6 More Peace Activists Enter Bombing Range et Activists arrested during NATO exercise et Activists inside Nato bombing range in Sweden



05/06/2009

Une bloqueuse de trains de déchets nucléaires relaxée en Allemagne

Manifester dans les airs au dessus de la voie ferrée est un droit d'expression fondamental

Cécile Lecomte, une militante antinucléaire française comparaissait ce jour (4 juin 2009) devant le tribunal correctionel de Steinfurt en Allemagne. Le 16 janvier 2008, elle avait attiré l'attention sur les dangers liés à l'export de déchets nucléaires sous forme d'hexafluorure d'uranium (UF6) - un gaz à la fois radioactif et corrosif - de l'usine d'enrichissement de Gronau vers la Russie, en se suspendant entre deux arbres de façon spectaculaire au dessus de la voie ferrée. Une équipe spéciale de la police arrivée par hélicoptère l'avait délogée au bout de plus de six heures d'action. La procureur a plaidé en faveur d'une condamnation pour 'coercision' - obliger quelqu'un à faire quelque chose par la violence. La tribunal ne l'a cependant pas suivie et a prononcé la relaxe de la militante. Selon le juge, il est prouvé que c'est la police et non la militante qui a fait stopper le transport. L'accusée n'est donc pas coupable. De plus il est avéré qu'elle a manifesté à huit mètres de hauteur au dessus du de la voie ferrée, la loi spécifie seulement qu'un espace de 4m80 doit rester libre au-dessus de la voie pour la circulation des trains. 'La fantaisie, c'est une arme! Je suis contente que le tribunal ait reconnu la légitimité de ces actions dans la troisième dimension comme un moyen d'expression de son opinion', a déclaré Cécile Lecomte à l'issu de l'audience. Dans son plaidoyer, la grimpeuse a longuement expliqué ce qui l'avait poussée à agir et le pourquoi de son action: informer l'opinion publique du passage de ces trains nucléaires devant chez elle et des dangers que ceux-ci représentent.
'Ces transports sont dangereux en raisons des risques radioactifs et toxiques que représentent les 1000 Tonnes d'UF6 d'un train. Ces transports permettent à Urenco (la firme qui exploite l'usine) de se débarrasser de ses déchets pour en produire ainsi toujours plus et permettre au centrales nucléaires de continuer à fonctionner. S'il est question de violence, celle-ci vient de l'industrie nucléaire et non de moi' a déclaré Cécile à l'audience 'la population est soumise aux dangers du nucléaire contre son gré, c'est ce que j'estime être de la violence', a t-elle conclut.
L'avenir de la lutte contre le nucléaire 'dans les airs' est radieux - bien plus agréable qu'un avenir irradié !

Cécile Lecomte, alias Eichhörnchen (écureuille) - Contact: Cécile 0049 1637342462- eichhoernchen [à] ouvaton.org



11/05/2009

M51 : La maquette perdue par Le Terrible remontée à la surface


Le bâtiment de soutien Argonaute a procédé, vendredi, à la récupération de la maquette de missile M51 perdue le 18 avril par le sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Terrible. La maquette, dépourvue évidemment de charge militaire, avait coulé suite à un dysfonctionnement de son système de flottabilité, après un test de tir réalisé au large du Finistère. Une fois remonté l'engin ,long de 12 mètres, l'Argonaute l'a ramené jusqu'à Lorient. Quant au SNLE, après avoir débarqué ses installations de tir expérimentales à l'Ile Longue, il va subir une période de maintenance à Cherbourg. Construit par DCNS, Le Terrible est le quatrième et dernier SNLE du type Le Triomphant. Prévu pour entrer en service en 2010, il sera le premier à être équipé du nouveau missile balistique M51, d'une portée de 9000 kilomètres.

Source

Mer et Marine - 11/05/2009



11/05/2009

Une bombe atomique sous la banquise

21 janvier 1968, un Boeing B-52 de l'US Air Force s'écrase près de la base aérienne américaine de Thulé, au Groenland. Cette base, d'importance géostratégique extrême en pleine Guerre froide, sert de lien terrestre aux bombardiers nucléaires américains qui survolent la région, prêts à foncer sur Moscou si nécessaire.

Mayday!
Suite à cet accident, les techniciens militaires américains et danois s'emploient à récolter, sans protection particulière pour la grande majorité d'entre eux, les débris de l'appareil. Celui-ci transportait à son bord quatre bombes nucléaires, dont trois seront retrouvés durant le déblaiement du site. Mais la dernière bombe, numéroté 78 252, ne fut jamais retrouvé.

Plus de quarante ans plus tard, la bombe en question manque toujours à l'appel. Probablement au fond de la baie de Thulé, la bombe n'a jamais été retrouvée à cause des conditions de recherche rendues difficiles par la banquise. Cette histoire, révélée par la BBC et reprise par le Corriere della Sera, suscite, 40 ans après les faits, l'émoi au Groenland.

Colère du Groenland
Hans Enoksen, Premier ministre de la province danoise autonome très énervé par le silence des protagonistes danois et américains à ce sujet, y voit un risque sanitaire pour la population de Qaanaaq, village proche du lieu de l'accident, le plus au nord de la planète.

Car l'armée danoise n'avait pas été informée par l'US Air Force de la nature du missile manquant, et les Américains avaient à l'époque estimé impossible de retrouver l'arme atomique, à cause de la grandeur de la zone à explorer. L'hiver avait en fait eu raison des recherches, l'eau de mer reprenant sa forme glacée. En attendant, quinze kilos de plutonium stagnent toujours au fond de la baie de Thulé...

Source: 7sur7.be
Autres sources : Wikipedia et Altermedia

Thomas Halter 11/05/09



23/04/2009

EDF, le pirate et les officines

Exclusif. Le patron d'une officine révèle comment les antinucléaires ont été espionnés.

« En 2004, Thierry Lorho m'a demandé de créer une plate-forme informatique anonyme pour infiltrer les forums antinucléaires. Il se vantait d'avoir deux taupes, qu'il appelait X et Y, chez Greenpeace et à l'association Sortir du nucléaire. » Michel Arditti est le patron de Securewyse, une société suisse chargée par EDF de faire une veille sur les anti-nucléaires.

Thierry Lorho, un ancien de la DGSE, patron de Kargus Consultants, a été mis en examen dans l'affaire d'espionnage de Greenpeace. « En mars dernier, j'ai détruit à la demande de Thierry Lorho les deux ordinateurs qui avaient servi à l'infiltration. On doit en retrouver des traces chez l'opérateur » , explique Michel Arditti, qui n'a toujours pas été entendu par le juge.

Carrure imposante et regard bleu azur, le patron de Kargus explique au Point : « Depuis l'affaire du 'Rainbow Warrior', les services de renseignement n'osent plus toucher aux antinucléaires. EDF et Areva font donc appel à des officines comme la mienne. » Et d'affirmer : « J'ai agi sur ordre de deux responsables de la sécurité à EDF. » En l'occurrence, un ex-commandant de police, Pierre François, et un ancien contre-amiral, Pascal Durieux, suspendus depuis par EDF.

Lors d'une perquisition dans le bureau de Pierre François, les policiers ont trouvé un CD contenant des captures d'écran et des fichiers provenant de l'ordinateur de Yannick Jadot, l'ancien directeur de Greenpeace France, aujourd'hui candidat des Verts aux élections européennes. Un CD dont Pierre François a assuré au juge ignorer le contenu. Le pirate informatique, Alain Quiros, est un autodidacte du hacking , pompier de formation. Il a expliqué avoir pris le contrôle de l'ordinateur de Yannick Jadot grâce à un logiciel espion. Dans le monde des barbouzes, les hackers ont remplacé les serruriers qui, jadis, ouvraient les portes pour les fric-frac. Ils seraient actuellement une demi-douzaine sur la place de Paris.

EDF, qui s'est constituée partie civile, nie avoir utilisé les services de l'un d'eux. C'est en 2004 que l'équipe du nouveau président d'EDF aurait fait appel aux services de Kargus sur les conseils de la Compagnie européenne d'intelligence stratégique, dirigée par un ancien député.

Intrusion

Au même moment, Securewyse est missionnée par EDF pour découvrir qui, au sein de l'entreprise, a fait « fuiter » un rapport « confidentiel défense » à Stéphane Lhomme, le porte-parole de Sortir du nucléaire. La boîte mail de Stéphane Lhomme aurait été espionnée grâce à un contact chez Wanadoo. Questionné par Le Point , l'opérateur n'a pas donné suite. « Je n'ai jamais rien fait d'illégal , jure Arditti, tout en laissant entendre que Lorho aurait pu, lui, user de ce genre de pratique. Et peut-être même travailler sur les antinucléaires pour d'autres commanditaires qu'EDF. Toujours est-il qu'EDF vient de résilier le contrat de veille signé avec Securewyse au motif qu'il dérogeait aux règles du groupe.

Sortir du nucléaire s'est constitué partie civile, Yannick Jadot demande la mise en examen d'EDF en tant que personne morale et les Verts réclament l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire. Désormais, l'affaire dépasse les frontières : la branche britannique de Greenpeace s'apprête à porter plainte.

Si aujourd'hui EDF se retrouve dans la tourmente, c'est parce que le hacker Alain Quiros a siphonné en 2006 les ordinateurs du Laboratoire national de dépistage du dopage. Cette fois, sa mission était de récupérer le dossier Floyd Landis, vainqueur du Tour de France 2006, privé de son titre après un contrôle positif. Son donneur d'ordre, un certain François Dominguez, lui avait été présenté par Thierry Lorho. « C'est un ami. Il m'avait demandé de lui trouver un hacker. J'ai seulement joué l'intermédiaire », confie le patron de Kargus.

C'est ce même Dominguez, ex-légionnaire, mercenaire et photographe de presse à ses heures, qui a également sollicité Quiros pour pirater l'ordinateur de l'avocat des petits porteurs de Vivendi...

Le Point - 23/04/2009 N°1910 - Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé et Olivia Recasens



21/04/2009

Marine. A la recherche de la maquette perdue

La Marine va récupérer dans les prochains jours la 'maquette inerte' lancée samedi par un sous-marin et qui a coulé, le dispositif de flottabilité n'ayant pas fonctionné.

Cette maquette a été lancée 'par le futur sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) Le Terrible'. 'Dans l'attente, pour garantir la sécurité des bateaux de pêche, un arrêté interdisant l'exercice de la pêche a été pris dans la zone concertée par la préfecture maritime de l'Atlantique', précise la délégation dans un communiqué publié par la délégation à l'information et à la communication de la Défense.

Un test grandeur nature

Une 'maquette inerte', d'un point de vue pyrotechnique et nucléaire, permet de tester les fonctions d'un futur missile par les logiciels d'un sous-marin.

Le sous-marin Le Terrible est rentré à l'Ile Longue, près de Brest, pour le démontage de ses équipements de tir expérimentaux, selon la DGA.

Cap sur Cherbourg
A issue de ce démontage, 'conformément au déroulement normal du programme', Le Terrible rejoindra Cherbourg pour une période de travaux d'entretien.

Le Terrible, 4ème et dernier bâtiment des sous-marins nucléaires nouvelle génération (SNLE-NG), avait procédé à un essai de lancement de maquette inerte 'dans le cadre des essais conduits sous maîtrise d'oeuvre de la DGA', a précisé le communiqué.

En service actif en 2010
Sa campagne d'essais en mer avait commencé en janvier et doit durer jusqu'à son admission au service actif en 2010. Doté d'un système de navigation modernisé et d'un nouveau système de combat (le SYCOBS), il sera le premier SNLE-NG à être équipé des nouveaux missiles intercontinentaux M51.

Il rejoindra Le Triomphant (1997), Le Téméraire (1999) et Le Vigilant (2004) au sein de la Force océanique stratégique (FOST) à Brest, qui assure la permanence de la dissuasion française.

Le Télégramme. 21 avril 2009 (letelegramme.com)



21/04/2009

Terrible : tir raté pour une maquette de missile M51


SNLE Le Terrible : Une maquette de missile M51 au fond de l'eau

Le ministère de la Défense a reconnu que l'engin inerte ayant coulé samedi dernier après son lancement était bien une maquette du nouveau missile balistique M51. La maquette a été tirée à quelques dizaines de kilomètres au sud du Finistère par le sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Terrible, un SNLE actuellement en essais avant son admission au service actif prévue l'an prochain. « A l'issue de l'essai, le dispositif de flottabilité n'ayant pas fonctionné, la maquette a coulé. Elle sera récupérée dans les prochains jours. Dans l'attente, pour garantir la sécurité des bateaux de pêche, un arrêté interdisant l'exercice de la pêche a été pris dans la zone concernée par la préfecture maritime de l'Atlantique. Le Terrible est rentré à l'Ile Longue pour le démontage de ses équipements de tir expérimentaux. A l'issue, conformément au déroulement normal du programme, il rejoindra Cherbourg pour une période de travaux d'entretien », précise la Délégation Générale pour l'Armement. Cette annonce de la DGA concernant la nature de la maquette et l'identité du sous-marin a le mérite de clarifier une mystère qui n'en était pas vraiment un pour les connaisseurs.
Mis à flot en janvier dernier, Le Terrible regagnera le site DCNS de Cherbourg le mois prochain pour une période d'entretien. Long de 138 mètres, le 4ème et dernier SNLE de nouvelle génération sera le premier à mettre en oeuvre le nouveau missile balistique M51. Il embarquera 16 engins de ce type, dont la portée est supérieure à 9000 kilomètres.

Source

Mer et Marine - 21/04/2009



06/04/2009

Action de blocage des désobéissants au contre-sommet de l'Otan


Action de blocage partie de la place de l'université

Block Nato - 6 avril - Le rendez-vous public de Block-Nato avait été fixé à 6h00 devant le Palais Universitaire de Strasbourg, place de l'Université. Cette place, au croisement de nombreuses rues, située entre les deux zones orange mais très ouverte sur la ville, présentait un endroit stratégiquement intéressant pour partir pour l'action de blocage.

Depuis certains points de la ville, l'accès à cette place était cependant très difficile, puisque l'espace initialement 'en zone libre' séparant les deux 'zones occupées', et permettant de se rendre de l'est à l'ouest de la ville, s'est vu agrémenté d'un passage protégé pour joindre les deux zones. Cela impliquait un contrôle policier obligatoire pour passer de l'est à l'ouest, il limitait donc l'accès au point de rendez-vous public pour les personnes habitant à l'ouest de la ville.

Arrivé-es sur place, 200 activistes et de nombreu-ses/x journalistes étaient présent-es. La samba du Pink&Silver Block étaient également là. Bizarrement, aucun policier en uniforme à proximité. Après quelques petites explications de l'action au mégaphone, les activistes se sont mis en cortège pour avancer vers la zone orange du nord de la ville.
Trente secondes après l'annonce du départ, alors que le cortège était encore sur la place et sans aucune sommation, une pluie de grenades lacrymogènes nous est tombée sur la gueule. Un épais brouillard de lacrymogène a obligé les activistes suffocant-es à se diriger vers l'avenue de la marseillaise où de nouvelles grenades lacrymogènes on été tirées, toujours sans aucun policier visible. Au rythme des tambours de la samba, nous avons traversé les nuages pour nous diriger vers la place de la république.

Alors que le jour se levait, le cortège s'est alors dirigé vers la zone orange nord, qui enferme le palais de la musique et des congrès. Après une bonne demi-heure d'hésitation à côté du parc des Contades, le groupe s'est remis en branle pour avancer vers la zone orange au bout de l'avenue de la paix, à 100m de laquelle de nouveau tirs de lacrymos ont été effectués. Les tirs de lacrymogènes et les bousculades par des policiers, dont certains en civil mais casqués, ont duré une bonne demi-heure. Étrangement, cela n'a amené aucune immobilisation effective de notre groupe, nous laissant la possibilité de faire des allers-retours rythmés par des jets de lacrymos dans l'avenue de la Paix.

Face à notre non-violence active, la police a usé de la violence par le biais de flashball tiré à moins de 2m contre un joueur de samba et de sprays lacrymogènes en grande dose dans le visage de plusieurs manifestant-es.

Après décision collective, le groupe d'activistes s'est dirigé vers le croisement de l'avenue de la Paix et de l'avenue des Vosges, où un blocage symbolique, musical, et coloré a pu avoir lieu pendant plus de 5h.
De nombreu-ses/x activistes ainsi qu'une unité mobile de l'armée des clowns ont pu rejoindre ce point de blocage en milieu de matinée.

Le blocage a permis de montrer au voisinage de manière dansante et clownesque que l'OTAN n'était pas bienvenue dans Strasbourg, et en rappelant aux participant-es du sommet officiel qui traversaient le carrefour à pied notre opposition à leur cirque guerrier.

Le blocage a été levé par les participant-es à 13h, afin de rejoindre la grande manifestation 2 km plus loin. Ce trajet en cortège a permis de montrer à la population strasbourgeoise notre refus de la politique guerrière de l'OTAN, et a également été l'occasion de manifester en centre ville en dépit de l'interdiction préfectorale.
Notre cortège a grossi tout au long de son trajet, accueillant de nombreu-ses/x habitant-es des immeubles bordant le chemin. Beaucoup d'autres habitant-es nous ont exprimé de diverses manières leur soutien depuis leur fenêtre.



21/03/2009

Bruxelles: 442 manifestants anti-OTAN interpellés


21 mars 2009 - La police a arrêté administrativement samedi 442 manifestants qui ont tenté de s'introduire depuis la matinée sur le site de l'OTAN, situé à la limite des communes d'Evere, Bruxelles (Haren) et Zaventem, dans le cadre d'une action de désobéissance civile non violente. Cette opération, baptisée 'Nato Game Over', était organisée par le Forum d'Action pour la Paix, dont fait partie l'association Bomspotting, à l'occasion des 60 ans de l'OTAN qui seront célébrés les 3 et 4 avril à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne). Selon la police, une seule personne a réussi à franchir une première clôture protégeant le site. Elle a été interpellée par la police avant qu'elle n'escalade la seconde grille. Un autre manifestant, qui tentait de franchir une clôture, s'est blessé à la main. Toutes les personnes interpellées ont été conduites dans les cellules du bâtiment 'Portalis', situé à proximité du Palais de Justice de Bruxelles. Aucun des manifestants n'a opposé de résistance lors des arrestations. Les premiers ont été libérés samedi en début de soirée.

Un périmètre de sécurité virtuel avait été mis en place à l'initiative des bourgmestres des trois communes concernées par la manifestation, permettant aux policiers d'y interpeller toute personne munie d'objets visant à faciliter l'escalade de grilles. Un important dispositif policier a été déployé samedi. Plus de 300 policiers se trouvaient sur place. Une quarantaine de chevaux policiers avec leurs cavaliers étaient également mobilisés. Des arroseuses étaient prêtes à entrer en action et l'hélicoptère de la police fédérale survolait le site de l'OTAN. Un peloton de policiers de la zone de Bruxelles-Ixelles se trouvait exceptionnellement à l'intérieur de l'enceinte du siège de l'Alliance. Les manifestants réclamaient essentiellement le désengagement des troupes de l'OTAN en Afghanistan et en Irak et le retrait immédiat des armes nucléaires de la Belgique.

Voir le sujet au journal de 19h du 21 mars sur RTL-tvi : http://video.rtlinfo.be

Voir le reportage photo sur indymedia : http://www.indymedia.be/fr/node/32285

Source : http://www.secoursrouge.org



18/03/2009

Désarmement nucléaire: Sarkozy piégé par Brown?

Hier, devant des spécialistes et des diplomates de différents pays, Gordon Brown a fait une annonce qui risque de tendre fortement les relations entre Paris et Londres sur le sujet sensible par excellence: la force de frappe.

Dans le cadre des négociations de désarmement nucléaire entre la Russie et les Etats-Unis qui commencent et en préparation aux discussions sur le renouvellement du Traité de Non Prolifération, le Premier ministre britannique a déclaré qu'il était prêt à réduire le nombre de têtes nucléaires de son pays ('moins de 160' actuellement, dit-il) si cela permettait d'aboutir à un 'grand bargain' est-ouest.

Or c'est justement ce que la diplomatie française veut absolument éviter: intégrer les armes européennes (autrement dit anglaises et françaises) dans le grand décompte. Dans les années 80, quand Gorbatchev et Reagan ont décidé de réduire drastiquement leurs arsenaux, la France et la Grande Bretagne sont parvenues, avec beaucoup de difficultés, à ne pas être inclues dans le calcul américano-russe..

Cette fois, Brown a-t-il déjà cédé et va-t-il obliger Sarkozy à faire campagne seul - et à contre courant? Le président de la République peut faire valoir qu'il y a un an, à Cherbourg, il a déjà annoncé une réduction d'un tiers de l'arsenal français avec l'objectif d'atteindre à terme 'moins de 300 têtes nucléaires'.

Mais Gordon Brown, qui avait déjà annoncé une forte réduction en 2006, se dit prêt à aller plus loin encore et à prendre la tête de la campagne de désarmement chère à Obama et même de la campagne 'Global Zero' qui vise à un monde totalement dénucléarisé.

A l'Elysée on voit bien le risque: que la France soit montrée du doigt, au sein même de son camp, cette 'famille occidentale' dont on a justement rejoint hier toutes les structures...
Comment va-t-on sortir du piège de Brown? Mystère.
Source

Nouvelobs.com - Mercredi 18 mars 2009



02/03/2009

Huit mois de prison ferme pour une militante antinucléaire belge

La justice belge a condamné lundi à huit mois de prison ferme et à une amende de 1.100 euros une militante écologiste qui avait pénétré à dix reprises sur le site d'une centrale nucléaire pour dénoncer ce qu'elle considère comme des failles dans sa sécurité.

Le tribunal correctionnel de Termonde (nord) a condamné Anja Hermans, 29 ans, pour 'bris de clôture', a précisé l'agence Belga. De novembre 2007 à octobre 2008, la jeune femme avait pénétré à dix reprises dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Doel, dans la région d'Anvers (nord).

'Il est aisé d'y entrer. Si quelqu'un comme moi parvient à se promener sur le site pendant une heure avant d'être repéré, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond et que la sécurité de la centrale est lacunaire', a-t-elle déclaré lors du procès.

Selon Electrabel (GDF Suez), la société qui exploite la centrale de Doel, celle-ci répond parfaitement aux exigences de sécurité. 'Mais les visites continues d'Anja Hermans causent des soucis supplémentaires pour le personnel', ajoutait l'entreprise.

En raison de condamnations antérieures, Mme Hermans ne pouvait plus bénéficier de sursis. En 2001, elle avait été condamnée à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour l'incendie de la voiture d'un juge d'instruction. En 2002, elle avait écopé de la même peine pour une série d'actions contre des fast-food et des entreprises de transformation de la viande commises entre 1998 et 2000. Elle militait alors pour une association de défense de la cause animale, l''Animal Liberation Front'.

BRUXELLES (Agence - 2 mars 2009)



24/02/2009

Procès des vétérans des essais nucléaires

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’AVEN
AUDIENCE DU JEUDI 26 FÉVRIER 2009 À 15 HEURES, COUR D’APPEL DE PARIS CIVI
TGI, première chambre, section B, boulevard du Palais (métro cité, ligne 4)

Jeudi 26 février, douze affaires concernant des vétérans des essais nucléaires, sont appelées devant la 1ère chambre de la Cour d’Appel de PARIS.
C’est la première fois qu’en Métropole un procès concernant les essais nucléaires a une telle dimension collective.
Le 19 mars prochain, devant le Tribunal de PAPEETE, une procédure regroupant huit anciens travailleurs polynésiens de MORUROA, atteints de leucémie à la suite de leur activité au Centre d’expérimentation du Pacifique, lui fera écho.
La Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions Pénales (CIVI) de PARIS avait rejeté la demande des vétérans en raison de l’ancienneté des faits et d’un refus de principe d’appliquer aux militaires victimes de maladies imputables au service et aux salariés victimes de maladies professionnelles, le bénéfice des textes plus favorables applicables à toutes les autres catégories de victimes.
Aucun argument de droit ne peut justifier que l’indemnisation par le Fonds de Garantie qui avait été possible pour les victimes de l’amiante, soit aujourd’hui refusée aux militaires victimes d’irradiation et de contamination au moment des tirs nucléaires. Les négligences de leur hiérarchie et les graves défaillances du Commissariat à l’énergie atomique avaient été soulignées lors d’une émission télévisée par le ministre de la Défense de l’époque Monsieur Pierre MESSMER.
À la suite de l’audience un point presse sera effectué par notre avocat Jean-Paul Teissonnière avec les victimes présentes, le Président de l’Aven et des membres du comité de soutien, dont des scientifiques, des parlementaires signataires de propositions de lois d’indemnisation, etc.

Comité de soutien Vérité et Justice



17/02/2009

Collision de deux sous-marins : on a frôlé la catastrophe

Le 'Triomphant'

Après la collision entre deux sous-marins le Mouvement de la paix déclare : « Outre l'opacité inacceptable des accidents nucléaires, la présence d'armes atomiques activées sur terre et sur mer représente le danger permanent du déclenchement accidentel d'un véritable holocauste nucléaire. »

Ce n’est qu’après plusieurs jours que l’information a filtré : deux sous-marins, l’un britannique, l’autre français, tous deux à propulsion nucléaire et tous deux porteurs de charges nucléaires, ont eu un « accrochage » au milieu de l’océan atlantique. Cette volonté de cacher la vérité n’est pas acceptable.

Ces deux sous-marins ne se seraient pas détectés mutuellement ! Quand le ministre déclare que de tels engins ont une signature sonore « inférieure à celle d’une crevette », non seulement c’est ridicule mais c'est extrêmement grave et inquiétant. « Si un sous-marin n'est pas capable de détecter en permanence une masse de cette taille, il faut d'urgence arrêter la navigation de tous les bateaux et mettre les baleines et les poissons à l'abri ! » conseille ironiquement au gouvernement le mouvement pacifiste.

Quelles que soient les véritables raisons d’un tel accident, le Mouvement de la Paix tient à rappeler de nouveau les très graves dangers de la présence, tant sous les mers que sur terre ou dans les airs, d'engins porteurs de têtes nucléaires et de la probabilité d'un déclenchement accidentel d'une terrible catastrophe en chaine. En effet, les arsenaux nucléaires dans le monde sont en état d'alerte permanente et prêt au déclenchement.

Des incidents encore plus graves pourraient survenir par erreur technique ou humaine, d’autant plus que la plupart de ces lanceurs sont à un niveau assez élevé d’alerte de lancement. La seule solution réellement efficace est la suppression des armes nucléaires sur tous les océans et sur tous les territoires ainsi que l’arrêt de la prolifération, pour aller vers l’abolition de l’arme atomique.

Le Mouvement de la Paix demande la transparence totale sur les coûts que va engendrer cet accident (coût d’un Sous-marin Nucléaire Lanceur d'Engins « Triomphant » : 2.4 milliards d’euros). Au moment où tous les regards sont portés sur les solutions qui vont être apportés à la crise, l’augmentation faramineuse des dépenses militaires mondiales est indécente aux regards des besoins sociaux non satisfaits.

Saint Ouen, le 17 février 2009

Communiqué du Mouvement de la Paix



16/02/2009

Collision entre deux sous-marins atomiques: Le lobby nucléaire a tenté une fois de plus de cacher la vérité aux citoyens

* C'est seulement après la révélation des faits par le quotidien britannique The Sun
que le ministère de la défense a reconnu la collision entre sous-marins atomiques

* Nucléaire militaire ou 'civil', la vérité est systématiquement cachée aux citoyens
- conséquences des essais atomiques, collision entre sous-marins, etc
- contamination par les mines d'uranium, rejets des installations nucléaires, etc


Le 6 février dernier, le ministère de la défense annonçait que le sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) le Triomphant avait heurté un 'objet immergé' , ajoutant que c'était 'probablement un conteneur'. Et ce n'est que le 16 février, après les révélations par le quotidien britannique The Sun, que le ministère a reconnu la collision entre deux sous-marins atomiques.

Qui plus est, en faisant cet aveux juste après le 'scoop' du Sun, le ministère reconnaît implicitement qu'il était bien au courant de cette collision entre sous-marins : autrement, il aurait annoncé qu'il allait faire 'des vérifications' après ce qu'il aurait considéré comme une 'hypothèse' du Sun.

Il apparaît donc clairement que, une fois de plus, le premier réflexe du lobby nucléaire est de cacher la vérité. Le Réseau 'Sortir du nucléaire' appelle les citoyens à aller voir au cinéma le film Gerboise bleue, sorti le 11 février, et qui fait des révélations accablantes sur les contaminations en Algérie par les essais nucléaires français.

De même, le Réseau 'Sortir du nucléaire' rappelle les affaires actuelles ou récentes concernant la contamination de la France et du Niger par les mines d'uranium, l'incapacité d'EDF a mesurer correctement la radioactivité dans l'environnement de ses propres centrales nucléaires, les fuites d'uranium au Tricastin et autres installations.

De plus, les autorités françaises continuent à faire la promotion du réacteur nucléaire EPR, et à vouloir en construire plusieurs en France, alors que les deux chantiers en cours, en Finlande et à Flamanville (Manche), sont de véritables désastres industriels et financiers.

Par ailleurs, les autorités persistent à prétendre - depuis 50 ans ! - que des solutions existent pour les déchets radioactifs. Après avoir jetés des milliers de fûts de déchets radioactifs au fond des océans, les 'responsables' du nucléaire veulent désormais les enfouir sous terre, ce qui serait un véritable crime contre les générations actuelles et futures.

Rien n'a donc changé depuis le mensonge d'Etat à propos du nuage de Tchernobyl (catastrophe nucléaire du 26 avril 1986 en Ukraine). Le nucléaire 'transparent' n'existe pas et n'existera jamais. Les citoyens doivent rejeter cette industrie, tant son volet 'civil' que son volet militaire.

Communiqué du 16 février 2009

Réseau 'Sortir du nucléaire' - Fédération de 840 associations - Contact : 06.64.100.333



08/02/2009

Le Ministère des Armées fermé symboliquement par les opposants à l'arme nucléaire


Le 6 février 2009 devant le ministère

Comme chaque premier vendredi du mois, des opposants à la relance de l'arme nucléaire par la France (programme M51 notamment, voir www.nonaumissileM51.org) se rassemblent devant le Ministère de la Défense à Paris pour interpeller symboliquement les employés du Ministère. Prochaine 'vigilance' le 6 mars de 8h00 à 9h00, puis de 12h00 à 13h00, et finalement de 16h00 à 17h00. Métro Solférino, bd Saint-Germain, Paris. Venez habillé de noir. Le masque blanc est fourni sur place. Autres infos



02/02/2009

Vers un abandon du bouclier antimissile en Europe?

Si elle se vérifie, la nouvelle pourrait changer la donne géopolitique internationale.

Hier, le président de commission des affaires étrangères du sénat tchèque, Jiri Dienstbier, a déclaré à la télévision de son pays que les Etats-Unis ne construiraient probablement pas les éléments du bouclier antimissile prévus en République tchèque et en Pologne.

'La crise économique servira de bon prétexte pour repousser le projet', a-t-il dit.

Il a ajouté que le radar, qui, selon un accord signé au printemps avec Condi Rice, devait être construit en Tchéquie, sera 'soit un projet commun OTAN-USA-Russie soit ne sera pas'.

Autrement dit, Dienstbier sous-entend que Barack Obama, qui n'a jamais été un chaud partisan du bouclier en question, aurait décidé de ne pas affronter les Russes sur ce sujet.

Le nouveau chef de la Maison Blanche pourrait troquer cet abandon contre deux concessions:

1/ La réduction drastique et parallèle des arsenaux atomiques russes et américains.

2/ L'adoption par Moscou d'une posture beaucoup plus dure vis à vis de l'Iran.

Le récent changement de ton du Kremlin envers les Etats-Unis (et notamment l'abandon du projet de déploiement de missiles Iskander à Kaliningrad) semble indiquer qu'un grand deal américano-russe, qui satisferait (presque) tout le monde, est en bonne voie.

Nouvelobs



27/01/2009

Cherbourg. Premiers essais en mer du Terrible

27 janvier 2009. Le sous-marin Le Terrible, 4e et dernier bâtiment des sous-marins nucléaires nouvelle génération (SNLE-NG), a effectué, hier matin, sa première sortie en mer au large de Cherbourg. Les premiers essais visent à évaluer les capacités du nouveau bâtiment jusqu'à son admission au service actif en 2010. Long de 138m, piloté par 111 marins, doté d'un nouveau système de combat et de nouveaux missiles intercontinentaux M51, il rejoindra ensuite Le Triomphant, Le Téméraire et Le Vigilant au sein de la Force océanique stratégique à Brest, qui assure la permanence de la dissuasion française.

Le Télégramme



06/01/2009

Après l’Inde et la Libye, et maintenant le Brésil, Nicolas Sarkozy continue d’alimenter la prolifération nucléaire dans le monde

L’information est très largement passée inaperçue. Et pour cause : quoique révélée par le Canard enchaîné, elle est sortie dans l’édition du 24 décembre... Une période peu propice aux indignations.

Le Canard Enchaîné révèle ainsi dans une brève que le président français vient de signer avec le président Lula un contrat de ventes d’armes de plus de 8 milliards d’Euros. Et que ce contrat comprend le transfert, discret, de coques de sous-marins nucléaires (probablement une demi-douzaine, de modèle Barracuda et fabriquées à Cherbourg) et des savoir-faire qui vont avec. De quoi permettre au Brésil, affirme le journal, de se doter d’une flotte de sous-marins nucléaires d’ici 2012.

Après l’Inde et la Libye, où Nicolas Sarkozy a déjà relancé une coopération nucléaire en violation complète du Traité de Non Prolifération et de l’accord des Etats fournisseurs de matières nucléaires (voir le site www.nonaumissileM51.org), c’est au tour du Brésil de recevoir l’aide intéressée d’un président français dont la politique commerciale irresponsable menace de plus en plus l’avenir du monde à moyen terme.

Même si les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) n’ont de nucléaire que le mode de propulsion, l’équilibre de la paix mondiale voulait jusqu’ici que les puissances dotées de SNA s’interdisent d’en transférer les technologies aux puissances non dotées, pour ne pas encourager la course aux armements. C’est un nouveau tabou protecteur qui vient de tomber avec ce contrat passé entre les présidents Lula et Sarkozy.

Ils constituent qui plus est le complément idéal des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).

« On l’a vu encore récemment avec les vives tensions survenues entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires majeures, la paix n’est jamais sûre, et pas davantage en Asie qu’en Amérique du Sud, explique Xavier Renou, porte-parole du collectif « non au missile M51 ». La politique de prolifération nucléaire de Nicolas Sarkozy dessine un monde surarmé où les tensions habituelles risquent de se résoudre à coup d’armes de destruction massive. »

Le Brésil, qui est déjà la première puissance militaire du cône sud-américain, mais dont les inégalités sociales sont les plus fortes au monde, ne serait-il pas mieux avisé de dépenser ces milliards dans la lutte contre la pauvreté ?

Pour le collectif « non au missile M51 » : Xavier Renou, 06 64 18 34 21

Plus d’informations sur la campagne contre la relance de l’arme nucléaire en France (missile M51) et dans le reste du monde : www.nonaumissileM51.org

Collectif « Non au missile M51 »



24/12/2008

Lulatomique

Et ce contrat de vente d'armes de 8,6 milliards d'euros que Sarkozy vient de signer au Brésil avec Lula, n'est-il pas « historique », lui aussi ? 50 hélicoptères Cougar, 4 sous-marins Scorpène, une base navale, et surtout un très gros et discret morceau qui reste à venir: il s'agit de fournir au Brésil des coques de sous-marins français (probablement une demi-douzaine, modèle Barracuda) en construction à Cherbourg, dans lesquelles les Brésiliens comptent installer (avec notre aide) un réacteur nucléaire de leur fabrication. Une manière détournée et à peine discrète de passer outre à l'accord tacite qui interdit aux puissances nucléaires d'exporter des sous-marins nucléaires d'attaque...

Les Brésiliens espèrent ainsi disposer de pareils engins dès 2015. Ça tombe bien: d'après « Les Echos » (23/12), leur ministre des Affaires stratégiques vient de déclarer, à l'occasion de la signature de ce contrat, que le Brésil est « instinctivement pacifiste »...

Le Canard enchaîné, 24 décembre 2008, page 1



9/12/2008

Conférence Pas de crise pour le nucléaire militaire

Jean-Marie Collin a rappelé les dangers de l'armement.

Jean-Marie Collin, consultant indépendant sur la défense, est venu donner une conférence à Albi le 18 novembre sur le thème : « Les dangers de la prolifération nucléaire, quelles voies pour le désarmement ? ». Il a précisé que si le danger n'est pas médiatiquement relayé aujourd'hui, les armes nucléaires n'en restent pas moins la première menace de destruction de l'humanité. Le Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) stipule que les pays qui ne possèdent pas d'armement atomique doivent renoncer à l'acquérir et que ceux qui l'ont déjà doivent s'engager sur la voie du désarmement.

Pourtant les puissances nucléaires investissent toujours autant dans l'armement nucléaire, renforcent leurs arsenaux en qualité de frappe et de destruction. Elles violent donc le TNP qu'elles ont signé, incitant les pays qui ne possèdent pas cette arme à l'acquérir. Il a aussi signalé le danger du passage du nucléaire civil au nucléaire militaire.

Désarmer est-il possible ? L'Afrique du Sud, qui, dès 1970, avait démarré un programme nucléaire militaire, a démantelé son arsenal en 1990 après la chute du mur de Berlin. En 2007, Henri Kissinger, secrétaire d'Etat de Richard Nixon publiait un article : « Un monde sans arme nucléaire » : il y affirmait que s'appuyer aujourd'hui sur des armes nucléaires devenait de plus en plus dangereux et de moins en moins efficace.

J-M Collin a cité plusieurs initiatives : « Maires pour la paix opposés à l'armement nucléaire » (2410 villes dans le monde y adhèrent) ; les « Désobéissants » qui vont sur le site d'expérimentation du nouveau missile français « M51 » pour sensibiliser la population ; une campagne internationale pour abolir l'arme nucléaire, « I can » est en cours.

Il constate un consensus de plus en plus mou sur l'adhésion à l'armement nucléaire dans la population française, même si les deux partis UMP et PS ne remettent pas en cause l'arme atomique.

Publié le 09/12/2008 LaDepeche.fr



14/11/2008

La destruction massive en action - 3ème essai du missile M51

Tristesse et amertume

Nous avons essayé, nous nous y sommes opposé, mais malheureusement, c'est encadré des gendarmes mobiles procédant à notre interpellation que nous avons pu suivre le funeste sillage de l'engin de mort lancé dans le ciel des Landes. C'était hier, à 10h05, que le troisiéme tir d'essai du nouveau missile nucléaire d'attaque français M51 avait lieu et que les équipes de militantes et de militants, determiné-e-s à mener une inspection citoyenne pour obtenir son annulation, se sont heurtés aux colossaux moyens que l'état a mis en oeuvre, encore une fois, pour protéger sa puissance destructrice et violer de nouveau un traité international que la France a ratifié, le traité de non-prolifération.

Hier dans le Centre d'Essai de Lancement de Missile de Biscarrosse, ce sont ces images de la mort en action que l'on pouvait voir : video du 3ème tir expérimental du missile M51

en sachant qu'un jour, ce missile sera armé de ses 6 têtes nucléaires, dirigé vers des populations dans un quelconque endroit de la planéte et qu'à son point d'impact se seront des centaines de milliers de morts, un champ de ruine, une catastrophe écologique.

Video désolation et mort après 2 bombes A
Video 2 minutes du pire

Il y a un mois, la Russie aussi se glorifiait d'accroitre son potentiel destructeur
http://fr.rian.ru/defense/20081022/117886372.html
http://fr.rian.ru/photolents/20081023/117905379.html
http://fr.rian.ru/defense/20081011/117682737.html

Au nom d'intêrets économiques dépassant largement les citoyens du monde, notre planéte est partout de plus en plus menacée.
Est-ce ce monde que nous voulons laisser à nos enfants?

Jean-Charles



13/11/2008

La France viole à nouveau le Traité de Non-Prolifération nucléaire !

Le Réseau 'Sortir du nucléaire' dénonce le tir de missile nucléaire M51 effectué ce jeudi 13 novembre et salue l'action des inspecteurs citoyens qui ont pénétré dans le Centre d'Essai des Landes.


Le troisième tir d'essai du missile nucléaire M51 a eu lieu ce jeudi 13 novembre en matinée. Comme lors des deux premiers essais de novembre 2006 et janvier 2007, les inspecteurs citoyens du Collectif 'Non au missile M51 !' ont tenté de retarder le tir. Au moins 6 inspecteurs citoyens ont réussi à pénétrer dans le périmètre du Centre d'Essai des Landes (CEL), en dépit d'un déploiement massif de gendarmes et de militaires. A notre connaissance, au moins 3 d'entre eux ont été arrêtés.

Une quinzaine de militants étaient présents devant le CEL. Cette action vise à attirer l'attention de l'opinion publique sur la relance de l'armement nucléaire, menée par la France dans une absence totale de transparence. Le Réseau 'Sortir du nucléaire' dénonce ce tir de missile, et le programme d'armement dans lequel il s'inscrit qui constitue une violation du TNP (Traité de Non-Prolifération nucléaire). Ce traité, signé tardivement par la France en 1992, engage en effet les pays signataires à désarmer leur arsenal nucléaire.

En violation caractérisée du TNP, la France développe le missile nucléaire M51. Sous couvert d'une prétendue 'modernisation' de l'arsenal existant, c'est à une véritable relance de l'armement nucléaire que l'on assiste. Le missile M51 est en effet constitutif d'un changement radical de doctrine : il s'agit d'une arme conçue pour être utilisée sur le champ de bataille. C'est là un renversement complet de la doctrine de la dissuasion nucléaire, renversement assumé par Jacques Chirac le 19 janvier 2006 dans son discours de l'Ile Longue et non remis en cause depuis.

Avec le missile M51, plus précis et donc permettant l'utilisation de bombes nucléaires de puissance réduite, le gouvernement français poursuit un objectif de banalisation des armes nucléaires et radioactives, et de leur usage. Le Réseau 'Sortir du nucléaire' rappelle que toute arme nucléaire ou radioactive est dévastatrice, et entraîne de graves conséquences sanitaires à moyen et long terme. Les exemples récents des armes à l'uranium appauvri employées en ex-Yougoslavie et en Irak le démontrent. D'une portée de 6000 km, le missile M51 menace jusqu'à la Chine.

Cette nouvelle violation du TNP vient malheureusement confirmer le mépris du gouvernement français pour le droit international. En contradiction totale avec les dispositions du TNP, la France a ainsi signé le 30 septembre un accord de coopération sur le nucléaire civil avec l'Inde, un des 3 seuls pays au monde non signataires du traité. La France contribue ainsi à saboter purement et simplement le TNP, dans le seul but de vendre à l'étranger les réacteurs nucléaires d'Areva. Le Réseau 'Sortir du nucléaire' rappelle les liens indissociables entre nucléaire civil et nucléaire militaire, la technologie du nucléaire civil étant une passerelle directe vers la fabrication d'armes nucléaires.

Le Réseau 'Sortir du nucléaire' appelle les Français à exiger du gouvernement qu'il respecte enfin le Traité de Non-prolifération, en engageant la France dans la voie du désarmement nucléaire.

Contact :
Xavier Renou, porte-parole du collectif « non au missile M51 » et du Réseau Sortir du Nucléaire – Tél. : 06 64 18 34 21.

Toutes les informations sur la campagne contre le M51 sur : http://www.nonaumissileM51.org

Communiqué du 13 novembre 2008 - Contact : 06.64.18.34.21

Réseau 'Sortir du nucléaire' - Fédération de 830 associations, agréée pour la protection de l'environnement




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